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    Grand Hôtel (TF1) : "On retrouve le côté addictif du Bazar de la charité" selon Victor Meutelet
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    Lancée jeudi dernier, la saga "Grand Hôtel" continue ce soir sur TF1. Victor Meutelet, l'interprète d'Anthony Costa, nous a parlé de ce soap haut de gamme et est revenu pour nous sur le succès phénoménal du "Bazar de la charité".

    François LEFEBVRE / CAPA / TF1

    Révélé par les séries Clem et Les InnocentsVictor Meutelet a beaucoup fait parler de lui en 2019 grâce à la diffusion de la mini-série événement Le Bazar de la charité, dans laquelle il incarnait Victor Minville aux côtés de Camille Lou et de Julie de Bona notamment. Moins d'un an plus tard, il est de retour sur TF1 avec Grand Hôtel, l'adaptation de la série espagnole éponyme qui lui offre le rôle masculin principal face à Solène Hébert et Carole Bouquet. Rencontré sur le tournage en mars dernier, ce jeune comédien de 22 ans nous a parlé de ce cette saga addictive et de son personnage, Anthony Costa. Et est également revenu pour nous sur le succès exceptionnel du Bazar de la charité et sur ses projets.

    AlloCiné : Qu’est-ce qui vous a plu dans Grand Hôtel lorsqu’on vous a proposé le projet ?

    Victor Meutelet : Je ne connaissais pas la version espagnole, dont est inspirée la série française. Donc j’ai lu ça comme une série originale et à partir du moment où en lisant j’ai eu envie d’enchaîner les épisodes, je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui marchait vraiment. Et c'était déjà le cas avec les autres séries que j’avais pu tourner, et notamment Le Bazar de la charité. J’étais toujours happé par les scénarios et même lorsque je lisais ça à 1 heure du matin, je n’arrivais pas à m’arrêter et j’enchaînais avec l'épisode suivant. Et je trouve que l'on retrouve vraiment le côté addictif du Bazar dans Grand Hôtel. Donc, honnêtement, je n'ai pas hésité longtemps.

    On retrouve dans Grand Hôtel le côté soap et romanesque qui faisait, en partie, le sel du Bazar de la charité. Le romanesque, c’est un genre qui vous plaît particulièrement ?

    Oui, bien sûr. Ce que j’aimais dans Le Bazar de la charité c’est que finalement les intrigues étaient très intemporelles. Et c’est vrai que parfois sur Grand Hôtel je me suis dit "Ah, tiens, là dans cette intention, ça me fait penser au Bazar". Notamment lorsqu’il est question d’amours interdites. Mais les deux séries restent très différentes, je vous rassure. Sinon je n’aurais pas accepté le rôle d’Anthony.

    Même si vous aviez un rôle très important dans Les Innocents et dans Le Bazar de la charité, Grand Hôtel vous offre en quelque sorte pour la première fois l'occasion d'être le héros d’une série. C’était une réelle motivation pour vous au moment d'accepter le rôle ?

    C’est vrai qu'ici le rôle est sûrement un peu plus important que dans les autres séries, mais Anthony n’est pas "le" héros central. On rentre avec lui dans l’hôtel, c’est vrai, lorsqu’il arrive pour retrouver sa sœur. Mais on découvre très vite d’autres personnages qui prennent une place tout aussi importante. Les personnages de Solène Hébert, Virgile Bramly, et Carole Bouquet notamment. Il y a plusieurs intrigues qui se mêlent, qui se croisent, et beaucoup de personnages qui paraissent secondaires lorsqu’on voit le premier épisode se révèlent très vite plus important qu’on ne le pensait. Car leurs intrigues finissent par se mêler à celles des autres. C’est ça qui m’a beaucoup plu. Dans les séries, pour que ça marche sur huit épisodes, voire plus, il faut que les téléspectateurs puissent s’attacher à différents personnages et à différentes intrigues.

