Drame réalisé par Robert Benton, inspiré du livre Le Droit Du Père d'Avery Corman, Kramer Contre Kramer est un long-métrage parlant de thématiques importantes. L'histoire nous fait suivre un couple marié, dont la femme va quitter le foyer reprochant à son mari de faire passer son travail avant son bonheur, qui va laisser à son époux l'éducation de leur enfant unique et demander le divorce. Ce scénario offre un récit abordant des sujets lourds comme le divorce, l'expérience monoparentale, le droit des femmes et celui des pères. Ceux-ci sont traités avec beaucoup de justesse, même si la durée d'un peu plus d'une heure et demie aurait méritée d'être rallongée, car certaines scènes sont trop vites expédiées. Tout le cœur de la narration se trouve dans les relations entre les trois membres de cette famille déchirée. Des personnages très bien interprétés par un Dustin Hoffman attachant et une Meryl Streep ayant le mauvais rôle, qu'on voit au final assez peu, le film se focalisant sur la relation père-fils. Un fils adorable, joué par le jeune Justin Henry qui fait ses premiers pas au cinéma. Le reste de la distribution est également convaincante. Tous ces protagonistes procurent de belles émotions, notamment via les échanges émouvants entre le paternel et sa progéniture, soutenus par des dialogues authentiques. Si le fond est une réussite, la forme est moins aboutie. En effet, la réalisation de Robert Benton est très quelconque et offre un visuel assez terne. Ce visuel est, de plus, accompagné par une b.o. aux mélodies douces mais trop discrètes, se faisant peu entendre et manquant de présence. Cette séparation s'achève sur une fin au goût d'inachevée, venant mettre un terme à Kramer Contre Kramer, qui, en conclusion, est un film méritant d'être découvert pour tous les thèmes fort qu'il traite malgré ses quelques défauts.