L'Invité : les secrets du tournage

L'Invité est l'adaptation cinématographique de la pièce homonyme de David Pharao. Celle-ci, jouée en 2003 à Paris au Théâtre Edouard VII, reçu quatre nominations pour les Molières 2004 dont celle du Meilleur Auteur francophone. Patrick Chesnais, Evelyne Buyle et Philippe Khorsand en étaient les principaux interprètes.

L'invité est la première comédie de l'éclectique cinéaste Laurent Bouhnik, qui avait auparavant réalisé des oeuvres plus sombres comme Select Hotel, Zonzon ou 24 heures de la vie d'une femme. Le réalisateur déclare au sujet de ce virage artistique : "A une époque où j'avais envie de faire un film pour rire, au sens premier du terme, j'ai été frappé par la lecture du scénario de L'Invité. J'ai trouvé ce texte particulièrement intelligent et j'ai immédiatement eu envie de le mettre en scène, notamment parce qu'il traitait de personnages touchants à l'intérieur d'une histoire drôle. Pour moi qui viens d'un univers plus sombre, et qui n'écris que des choses très torturées, ce scénario est l'occasion idéale de parler d'un thème grave de façon légère, et de toucher ainsi le plus grand nombre."

Pour le réalisateur Laurent Bouhnik, le propos de la comédie L'Invité "est extrêmement grave, il s'agit selon moi de réaliser un film sur l'humiliation : dans notre société, quelle humiliation doit-on subir pour vivre ? On est loin d'un simple humour "tarte à la crème" ou d'une bête comédie potache."

Valérie Lemercier avoue qu'avoir été spectatrice de la pièce originelle a été un facteur déterminant dans son engagement dans L'Invité : "J'avais eu la chance de voir la pièce au théâtre et j'avais passé une excellente soirée. J'avais beaucoup ri : je trouve cette histoire particulièrement bien écrite et très touchante. En lisant le scénario, je me suis dit qu'il serait amusant pour moi d'interpréter cette Colette dépassée par les événements, c'est un personnage que je n'avais encore jamais joué."

Le cinéaste Laurent Bouhnik explique que pour traiter le scénario de L'Invité, il s'est inspiré d'une doublé référence. "La comédie anglo-saxonne, pour son sens du rythme et la richesse de son univers musical", avance-t-il en premier lieu. "Et la comédie italienne, pour une image à la frontière du réalisme et de l'imaginaire. A titre d'exemples, je suis particulièrement sensible à la réussite des moments d'émotion dans Quatre mariages et un enterrement, mais aussi à l'image un peu outrée d'Affreux, sales et méchants ."