    Comment présenteriez-vous Antony Costa, le personnage que vous incarnez ?

    Au début on ne sait pas grand-chose sur lui, mais très vite on se rend compte qu’il n’est pas seulement là pour travailler comme serveur et se faire un peu d’argent. Il cherche sa sœur, qui était femme de chambre au sein de l’hôtel et qui a disparu. Il n’a pas eu de nouvelles d’elle depuis quatre mois et il essaye donc de découvrir ce qui lui est arrivé. Et alors qu’il mène son enquête, il va être perturbé par plusieurs rencontres et d’autres choses, d’autres intrigues, vont lui tomber dessus. Et il va notamment tomber amoureux de Margaux Vasseur, la fille des propriétaires de l’hôtel, interprétée par Solène Hébert.

    François LEFEBVRE / CAPA / TF1

    On a beaucoup parlé du couple que vous formiez avec Camille Lou dans Le Bazar de la charité. D’après vous, le couple Anthony-Margaux va-t-il également faire fondre les téléspectateurs de TF1 ?

    Ça, on ne peut jamais le prévoir. Et je ne me pose pas vraiment la question. J’ai la chance d’être avec de très bonnes comédiennes à chaque fois. Camille Lou sur La Bazar, et Solène Hébert ici. Et à partir du moment où on joue chaque scène pour la rendre la plus crédible possible, le téléspectateur en fait ce qu’il veut. Mais on espère bien sûr qu’il ne va pas rester de marbre (rires).

    Savez-vous déjà si une saison 2 est possible ?

    À l'heure actuelle je n'en sais rien, mais en Espagne il y a eu trois saisons donc j’imagine que si le public aime la série on continuera. Mais l’intrigue est globalement bouclée à la fin de la saison 1.

    Avant même Le Bazar de la charité, vous étiez au générique en 2018 de la mini-série de TF1 Les Innocents, dans laquelle vous étiez l’une des révélations avec Jules Houplain. Avez-vous la sensation que ce rôle en particulier a été un tournant dans votre jeune carrière ?

    Je ne sais pas trop, mais c’est possible. Les Innocents c’était mon premier rôle important en tout cas. Et tant qu’on ne l’a pas eu ce rôle-là, on ne sait pas si on est capable d’avoir un rôle important dans un film ou dans une série. Avant de faire Les Innocents, je me disais "Le jour où on me donnera un rôle important, je vais faire foirer le truc, je ne suis pas capable" (rires). J’avais joué dans Clem avant, au cinéma aussi, mais c’était souvent des rôles secondaires. Parfois très intéressants, mais secondaires tout de même. Et clairement j’avais un peu plus de pression sur Les Innocents car je n’avais jamais eu de rôle de cette envergure. Et comme ça s’est bien passé et que j'ai pris du plaisir, je me suis dit que finalement j’étais capable de le faire. Donc dans ma tête ça a changé quelque chose, c’est sûr, mais au niveau de ma carrière et des propositions que l’on a pu me faire ensuite, je ne sais pas. Mais c’est possible, oui, sûrement.

    Le succès du Bazar de la charité a été assez phénoménal. Les médias ont beaucoup parlé de vous au moment de la diffusion. Comment avez-vous vécu ce tourbillon médiatique ?

    Le plus calmement possible, parce que j’étais en tournage à ce moment-là. Et quand je suis en tournage j’essaye de rester à fond dans ce que je suis en train de faire. Mais évidemment je suivais les audiences parce que ça m’intéressait et parce qu’on ne pouvait pas passer à côté. Et j’étais très heureux de ce succès car Alexandre Laurent, le réalisateur, et Iris Bucher, la productrice, ont mis corps et âme dans cette série. Et puis je trouve que c’est bien que le risque paye. Car c’est risqué de faire une série comme ça, il y a des genres plus faciles. Là on se lançait dans un genre qui n’avait parfois pas marché à la télévision. Je trouve ça super que TF1 et la production aient fait ce pari d’une série historique en costumes, et c’est génial quand ça marche et quand ça paye. Si Le Bazar de la charité n’avait pas marché, ça aurait refroidi pas mal de monde derrière. Alors que là, heureusement, on peut espérer voir d’autres séries du même genre voir le jour prochainement.

