Avis : Hugo Cabret - Page 3

Film étonnant (au moins au début) de la part de Martin Scorsese, tant cette histoire pour enfants semble assez éloignée de sa filmographie. Mais il fallait bien s’attendre à une petite surprise de la part de ce grand réalisateur qui, effectivement par le biais d’un joli conte pour gosses très bien mené et absolument pas niais, nous livre le plus bel hommage jamais créé sur ce grand homme qu’a été George Méliès : tout simplement l’une des plus magnifiques déclarations d’amour posées sur pellicule ! On se laisse totalement captiver par cette sublime rencontre du destin qui nous émerveille par son émotion, par sa beauté visuelle, par ses effets spéciaux à la limite de la féerie. Il y a aussi un excellent boulot au niveau du casting : Ben Kingsley est tout simplement parfait en Méliès, il était fait pour ce rôle ; ça fait plaisir de voir Sacha Baron Cohen dans un rôle un peu moins loufoque que d’habitude ("Ali G", "Borat", "Brüno)" ; la jeune Chloë Grace Moretz nous prouve une nouvelle fois, après "Laisse-Moi Entrer" et "Kick-Ass", qu’elle possède un certain talent et qu’elle est capable de jouer plusieurs registres différents ; et la belle surprise vient du héros interprété par Asa Butterfield qu’on avait vu jusqu’à présent que dans "Nanny McPhee" (gloups !) et qui s’impose à l’image avec une facilité assez déconcertante : je suis curieux de le voir dans un prochain film ! Donc, "Hugo Cabret" est un joli film qu’on n’attendait pas, du moins sous cette forme, qui arrivera à séduire les petits, les grands, les occasionnels et les cinéphiles. Joli tour de magie Mister Scorsese, vous êtes définitivement très fort.

Si l'image et les cadrages sont soignés,l'histoire d'Hugo Cabret est loin d’être merveilleuse et enchanteresse.Ces enfants dépourvus d’âmes sont placés devant une camera qui n’opère aucune magie.Seul le court passage reconstituant le parcours de Méliès,touche timidement a la magie du cinéma.Scorsese voudrait rendre hommage au cinéma et a ses pères,c'est raté.Les bons sentiments ne donne pas forcement un conte a l'écran.

Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours
=> http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2011/12/hugo-cabret.html

Il y a un célèbre adage hitchcockien qui dit, en gros que "si le méchant d'un film est bon, le film est bon".
Pendant 2h20, Martin Scorsese nous invite à découvrir la vie du petit Hugo Cabret, orphelin d'un père horloger qui vit dans les tréfonds de la Gare Montparnasse des années trente. Celui-ci possède un automate, qu'il cherche absolument à réparer pour en percer le secret. Telle est donc l'intrigue de ce film. Mince, n'est-ce-pas? Vous m'en direz tant. Une intrigue comme celle-ci ne tient pas deux heures.
Reprenons, Hugo vit caché dans un monde de rouages, réparant les horloges de la gare, en tentant d'échapper au boiteux Chef de Gare (Sacha Baron Cohen) et à son molosse. Le méchant, donc. Oui oui, le film est destiné aux enfants, mais de là à les prendre pour des imbéciles, y'a tout un monde quand même. Le méchant. D'accord. Sûr hein?
Comme vous l'aurez sûrement constaté, un des versants du film (à savoir le seul intéressant) nous invite à découvrir la vie et l'oeuvre de Georges Méliès (celui-ci, après avoir sombré dans l'anonymat, tient une boutique de jouets dans la gare, d'où sa rencontre avec Hugo). Le film aura au moins une vertu éducative, à savoir faire découvrir la vie de Méliès à un public qui ne le connaît pas forcément.
Et donc, par des raccourcis scénaristiques aberrants et dénués de toute crédibilité, l'univers d'Hugo (des rouages en 3D, des rouages en 2D, des pains au chocolat, des croissants et des accordéons que Scorsese semble avoir piqué à l'univers de Jean-Pierre Jeunet -oui bon, la France vu par l'Amérique quoi) croise celui de Méliès dans la seconde partie du film. Ici, on s'ennuie moins, plaisir cinéphilique oblige. Scorsese prends un plaisir ludique à recréer la vie de Méliès et les premières années du cinéma, un plaisir quasi amoureux qu'on ne pourrait lui reprocher.
Dommage qu'il ait fallu tant de coups de rame dans un marécage aux intrigues boueuses et inutiles (une dame avec un chien est courtisée par un homme, mais le chien l'empêche d'approcher, c'est drôle dis donc et surtout utile), tant d'incohérences (la tour de l'horloge de la gare Montparnasse est évidemment bien plus haute que la tour Eiffel -et encore, ça dépends des plans, et se situe bien sûr à 300 mètres de Notre-Dame) pour en arriver là. Les apparitions anecdotiques de Christopher Lee ou de Michael Stuhlbarg ne manqueront pas de rappeler le caractère anecdotique de l'intrigue de ce film gloubi-boulga et sans saveur (on est bien loin de la patte scorsesienne de Taxi Driver, After Hours, où même Shutter Island). C'est décevant, très décevant, et épuisant aussi bien pour les yeux (la 3D, même celle de Scorsese, reste de la 3D) que pour l'esprit.

