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    Fabien Onteniente

    A l'occasion de la sortie de "Jet Set", le réalisateur Fabien Onteniente vous convie à un tête à tête. Une interview à retrouver sur allocinetv.com

    AlloCiné : Si vous n'aviez pas été réalisateur qu'auriez-vous fait ?

    Fabien Onteniente : Avant de devenir réalisateur j'écrivais des scénarios. Je suis devenu réalisateur par accident : un copain qui réalisait a disparu et j'ai pris sa place... Mais j'avais déjà cette envie depuis très longtemps. Sinon quand j'avais 5/6 ans, je voulais être pompier puis chirurgien

    Quel est votre premier souvenir de cinéma ?

    C'était un péplum : Ben Hur. J'y étais allé avec l'école... L'écran s'est ouvert et j'ai vu des géants... J'en ai rêvé pendant un long moment

    Quelle est votre référence absolue en tant que réalisateur ?

    Fellini. J'ai beaucoup aimé La dolce Vita. J'adore l'univers de Fellini, il grossit les traits des personnages sans les caricaturer et on arrive à voir le profond de l'âme humaine. Je trouve qu'il dessine vraiment, au sens propre et au sens figuré, très bien ses personnages.Sinon je me regarde tous les hivers sous la couette La vie est belle de Franck Capra. C'est un film qui me procure une joie très intense

    Votre film de chevet ?

    En imaginant que j'ai deux tables de chevet : Franck Capra, La vie est belle ou The Shop around the corner de Ernst Lubitsch.

    Quel est votre plus grand désir ?

    Prendre des vacances. Je viens de sortir d'une tournée de promo dans toutes les villes de France. On a pris un an et demi pour le scénario, j'ai enchaîné sur le tournage puis le montage et le mixage. Donc deux ans et demi très très intense.

    Avez-vous un don ou un talent caché ?

    Je fais très bien l'amour ! (rires)

    La rencontre déterminante dans votre carrière professionnelle ?

    C'est Smaïn. Je vendais des tableaux aux touristes sur le boulevard St Michel pour me faire un peu d'argent.

    A cette époque Smaïn allait au Caveau de la Bolée avec son petit cartable et Danny Brillant chantait sur les grilles pour les touristes. On se retrouvait là tous les soirs, parce que c'était un vivier de filles...

    Smaïn me disait qu'on allait faire du cinéma, on parlait jusqu'au petit matin. Et puis un jour, il m'a donné les moyens de faire un film...

    Il y également ma première femme, l'actrice Souad Hamidou. Elle en avait assez de me voir traîner sous la couette. Après avoir joué dans Levy et Goliath de Gérard Oury, elle est arrivée avec de l'argent et m'a dit : "fais ton film, j'en a marre que tu sois feignant".

    Parce que moi je suis un contemplatif, je peux passer des heures à une terrasse de café, à regarder les gens... Je rêve beaucoup et c'est ce qui me permet d'emmagasiner des choses pour les personnages.

    Donc il y a eu Souad Hamidou et Smaïn, comme par hasard deux arabes, m'enfin bon (rires)

    Si vous deviez arrêter votre carrière, que regretteriez-vous le plus? Qu'est-ce qui vous manquerait le plus ?

    L'agitation quand on fait un film. J'ai l'impression que c'est un peu comme les sportifs de haut niveau, il parait qu'ils développent une substance qui fait qu'ils sont accros. Quand on est dans cette énergie de faire, de créer, je crois qu'on doit avoir un profond manque quand ça s'arrête.Je vis ma vie en pensant toujours à un film. Donc je serais très très embêté.

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