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    Ophélia Kolb - On va s'aimer un peu beaucoup : "La fin de saison s'annonce mouvementée pour Audrey" [INTERVIEW]

    Alors que la saison 2 de "On va s'aimer un peu beaucoup" continue ce soir sur France 2, Ophélia Kolb nous a teasé ce qui attend Audrey Lartigues dans les prochains épisodes et est revenue sur son année 2018, marquée par "Dix pour cent" et "Amanda".

    F. LANG / FTV

    AlloCiné : Au cours des premiers épisodes épisodes de la saison 2 de On va s'aimer un peu beaucoup, Audrey accouche, continue d'être tiraillée entre Paul et Leroy, et la situation se dégrade avec Paul. Qu'est-ce que vous pouvez dire sur la manière dont les choses évoluent pour votre personnage au cours des prochains épisodes ?

    Ophélia Kolb : Ça va continuer à se dégrader, ça c'est sûr (rires). Il va se passer beaucoup choses au cours des 5 derniers épisodes. Le procureur Eric Leroy va demander à Audrey d'essayer d'avoir une relation amicale, de se voir en tant qu'amis. Ce qu'on appelle une relation d'adulte mais qui en réalité n'a pas grand-chose d'adulte dans le cas de ces deux-là. Audrey va en tout cas essayer au maximum d'aller dans le sens de cette relation amicale car ce qu'elle veut c'est sauver son couple, sauver sa famille. Comme elle a été fille unique, élevée par sa maman, elle rêve de cette vie de famille, elle veut vraiment parvenir à créer ce cocon familial avec Paul et leurs enfants et réussir à le préserver le plus longtemps possible.

    Depuis le final de la première saison, Paul, le mari d'Audrey, sait qu'elle l'a trompé avec Leroy. Est-ce qu'il va finir par la confronter au sujet de cet adultère ?

    C'est vrai qu'ils ne se parlent pas beaucoup. Ils n'arrivent pas à communiquer. Dès qu'elle essaye, Paul se referme, et elle n'essaye pas plus que ça non plus. Donc oui, à un moment donné ils vont finir par avoir une vraie discussion. Car malgré lui, il va se passer quelque chose qui va faire que Audrey va comprendre que Paul est au courant. Et elle va toute faire pour se rattraper.

    Cette saison 2 paraît un peu plus dramatique que la première. Vous êtes d'accord avec ça ?

    Oui, totalement. Les auteurs ont écrit une saison plus dramatique, et je pense même que les affaires que traitent ces avocates sont également plus dures, plus dramatiques qu'en saison 1. Les scénaristes sont allés davantage vers le drame et du coup moi dans le jeu j'ai essayé de garder le pep's et le côté un peu à côté de la plaque, pétillant d'Audrey malgré une écriture plus triste et plus sombre.

    F. LANG / FTV

    On découvre aussi le point de vue des personnages masculins cette saison, ce qui constitue une nouveauté par rapport à la saison 1 et permet notamment à Paul, incarné par Lionel Erdogan, d'avoir davantage de place dans l'intrigue. C'est une évolution qui vous a plu lorsque vous l'avez découverte à la lecture des scénarios ?

    Oui, énormément. Déjà parce que je trouve que Lionel Erdogan est un excellent comédien et qu'on ne le voyait pas assez en saison 1. Ça fait du bien de le voir un peu plus, de le voir sans Audrey et de réaliser ce qu'il endure. En saison 1 c'est vrai qu'on ne voyait les hommes qu'à travers le regard des femmes, alors que cette année on découvre ce que les personnages masculins vivent lorsque les femmes ne sont pas là. C'est aussi le cas pour le procureur, Eric Leroy, qu'on voit chez lui. Ça fait du bien, et en même temps le fait que la première saison soit vue seulement du point de vue des femmes était une volonté au départ. On retrouve d'ailleurs tout de même ce côté féministe en saison 2, avec les filles en avant, ce que j'apprécie aussi. Ce n'est pas une série où les hommes ont le beau rôle et les femmes attendent sagement à la maison en leur préparant à manger. Mais clairement je suis heureuse que mes partenaires masculins soient plus présents dans ces nouveaux épisodes.

    Qu'est-ce qui vous plaît le plus chez Audrey et dans le fait de l'interpréter ?

    Je la trouve très courageuse. Elle fonce, elle y va. Malgré tout ce qui lui arrive, elle essaye de garder la tête haute au travail. Elle tente de ne pas trop montrer ce qui lui arrive face à ses clients, de garder sa vie privée à l'écart de sa vie professionnelle. Elle se dévoue vraiment à son travail, et c'est peut-être pour ça que ça ne va pas si bien dans sa vie privée (rires). Parce qu'elle fait passer les problèmes de ses clients avant les siens. C'est agréable de jouer un personnage à qui il arrive tellement de choses, qui passe du rire aux larmes. Qui prend sur elle, essaye de ne pas craquer, et craque quand même. Il y a plein de choses à jouer, c'est tellement large comme proposition. Du coup je m'amuse vraiment en tant que comédienne avec Audrey, même si je la trouvais plus haute en couleur lors de la première saison.

    Catherine Marchal a suggéré aux auteurs de la série de traiter de l'autisme cette saison à travers une des intrigues. Est-ce que vous avez vous aussi fait part de certaines envies aux scénaristes, que ce soit en terme d'intrigues sociétales ou pour votre personnage ?

    Non, pas du tout. J'ai laissé les auteurs complètement faire, je ne leur ai pas soufflé d'idées. Pas par timidité, mais je me considère vraiment comme une interprète, pas comme une auteure ou quelqu'un qui ait des choses particulières à dire. Pas pour le moment en tout cas. Je préfère être l'interprète de ce qu'on me donne à jouer et j'en fais ce que je peux. Je m'amuse avec ce qu'on me donne.

