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TTNOUGAT
519 abonnés
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5,0
Publiée le 26 avril 2009
Un tel film mériterait une copie neuve (le négatif existe t-il ?) ou à défaut une restauration la plus parfaite possible.Il appartient à notre patrimoine et c'est une chance pour nous tous de posséder de tels témoignages du temps ou le cinéma français était encore le premier au monde.Tout est parfait et quiconque voit ce film aujourd'hui ne peut qu'en sortir brisé.Sa première qualité étant sa force autant exprimée par la violence des propos et des actes que par le jusqu'au-boutisme des pensées.Heureusement,il demeure l'espoir incarné par l'intelligence discrète de l'inspecteur de police et la morale sous-jacente qui montre bien que Monsieur Hire n'aurait pas du faire confiance à une femme acceptant de protéger un tel criminel.Les acteurs sont admirablement dirigés par la poigne de fer de Duvivier ce qui permet à Michel Simon de rester coller à son rôle et nous fait bien comprendre combien les parisiennes de 1945 admiraient Viviane Romance et combien les hommes auraient aimés qu'elle vienne gratter à leurs portes comme une petite souris.
L'un des chefs d'oeuvre de Julien Duvivier. Ce film pessimiste et noir est superbe, que ce soit dans l'atmosphère, l'ambiance ou la mise en scène, splendide. Le scénario est brillament adapté de Simenon et les personnages captivants. Enfin, interprétation hors pair, avec la présence de Viviane Romance et surtout Michel Simon, impressionnant. Remarquable.
Le jeu amoureux est faussé dès le départ entre Alice et Mr Hire La différence dage La laideur physique et morale de Mr Hire Les reproches amusés dAlice « Ah, cétait vous » (Le voyeur qui mespionnait depuis sa fenêtre).Mais Mr Hire nen a cure !!! Il exercera un chantage sur Alice en lui apprenant que son amant est un assassin .Espérant quelle se rapprochera de lui .Cela troublera un temps lamour dAlice .Elle testera son amant ,le croira innocent et laimera dautant plus Mais lorsquil lui apprendra quil est effectivement coupable,cela changera peu de choses à son amour. « Le cur à ses raisons que la raison ignore » (Pascal). Mr Hire finit par oublier les stratagèmes quil a employé pour se rapprocher dAlice. "Les fiançailles de Mr Hire " était le titre du roman de Simenon Mr Hire est bien le seul à y croire à ces fiançailles. Un voyage en barque vers la maison de Mr Hire dans « Lîle aux loups ».On pourrait presque croire à une histoire damour romantique Mais même si Alice avait cessé daimer son amant,elle ne serait jamais tombée amoureuse de Mr Hire Elle sera néanmoins bouleversée en comprenant quelle livre un innocent à la vindicte populaire.
Un très bon film noir bien troussé réalisé en 1946 par le cinéaste Julien Duvivier !! Les moyens sont mis dans ce long métrage avec un bon paquet de figurants et une histoire captivante autour d'un assassinat dans le coin auquel on cherche le ou les meurtriers. On y suit un duo ou un couple qui manigance tout pour faire porter le chapeau à un voisin d'hotel de l'immeuble d'en face qui est docteur en voyance, un personnage discret et curieux, en préparant un plan d'enfer pour essayer d'ètre innocent. Ce qui frappe dans ce vieux film en noir et blanc , ce sont les décors en studio à l'ancienne, les lumières qui reflètent l'intrigue et le genre polar, un scénario habilement et intelligemment mis en valeurs, Julien Duvivier était un sacré metteur en scène bourré de talents à l'époque qu'on regarde ses oeuvres aujourd'hui avec admiration. Dans le casting, il dirige un trio de comédiens avec Viviane Romance, l'acteur qui joue son homme dont j'ai oublié son nom excellent et l'immense Michel Simon. La fin est surprenante, enfin bref, une belle petite pépite du cinéma Français de l'après guerre.