Scorcese qui se lance dans un film plus grand public et qui vise aussi les plus jeunes... Enfin pas tout à fait car qui chez les plus jeunes connait ou s'intéresse à George Méliès ?! Dans la salle la moyenne d'âge confirme que c'est plutôt peu. En tous cas Scorcese réalise un film très beau mais réussit surtout un superbe hommage à Méliès (splendides scènes) et surtout au cinéma. Des erreurs de reconstitutions sur Paris où les plus et perspectives de la ville depuis la gare sont toutes plus ou moins fausses , mais c'est un détail. La 3D toujours aussi nullissimes. Les acteurs sont magnifiques. Le rythme est par contre trop bancal, surtout au début l'histoire prenant trop de temps pour s'installer mais le scénario reste très bien construit et crée un intérêt certain et grandissant. Précision historique : Méliès a du stopper ses productions avant la guerre (1913), la femme dans le film est sa seconde épouse et le journaliste qui le retrouve vendeur à Montparnasse se nommait Léon Druhot. Un si bel hommage que j'en ai pleuré à la scène de visionnage de film ! A voir et à conseiller à tous, même et peut-être surtout à ceux qui ne connaissent pas Méliès.

Il reste peu de metteurs en scène de nos jours dont les films sont systématiquement très attendus. Martin Scorsese fait parti de ceux là. Une fois encore après un surprenant Shutter Island, il change de style. Alors que l’on s’attend à un simple film de Noël pour enfants, ce qu’il est aussi, on est là devant un très bel hommage au cinéma. Coproduit par Johnny Deep (que l’on voit furtivement dans le film, tout comme le réalisateur), le budget de 170 millions de dollars se voit sur l’écran. Pour ma part j’ai été émerveillé et j’ai marché à fond. On reste abasourdi par la beauté des images. De plus c’est une des premières fois où j’arrive à vraiment voir des images en 3D, elle doit donc être réussie. Techniquement le film est sans doute l’un des plus beaux de l’année...
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L'hommage de Martin Scorsese à Georges Méliès. On ressort stupéfait par la beauté des images et la mise en scène virtuose.

Très étonné de retrouvé Scorsese dans ce contexte. Un film familial plein de magie, de mélancolie et de nostalgie. Une histoire globalement chouette, sans plus. Si ce n'est qu'elle rend hommage au cinéma et à l'un de ses plus grands pionner : George Méliès. Une aventure donc, de deux enfants dans le monde réel. Aventure pleine de magie, de questions et de suspens. Les personnages sont très caricaturaux et prévisibles, mais on a presque l'impression que cela est voulu, exacerbé, pour en retirer toute la magie de ce film. Une histoire bien loin des oeuvres habituelles de Scorsese, mais on retrouve ici ou là la patte du réalisateur. Son premier essai dans le cinéma familial est quelque peu hésitant, mais il est clair que son hommage à Méliès et son travail est réussi en tout point. Je ne vais pas vraiment m’appesantir sur les acteurs, qui sont tous corrects. Les deux enfants sont crédibles et jouent plutôt bien, même si certains dialogues sont bof. La musique aide à installer cette ambiance de magie et de féérie qui entoure le film, même si elle ne reste pas très marquante. Les effets spéciaux et les décors sont des très bonnes factures, sauf qu'on sent quand même que Scorsese ne maîtrise pas totalement les effets numériques : certains sont mal incorporés et font trop faux. Il y a sans doute dans l'idée de recréer les effets de l'époque, mais tant qu'à faire, autant le faire à la façon d'autre fois justement. Les décors, là aussi un peu "too numeric", restent cependant magnifiques : le Paris de 1920 est parfaitement recréé, et la gare est vraiment superbe. Au final, seule la mise en scène nous indique que c'est bien Scorses à la réalisation, de par le choix des plans, du montage, toujours juste et précis. Un film globalement correct, et, encore une fois, un très bel hommage à ce septième art qui nous fait rêvé depuis plus d'un siècle maintenant. Je le conseille à tous les cinéphiles.

