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    Once Upon a Time c'est fini : que retenir du final de la série féerique ?
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Clap de fin pour "Once Upon a Time" ! La série fantastique d'ABC s'est achevée ce vendredi 18 mai, à l'issue de sa saison 7. Que retenir de ce 156ème et dernier épisode ? On fait le bilan, avec des spoilers bien sûr.

    Après 156 épisodes répartis sur 7 saisons, le livre de contes de Once Upon a Time s'est refermé ce vendredi 18 mai sur ABC. Si, comme nous, vous avez tout suivi depuis le début, et en sachant que chaque épisode durait en moyenne 42 minutes, vous avez donc passé quelques 6 552 minutes (soient un peu plus de 109 heures) devant la série d'Edward Kitsis et Adam Horowitz depuis ses grands débuts, le 23 octobre 2011. Et si vous faites partie de ceux qui ont décroché en route et ne sont pas revenus pour les adieux, voici ce qu'il faut retenir de ce final. Avec, bien évidemment des spoilers à la clé.

    QUE S'EST-IL PASSÉ ?

    Pas besoin d'avoir suivi la saison 7 de près pour comprendre cet épilogue en deux parties. À la rigueur pour être au fait des nouvelles identités de Crochet (Colin O'Donoghue), Rumplestiltskin (Robert Carlyle) et la Méchante Reine (Lana Parilla) dans le monde réel, ou savoir qui sont Jacinda (Dania Ramirez), Tilly (Rose Reynolds) et Margot (Tiera Skovbye), que l'on retrouve au coeur du récit. Mais les histoires de conspiration, cercle de sorcières et de serial killer vues les semaines précédentes sont ici laissées de côté au profit d'un retour aux sources. Et d'une nouvelle menace de malédiction.

    Alors que chacun a retrouvé la mémoire et sait quel héros ou héroïne de conte il représente, un bouleversement du monde des ténèbres permet à Rumplestiltskin de se confronter à Weaver, son homolgue du présent alors qu'Henry (Andrew J. West) est opposé à la version jeune de lui-même (Jared S. Gilmore), devenue méchante dans le Royaume des Voeux, où des rêves déçus ont considérablement noirci son âme et facilité sa chute vers le côté obscur. Ensemble, ils comptent bien réécrire l'histoire grâce au stylo magique de l'Auteur, celui qui dicte les destins de chacun, et ainsi s'offrir une fin heureuse.

    Mondes parallèles, alter egos, réalités alternatives... En une poignée de minutes, Once Upon a Time nous rappelle à quel point elle parvenait à se compliquer la vie avec une chronologie dont le niveau de complexité rendait parfois le multivers de Flash d'une limpidité exemplaire en comparaison. Un défaut dont les scénaristes ont su rire, le temps d'une réplique, dans la première partie de ce final, avant d'envoyer Tilly et Margot chercher du renfort à Storybrooke. Et c'est ainsi que des anciens tels que Blanche-Neige (Ginnifer Goodwin) et son Prince Charmant (Josh Dallas) font leur retour pour une bataille finale... qui tourne court.

    Confrontée à Henry jeune, qui l'estime responsable de ses malheurs et ne peut envisager le bonheur autrement qu'en la tuant, la Reine plus si méchante parvient à trouver les mots justes pour ramener son fils adoptif à la raison et vers la lumière. Dans le même temps, Rumplestiltskin se sert des émotions du jeune homme pour clore les histoires de chacun et Weaver, son alter ego du monde réel, décide de se sacrifier en arrachant son propre coeur pour le donner à Rogers/Crochet, et ainsi rompre la malédiction qui empêche ce dernier d'être avec sa fille Tilly. Le personnage incarné par Robert Carlyle meurt alors (deux fois), mais retrouve sa Belle (Emilie de Ravin) dans une espèce de paradis où tout porte à croire qu'ils vont vivre heureux autour d'un puits et avec de la fumée au sol.

