Avis : Lady Jane - Page 3

Un film sans vie. Les acteurs ne sont fiables dans un semi polar affectif sans consistance où même la vengeance n'est pas crédible.

C'est à la fois un titre nostalgique, une chanson des Stones, et un nom de magasin de chaussures. Mais aussi un film sur la vengeance, noire et humaine, qui saisit chacun de nous dans certains moments de nos vies. Dans son Marseille natal et où il a toujours filmé, Guédiguian, bien loin du tape-à-l'oeil d'Olivier Marchal et de son "MR 73", signe un film lent et dur sur la perte, la tentative de reconstruction et le temps qui passe. Mais contrairement à son affiche pleine de sens, à sa bande-annonce dramatique et puissante, "Lady Jane" n'a rien d'un grand film. Car parler de la vengeance sans la montrer n'a rien de puissant ; attention, montrer ne signifie pas tomber dans la violence gratuite, mais le dernier film de Guédiguian a comme inconvénient majeur de ne parler de rien, ou à peu près. Il esquive son sujet, ses personnages, ses idées, et tombe complètement à côté de la plaque, dans une simple histoire de trois personnages qui font leur vie, avec leurs déceptions et leur courage, comme autant d'oiseaux qui fabriquent leurs nids. De cette vengeance ténébreuse et démoniaque qui finit apparemment par ronger tout le monde, difficile de retenir quoique ce soit tant Guédiguian semble éviter son thème ; après le terrible incident qui arrive à Muriel (le deuil est passé à la trappe), seule une séquence de traque vient rythmer ce parcours sans relief, sans rire ni amour, sinistre visage d'une France trop triste pour être réelle ; puis vient le conduit final, aberration énorme et mal amenée, qui tente de clarifier quelques pensées, et d'obscurcir les relations entre les personnages et leur passé. Peine perdue, ce passé, à l'exception d'une scène d'ouverture balancée comme une évidence, n'a aucune consistance, même si l'on sent que chacun meurt de cette perte du beau temps. Même la vengeance n'est pas au coeur du film, construit de manière insignifiante, cassé par des coupes abruptes de montage et des musiques additionnelles hors-sujet... au mieux Darroussin (peu crédible)

Guédiguian fait de cvett chanson des Rolling Stones le nom d'un magasin de Aix en Province. Il introduit la musique des années 60 et la rapproche de la vie de trois amis impliqués dans un meurtre. Le film traîne et il est parfois complètment incohérent. Deux hommes prennent des risques inconsidérés pour une femme même pas attirante. Chapeau à Daroussin qui est bon, Ascaride est pas mal mais assez moyenne quant à Gérard Meylan il est peut être le meilleur mais sa femme est trop belle pour lui, on y croit pas. Un film peu vraisemblable et d'une portée morale et idéologique assez faible. Bof

Autant vous prévenir c'est un film trés particulier.Les acteurs jouent de façon trés spéciale et le scénario semble confus.Au fil du film le scénario prend tout son sens jusqu'au dénouement où la vérité éclate.Un film intérèssant à la réalisation trés particulière.

Et r'voilà la bande à Guédiguian! Le trio Ascaride /Daroussin /Meylan, égal à lui même, dans une sorte de film noir. Il y a 15 ans, ils ont formé une bande de petits voyous de l'Estaque ou du Panier; voleurs, et un peu plus puisqu'un des braquages s'est terminé par un assassinat. Elle revient, propriétaire d'une belle boutique à Aix en Provence; son fils unique a été enlevé avec demande de rançon et elle va rechercher ses deux anciens amis, Daroussin, devenu réparateur de bayeaux, toujours amoureux, est prêt à tout; Meylan, tenancier de boîte et placeur de machines à sous (une matraque de caoutchouc dans la poche aide bien à convaincre les récalcitrants), est plus méfiant. Quand le fils est assassiné, les deux amis sont appelés à jouer les vengeurs, il y a quelques macabs à la clé mais franchement l'intérêt du film n'est pas dans cette histoire de vengeance un peu cucu-la-praline (le bon Guédiguian, dès fois qu'un spectateur n'aurait pas compris, finit sur une leçon de morale du style "la vengeance c'est pas bien et ça fait du mal à tout le monde"....)
L'intérêt, il est dans ce trio d'acteurs si complémentaires, cette relation entre une femme forte et des mecs qui le sont bien moins. On aime bien Ascaride en femme fatale, bien plus convaincante que quand son compagnon la faisait sautiller à poil avec des gloussements de petite fille (Marie Jo....) Le vrai sujet du film, c'est ce regard que l'on porte sur sa jeunesse. Le vrai sujet du film, c'est cette tentation qu'on a tous de revivre sa jeunesse. Ce que Daroussin aime, ce n'est sûrement pas Muriel, c'est l'amour de Daroussin pour Muriel, il y a 15 ans. Ce qui les motive, en renouant avec le flingue, c'est de retrouver l'adrénaline des jeunes braqueurs qu'ils ont été...
Mais on ne peut pas oublier que Guédiguian n'a jamais été aussi fort que lorsqu'il a oublié sa bande pour faire tourner Bouquet, dans cette superbe méditation sur la declin d'une vie qu'était "le promeneur du Champ de Mars".

