Lux Æterna, Sacrées sorcières, The Craft, Les Nouvelles aventures de Sabrina... Omniprésentes sur nos écrans, les sorcières ont le vent en poupe en 2020. Très identifiées dans l'imaginaire collectif, le monde du cinéma et de la télévision prend un malin plaisir à s'emparer du mythe pour mieux le détourner, le moderniser ou même le réinventer. C'est ce que fait Eliot Laurence, scénariste et créateur de la série Motherland: Fort Salem, qui débarque sur la plateforme d'Amazon Prime Video dès ce 20 novembre.
Composée de dix épisodes, cette fiction se déroule dans un univers dystopique où la chasse aux sorcières a été abolie depuis trois cents ans. L'Amérique met en place l'Accord de Salem qui oblige les femmes dotées de super-pouvoirs à combattre les forces du mal qui menacent la planète. Pour mieux servir leur pays, elles doivent rejoindre, dès l'âge de dix-huit ans, les rangs de l'armée pour devenir de véritable soldats. Dans Motherland: Fort Salem, les téléspectateurs sont invités à suivre le destin d'Abigail, Raelle et Tally, trois héroïnes au cœur d'une guerre qui se prépare.
Une série féministe et ambitieuse
"Les sorcières ont toujours été l'une de mes obsessions, admet Eliot Laurence au magazine américain Entertainment Weekly. Même quand j'étais un petit garçon, rien que d'apprendre la signification de ce mot, cela me rendait fou." Avant d'en faire une série télévisée, le scénariste souhaitait faire de Motherland: Fort Salem une saga littéraire, dans la veine de Hunger Games ou de Harry Potter. L'auteur avait détaillé l'histoire sur papier, avec plusieurs tomes en tête, mais le projet ne s'est jamais concrétisé. C'est finalement sur la chaîne câblée américaine Freeform que la série voit le jour.
Motherland: Fort Salem ne compte quasiment que des actrices au sein de sa distribution. Le programme se veut particulièrement féministe - en cohérence avec le symbole qu'incarne les sorcières - et met en avant la représentation des minorités. On peut notamment y suivre une romance LGBT entre deux personnages et c'est une actrice afro-américaine, Sheryl Lee Ralph, qui incarne la présidente des États-Unis. Pour Eliot Laurence, les sorcières représentent "un pilier très fort en dehors de la traditionnelle puissance patriarcale". Une chose est sûre : la formule semble séduire puisqu'une deuxième saison est d'ores et déjà commandée pour l'année prochaine.
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