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    Sundance 2022 : on a vu un acteur de Star Wars au bout du rouleau
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    AlloCiné suit la 38ème édition du Festival de Sundance et a pu découvrir trois pépites du cinéma indépendant américain, dont 892, film porté par John Boyega (Les Derniers Jedi).

    Salmira Productions

    Le 38ème Festival du film indépendant américain de Sundance se déroule actuellement en ligne jusqu'au 30 janvier. AlloCiné participe à l'événement pour vous partager les films les plus marquants ou attendus de cette édition. Découvrez notre sélection du jour, faite de deux longs métrages de fiction et d'un documentaire réalisé par une célèbre humoriste.

    892

    Un après-midi de chien avec un syndrome post-traumatique ! John Boyega (Le Réveil de la Force) interprète Brian, un vétéran de la guerre en Irak à qui son organisme de tutelle a refusé de verser sa pension. Se jugeant victime d’une injustice, il place une bombe dans un sac et prend une banque en otage. Inspiré d’une histoire vraie, le parcours de Brian ne peut qu’émouvoir, et c’est là que se trouve toute la force du film. L’interprétation de John Boyega inspire le respect et devrait (ré)attirer l’attention sur le fait qu’il a du talent à revendre. Il se livre à corps perdu dans son rôle d’homme acculé et conscient du risque qu’il encourt à braquer une banque, en particulier en tant qu’homme Noir sur le sol américain. 892 est le premier long métrage solo de la réalisatrice Abi Damaris Corbin, qui suit l’agenda du film de braquage à la lettre près, sans proposer d’élément nouveau au genre. La recette est cependant bien suivie et devrait contenter ses fans. A noter qu’il s’agit du dernier long métrage de Michael Kenneth Williams, décédé l’an dernier, et qui incarne ici le négociateur.

    Dual

    Un film de science-fiction dans lequel les humains dont la mort est imminente et certaine peuvent choisir de se cloner afin de mourir en laissant à leurs proches une version d’eux-mêmes et atténuer leur peine. Le clone passe son temps aux côtés de l’original tant que ce dernier est vivant pour en apprendre le plus possible sur lui, puis prend sa place au moment de sa mort. Atteinte d’une maladie incurable, Sara (Karen Gillan, Nebula dans l’univers Marvel) décide de recourir à cette procédure. Son double prend de l’importance dans sa vie, au point que son petit ami commence à la délaisser pour s’intéresser au clone. Finalement, Sara se retrouve en rémission et le double doit disparaître, sauf qu’il y a une procédure pour ce cas précis… le duel, qui donne son titre au film. Arrêtons-nous là pour l’intrigue, citons simplement que le formateur de Sara pour le duel est joué par Aaron Paul, alias Jesse dans Breaking Bad. En 1h30, le réalisateur Riley Stearns donne toutes les clés au spectateur pour comprendre la façon dont son monde s’organise. Malgré cette courte durée, Dual parvient à traiter le voyage psychologique de Sara sans faire de raccourcis faciles ou négatifs à la compréhension. Le film s’octroie même quelques moments légers, afin de contrebalancer le ton plutôt noir de l’ensemble. Sans être un chef d’œuvre, Dual contentera aisément l’amateur de thrillers SF bien faits et cohérents.

    Lucy and Desi

    Connaissez-vous Lucille Ball ? Si vous avez vu Being The Ricardos, biopic sorti l’an dernier sur Prime Video, vous avez déjà eu un aperçu de sa carrière sous les traits de Nicole Kidman, avec Javier Bardem dans le rôle de son mari, Desi Arnaz. Et le documentaire Lucy and Desi vous permet d’aller largement plus loin. Produit par Amy Poehler (la Leslie Knope de Parks and Recreation), ce film revient sur toute la carrière de Lucille Ball, actrice hors norme qui s’est retrouvée à la tête d’une série historique de la télé américaine (I Love Lucy) et a été la première femme à posséder un studio de télévision d’une ampleur sans précédent, le tout grâce à énormément de travail et de talent. On découvre alors le parcours d’une star qui doit se battre pour montrer une femme enceinte dans une série télé, arriver à maintenir le succès et se démener au quotidien (un tournage d’une semaine par épisode, 40 semaines par an, sans répétition). Parmi les choses très intéressantes que l’on apprend figure le fait que Lucy et son mari Desi, via leur société de production, aideront la première série Star Trek à voir le jour. En plus d’être passionnant, Lucy and Desi met aussi en lumière (peut-être malgré lui) l’intérêt qu’il y aurait à comparer la carrière d’Amy Poehler à l’aune de celle de Lucille Ball tant les deux femmes présentent des similarités, tant physiques (mimiques, gestuelle) que spirituelles. Avis aux documentaristes ! Lucy and Desi sortira prochainement sur Prime Video.

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