    Nicolas Robin / Merlin / FTV

    Est-ce que vous pouvez teaser ce qui attend les téléspectateurs de la série lors du dernier épisode de la saison 2 qui sera diffusé le 16 janvier ? Peut-on s'attendre à une résolution du triangle amoureux Audrey-Paul-Leroy ?

    Non, il n'y a pas de résolution (rires). Il se passe des choses assez graves, assez perturbantes pour Audrey et pour Paul. Du côté d'Eric Leroy on essaye de tisser une autre forme de relation, comme je le disais. Mais avec Paul, non, ça ne se résout pas et ce qui se passe est plutôt grave. La fin de saison s'annonce mouvementée pour Audrey.

    Vous incarnez également Colette dans Dix pour cent. Vous êtes fière d’avoir pu participer à mettre en avant en saison 3 en prime-time à la télévision ce couple homoparental qu'elle forme avec Andréa ? Avec à la clé des scènes très fortes et un discours engagé sur la PMA notamment, avec cette phrase marquante : "C’est très facile de fabriquer un enfant et tellement difficile de l’élever" ?

    Oui alors ça j'en suis vraiment très, très fière. Quand j'ai lu les scénarios et que j'ai vu que Fanny Herrero et son équipe d'auteurs avaient écrit ces scènes-là et développé ce sujet-là, j'étais ravie. Le fait que ce couple homoparental ait eu un enfant, l'histoire de l'adoption, du parent qui n'a pas porté l'enfant et est donc non biologique, c'est tellement compliqué et tellement d'actualité. Beaucoup de gens m'ont écrit pour me dire que ce sont des combats qu'ils mènent et qu'ils sont heureux que cela soit reconnu à travers la série. Ils me remercient même, alors qu'au fond je n'y suis pas pour grand chose, je n'ai fait que jouer (rires). C'est plutôt les auteurs qu'il faudrait remercier. Mais bon je prends les remerciements avec grand plaisir.

    Et je suis très fière d'avoir pu jouer ces scènes-là, qui ont beaucoup été relayées sur les réseaux sociaux je crois. Ça me tient à coeur car même si des tabous sont en train d'être levés peu à peu, c'est un combat qui est extrêmement dur pour les parents qui sont confrontés à ça. C'est dur d'en parler à sa famille ou dans le milieu du travail. Alors le fait de traiter de ce sujet à une heure de grande audience dans une série extrêmement vue, si ça peut ouvrir les esprits et pousser les gens à penser différemment et à en discuter, tant mieux. C'est scandaleux qu'il y ait encore des gens qui pensent qu'une famille c'est forcément un papa et une maman, alors qu'il y a tellement de possibilités. Ce qui compte pour élever un enfant c'est l'amour qu'on lui donne.

    Vous savez déjà ce qui attend Colette et Andréa en saison 4 ?

    Non, je ne sais pas du tout. En plus les auteurs ont changé et je ne les ai pas encore rencontrés, donc je n'ai aucune idée de ce que nous réserve la saison 4.

    Le changement de scénaristes justement, avec Fanny Herrero qui a passé le flambeau de showrunner, ça vous fait un peu peur ?

    C'est-à-dire qu'on était tellement gâtés avec Fanny Herrero, qui est une scénariste en or, qui nous écrivait des scénarios très bien ficelés, très intéressants. Il y avait une vraie implication des auteurs dans ce que pouvait vivre chacun des personnages. Donc évidemment, le changement fait un peu peur, et en même c'est bien de changer, ça apporte quelque chose de frais, un renouveau. On verra bien (rires).

    Capture d'écran/FTV

    2018 a été une belle année pour vous, entre le tournage de la saison 2 de On va s'aimer un peu beaucoup, la saison 3 de Dix pour cent, et le film Amanda de Mikhaël Hers, sorti en novembre. Qu'est-ce qui vous a plu en premier dans ce projet ? Le fait de travailler avec Mikhaël Hers ou le sujet très fort du film ?

    J'ai eu la chance qu'on vienne me chercher pour passer des essais. Ils m'avaient vu dans Dix pour cent et ont eu envie de me faire passer un casting. Finalement j'ai été choisie et j'ai eu le bonheur de jouer dans ce film merveilleux, bouleversant, sublime, dont je suis très fière, même si je ne fais qu'une petite apparition. Et j'étais très contente de travailler avec Mikhaël Hers car j'avais vu ses précédents films que j'avais trouvés magnifiques et qui m'avaient complètement bouleversée. Ce sont des films qui restent en tête, en sensation. Il y a des choses qui restent très fortes, des images, des sons. J'étais fière de faire partie de son nouveau film. En plus de jouer la soeur de Vincent Lacoste que j'admire plus que tout. Je trouve que pour son âge c'est un des grands comédiens français de sa génération. C'était vraiment un tournage merveilleux.

    Grâce à ce film et aux séries de France 2, est-ce que vous avez davantage de belles propositions au cinéma et à la télévision ?

    En ce moment je fais surtout beaucoup de théâtre. Je joue dans La Ménagerie de verre avec Cristiana Reali jusqu'à la fin du mois de mars et ensuite nous allons partir en tournée. Donc pour le moment ma vie est plutôt consacrée au théâtre mais évidemment j'espère pouvoir tourner encore beaucoup de belles choses. J'ai beaucoup tourné en 2018 et là je me consacre davantage au théâtre. Ce sont mes deux passions, donc c'est chouette quand on peut allier ses deux passions. C'est un bonheur.

    La saison 2 de On va s'aimer un peu beaucoup continue ce soir sur France 2 :

     

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