Julien Duvivier, grand réalisateur de l’entre-deux guerres, à qui on doit des chefs d’œuvre comme « La belle équipe » ou « Pépé le moko » fait partie de ces réalisateurs sous-estimés car trop académique que le temps finira par réhabiliter. Après s’être exilé aux EU durant la guerre et n’avoir pas connu le succès, il est de retour en France avec ce film pessimiste et noir que le public et la critique rejeta d’un bloc. Trop proche de l’après-guerre, il en remet une bonne couche sur le manque d’humanité et sur les effets dévastateurs des effets de masse ; puisque la foule deviendra un personnage à part entière dans son final. Il lui sera fait aussi le reproche de son académisme et puis avec l’arrivée de la Nouvelle Vague de son réalisme poétique désuet pour l’époque. Cependant rendons hommage à ce grand film qui lorgne du côté de « M le maudit » de Fritz Lang. Il est la quintessence des obsessions de Duvivier pour qui les différentes couches de la société sont pourries jusqu’à l’os (clergé, bourgeois, masse populaire). Rendons hommage aussi à ses qualités de metteur en scène avec ses plans serrés sur Michel Simon qui laisse transpirer toute la complexité du personnage et son ambiguïté. Lui non plus, même s’il est une victime de la foule, n’est pas clair ; grâce aux plans suggestifs de Duvivier sur la femme que convoite Hire (une cuisse par ci, un décolleté par là), on comprend que M. Hire (M. Simon) est plus attiré qu’amoureux de cette femme. Le jeu des ombres aussi des incroyables ; elles effacent parfois un personnage complétement. "Disons-le sans détour, à la manière de Julien Duvivier lui-même, qui aimait filmer la vérité à l'état brut : Panique est un pur chef-d’œuvre, aussi riche par son fond, noir comme l'encre de la délation et le Rimmel des garces, que dans ses trouvailles visuelles, d'une modernité qui laisse encore pantois aujourd'hui. C'est en plans serrés que Duvivier nous montre la médiocrité et la veulerie qui suintent sur le visage des hommes. Les femmes ne valent pas mieux, capables du pire par amour, ou par bêtise, ce qui revient souvent au même chez ce cinéaste sans illusions. Et quel sens de l'espace chez ce technicien pointilleux : après que la spirale infernale a été enclenchée, que la foule a révélé sa face hideuse, pour parfaire encore l'ambiance de cauchemar éveillé, il laisse M. Hire (grandiose Michel Simon) seul sur la place. Pantin pathétique pris de vertige au centre d'un cercle de haine. Puni d'avoir cru, un moment, à la bonté du monde. Victime expiatoire d'une foire populaire qui peut passer de la liesse au lynchage. Jean Renoir voyait en Duvivier un poète. Panique est bien un poème cru(el) et désespéré. Sa grande œuvre au noir. " Guillemette Odicino, Télérama
Un classique qui malgré ses presque 80 ans est toujours plaisant à regarder ; comme bon nombre de films de Duvivier qui ne doit pas tomber dans l’oubli malgré les poids lourds de l’époque qu’étaient Carné et Renoir qui ont tendance à le pousser vers l’oubli. TOUT-UN-CINEMA;BLOGSPOT.COM
On reconnait d'emblée les décors de studio des films de l'époque. La patte de Spaak contribue à la concision et la truculence des dialogues. Voilà donc une nouvelle fois le monsieur Hire créé par Simenon. Duvivier dirige brillamment cette histoire tellement classique de l'exclusion de l'autre, du celui que l'on ne (re)connait pas au sein de la communauté du quartier. Les personnages sont certes caricaturaux, mais la brochette est universelle: le faux-dur, la grande gueule, les suiveurs… M. Simon reste digne dans cette tourmente, qui offre un miroir à la France à peine sortie de la guerre (le public de l'époque n'apprécia pas parait-il) et fait penser au scènes de lynchage des westerns américains, ou de La poursuite impitoyable de Penn. Mais aussi pourquoi pas Le jour se lève de Carné. Mise en scène (en particulier les scènes de foule de l'action finale) est recherchée et beaucoup moins datée que le jeu de la majorité des acteurs. V. Romance tient elle la dragée haute face à un Michel Simon inspiré comme toujours. TV avril 2022
