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    L'Enfance du mal
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Enfance du mal" et de son tournage !

    Improviser ou ne pas improviser?

    Certains rôles nécessitent un travail intérieur de la part d'un comédien. Ludmila Mikaël, qui interprète le rôle de Nathalie Van Eyck, revient sur la façon dont elle s'est préparée à entrer dans la peau de son personnage: " Ici j’ai été confrontée à une véritable urgence. Ma formation théâtrale me pousse à construire un personnage, j’ai besoin de le travailler, je ne peux pas l’aborder spontanément, notamment au travers du texte. Pour pouvoir me sentir libre d’exprimer des sentiments, il m’est nécessaire de me sentir dégagée totalement du texte, de le maitriser parfaitement. Parfois je me demande s’il ne serait pas intéressant de me mettre plus en danger et de découvrir la scène au moment où je la joue. Je rêverais de pouvoir improviser, en même temps cela m’effraie. Il faut toujours rester souple au-delà du travail, sur un tournage les choses changent sans arrêt, il faut se trouver en permanence disponible, ne jamais se fixer, rester vivant. Vivant, c’est être présent à chaque instant, respirer. Il faut préparer et lâcher, s’abandonner."

    Pascal Greggory: comédien atypique

    Pascal Greggory, souvent considéré comme un comédien qui ose interpréter des rôles parfois durs et extrêmes, explique comment il a appréhendé le personnage du Juge Van Eyck: "La personnalité du personnage ne m’a pas effrayé, en revanche son mode de vie reste pour moi effrayant, classique, ennuyeux. Ce n’est pas ma conception de l’existence et j’ai plutôt tendance à fuir, peut-être à tort, ce type d’individus. En ce sens, en tant que comédien, cela me tentait de pénétrer ce monde. Je me suis inspiré de certaines rencontres pour l’incarner. Il me semblait important d’insister sur la face cachée de cet homme, sa blessure. J’ai le sentiment que lorsque quelqu’un se trouve dans une vie aussi rangée, il y a toujours une faille. Ce n’est pas impunément que l’on se fabrique une vie aussi classique, c’est souvent parce que l’on a peur de quelque chose, quelque chose que l’on cherche à fuir, à enrayer. L’interdit de la justice fait qu’il rentre dans cette vie dissidente, puis il se retrouve ensuite pris dans un engrenage et prend conscience qu’il s’est enfoncé avec sa femme dans une relation monotone, sans saveur, ce n’est plus la vie dont il rêvait. La rencontre avec cette jeune fille le transporte d’une certaine façon ailleurs, même s’il recule lorsqu’il apprend qu’elle est mineure. Il ne le savait pas, c’est un réel choc. Il est une victime en ce sens. Il pourrait se rebeller, mais il tombe amoureux, c’est ce qui est beau, ce qui le rend humain. J’adore les personnages qui sont transportés par l’amour, qui sont des victimes de l’amour. C’est un personnage de tragédie, à l’image des héros raciniens, il est conscient de son destin."

    Retrouvailles

    Anaïs Demoustier avait déjà rencontré le producteur Nicolas Brevière sur des courts-métrages ainsi que pour le long-métrage de Pascal-Alex Vincent, Donne-moi la main.

    L'origine du film

    Le réalisateur Olivier Coussemacq explique comment l'histoire lui est venue à l'esprit: " C’est un récit qui est né dans la colère, dans la rage. Une rage générique, assez loin du sujet final en définitive. Mais une rage face aux mensonges réitérés d’une pensée contemporaine dangereusement médiatisée, morale, dogmatique, religieuse, manichéenne. Atrocement manichéenne, dans une société où la bête, la monstrueuse machine judiciaire, nous suspecte jusqu’au tréfonds de notre humanité. J’ai souhaité, au travers de cette histoire, rendre visible un peu de la part d’ombre qui est en chacun de nous, l’apprivoiser avec raison, plutôt que la stigmatiser. Et en ce sens, j’ai voulu accompagner les personnages jusqu’à l’extrémité de leurs désirs, et suggérer aussi que les rapports entre les êtres ne sont jamais simples. Et de la même façon que parfois la folie nous éclaire sur la raison, j’ai souhaité inverser ou brouiller certaines propositions, et par exemple, que Céline l’adolescente soit aussi bien victime que prédatrice."

    Une jeune actrice qui a le vent en poupe!

    Dans L'enfance du mal, la jeune actrice Anaïs Demoustier continue d'affirmer son ascension dans le cinéma français. Nommée au César du Meilleur Espoir Féminin en 2009 pour son interprétation de Jeanne dans Les Grandes Personnes, elle a également joué avec les plus grands comme Michael Haneke dans Le Temps du loup aux côtés de Isabelle Huppert ou encore Christophe Honoré dans La belle personne. Le réalisateur Olivier Coussemacq a d'ailleurs très vite remarqué le potentiel de la jeune actrice: " A quatorze ans, pour y avoir déjà été intimement confrontée, Céline a compris la violence du monde. Elle ne fait confiance qu’à elle-même, à sa force intérieure qui lui permet de dépasser ses blessures, de se focaliser sur ce projet qui aussi l’aide à survivre : faire libérer sa mère. Mais son code de valeurs est personnel, immature et amputé, parce qu’elle se l’est construit seule, avec les rares repères qui étaient à sa portée, dans l’adversité. Il émanait d’Anaïs cette même sorte de force. Je l’ai rencontrée via notre directrice de casting et lorsque j’ai vu les différents essais, j’ai été immédiatement saisi par les siens. Il y a eu une évidence, elle était le personnage, pas exactement tel que je l’avais imaginé (au diable la toute puissance) mais tel qu’il naissait pour de bon sous mes yeux, pour me surprendre. Il s’incarnait. Anaïs a été surprenante pour ce rôle. Céline était toujours là, dès la première prise."

    Soutiens financiers

    Le budget du film a pu être récolté grâce au soutien de la chaîne Ciné Cinéma qui a pré-acheté le long-métrage. L'Enfance du Mal a également bénéficié du soutien des régions Picardie, Franche-Comté et Limousin ainsi que de la participation de la Fondation Gan.

    Premier film

    C'est le premier long-métrage du réalisateur Olivier Coussemacq. Il a d'abord commencé par réaliser des courts-métrages avant de s'attaquer à son premier long. Après avoir passé près d’une douzaine d’années à assister différents cinéastes, Olivier Coussemacq passe à son tour derrière la caméra et commence par tourner des magazines, des séries, quelques oeuvres de commande pour TF1, France 3, M6, ainsi qu’un documentaire plus personnel, "Paroles en Libertés surveillées", présenté au Centre Georges Pompidou dans le cadre du Festival du Réel. Il réalise ensuite trois courts métrages dont Pas perdus, qui valut à Jacques Penot un prix d’interprétation au Festival de Clermont-Ferrand et La Concierge est dans l'ascenseur avec Catherine Jacob. Il se penche ensuite sur l’écriture d’un thriller, "Traquée" réalisé par Steve Suissa pour M6 et se consacre dès lors pleinement à cet exercice. Il obtient la mention spéciale du Jury dans le cadre du Grand Prix du meilleur scénariste pour "Le désert de la mémoire", puis l’université internationale d’été du cinéma Emergence le sélectionne pour "Corps Etrangers".

    Première

    Le film a fait l'ouverture de la 20ème édition du Festival des Films Européens Mamers en Mars 2010.

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