Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
1,5
Publiée le 10 janvier 2017
On se demande un peu quel public pourra apprécier ce film. Il faudrait être plutôt pervers ou maso pour jouir pleinement de l'exposition de ces comportements minables. Je ne jette pas la pierre aux pervers ou aux masos, moi je ne dois pas l'être assez, tant mieux ou tant pis. Bienvenu dans un microcosme intellectuel parisien de petits égos malmenés. Au début, c'est amusant de suivre ces errances sentimentales déplorables, ces déboires existentielles du quotidien. Il y a un peu de plaisir sadique à assister aux malheurs mérités du pauvre ahuri de Didier. Mais la sophistication à outrance des rapports finit vite par lasser. ils s'accusent, se trompent, se blessent... Chacun profitant aux mieux des faiblesses de l'autre pour satisfaire son propre égo. Le réalisateur a bien cerné ces petites manies narcissiques, nos plus bas penchants égoïstes, mais 1h45 de ce régime, ça grince et ça ennui.
Formidable comédie satirique française, construite sur un dialogue désopilant et un casting d'exception. Le résultat est assez atypique et se laisse déguster en toute simplicité. Un très bon moment tout simplement.
"Rien sur Robert" est à la fois réjouissant et décevant, du fait de son originalité et de son manque d'audace. Le film démarre en tout cas sur des bases très élevées : Bonitzer s'emploie à reprendre des scènes comiques stéréotypées pour les dynamiter à travers un décalage théâtral où s'opère une habile variation entre un langage cru et un autre beaucoup plus élégant. Cet extraordinaire mélange d’excentricité et de nonchalance ironique ne tient malheureusement qu'une demi-heure avant de céder devant le fameux thème conjugal, terrain balisé et pris en charge par le cinéma français souvent de façon médiocre. Si Bonitzer s'en sort mieux que d'autres, c'est en partie grâce à une interprétation singulière qui parvient à rendre intéressantes des situations sur le papier banales. Toutefois, "Rien sur Robert" s’annonçait comme un film de situations mais se replie, comme s'il avait peur de ne pas aller au bout de son heure quarante, sur un scénario très écrit qui, dans ses moins bons passages, se révèle même très convenu. Au générique de fin, on nous laisse avec l'étrange impression d'avoir visionné un film qui sort des sentiers battus mais qui aurait aussi pu être encore bien plus fou que ce qu'il est. Une curiosité qui reste à découvrir.
On ne s'ennuie pas dans ce film grâce à des personnages assez complexes (quoi qu'un peu caricaturaux !), on rit parfois mais on sort un peu déçu car on pouvait s'attendre à mieux. On a parfois une envie de donner une gifle au personnage que joue Sandrine Kiberlain tellement sa logique est spéciale et terrible pour le personnage de Fabrice Luchini. Personnellement, j'ai préféré le premier film du réalisateur ("Encore").
Il y a toujours (ou presque) quelque chose à garder chez Pascal Bonitzer : « Rien sur Robert » n'échappe pas à la règle. Le traitement est souvent étonnant, le récit constamment imprévisible, si bien qu'on a un minimum envie de connaître le fin mot de l'histoire, la belle galerie d'acteurs (Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Laurent Lucas, Denis Podalydès, Michel Piccoli!) créant parfois un attrait certain, d'autant que plusieurs scènes valent vraiment le détour. Pourtant, je n'ai pas été emballé. Si l'idée de plonger dans un milieu « intello » souvent prétentieux décrit avec une certaine verve n'est pas mal exploitée, on a vraiment beaucoup de mal à se sentir impliqué par le déroulement, le fait qu'on ne sache jamais à quoi s'attendre finissant presque par se retourner contre le film : nous n'avons, finalement, aucune prise à laquelle nous rattacher. Le résultat en devient assez bancal, vain, voire légèrement prétentieux, comme s'il ne souhaitait s'adresser qu'à une catégorie précise de spectateurs. Les dernières minutes sont précisément dans cette logique : les choix du héros sont incompréhensibles et le dénouement presque agaçant, malgré la réelle habileté de Bonitzer à nous amener vers des chemins inattendus. Je ne regrette pas de l'avoir vu : il y a de l'intelligence, un vrai travail dans l'écriture des dialogues comme du scénario. Mais on reste trop constamment éloigné de ces gens pour que leurs trajectoires nous intéressent, l'ennui n'étant parfois pas loin. Frustrant.
Récit autour d’un homme qui se retrouve au milieu de deux femmes qu’il semble aimer. Le ton est parfois humoristique et pourrait se rapprocher d’un Rohmer qui aurait perdu sa légèreté. Amusant marivaudage sans plus.
Une comédie de mœurs aux dialogues brillants, teintée d’humour et d’esprit, et à l’interprétation excellente, notamment Sandrine Kiberlain dans deux scènes géniales. Après dommage que ce film manque un peu d’émotion.
