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cinono1
261 abonnés
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5,0
Publiée le 14 juillet 2010
Un beau voyage. Libre de fil scénaristique, par de longs plans séquences élégants et gourmands, Fellini traite l'unique sujet de son film : Rome, quelle soit antique ou contemporaine (enfin 1970..), de jour ou de nuit, interdite ou sacrée, familial ou générationnel. Quelques longueurs, un gout certain pour le mauvais gout, un mélange de quotidien prosaïque et de truculence, d'inventivité et de baroque laissent apparaitre une oeuvre originale et impressionnante de maitrise. Certaines scènes sont somptueuses, les travaux du métro, le défilé des ecclésiastiques, les terrasses des restaurants...Un film unique sur une ville unique.
En voilà un chef d'œuvre! Il n'y a pas de début, pas de fin: Juste la passion infini de la vie. Harmonieux et grandiose si subtilement composé par un cinéaste de génie, qui signe ici son plus grand film et et repousse le cinema à des dimension encore jamais atteinte avec cette œuvre qui réconcilie la forme si sublime, du fond si puissant par ce subtile humour à la fois brute et délicat qui nous expose des Saynète abstraite et pourtant si réel. Un film fascinant; qui revisite et réinvente la capital Italienne en la substituant star de cinema.
Un des plus grands films du Maestro Federico Fellini. Aucun schéma narratif dans "Roma", juste une succession de séquences, souvent longues, la plupart du temps totalement surréalistes (le défilé de mode religieux...les fresques...les motards), et toutes splendides. A voir avant de visiter la Cité Eternelle, bien évidemment ! Et à voir et à revoir, en tout cas.
Inutile de dire à nouveau combien Fellini est grand. Sa façon de filmer est un miracle, il sait mettre en place des plans qui paraissent spontanés alors que tout doit être conçu de la façon la plus minutieuse possible. Art de la fragmentation, de l'onirisme, quand Fellini nous entraîne dans (sa) Rome, nous n'en sortons pas indemne. Dans ce parcours, Nino Rota l'accompagne toujours fidèlement. Beaucoup de scènes d'anthologie sont présentes dans Fellini Roma, comme celle du défilé : straordinaria.
À travers toutes ces images d'une immense beauté, Fellini offre au téléspectateur un sublime voyage au cœur de la capitale italienne vu sous son propre angle. Dénué d'une quelconque intrigue, le film n'offre pourtant aucun temps pour s'ennuyer tellement les scènes impressionnent, éblouissent, font rire et sourire et bien d'autres émotions encore. Un défilé de mode religieux, les différents camps de prostituées, la suivie de l'équipe de tournage de Fellini lui-même, un défilé de Vespa, ou encore des fouilles archéologiques et tout cela sans jamais régresser.
En 1972, Fellini poursuit sa vague baroque entamée dix ans plus tôt. Dans ce "Roma" à la fois autobiographique et documentaire, le cinéaste applique une théorie : démontrer l'inébranlable continuité historique de la ville, bâtissant sans cesse des ponts entre passé et présent. De la Rome antique, on se retrouve en effet en pleine construction de métro. On y retrouve même en fin de parcours l'écrivain américain Gore Vidal expliquer sa fascination pour Rome. Œuvre incontournable de Fellini, il s'agit évidemment d'une déclaration d'amour à la ville éternelle. Il faut avouer que l'ensemble demeure profondément inégal ; certains passages sont éblouissants d'intelligence et de panache tandis que d'autres s'avèrent ennuyeux et redondants. On reste enchantés par ce défilé de prostituées, pliés de rire au sein de ce cabaret indiscipliné, fascinés par cette grue sous la pluie ou ces fresques qui s'effacent sous nos yeux. Tant pis pour le côté décousu ; une fascination mystérieuse.
Fellini franchit le Rubicon (la première scène du film le dit clairement) et se décide, après plusieurs essais où il s’en approche, à tourner un film qui raconte pas une histoire précise et continue. Comme il le fera de manière encore plus poussée dans Amarcord, il se livre ici à un libre exercice où son histoire tient de manière évidente la première place à travers ses obsessions et ses opinions (l’horreur et la dénonciation du fascisme surtout). Ce récit dans la pure lignée de Blanchot est donc audacieux et courageux… C’est bien, c’est très bien même, c’est rempli de hautes qualités cinématographiques mais, à mon sens, on n’est pas ici au niveau de La Dolce vita ou de La strada… Il reste que la ville éternelle est superbement montrée sous toutes ses coutures, sans complaisance mais avec une grande tendresse…
Fellini quoique né à Rimini est un romain de coeur. En 1972 sentant l'âge venir, Fellini se retourne sur son passé. Dans ce film prolifique d'images et de dialogues, Fellini fait comme s'il rassemblait en deux heures l'ensemble de ses souvenirs de jeunesse. La nostalgie est souvent présente chez le metteur en scène transalpin qui récidivera dans la même veine un an plus tard avec "Amarcord", film plus abouti. C'est un défilé de tronches qui nous est offert comme souvent avec Frederico qui se demande où est passé le Rome de sa jeunesse. Un film décousu, parfois magnifique mais sans fil directeur ce qui fait que quelquefois comme les d'une nature souvent distraite on s'échappe; un peu mais aussitôt Fellini nous rattrape par la manche pour nous entraîner à nouveau dans son tourbillon. Touffu et magique en même temps..