Premier film d'après-guerre réalisé par Julien Duvivier, "Panique" se situe dans la même lignée que le "Furie" de Fritz Lang, dénonçant la bêtise des mouvements de foule. Lorsqu'un meurtre survient dans un quartier parisien, c'est forcément Monsieur Hire (Michel Simon, bluffant dans ce rôle), peu aimable et solitaire qui passe pour le coupable aux yeux de toute la populace qui se considère honnête mais qui est complètement stupide. Coupable, Hire ne l'est que parce qu'il aime Alice (Viviane Romance, la vamp par excellence) et que celle-ci est amoureuse du véritable assassin, l'aidant alors à monter le quartier contre Hire. Le portrait que fait Duvivier de la France est d'une noirceur sans appel et pas loin de rappeler les jours sombre de l'Occupation qui n'est pas loin derrière. Avec un sens du cadre qui n'a pas pris une seule ride, le réalisateur met en scène des rapports de force qui s'étendent jusqu'au dénouement final, forcément bourré de cynisme. "Panique" est donc une œuvre forte dont la puissance fonctionne encore aujourd'hui, à la fois par l'intelligence de ses dialogues et surtout par le réalisme saisissant de son propos.
Film hautement langien, "Panique" met en scène le parcours d'un homme seul contre tous ; non sans rapprochements avec "M le Maudit" – à la différence que Monsieur Hire n'est, lui, pas coupable – le film représente certes un personnage singulier, mais surtout un acteur hors du commun, qui joue clairement à contre-emploi. Il faut bien mesurer le geste de Duvivier quand il filme Michel Simon, star absolue du cinéma français, reconnu pour son immense expressivité, en lui faisant endosser le rôle d'un homme taciturne, sûr de ses droits et a fortiori assez arrogant quand on lui adresse le moindre reproche. Face à cet acteur-monstre, on trouve une galerie de personnages méfiants dans la France rance d'après-guerre. Duvivier pousse la critique de la France rurale de 1946 à un point de non-retour : l'étroitesse d'esprit sidérante des villageois peut prêter à rire pendant une bonne partie du film, mais la machination orchestrée par Alice et Monsieur Fortin influencent toute la population locale, laquelle se lance alors dans une opération de lynchage d'une puissance dramatique implacable. Satire acerbe d'un pays intolérant et rempli de préjugés, "Panique" vaut principalement pour la précision de son découpage et la capacité de son acteur principal à se réinventer en proposant un personnage aux multiples facettes. Parfois drôle, puis de plus en plus terrassant, "Panique" marque durablement les esprits.
Un film noir et pessimiste qui traite sans détour de la bêtise et de la cruauté humaine. Dans le rôle du si particulier Mr Hire, Michel Simon est très convaincant mais, Viviane Romance, est encore plus terrifiante.
Un film cruel et désespéré qui dépeint, avec tellement de justesse, la noirceur de l’âme et l’intolérance des gens, incarné par l’immense acteur Michel Simon qui interprète avec un talent fou l’inoubliable marginal Monsieur Hire, victime de la vindicte populaire.