Malgré tous ces acteurs de talents, je ne retiens qu’une histoire aussi embrouillée que les états d’esprit des personnages. Les égos malmenés dans ce milieu intellectuel sont plus ennuyeux qu’imprévisible et Fabrice Luchini n’est qu’une pâle copie de Jean-Pierre Léaud qui interprète Antoine Doinel dans les films de François Truffaut. Les élucubrations salaces de Sandrine Kiberlain et les vociférations de Michel Piccoli ne suffisent pas à accrocher. La révélation c’est Valentina Cervi qui interprétera quelques années plus tard Pier Angeli, l’amie de James Dean dans le film éponyme.
Un titre nimbé de mystère pour une comédie acide, dont les quelques fulgurances d'écriture gagnent en épaisseur lorsqu'elles nous sont servies par des comédiens de la trempe de Luchini (toujours juste dans le ton et sans son exubérance coutumière) et Kiberlain (dont l'ingénuité apparente rend son personnage délicieusement infect). Le propos n'est pas des plus clairs, on hésite souvent à rire devant des scènes parfois étranges (le dîner, scène centrale, laisse une drôle d'impression) et la fin, laissant volontairement planer un doute sur le retour à la normale, renforce encore la singularité de cette comédie. A voir.
Didier est un critique parisien en vogue et vient d'écrire un commentaire sur un film qu'il n'a pas vu. Comme un châtiment mérité de sa forfaiture, une série d'humiliations s'abat sur luispoiler: , telles l'infidélité de son amie lui détaillant crument ses prouesses sexuelles avec un type, ou la cinglante invective qu'au cours d'un repas lui inflige cet autre intellectuel (Piccoli) . La comédie semble alors se diriger vers la satire d'un certain milieu de l'intelligentsia. Mais, insensiblement, Bonitzer se tourne vers l'étude de comportements où se mèlent, sur un mode étrange et déconcertant, l'ironie (cruelle) et la psychologie.spoiler: D'un incident à l'autre, Didier, égoiste et un peu parano, subit notamment les revirements irrationnels de ses deux maîtresses . Le comportement singulier des deux personnages féminins déterminent grandement la bizarrerie parfois obscure du film. Et c'est par le désarroi de Didier, par ses mines déconvenues et son impuissance à maîtriser la situation que passe et que se maintient le ton de la comédie. Même dans le registre du vaudeville, dans la seconde partie du film, Pascal Bonitzer façonne un récit mi-figue, mi-raisin, entre complexité psychologique et incongruités.
Didier est un critique littéraire qui mène une vie sentimentale compliquée avec Juliette qui passe son temps à rompre avec lui. Ce sont deux adultes insatisfaits qui sans se le dire vraiment aiment à se donner l’illusion qu’ils ne sont pas vraiment installés dans la vie et que tout sera toujours possible pour l’un sans l’autre. Sur de telles bases chacun est amener à faire des rencontres. On suit donc pendant une heure trente les pérégrinations amoureuses de Didier, joué par un Luchini le plus souvent lunaire mais capable de redevenir brutalement terre à terre quand ses intérêts vitaux sont en jeu. C’est exactement ce que lui reproche le vieux professeur de faculté joué par Michel Piccoli, qui le renvoie par deux fois à son statut de bobo plus préoccupé à se regarder le nombril qu’à s’intéresser au travail des autres (critiquer un film serbe sans l’avoir vu ) ou à la souffrance de la jeune femme qui l’aime. Le ton est badin et nous amène à suivre cette aventure sans trop de crainte pour les personnages principaux dont on se dit qu’hormis la jeune Aurélie ils ont l’égoïsme nécessaire pour survivre à toutes les petites blessures qu’ils s’infligent avec un certain délice. Grâce une opposition de style entre le jeu des acteurs , Bonitzer parvient à faire ressortir la prestation très habitée de la jeune Valentina Corti qui émeut forcément par sa sincérité face à tous ces truqueurs qui ne rentrent jamais dans la vraie vie par peur de s’y abîmer. Sandrine Kiberlain de son côté est parfaite tout en aplomb, perfidie et rouerie. On reconnaît à certains moments le scénariste attitré des réalisateurs intellectuels que sont Téchiné, Ruiz ou Rivette, mais un sens de l’humour particulier permet à Bonitzer quand il passe à la mise en scène de ne jamais prendre le risque d’ennuyer son spectateur
Le titre, Rien sur Robert, ne laisse rien présager du contenu du film qui nous raconte l'histoire d'un quadra, critique littéraire, et ses amours. Le film est bien construit, les dialogues bien travaillés, le casting plutôt pas mal avec en plus de Luchini, et Kimberlain, Lucas, Podalydes, Piccoli, Lafont, Baer dans les seconds rôles. Bref tout est bien sur le papier mais le film est vraiment plutôt chiant.
Ce film est long et d’une nullité ! Des situations peu crédibles et crues faisant la part belle à la médiocrité d’un personnage se disant intellectuel mais complètement perdu dans les meandres du masochisme. J’ai du mal à comprendre le but de ce film à part vouloir nous endormir ! C’est nul et peu subtil ou trop je ne sais pas. On cherche à nous faire réfléchir mais c’est trop vague et mal construit. J’ai mis une étoile pour certains passages ubuesques mais ça fait difficilement plus
L’intello-chiant et provocant comme je le déteste, avec dialogues crus et affirmés pour choquer le bourgeois, et finalement creux. Révélation cependant d’une actrice troublante et beau numéro de Piccoli.