Fellini se souvient de son arrivée à Rome jeune homme et mélange des images de son passé, de son présent, passées au prisme de ses fantasmes. Au milieu du film, un bijou : l'extraordinaire scène de découverte des fresques romaines lors du percement du métro romain. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Un des chef-d'oeuvre de l'immense maestro italien. Avec un fil narratif ténu, une ville en temps que personnage principal, l'ambition (casse-gueule pour un réalisateur qui ne serait pas Fellini) de faire se téléscoper plusieurs époques ; le cinéaste, comme toujours, réussit à insuffler sa dose de folie douce, celle qui naît du chaos et de la foule, et qu'il a passé comme on passe un flambeau, à Kusturica, une poésie rare qu'on pourrait retrouver aujourd'hui dans certains Benigni ou Kitano, un érotisme latent et subversif. Les scènes sont de longs plans séquences où la caméra virevolte en toute liberté, comme l'instrument d'un musicien de jazz, et grave sur la pellicule une quantité étonnante de mouvements, d'informations, de détails, avec la maîtrise technique la plus totale. Et si le noir est blanc de la Dolce Vita était très seyant, les couleurs châtoyantes de Roma sont indispensables, pour donner du mouvement, du chaos, et un corps à cette succession de déguisements, de masques, de tableaux surréalistes. Certaines scènes sont anthologiques, notamment celle des fouilles archéologiques, celles dans les lupanars et autres maisons de passes, ou celle du sacre papal, qui compte parmi les plus démentielles jamais réalisées.
Quelque peu bancal, parfois longuet mais toujours sympathique, cet hommage de F.Fellini à la ville de Rome comporte quelques plans-séquences mythiques.
Il parait que Fellini est un maitre du cinéma et que Roma est un chef d’œuvre. Il est vrai que comme personne, Fellini aura réussi à nous glisser entre les méandres de la capitale italienne. Mais ce souci du détail nuit parfois à la cohérence de l’ensemble, dans cette succession de scènes finalement trop légèrement reliées entre elles, dans la longueur de certaines actions (les costumes de prêtres par exemple). Il en ressort alors une sorte de documentaire fictionnelle extrêmement précis et touffu, comportant de nombreuses longueurs mais aussi de très grands moments de cinéma. Inégal en somme….
Fellini est un cinéaste de la forme, c’est à dire qu’il est plus intéressé par la façon d’exprimer son propos que par le propos lui-même. C’est sans doute pour cette raison qu’il affectionne les films à sketches, dont Roma est un exemple. Ces sketches s’enchaînent à la manière des mouvements d’une œuvre musicale, en effets kaléidoscopiques censés construire une image globale. L’auteur compile ici ses souvenirs et ses impressions de la capitale romaine, actuels et anciens, et présente ces derniers en abyme, en filmant une équipe de tournage à l’œuvre. Dès les premiers instants, l’inventivité et la truculence s’imposent. Comique de situation, outrance du langage : les latins tels qu’on les imagine, de sortie et à domicile, en forçant le trait. Puis viennent les moments d’émotion, et, sous-jacente, une réflexion sur le destin de cette ville triple : capitale d’empire antique, siège du pontificat, et métropole contemporaine. Si l’excellence domine, si la construction est pensée, si l’alternance de poésie, d’émotion et de burlesque est bienvenue, des coupures s’imposaient au montage. Quasiment toutes les séquences sont trop longues, ce qui appuie inutilement les effets et engendre la lassitude. Vers la fin, on s’impatiente, incapable donc de profiter pleinement du ballet final des motos dans Rome endormie, une conclusion pourtant étonnante et magistrale. Par ailleurs, une certaine complaisance pour la vulgarité nuit par moment au propos. Une œuvre importante des grandes heures du cinéma italien, mais qui aurait gagné à une durée standard, soit une vingtaine de minutes en moins.
Malgré quelques scènes assez drôles et la retranscription intéressante de différentes ambiances, je pense notamment à celle du restaurant en plein air, ROMA finit par lasser par la longueur pesante de certaines scènes, un côté baroque écœurant, et un scénario confus et diffus. Mais après tout, peut-être que c'est ça, Rome.