Un beau conte en forme d'hommage au grand Georges Méliès. Scorsese sort ici de ses standards habituels et réalise un film plutôt charmant, et qui a le mérite de mettre en lumière le créateur du cinéma en tant qu'outil d'expression artistique. Certaines scènes sont véritablement enthousiasmantes, grâce à une caméra qui virevolte et qui rend hommage aux plus grands cinéastes (la scène des escaliers est une belle réminiscence de Vertigo). Malgré tout, le casting n'est pas à la hauteur, et Sacha Baron Cohen est le seul à véritablement surnager au milieu d'une histoire finalement assez plan-plan.

Au premier abord, je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de voir Scorsese s'investir dans un sujet si "enfantin". Mais au final, je me suis facilement laissé emporter par cette aventure initiatique doublée d'un vibrant hommage au septième art. Techniquement, Hugo Cabret regorge de plans magistraux et délivre une vision magnifique d'un Paris de carte postale. Le début du récit est assez fade, mais dès que la véritable identité du marchand de jouet est dévoilée, le film change de statut et la passion de Marty pour le cinéma muet emporte tout sur son passage. L'hommage d'un grand maitre à un autre.

Martin Scorsese reprend ses habits de professeur ou d'historien du cinéma en nous livrant avec Hugo Cabret un vibrant hommage au septième art et à George Méliès. Du reste, qui d'autre aurait pu le faire ? Spielberg, Coppola peut-être...D'un point de vue technique, mais on peut dire ça de chacun de ses films, tout est bluffant. Les mouvements de caméra, les deux plans-séquence qui introduisent et concluent le film, la reconstitution du Paris des années 30 aussi somptueuse que celle de l'âge d'or Hollywoodien dans Aviator. Ensuite, la thématique du film. Scorsese a pourtant soixante-dix ans et pourtant il arrive à s'émerveiller et à s'amuser encore, comme un gamin le ferait avec ses propres jouets, pour le cinéma avec un grand C. Sa passion est communicative. Hugo Cabret est une ode au cinéma mais pas seulement. A la vie. A l'imagination. Au rêve aussi. Tout en n'oubliant pas d'être émouvant. Voir Méliès brûler ses films, véritable crève-cœur pour n'importe quel artiste que de devoir détruire ses œuvres, puis petit à petit accéder à la reconnaissance qui lui est légitimement due. J'avais peur en voyant tous ces automates que le film soit dénuée d'émotion. Il n'en est rien car ils n'ont jamais été aussi vivants. Comme tous les personnages qui ont leurs propres blessures personnelles et leur désir d'être aimé. Par goût personnel, je préférerai toujours le Scorsese des Affranchis, de Casino ou des Infiltrés. Mais je suis obligé de m'incliner, ne pouvant être indifférent devant cette passion pour le cinéma, l'éloge qu'il en fait, et sa volonté de transmettre cet amour.

Dans sa première partie, Hugo Cabret ressemble en tout point à un classique conte de noël avec la neige, un monde parfois féérique et un jeune garçon abandonné mais à qui on devine un destin exceptionnel et qui fera rêver les plus jeunes spectateurs. Classique disais je, mais c’était sans compter sur la surprise dévoilée par l'automate et le virage du film vers un hommage au septième art, une sorte de gigantesque merci adressé au précurseurs du cinéma et en particulier Georges Melies, le créateur des effets spéciaux. La deuxième partie du film est alors magique, passionnante et au final on se demande si ce film n'est pas plus destiné aux cinéphiles plutôt qu'aux enfants qui pourront être perdu par cette ode au grand écran !

Pourquoi n'ai je pas été voir ce film à Noël ?



Je me le demande encore, tellement sa magie entre en résonnance avec la période du sapin, de la crèche et des contes. Son aspect artificiel, dont les décors en carton-pâte sont la parfaite illustration, est d'ailleurs à la fois sa force et sa faiblesse. Si on y croit, on écrasera probablement une petite larme en se laissant entraîner comme un gamin (ce fut mon cas). Si on n'y croit pas, le film pourra paraître indigeste comme un loukoum trop sucré.