    Pour en finir une bonne fois pour toutes avec ces histoires de mondes et chronologies, la Reine décide de lancer un nouveau sort dont elle affirme pouvoir tirer quelque chose de merveilleux, puisque celui-ci lui permet de lier, enfin, tout l'univers de Once Upon a Time en un seul bloc dont elle est nommée souveraine, afin d'entériner sa rédemption. Il est alors possible de voir des dragons voler au-dessus de Storybrooke, ou de devoir céder la priorité à un cheval dans la rue, alors que la caméra repasse devant quelques lieux iconiques avant de quitter la ville, comme nous l'indique le panneau que nous avons vu à de nombreuses reprises pendant 7 saisons. À tout jamais ?

    QUI EST MORT ?

    Rumplestilskin. Et Weaver. Donc Robert Carlyle, qui est parti en poussière avant de s'éteindre dans une seule et même scène. Un décès que l'on sentait venir depuis l'épisode 4 de la saison 7, marqué par la mort de sa chère et tendre Belle à l'issue d'une séquence qui, dans sa construction et sa finalité, rappelait très fortement l'ouverture de Là-haut. Dès lors, son ex-mari devenait le candidat idéal pour passer de vie à trépas, dans la perspective de retrouver son épouse dans l'au-delà et, ainsi, avoir droit à sa fin heureuse.

    Et c'est tout pour les morts, ce qui est un peu déçevant car nous étions en droit d'attendre un peu plus de surprises sur ce plan. Mais c'était oublier que Once Upon a Time a toujours privilégié la lumière et l'optimisme à la noirceur, ce que la série n'a pas manqué de nous rappeler. Y compris lorsqu'elle fait resurgir des personnages que l'on pensait disparus.

    LE RETOUR DES ANCIENS

    La nouvelle avait faire l'objet d'une annonce en grandes pompes : le final de la série allait être le théâtre de grandes retrouvailles afin de rendre les adieux un peu plus magiques encore. Dans les faits, c'est autre chose. Les retours de Peter Pan (Robbie Kay) et Cruella (Victoria Smurfit), méchants des saisons 3 et 4, ont été anecdotiques au possible, et ne servaient qu'à appuyer le fait que le Royaume des Voeux se situait dans une autre réalité que celle du show. Même chose pour Ariel (Joanna Garcia), venue dire bonjour, les habitants de Storybrooke de passage au début et à la fin de l'ultime épisode, ou encore la Fée Bleue (Keegan Connor Tracy), choisie pour nous montrer comment Rumplestiltskin peut mettre un terme aux histoires de chacun(e).

    Il y a bien Blanche-Neige et son Prince Charmant, Belle au paradis, ou le retour de Robin des Bois (Sean Maguire) dans un flash qui aide la Reine à remporter sa bataille psychologique, dont les présences sont un peu plus importantes dans le récit. Mais pas autant que celle d'Henry jeune, qui tient un rôle central dans ce final puisque c'est de son état d'esprit que dépend le sort des héros. Il est d'ailleurs le seul dont la réapparition a un vrai sens scénaristique, là où celles des autres relèvent davantage du clin-d'oeil.

    Et Emma Swan alors ? L'héroïne initiale de la série, celle par qui tout a commencé, brille d'abord par son absence, alors que le retour de Jennifer Morrison avait bel et bien été officialisé. On pense même ne jamais la revoir lorsque Blanche-Neige laisse entendre qu'elle ne sera pas présente au couronnement final de la Reine, car son bébé "fait des siennes". Mais elle débarque heureusement in extremis, sans vrai rôle mais pour pemettre à Once Upon a Time de boucler la boucle.

    ET LES EFFETS SPÉCIAUX ALORS ?

