Film Workshop Ltd.
Piège à Hong Kong (1998)
Le pitch dans ta face...
Marcus Ray, officiellement représentant à Hong Kong d'une marque de jeans, est en réalité un agent spécial. Marcus découvre un complot fomenté par la mafia russe : la mise sur le marché international d'une nouvelle arme ultra-secrète, les microbombes. Parallèlement, Karen Leigh, directrice des ventes de la marque de jeans, découvre un trafic de jeans de contre-façon prêt à déférler sur le marché mondial et suspecte Marcus d'être à l'origine de cette filière...
Prêt pour le fight ?
- Pour la première fois de sa carrière, JCVD joue dans une œuvre au contexte historique clairement marqué : la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997. Mais attention, l’ancrage dans la réalité s’arrête ici, car ce qui suit va donner une toute autre dimension au film…
- Quand Tsui Hark prend sa revanche sur Double Team… A peine remis de cette expérience désastreuse aux Etats-Unis, le cinéaste hong-kongais retourne dans son pays d’origine avec dans ses bagages notre sympathique énergumène qui lui a tout de même bien causé du souci sur ce précédent long métrage. Qu’à cela ne tienne, ce dernier va être soumis, ainsi que le reste de l’équipe américaine – Rob Schneider, Paul Sorvino, Lela Rochon – à un rythme de tournage éreintant. Et le résultat n’en est que plus jouissif : de l’action à outrance – course en pousse-pousse, bastons hallucinantes sur véhicule de transport ou dans un entrepôt de pastèques, assaut final du cargo - une mise en scène parfois proche du chaos, des mouvements de caméra dont seul le dragon hong-kongais a le secret – comme pour mieux capter la complexité urbaine de la cité – et une histoire tout simplement abracadabrante prétexte à toutes ces élucubrations filmiques. De nouveau détenteur du final cut et secondé par le roi des cascadeurs asiatiques Sammo Hung Kam-Bo, Tsui Hark s’est décidément fait plaisir, et ça se voit à l’écran !
- Et Van Damme me direz-vous dans tout ça ? Eh bien il est en total freestyle, comme si cette cadence infernale l’avait complètement désorienté dans son jeu. Il faut dire, Tsui Hark ne l’a pas aidé à trouver ses marques, préférant se consacrer à la chorégraphie des scènes d’action plutôt qu’à la direction d’acteur. Alors, notre héros s’amuse à marcher sur les plate-bandes du sidekick Rob Schneider. Certains trouveront ça pathétique, d’autres volontairement désopilant.
La botte secrète...
Jet Li devait jouer le rôle de l’inspecteur Han, mais retenu sur le tournage de L'Arme fatale 4, il dut laisser sa place à l’acteur Michael Wong.
La gueule du méchant...
Jouant la carte de la manipulation dans Piège à Hong Kong (1998) et Wanted recherché mort ou vif (1997), Paul Sorvino doit son rôle le plus marquant, Oncle Paulie, à Martin Scorsese et ses Affranchis. Ses origines italiennes et sa forte stature lui ont également valu de camper un autre mafieux dans l'adaptation de la bande dessinée Dick Tracy. Aimant à incarner des personnages antipathiques comme dans Les Aventures de Rocketeer (1991), Roméo + Juliette (1997) ou encore Lady Chance (2003), celui qui se destinait à devenir chanteur d’opéra se risquera par ailleurs à prêter ses traits au secrétaire d'Etat Henry Kissinger dans Nixon (1996) et à interpréter quelques comédies familiales sans grand intérêt (Spot, Mambo Italiano).
Par le même réalisateur...
Double Team (1997) de Tsui Hark