Le film me réconcilie avec Scorsese, avec qui j'étais en froid depuis Casino. Un beau moment de cinéma, qui sonne à la fois comme un cadeau et un testament. La suite sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/

Voilà exactement ce qui devrait être un film grand public de qualité : techniquement parfait et servi par un scénario qui va nous surprendre de bout en bout ; car ce n'est pas le film auquel vous vous attendez (où plutôt celui que la bande annonce laisse entendre) ! La réalisation est d'une élégance rare, d'une très haute tenue, d'une grande classe, un travail brillant et jouissif pour qui s'y connait un tant soit peu ; une qualité qui fera succomber les plus exigeants d'entre nous. Ajoutez à cela une musique exceptionnelle, entre des airs qui semblent d'époque et les sonorité modernes qui sont absolument envoûtantes, et une reconstitution en tout points magnifiques, idéaliste, idéalisée. Les enfants ainsi que les grands enfants que nous sommes, je l'espère, tous rester vont complètement adhérés à ce monde à part, un petit monde protégé, secret (où l'intrusion de l'inspecteur sera une vive douleur), presque magique comme le sont ces automates, ces mécanismes proches de la perfection, une aventure concentrée autour du microcosme de la gare, monde dans lequel on part et on arrive, assujetti au temps qui passe. Et c'est justement ce thème du temps qui passe qui est au centre de l'oeuvre, ce temps avec lequel ont doit vivre (la mort des uns, le bonheur passé...etc). Une mise en parallèle avec le mécanisme de la vie, implacable, imparfait, lui, mais que l'on peut également "réparé", auquel on peut redonner toute sa vigueur pour un peu que l'on sache s'y employer. On surfe sur les thèmes d'Oliver Twist mais avec une profondeur encore plus grande, bien aidé de ces mystères, de cette aventure rebondissante qui ne va pas là où l'on croit. Scorcese continue d'explorer le cinéma, au-delà de ces documentaires sur le 7ème art américain, une nouvelle et touchante déclaration d'amour qui se transforme en une espèce de biopic fascinant où l'on aura plaisir à (re) découvrir la vie de l'un des tout premier génie du cinéma. Une aventure intériorisée et une leçon de vie à propos de quelqu'un qui vit dans le passé, reste attaché à une gloire semble-t-il perdue et n'accepte plus la médiocrité d'un présent qui le renvoie à ce qu'il a été. Une oeuvre divertissante à souhait, même si quelquesl longueures subsistent (le film durant plus de 2h..). MAis beaucoup regretteront que l'on ne voit pas la touche "Scorsese" (surtout dans un film qui n'est habituellement son domaine. Cela reste donc grand public et émerveillera les petits et peut être même les plus grands. Sa production ne sonne pas le chef d'oeuvre, mais reste honorable et plutot plaisant si l'on aime le coté un peu fantastique.

Scorsese qui adapte une œuvre de littérature de jeunesse, cela pouvait surprendre. Mais les thématiques abordées ici en font finalement l'un de ses films les plus personnels à mille lieux de la commande. Après un réjouissant "Oliver Twist" au pays de Jean-Pierre Jeunet, le film devient une véritable ode au patrimoine culturel si cher au cinéaste et à la transmission. Bien plus qu'un conte de Noël, "Hugo Cabret" est un film où la passion transpire à chaque plan.

Et si, mine de rien, derrière son apparence de conte de Noel pour enfants, de livre de belles images un peu trop brillantes, "Hugo Cabret" était - et de loin - le meilleur Scorsese depuis "Casino" ? Ou son film le plus personnel, le plus touchant, bouleversant même parfois, de sa longue carrière ? On est en tous cas d'abord saisis par la stupéfiante beauté de la mise en scène (superbe utilisation de la 3D, pour une fois...), et même si l'on sait que Scorsese est l'un des meilleurs orfèvres en la matière, cela reste un plaisir exquis de se laisser guider avec une telle maîtrise pour pénétrer peu à peu dans une fiction qui s'avèrera bien différente de ce à quoi on s'attendait : Scorsese laisse vite tomber le rideau des apparences, bâcle même un peu l'aspect ludique de son film, qui n'est certes guère passionnant pour nos bambins habitués aux montagnes russes de Hollywood, et entre au coeur du sujet qui le passionne, la mémoire et la magie du cinéma, à travers une réécriture tendre et incroyablement empathique de la vie de Méliès. Et là, le cinéphile - comme l'enfant ébloui qui sommeille - en nous sont à la fête : la re-création des tournages de Méliès, portés par un enthousiasme juvénile dont on sent Scorsese le digne dépositaire, mais aussi la reconstitution des chefs d'oeuvre du maître, qui distillent une poésie foudroyante, sont ce qu'on aura vu de plus sublime sur un grand écran depuis longtemps. Soulignons enfin l'excellence de l'interprétation (en particulier un Sacha Baron Cohem juste et touchant comme jamais), et réjouissons-nous de pouvoir désormais jouir encore et encore de cette magnifique déclaration d'amour au cinéma par l'un des plus grands cinéastes de l'histoire.