    Le mois dernier, dans notre liste de souhaits pour le final de Once Upon a Time, nous avions notamment demandé des effets spéciaux réussis. Et c'est raté, alors que la saison 7 n'avait pas été honteuse sur ce plan jusque-là, en privilégiant, il est vrai, les scènes dans le monde réel. Mais la série a renoué avec son péché mignon dans ce double-épisode riche en reflets verts sur les acteurs et en incrustations hasardeuses, qui avaient certes fait le charme du show. À tel point que l'on se demande si tout ceci n'a pas été fait volontairement, pour nous rappeler ce qui faisait son sel.

    Sans atteindre le niveau de ratage de l'épisode 6 de la saison 2, avec le géant incarné par Jorge Garcia, ce final nous aura offert des personnages enfermés dans une boule à neige, des fonds verts facilement repérables, des vortex un peu moches dans lesquels les personnages sont aspirés ou menacent de l'être. Et un bébé porté par Crochet et qui, au moment de son arrivée, est sans aucun doute une poupée. Peut-être la même que celle tenue par Bradley Cooper dans l'une des scènes d'American Sniper, ce qui permet à la série de terminer sur une note amusante dans ce secteur.

    C'EST VRAIMENT LA FIN ?

    En théorie oui. En réunissant tous les mondes et temporalités de son univers, la Reine autrefois Méchante semble avoir réconcilié tout le monde et ainsi fermé la porte à de nouvelles menaces, comme le prouve notamment l'absence de cliffhanger final. Mais le discours qu'elle prononce pendant son couronnement laisse entendre que la magie pourrait renaître un jour : "Ce n'est pas une fin", répond-elle a Emma lorsque celle-ci lui fait remarquer qu'elle a enfin eu droit à son happy end. "Je déteste les fins. Parce qu'alors l'histoire est finie. Et pour toutes les personnes ici, eh bien, les histoires ne sont pas finies."

    Un (re)commencement joyeux au lieu d'une fin heureuse donc ? "J'appelerais plutôt ça une deuxième chance. J'ai cru que mon histoire se terminait il y a bien longtemps. Et de nouvelles personnes sont entrées dans ma vie. Des gens qui m'ont donné une seconde chance et j'ai hâte de voir ce qui m'attend à présent. Ce qui nous attend. Je refuse de croire qu'il n'y aura pas d'autres aventures. Pas plus d'amour, de familles. Et oui, il y aura aussi d'autres pertes, parce que ça fait partie de la vie. À la fin, on surmonte les épreuves. Avec de l'espoir."

    "Je refuse de croire qu'il n'y aura pas d'autres aventures" - Regina

    Des paroles en forme d'appel du pied, illustrées par un best-of en images de ce que la série nous a présenté pendant 7 saisons qui ne manquera pas de pincer le coeur de ceux qui sont restés jusqu'au bout, et qui ouvre quand même la porte à un retour de la série. Mais pas tout de suite. Alors que la série a joué la carte du semi-reboot l'an dernier, avec un résultat peu concluant qui a abouti à son annulation, il faut maintenant refermer le livre pour mieux le réouvrir dans quelques années, si le besoin s'en ressent et/ou qu'une bonne idée justifie que l'on revienne à Storybrooke.

    Une ville dont nous revoyons quelques lieux emblématiques (la boutique de M. Gold, le dinner, le garage nautique, la boulangerie...) et la célèbre coccinelle jaune dans les dernières images qui font fonctionner la nostalgie à plein régime au moment de dire au revoir à la série. Un moment simple et touchant, sans aucun doute le plus réussi de ce double-épisode qui revêt davantage des allures d'épilogue que de dénouement spectaculaire, et nous a fait réaliser que, malgré tout l'attachement qu'on peut lui porter, Once Upon a Time aurait dû s'arrêter plus tôt. Légèrement déçevante au regard de son statut de series finale, car peu surprenante, cette fin a au moins le mérite de mettre un vrai point final à l'histoire tout en nous permettant de faire nos adieux aux personnages dotés de leurs happy end respectif, là où elle aurait pu nous laisser en suspens et sans suite. Le tout avec un soupçon de magie qui enchante les dernières secondes.

    Qu'avez-vous pensé du final de "Once Upon a Time" ? Votez !

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