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    C'est pas parce qu'on a rien à dire… sur C8 : pourquoi ce film est-il l'avant Bronzés ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule est diffusé ce soir sur C8. L'occasion de rappeler que cette comédie franchouillarde a été créée grâce à Christian Clavier, Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte.

    D.R.

    C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, comédie culte mise en scène par Jacques Besnard, est sortie en 1975. Nous suivons l'histoire de Max et Riton, deux voyous minables campés par Jean Lefebvre et Michel Serrault. Ces derniers agissent sous les ordres de Phano, incarné par Bernard Blier.

    Après un casse raté, ce dernier les congédie avant de les rappeler pour leur proposer le casse du siècle : voler les fonds de la caisse de retraite de la SNCF entreposés dans un coffre-fort sous la gare de l'Est à Paris. Pour pouvoir voler l'argent, ils doivent ouvrir le coffre en pratiquant une ouverture dans le mur mitoyen situé dans les toilettes de la gare. Mais afin de ne pas éveiller les soupçons de "Madame Pipi", ils doivent agir sous divers déguisements successifs. 

    Porté par Michel Serrault, Bernard Blier et Jean Lefebvre, le film contribue à lancer la fameuse troupe du Splendid dans le grand bain du cinéma. À cette époque, en 1974, Thierry LhermitteGérard Jugnot et Christian Clavier se font connaître grâce au café-théâtre Le Splendid. Aux côtés de Michel Blanc, Josiane Balasko et Marie-Anne Chazel, ils créent leurs propres pièces comiques qu'ils jouent dans ce petit établissement. Avant de devenir des stars de la comédie française grâce aux Bronzés en 1978, les comiques ont fait leurs premières armes dans C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

    C'est pas parce qu'on n'a rien a dire qu'il faut fermer sa gueule
    C'est pas parce qu'on n'a rien a dire qu'il faut fermer sa gueule
    Sortie : 22 janvier 1975 | 1h 30min
    De Jacques Besnard
    Avec Michel Serrault, Bernard Blier, Jean Lefebvre
    Spectateurs
    3,6
    louer ou acheter

    Encore inconnus du grand public Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et Christian Clavier vendent leur idée de film au producteur Yves Rousset-Rouard, par ailleurs oncle maternel de Clavier. Ce dernier engage le réalisateur Jacques Besnard (Le Grand restaurant avec Louis de Funès) pour mettre en scène la comédie. Avec ses co-scénaristes Jean Halain et Albert Kantoff, le cinéaste s'approprie le matériau de base apporté par Lhermitte, Jugnot et Clavier. Ils s'inspirent notamment des dialogues de Michel Audiard pour construire les personnages. Le titre du film lui-même est tiré d'une célèbre phrase qu'aurait dite l'auteur. Ils lorgnent également du côté de la comédie italienne comme Le Pigeon avec Claudia Cardinale.

    Par ailleurs, Gérard Jugnot, Christian Clavier et Thierry Lhermitte apparaissent dans C'est parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, le temps d'un petit rôle. Clavier campe un policier homosexuel tentant de séduire Bernard Blier dans les toilettes de la gare. Quant à Lhermitte et Jugnot, on peut les voir dans les rôles respectifs d'un militaire et d'un contrôleur. À noter que la fameuse "dame-pipi" est jouée par la regrettée Tsilla Chelton, inoubliable Tatie Danielle. La comédienne était à l'époque la prof de comédie de la troupe du Splendid.

    Si le long-métrage remporte un petit succès avec près d'un million d'entrées en salles, il aide surtout les membres du Splendid à se faire un nom. Grâce à cette légitimité apportée par cette première expérience sur grand écran, Clavier, Lhermitte et Jugnot (accompagnés plus tard par Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel et Michel Blanc) apportent les premières pièces à l'édifice de ce qui deviendra la saga Les Bronzés.

    BERNARD BLIER EXPOSE SON PLAN

     

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