Il y avait de l'idée, l'intrigue reste tout de même un peu trop transparente du coup on aurait aimé un travail plus en profondeur sur les personnages surtout que les acteurs sont bons. Ça laisse un petit goût d' inachevé.

Excellent film sur tous les plans. R. Gueguidian confirme son talent sur un registre qu'on ne lui connaissait pas, ni ses acteurs fétiches toujours remarquables. Mérite 3 étoiles 1/2 plus epsilon (pour la bonne morale de l'histoire), donc 4 !

Avec un scénario plutôt original, ce polar très noir disposait d’un atout maître. Les thèmes inépuisables de la vengeance et du passé à assumer, trouvaient un bon territoire d’expression avec une galerie de personnages originaux de malfrats plus ou moins repentis. Malheureusement une mise en scène au rythme paresseux et un dénouement pas bien crédible viennent tempérer l’impression très favorable que laissait la première partie du film.

2 etoiles pour les comediens,car, meme si le film commence sur une bonne impression,il s'estompe par la suite.Le scenario devient lourd et confus.

Ce n'est un grand Guédiguian, comme "Marius et Jeannette" ou "Marie-Jo et ses deux amours", mais dans la grisaille du cinéma français, pour ne pas dire son indigence, c'est encore une pépite ! Le scénario est un peu alambiqué, et le thème de la vengeance traité avec une certaine emphase, et même une lourdeur un peu gênante. Mais le trio d'acteurs est comme d'habitude magnifique, Ariane Ascaride toute en douleur et en folie, et ses complices Darroussin et Meylan, un peu en retrait par rapport à cette femme d'exception, mais très justes. Et les décors familiers sont bien là, avec même une visite à de vieilles connaissances, Jacques Boudet et Pascale Roberts dans le Marseille populaire si cher à Robert Guédiguian.

L'histoire d'une vengeance qui va forcément mal tourner, à la marseillaise.
Toujours sympa, les grands auteurs qui s'essayent au polar, pour redonner un souffle à sa carrière comme Lelouch, ou pour voir ses acteurs fétiches donner le meilleur d'eux même dans le cas de Guédiguian.
Le polar a eu sa période existentialiste dans le monde, c'est même sa période faste, et c'est l'idée directrice du scénario, si la vie ne sert à rien, à quoi sert de venger ceux qui l'ont perdue ?
Daroussin se la pose de manière animale, c'est l'acteur qui fascine le plus, même si le jeu tout en retenue d'Ascaride mérite les applaudissements.
La force du film est d'être intellectuel et posé, c'est aussi sa faiblesse, il n'y a pas un rythme de thriller. Sans parler des comportements un peu légers de la part de professionnels du crime. On ne s'ennuie pas, il y a une surprise qui déconcerte, mais on n'a pas l'angoisse au ventre ou l'excitation d'un film policier habituel. Sans pour autant se poser des questions plus pertinentes.
On peut parler d'une tranche de vie, dont l'originalité et la maîtrise font le charme (vidéo HD comme « Roman de Gare » parfaite pour les scènes nocturnes). Mais pas forcément d'un film policier. Heureusement la scène du trio vengeur dans l'école relève l'ensemble de manière honorable.
On sera plus circonspect sur l'utilisation abusive de marques coréennes, dont la gamme Kia au niveau des voitures, LG pour l'électroménager et le portable ! Mais Guédiguian ne doit pas trouver si facilement du fric pour ses longs métrages.

Niveau polar Lady Jane est de petite qualité Sa se voit que c'est son premier polar car pleins de petits défauts sont dissimulés mais le sujet est assez marquant pour que le film laisse une trace dans le monde du cinéma.

On sort un peu déçu et frustré de cette dernière livraison de Guédiguian. Aprés une éclipse, le revoilà qui filme Marseille tout en tentant un polar. Si la noirceur est présente, le rendu est quelque peu mitigé. Ce polar n'échappe pas à un certain conformisme dans la narration, dans la façon de filmé et dans sa manière de dévoiler l'intrigue. Mais pour une fois, Guédiguian est déservie par son trio d'acteur fétiche qui n'arrive que rarement a endosser leur costume. Au final, le contraste est saissisant : Guédiguian a mit l'accent davantage sur un portrait d'acteur en négligeant l'intrigue alors que c'est sans doute le contraire qu'il aurait fallu faire.

Robert Guédiguian présente son trio préféré sa femme Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Jean-Pierre Darroussin qui se réunissent aussi bien que possible. Après une jeunesse mal passée à braquer des fourrures ils se sont séparés avec Meylan gérant d'un strip-tease. Une vengeance dans la vengeance dans l'histoire de la vengeance. C'est un film sombre et dévastateur il n'y a aucun espoir du tout. Le fils d'une femme d'âge moyen est kidnappé et la mère demande à ses vieux amis de le sauver, l'aider à trouver l'argent de la rançon. C'est un film sur l'amitié, la jeunesse perdue, la nostalgie et bien sûr la vengeance. C'est un conte radical et noir. Les personnages sont engageants et le sujet n'est pas prévisible. Avec Lady Jane nous avons le schéma des bons contre les méchants dans sa meilleure forme...

Polar noir avec un bon trio d'acteurs.