Un beau film découvert au hasard ! On y suit cette affaire qui ressemble sur les traits du scénario à un Hitchcock. C'est intéressant et beau, on est tenu par l'histoire jusqu'au bout. Une belle œuvre
Considéré comme le cinéaste le plus pessimiste du cinéma français, Julien Devivier nous offre avec Panique, une réflexion sur l’être humain. Un crime vient d’être découvert dans un Paris, entièrement reconstitué en studio. Cette amorce au film, est un prétexte pour le cinéaste de mettre en situation les habitants du quartier. Entre on-dit et commérages, Panique montre à quel point les gens peuvent être mesquins entre eux. D’ailleurs, aucun personnage ne rattrape l’autre. Même Monsieur Hire, personnage principal et victime des rumeurs et dénonciations ne semble pas sympathique. Les scènes de lynchage sont nombreuses et nous mettent en circonstances. Dans le roman, il est question que Monsieur Hire est issu d’une famille juive. Nous sommes dans l’après-guerre et Julien Duvivier expose les règlements de comptes qui s’en suivirent. La référence antisémite se perçoit tout de même sur la destination du train qui va de la gare de l’Est à Villejuif. C’est très certainement pour cette raison que le film n’a pas eu de succès à l’époque, car personne n’aime se reconnaître dans ce genre de situation. Panique est donc un chef d’œuvre à placer dans son contexte. Captivant du début à la fin, on ne s’étonne pas que même Hitchcock a puisé des idées dans cette œuvre. Plus de quarante ans plus tard, Patrice Leconte réalisera un remake très intéressant, Monsieur Hire avec Michel Blanc. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Il m'aura fallu beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de patience pour parvenir à mettre la main sur ce film d'après-guerre de Julien Duvivier. Bien que ne l'ayant jamais vu, j'arrivais tout de même en terrain connu étant donné que j'avais vu le remake de Patrice Leconte (dans lequel Mr Hire était joué par Michel Blanc). Alors, de quoi ça cause ? De Monsieur Hire, médecin de son état, personnage un peu étrange mais pas méchant pour un sou qui va se voir accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Pire encore, il sait qui en est l'auteur et possède les preuves, mais il sera conduit à sa perte par une femme aussi belle que vicieuse. Pour la faire courte, « Panique », c'est le genre de film tout à fait indiqué pour te mettre dans une colère noire. Un bonhomme, aussi bizarre soit-il mais qui ne demande rien en personne se fait jeter en pâture sur la place publique comme le dernier des malpropres à la première occasion venue. Même si tu le sais déjà, tu ne peux t'empêcher de te dire : « mais merde, que ce soit en 1946, ou aujourd'hui, les gens n'ont pas changé. Toujours prêts à faire du mal. Prêts à causer la perte de quelqu'un juste parce qu'ils l'ont en travers du nez ». Tu ressors de ce film, t'es encore plus dégoûté de la nature humaine. Hélas, « Panique » a quelques petits défauts d'ordre uniquement techniques : une mauvaise image et une mauvaise sonorisation dus au contexte de l'époque. Que dire d'autre ? Ah oui : Michel Simon. Ben c'est Michel Simon quoi, toujours aussi formidable. Cela n'étonnera personne.
Excellent film noir. Michel Simon est épatant dans le rôle de Monsieur Hire. Il y a dans son jeu comme une forme de puissance ecrasante et de fébrilité à la fois. La mise en scène est au service de l'histoire et des acteurs. La morale est acerbe et le film s'intensifie tout du long. Une très bonne surprise. A voir !
Etonnant de voir un film tourné en 1947, parce qu'on y voit un Paris d'un autre monde, d'une autre époque. Mais les gens de ce petit "village" parisien n'ont pas beaucoup changé avec aujourd'hui. Le thème en est la peur de l'étranger, la méfiance et le complot. Un homme que l'on apprend à connaître va devenir le bouc émissaire d'une affaire de meurtre. Sa naïveté et son innocence auront raison de lui. Le dénouement tragique et le rebondissement final sauvegarde la morale de cette histoire cruelle et bien jouée. Au détour, quelques moments ethnographiques où l'on voit un camion de pompier d'époque, et où l'on voit une foule de gens vivent dans des meublés, ce qui appartient aujourd'hui au passé. Ce film fait partie des films qu'il faut garder, regarder et voir.