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shmifmuf
175 abonnés
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0,5
Publiée le 26 janvier 2012
Nous avons ici une adaptation à peine déguisée du Parrain version méditerranéenne. Remplacer Marlon Brando par Roger Hanin revient à enlever une tranche généreuse de foie gras d'un toast pour y déposer à la place une saucisse cocktail. Comparer ces 2 films revient à mettre en compétition un plat concocté par un chef 3 étoiles à un plat, servi dans une collectivité locale, issu de l'industrie agroalimentaire. Arcady réalise ici ce que le cinéma français peut nous donner à voir de plus risible.
Même s’il semble évident qu’Alexandre Arcadi a pensé son film dans ce sens, l’influence du Parrain sur l’écriture de son Grand Pardon s’avère, à long terme, être si exagérée qu’elle en devient un poids la pertinence de son propos. Le personnage de Raymond Bettoun devient ainsi l’équivalent, pour la communauté pied-noir juive, de ce que Vito Corleone était pour les italo-américains, avec un arc dramatique autour de sa passation de flambeau envers son fils, qui va malgré lui devoir le remplacer, en tous points similaires. Mais, plus qu’une simple variation française de la fresque mafieuse de Coppola, Le grand pardon est aussi et surtout une façon assez frontale que pouvait avoir le cinéma des années 80 d’interroger, à partir d’un fait divers, sur les conséquences néfastes des problèmes d’intégration de la vague d’immigration des dernières décennies. Autour de Roger Hanin (qui, même s’il n’est pas toujours crédible, livre la prestation la plus mémorable de sa carrière), le trio Berry-Giraudeau-Darmon donne du corps à cette intrigue de guerre des gangs tandis que Jean-Louis Trintignant, en flic revêche, apparait face à ces groupes de malfaiteurs sans foi ni loi (expression qui trouve d’ailleurs un sens tout particulier dans sa conclusion mémorable) comme une épée de Damoclès. Donc, même si sa construction scénaristique n’a strictement rien d’original et que son développement regorge de clichés qui choqueront beaucoup de spectateurs, ce polar profite d’un casting prestigieux, de certaines répliques pertinentes et de quelques scènes viscéralement violentes qui en font un film de facture classique mais agréablement réussi.
La version française du " Parrain " au scénario solide et bénéficiant d' un casting haute gamme : Roger Hanin , Richard Berry , Bernard Giraudeau , Jean - Louis Trintignant , Gérard Darmon , Jean - Pierre Bacri , Richard Bohringer , Anny Duperey , Jean Benguigui , Robert Hossein et même Serge Gainsbourg ! Les dialogues sont bons et la réalisation d' Arcady est bonne . En bref , une efficace saga criminelle et familiale s' ouvre !
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3,0
Publiée le 19 novembre 2013
Avec "Le grand pardon", Alexandre Arcady signe en 1981 une sorte de "Godfather" mais à la sauce Pied-Noir! Ici, la famille Bettoun gouverne sans partage sur la gestion des casinos, les jeux clandestins et le proxènètisme! Le Marlon Brando du pauvre, Roger Hanin, est une espèce de patriarche qui règne sur une famille juive / Pied-Noir dans le Paris by night, à Belleville plus exactement! L'intèrêt du film d'Arcady, c'est avant tout une rèflexion sur l'intègration de certaines familles qui trouvent dans la marginalitè le moyen de survivre par des procèdès auxquels on peut en prèfèrer d'autres! Le succès fut au rendez-vous en tenant très bien l'affiche à sa sortie avec des rèpliques qui fusent ( « Ce qui t’es arrivè là, ça peut pas arriver chez les Bettoun ! Et tu sais pourquoi ? Parce que nous on est une famille, unie, comme les cinq doigts de la main » ) et de solides seconds rôles tels que Bernard Giraudeau, Richard Berry et Gèrard Darmon (surtout). Bon, sans tomber dans le ridicule, on est assez loin de Coppola, pour la puissance de la mise en scène et les èclats baroques! Mais Arcady se sort tant bien que mal de l'aventure Bettoun en signant un classique du cinèma policier à la française au sens plaisant du terme! La musique de Serge Franklin s'occupe du reste! En 1992, le film a connu une suite sous le soleil de Floride aussi dispensable qu'inutile...
