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    César 2018 : un premier trophée remis à 120 battements par minute au cours d'une soirée engagée

    Les Films de Pierre (Marie-Ange Luciani et Hugues Charbonneau) ont décroché le Prix du Producteur de l'année, remis à quelques jours des César, au cours d'une soirée engagée sur la place des femmes dans le cinéma français.

    Giancarlo Gorassini/BestImage

    Quelques jours après le traditionnel Déjeuner des Nommés des César (que nous vous racontions ici) et à 5 jours des César, l'Académie, une grande partie des nommés et de nombreuses personnalités se sont retrouvées une dernière fois avant la cérémonie, afin de récompenser le meilleur producteur de l'année du Prix Daniel Toscan du Plantier. Un prix qui a été décerné à l'équipe ayant oeuvré derrière l'un des films français les plus remarqués de 2017, représentée par Marie-Ange Luciani et Hugues Charbonneau, fondateurs de la société Les Films de Pierre en 2007. Un premier prix de bon augure avant la 43ème cérémonie ?

    Entre deux coupes de champagne, un Manu Payet, futur maître de cérémonie toujours souriant, l'équipe de 120 battements par minuteAu Revoir là-haut entre autres, et de nombreuses personnalités invitées comme Stéfi Celma (Sofia dans Dix pour cent), Déborah François ou Reem Kherici, cette soirée du prix du producteur était placée sous le signe de l'engagement. Le discours de Françoise Nyssen, Ministre de la culture, a donné le ton, après quelques remerciements d'usages : "Merci pour l'écho que vous donnez aux voix différentes, aux voix émergentes, aux jeunes artistes cinéastes, acteurs. Merci pour la diversité culturelle que vous nous offrez, qui nous tient tant à coeur. Merci pour les causes que vous servez. Elles sont nombreuses."

    Une soirée en faveur de l'égalité des sexes...

    La Ministre a ensuite pris le temps de revenir sur l'un des sujets qui a particulièrement agité le monde du cinéma depuis plusieurs mois, nous offrant un discours inspiré :

     "Ce soir, devant les productrices et producteurs engagés, je voudrais évoquer une cause en particulier. Une cause qui a irrigué l'actualité. Une cause qui a marqué aussi la Berlinale. Une cause qui doit nous unir. Cette cause, c'est l'égalité entre les hommes et les femmes.

    Ça ne vous étonnera pas, nous n'y sommes pas. Nous n'y sommes pas à l'échelle de la société. Nous n'y sommes pas dans la culture. Nous n'y sommes pas dans le cinéma. Egalité des choix, égalité des opportunités, égalité des moyens d'expression, de création…

    Certes, la situation s'améliore. Certes, la part des films réalisés par des femmes n'a cessé de progresser ces dernières années, et la France est l'un des pays les plus avancés d'Europe. Certes, nous assistons depuis 10 ans à l'émergence d'une nouvelle génération de réalisatrices et de productrices. Certes, les bancs de la Fémis sont aujourd'hui occupés pour moitié d'étudiantes.

    Mais pour autant, les femmes restent moins nombreuses, moins visibles, moins soutenues. Les chiffres parlent. En 42 ans, le César de la meilleure réalisation n'a été décerné qu'une seule fois à une femme, chère Tonie Marshall. Parmi les 300 longs métrages agréés par le CNC chaque année, seul un sur cinq est réalisé par une femme. Sur les 10 dernières années, le budget moyen des films de femmes était plus d'une fois et demi inférieur à ceux des hommes.

    C'est dire que le combat reste à mener, et vous, productrices-producteurs, avez un rôle décisif à jouer. Vous avez une responsabilité. Vous êtes déjà nombreux à l'assumer. La responsabilité d'encourager les projets des réalisatrices et plus largement les projets de toutes les professions de la chaine, réalisatrices, scénaristes, comédiennes, techniciennes. D'accompagner les talents féminins dans tous les métiers."

    ...et contre la violence faite aux femmes

    Le ruban blanc, symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes, que porteront de nombreuses personnalités vendredi soir, était également l'objet de conversation des futurs invités aux César, désireux de savoir où et comment ils pouvaient se le procurer. Depuis, l'Académie des César a communiqué sur le sujet, annonçant qu'elle "accompagnait la Fondation des Femmes dans son opération "Ruban blanc" à l'occasion de la 43e Cérémonie des César" : "une façon simple et silencieuse d’exprimer sa solidarité (...) pour soutenir les victimes dans leur besoin d'assistance" qui ne manquera pas de marquer les invités de la Salle Pleyel autant que les spectateurs de la très attendue grande messe du cinéma français.

    Rendez-vous le 2 Mars !

    Un avant-goût glamour en attendant la cérémonie :

     

    La révélation Iris Bry et la productrice Sylvie Pialat

    Dîner des producteurs à l'Hôtel George V à Paris.

    L'acteur Laurent Lafitte

    Dîner des producteurs à l'Hôtel George V à Paris.

    La réalisatrice et scénariste Tonie Marshall

    César de la Meilleure Réalisatrice en 2000 pour Vénus Beauté (Institut).

    Mélita Toscan du Plantier, Rosalie Varda et Déborah François

    La veuve de Daniel Toscan du Plantier et la fille d'Agnès Varda étaient présentes au dîner des producteurs 2018.

    L'actrice Elsa Zylberstein

    Dîner des producteurs à l'Hôtel George V à Paris.

    Alain Terzian et Françoise Nyssen

    Le Président de l'Académie des arts et techniques du cinéma et la Ministre de la Culture étaient à la table d'honneur du Four Seasons.

    Le futur maître de cérémonie Manu Payet

    Souriant malgré la "pression" qui monte.

    Hugues Charbonneau, Françoise Nyssen, Marie-Ange Luciani, Alain Terzian

    Les producteurs de "120 battements par minute" reçoivent du Président Alain Terzian et de Françoise Nyssen, le Prix Daniel Toscan du Plantier, récompensant le meilleur producteur en 2018.

    Robin Campillo aux côtés des lauréats

    Fierté du réalisateur de "120 battements par minute".

    La récompense du Prix Daniel Toscan du Plantier

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