    Et à tourner on imagine que c'était une expérience assez géniale aussi...

    Bien sûr, c’était incroyable. Parce que même s'il y avait beaucoup d’effets spéciaux, certaines choses étaient bien réelles. Et ça a rendu les choses faciles d'une certaine manière. Je pense à la scène où j’ai Camille Lou dans les bras, au beau milieu de l'incendie, avec des flammes à droite et à gauche. Je n’ai pas besoin de jouer le mec inconscient au milieu des flammes à ce moment-là parce que je porte vraiment Camille et il y a vraiment du feu autour de nous. C’est facile de tourner dans des conditions de tournage aussi parfaites. Mais sur le plateau c’était vraiment impressionnant. Je m’attendais à ce qu’il y ait trois pauvres flammes et que le reste soit rajouté en post-production par effets spéciaux, et en fait non, en arrivant sur le plateau j’ai pris une claque.

    François LEFEBVRE / CAPA / TF1

    Est-ce qu’il y a des genres ou des registres vers lesquels vous avez envie d’aller pour vos prochains rôles ?

    Je vais peu vers la comédie, donc c’est quelque chose qui pourrait m’intéresser. J’ai joué dans Plan cœur, mais en dehors de ça on m’offre rarement des rôles de mec marrant. Mais je fonctionne surtout au coup de cœur sur le scénario, plus qu’en termes de types de personnages. Si l’histoire m’emballe, alors je veux bien jouer n’importe quel genre de personnage tant que c’est au service de l’histoire.

    Vous serez prochainement au générique de la série Le Mensonge sur France 2. Pour le coup c’est un projet assez différent de ce que vous avez pu faire jusqu'à présent. Que pouvez-vous nous en dire ?

    J’appréhendais le tournage, je ne savais pas comment ça allait se passer. J’étais ravi de jouer avec Daniel Auteuil et de tourner sous la direction de Vincent Garenq, dont j’aimais beaucoup les films. Donc petite pression dès le départ (rires). Et surtout le rôle est génial. C’est un des projets que j’ai préféré tourner et j’ai hâte de voir le résultat. L’histoire est folle et je joue un personnage qui existe vraiment et que j’ai rencontré. Donc ça rajoute une pression supplémentaire car on veut être bon dans le rôle et on ne veut pas décevoir la personne qu’on interprète. On ne veut pas déformer la réalité. C’est une histoire qui est tellement "touchy" sur plein de points, il faut qu’on soit juste, il ne faut pas qu’on soit dans le jugement. Je ne dois pas me demander qui a tort, qui a raison dans cette histoire. Je dois jouer ma partition en défendant mon personnage et en l’aimant. Pas en le défendant au sens juridique du terme bien sûr. Mais je dois essayer de le comprendre sans rien juger.

    Et en dehors de Grand Hôtel et du Mensonge, avez-vous d'autres projets, déjà tournés ou à venir, dont vous pouvez nous parler ?

    En même temps que Grand Hôtel je tourne Les Aventures du jeune Voltaire pour France 3, aux côtés de Thomas Solivérès. C'est encore une série en costumes, mais c'est très différent du Bazar de la charité pour le coup. Je joue Richelieu et je pense que le résultat va être super. Ça me fait des semaines assez chargées, je passe pas mal de temps dans le train, mais j'ai une chance incroyable donc je ne vais pas m'en plaindre.

    Propos recueillis le 3 mars 2020 à Saint-Jean-Cap-Ferrat, sur le tournage de Grand Hôtel.

    La bande-annonce de Grand Hôtel, qui continue ce soir dès 21h05 sur TF1 :

     

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