Le Grand pardon où quand Alexandre Arcady veut faire son Coppola, Roger Hanin son Marlon Brando et Richard Berry son Al Pacino. A la place de gangsters italo-américains, prenez des juifs pieds-noirs en guerre contre des arabes et vous avez Le Grand pardon qui copie sans vergogne sur Le Parrain, vous l'aurez compris. Certaines scènes sont même carrément repompées comme le début avec la longue scène du baptême dans Le Grand pardon qui copie sur la scène du mariage du début du Parrain. Prétexte pour présenter les personnages et montrer l'emprise du chef de famille. Pour autant, tout n'est pas à jeter. Roger Hanin a une vraie dimension d'acteur. Dommage qu'elle ait été gâchée par son rôle récurrent de Navarro dans la série éponyme sur TF1. Son rôle de patriarche sur la famille Bettoun lui va comme un gant. Dommage qu'il force trop sur l'accent, ce qu'il gommera d'ailleurs dans le 2eme épisode, 10 ans plus tard. A ses côtés, d'excellents seconds rôles dont certains acteurs faisaient leurs débuts au cinéma comme Jean-Pierre Bacri, Richard Berry, Gérard Darmon, Bernard Giraudeau, Sam Karmann qui côtoient de vieux briscards comme Robert Hossein ou Jean-Louis Trintignant. Pour le reste, Le Grand pardon suit le cheminement classique d'un film de gangsters entre trafics, trahisons et règlements de compte, et a qui a le mérite de tenir en haleine jusqu'à la dernière seconde du film. Dommage que les acteurs et sans doute le propos du film, se prennent autant au sérieux. Cela a l'inconvénient d'engendrer des répliques involontairement drôles comme le fameux "Arrête tes salamalecs, Bettoun" asséné par Carreras à Raymond Bettoun ou pratiquement ce qui est la phrase finale : "Aujourd'hui c'est le Yom Kippour, le jour où tous les juifs pardonnent à ceux qui leur on fait du mal. Tous les juifs sauf un. Moi. Moi, je ne pardonne pas".
Un excellent polar à la française d'A.Arcady à la distribution parfaite.Une peinture violente mais réaliste du milieu de la pègre où il n'y règne pas un climat de grande mansuétude.
un tres bon polar signé alexandre arcady qui sent bon les années 80 au meme titre que "la balance" ou "tchao pantin". roger hanin est imposant dans son role de patriarche entouré de jeunes acteurs qui ont fait leurs chemins depuis (berry,darmon,giraudeau,karmann,borhinger,bacri,benguigui)et de veterans comme trintignant hossein ou mestral.du bon cinema.
Je pense vraiment que Roger Hanin est l'un des plus mauvais acteurs français et ce n'est pas ce film qui me convaincra du contraire. L'acteur est ici omniprésent, il en fait des tonnes, verse clairement dans la caricature et influence nettement le jeu des autres comédiens. Du coup, le film devient lourd à suivre, indigeste. Un bien pâle ersatz du "Parrain". Ne fait pas du Coppola qui veut.
Plutôt Le Grand Ennui. Cette plongée dans le milieu de la mafia des juifs pieds noirs au début des années 1980 met mal à l'aise. Le banditisme avec pignon sur rue, se pare des atours de la bourgeoisie respectable dans de belles maisons et au volant de belles voitures, accompagnant de belles femmes portant de beaux bijoux. Sous les apparences brillantes, vols, proxénétisme, meurtres et trafics en tout genre. Les scènes de meurtre sont presque ridicules près de 40 ans après la sortie du film. Certains personnages ne servent à rien, comme par exemple Carole, jouée par Annie Duperey. A moins d'avoir un penchant pour ce milieu, on peut sans problème faire l'impasse sur Le Grand Pardon.
Alexandre Arcady tente un "parrain" français mais se foire. Le film cumule les clichés, et les scènes sont très ressemblantes au "Parrain" (la scène d'ouverture, les gestes de Roger Hanin,etc...)
La France aura aussi son "Parrain". Une pure merveille, un casting exceptionnel avec un Roger Hanin, incarnant un mafieux patriarche, au sommet de son art. Une formidable histoire, amour, trahison, vengeance, tout y est, rien ne manque.
Cette plongée dans l'univers de la mafia juive franco-algérienne est plutôt captivante mais peine à se hisser à la hauteur des très grands films de mafias que le cinéma américain a procuré et même ceux du cinéma français comme « Le clan des siciliens ». On retrouve d'ailleurs des clins d'oeil de ce dernier dans le film de Alexandre Arcady. Le film ne manque toutefois pas d'atouts qui lui sont propres. Son casting pléthorique est assez impressionnant et l'immersion dans le Paris de l'époque et la rivalité entre les clans sont réussies. Je trouve que le film traîne un peu trop en longueur au début et l'ennui guette quelque peu. Le récit monte toutefois en intensité au fil du métrage de même que la réalisation qui devient plus intéressante. Le suspense finit par être au rendez-vous et les seconds rôles s'entre-choquent permettant à tous ces acteurs ( Darmon, Bacri, Giraudeau etc) de montrer davantage leur palette de jeu. On retiendra évidemment la prestation de Rogin Hanin en patriarche même s'il est difficile de passer après Gabin et le clan des siciliens. Ce « grand pardon » est néanmoins plus sombre et sans doute plus réaliste que « Borsalino ». Il cultive moins la nostalgie et traite des conflits entre les communautés avec une certaine pertinence dans la mesure ou Arcady maintient une proximité avec la communauté sans pour autant adhérer à la violence qui en jaillit. Un film à voir, qui s'il n'est pas aussi captivant que ses modèles, n'en demeure pas moins intense surtout dans la dernière partie.
Il n'y a pas plus syncrétique comme perception du film de gangsters que celle d'Arcady. Avec la prétention de marcher sur les pas du Parrain, le réalisateur nous offre un plagiat raté servi par des acteurs approximatifs. C'est sans compter sur les clichés éculés qu'Arcady nous ressert pendant tout le métrage en guise de hors-d'oeuvre. Seul le final est plutôt pertinent.