Lancée le 23 février dernier, la section STAR de la plateforme Disney+ a vocation d'accueillir le catalogue de la Twentieth Century Fox, mais aussi des films produits ou coproduits dans certains cas par des filiales de Disney, comme Touchstones Studio. Le plus souvent, des oeuvres destinées à un public adulte.
Voici une sélection de cinq films estampillés "Action" du catalogue Star.
Une journée en Enfer (1995)
John McClane ne peut jamais avoir la paix ! Après avoir libéré un building des mains d’un terroriste et sauvé sa femme d’un avion en perdition, le voilà aux prises avec un psychopathe qui le fait jouer à un « Jacques a dit » meurtrier. Les règles sont simples : s'il ne résout pas les énigmes posées, une bombe explose dans un lieu publique. Une belle journée en Enfer en perspective...
Troisième et dernier volet de la trilogie originale des (més)aventures de John McClane, qui s'est fait une spécialité de toujours être au mauvais endroit au mauvais moment, Une journée en Enfer conclut en apothéose le cycle, sous les auspices d'un John McTiernan qui donne encore ici le meilleur de lui-même.
Si en coulisses la production du film ne fut pas de tout repos, ce 3e opus est à juste titre considéré comme le meilleur de la saga. Scénario ultra malin, une ville de New York tentaculaire filmée comme un vrai personnage, une alchimie magique dans le duo Samuel L. Jackson et Bruce Willis, des répliques qui fusent et font mouche à tous les coups, une mise en scène nerveuse et sans temps mort...
Bref, un pur régal d'Actioner comme on n'en fait plus ! On a beau connaître le film par coeur, c'est toujours bon de rester sur ses madeleines de Proust.
Starship Troopers (1997)
Au 24ème siècle, une Fédération musclée, où ordre et vertu sont les maîtres mots, dirige la Terre. Mais aux confins de la galaxie, une armée d’arachnides se dresse contre l’espèce humaine et la menace même directement, en rasant en quelques minutes Buenos Aires.
La fédération exhorte alors la jeunesse au sacrifice et à l’abnégation. Cinq jeunes gens, cinq volontaires à peine sortis du lycée, pleins d'ardeurs et de courage, partent en mission dans l'espace pour combattre les envahisseurs. Ils sont loin de se douter de ce qui les attend...
C'est peu dire qu'au moment de sa sortie, l’ironie mordante et féroce de Starship Troopers de Paul Verhoeven, son discours satirique et anti-militariste, ne furent pas détectés par tous ses spectateurs, même professionnels.
Parmi la critique, certains évoquèrent même un film fascisant, sans relever le traitement appliqué par Paul Verhoeven à son sujet (et sans se souvenir de son tempérament de cinéaste...). Le New York Times parla même un film "dérangé et horrible"...
La sanction fut d'autant plus lourde que, doté d'un budget de production de 105 millions de dollars, soit le plus important dont ait jamais disposé le cinéaste, Starship Troopers n'en rapporta que 54 millions sur le territoire américain.
Le temps faisant son oeuvre, et le bouche à oreille aussi, heureusement, le film de Paulo est devenu absolument culte. Un jeu de massacre en forme de gigantesque bras d'honneur de la part du hollandais violent. 24 ans après sa sortie, le film n'a pas pris une ride, bien au contraire. On parle depuis des années d'un possible remake du film de Verhoeven. On souhaite bon courage au candidat...
Les ailes de l'Enfer (1997)
Cameron Poe est un ancien « ranger » décoré par l’armée américaine. Il sort de prison après une peine de 8 ans pour avoir défendu sa femme lors d’une agression. A bord du même convoi aérien qu’un groupe de prisonniers extrêmement dangereux transferés vers une nouvelle prison, il se retrouve rapidement au milieu d’une piraterie aérienne méticuleusement préparée par Cyrus Grissom dit « le virus ». Aidé au sol par le marshal Vince Larkin, Poe va devoir se battre pour arrêter Cyrus et sa bande de sauvages…
Dans la série des films d'action no brain no pain, à regarder un seau de popcorn sur les genoux, Les ailes de l'enfer se place là. Les amateurs de subtilité scénaristiques passeront donc leur chemin.
En revanche, pour les amateurs d'action décomplexée et violente, d'explosions ravageant tout sur leur passage, de méchants vraiment méchants, et plus largement pour retrouver la patte des productions 90's siglées Jerry Bruckheimer, un arrêt obligatoire s'impose !
Et que dire de son casting : un Nicolas Cage qui prend un malin plaisir à se battre en marcel blanc cheveux au vent (et devenu involontairement culte), Steve Buscemi, alias "le boucher de Marietta", authentique psychopathe, John Cusack, John Malkovich en méchant absolument génial, Ving Rhames, Danny Trejo, Dave Chappelle... Du cousu main pour un résultat jouissif. A voir comme un vrai plaisir coupable.
Volte / Face (1997)
Sean Archer, agent du FBI, n’a qu’une obsession : capturer Castor Troy, un dangereux terroriste qui a tué son fils par le passé. Suite à sa capture mouvementée, Castor tombe dans le coma. Archer, grâce à une opération chirurgicale, prend possession du visage de Castor et de son identité afin de démanteler définitivement le noyau terroriste. Tout se gâte lorsque Castor sort du coma et prend le visage d’Archer…
On retrouve à nouveau Nicolas Cage dans ses riches heures, avec Volte / Face, sorti la même année que Les ailes de l'Enfer. A l'origine, le projet devait être davantage axé science-fiction et porté par... Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger ! Si un zeste de SF est resté au fond de la marmite, on a surtout basculé dans un thriller d'action de haut niveau, mis en scène par un John Woo plus en forme que jamais.
A vrai dire, il s'agit même du meilleur film de la période américaine d'un cinéaste jadis au sommet, lorsqu'il signait des films d'actions HK complètements fous, entre Syndicat du crime et A toute épreuve. Nicolas Cage et John Travolta, qui semble jubiler en jouant les bad guy, font des étincelles devant la caméra du maître, qui assure un spectacle de haute tenue.
Predator (1987)
Dutch et ses hommes ont été envoyés en Amérique Latine pour sauver trois hommes, otages de la guerilla. Largués dans la jungle, ils exécutent sans accroc la première partie de leur mission et s’apprêtent à se replier lorsqu’ils découvrent les corps étripés et atrocement mutilés des trois prisonniers. Ils comprennent qu’ils ne sont pas seuls et que l’être qui les traque vient d’un autre monde…
Le label culte est souvent galvaudé, assaisonné à peu près à toutes les sauces. Mais ici, sur une icône du film d'action des années 80 comme Predator, il mérite plus que jamais d'être employé.
Première collaboration entre Arnold Schwarzenegger et le metteur en scène John McTiernan, ce mélange absolument parfait de SF / action / horreur tourné en pleine jungle mexicaine introduit une créature devenue un emblème de la pop culture.
Avec ses effets spéciaux impressionnants pour l'époque, ses orgies de fusillades, son escouade de gros bras garantis 100% machos, dont chacune des répliques est connue sur le bouts des doigts par les fans ("s’il peut saigner... On peut le tuer", "aiguise-moi ça", "j'ai pas le temps de saigner"...), Predator est un monument du film badass comme on n'en fait plus.
Une époque déjà lointaine qui fleurait bon les Actioners peuplant les rayons des vidéo-clubs. Mais si beaucoup de ses congénères sont tombés au champ d'honneur, le Predator de John McTiernan n'accuse absolument pas le poids des ans.
