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    La Dernière Partie sur TF1 : Franck Dubosc s'est inspiré d'un drame personnel pour le téléfilm
    Julia Fernandez
    Julia Fernandez
    -Journaliste Séries TV
    Elevée à « La Trilogie du samedi », accro aux séries HBO, aux sitcoms et aux dramas britanniques, elle suit avec curiosité et enthousiasme l’évolution des séries françaises. Peu importe le genre et le format, tant que les fictions sortent des sentiers battus et aident la société à se raconter.

    Alors qu'il doit recevoir la Légion d'honneur, Christophe Maquet, brillant avocat, apprend que son père atteint d'une maladie grave a planifié sa mort le jour de la cérémonie. Un film poignant sur la fin de vie qui résonne avec le vécu du comédien.

    Dans le téléfilm La Dernière Partie, diffusé ce soir à 21h05 sur TF1, Franck Dubosc incarne Christophe, avocat au pinacle de sa carrière dont les plans vont être chamboulés par la décision de son père, atteint d'une maladie dégénérative, de planifier son départ. Fils d'ouvrier avide de reconnaissance, celui-ci va tenter de se rapprocher de ce père modeste qui n'a jamais compris son ambition et dont il s'est éloigné. 

    L'idée du film est née de l'initiative personnelle du comédien après le décès de son père : l'envie de "vider son sac après avoir vécu quelque chose de fort", et aussi d'une collaboration avec son ami et producteur de de cinéma Cyril Colbeau-Justin (décédé en 2020). Avec son frère Ludovic à la réalisation, ils lui font rencontrer le scénariste Jean-André Yerles, qui l'aide à mettre à l'écrit son vécu.

    "Je me suis laissé aller à raconter la fin de vie de mon père et notre relation, avec des détails j'avais oublié", confie l'acteur. "J'avais envie que cette histoire existe, mais je ne voulais surtout pas écrire moi-même, je n'aurai pas su faire car c'est trop proche de moi."

    Autre aspect autobiographique qu'il partage avec le héros du film : la honte du milieu modeste de son père, et leur manque de reconnaissance mutuel. En abordant le sujet délicat de l'euthanasie, toujours illégale en France, à travers sa propre expérience, le comédien évoque aussi un tournage difficile, puisque sa mère est décédée alors qu'il tournait cette fiction inspirée par la fin de vie de son père. "J'ai perdu ma mère en même temps qu'on tournait le film, comme un signe."

    Un manière aussi pour lui de désacraliser la mort, car c'est de cette façon-là que sa mère l'abordait. "Lorsque j'ai appris la décision de mon père, j'étais sur la scène de l'Olympia, je venais de jouer et j'ai fait monter ma mère sur scène après le spectacle. Et au lieu de regarder la salle, elle m'a dit "Papa va mourir mardi. Est-ce que tu es d'accord ?" Comment répondre à cette question, avec un père à qui je n'ai jamais dit "je t'aime" et dont il ne me restait plus assez de temps pour le lui dire ?"

    Se voyant de plus en plus diminué alors qu'il souffrait de la maladie de Charcot, son père a eu recours à l'euthanasie en 2002, retrace-t-il. "Je suis allé lui dire au revoir, et je lui ai parlé du dernier échange qu'on avait eu tous les deux lors d'une partie de Scrabble, et où je m'étais demandé si je devais le laisser gagner. J'avais décidé que non, et il avait gagné quand même."

    Une dernière partie retracée dans le film, lui inspirant jusqu'à son titre. "Le plus dur a été le dernier au revoir au balcon le lendemain en partant de l'hôpital", se remémore-t-il. Un souvenir qu'il a tenu à graver dans le film en illustrant les adieux du héros à son père de la même façon.

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