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    Chien enragé
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    43 critiques spectateurs

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    Walter Mouse
    Walter Mouse

    480 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2017
    Quand il se fait subtiliser son arme par inadvertance, un inspecteur fraîchement arrivé dans les services se voit offrir le choix de coopérer avec son commissaire dans le but de retrouver le revolver avant qu'il ne soit à l'origine d'un meurtre. Un synopsis déjà attirant renforcé par la toile de fond posant l'action dans un Japon dévasté par la Seconde Guerre Mondiale. Akira Kurosawa s'en sert pour signer un film politique et engagé sur l'appauvrissement et la dégradation du pays après les actes des américains. De suspect en suspect, les deux officiers ne trouvent qu'une population miséreuse et tiraillée moralement. Le jeune inspecteur joué par Toshiro Mifune est le premier à être choqué par la situation, considérant que chaque balle tirée sera la sienne et voyant en les soutiens du voleur, Yusa, des gens désespérés. Si le milieu est un peu à la traîne (tout en restant pertinent), c'est l'avant-dernière séquence impliquant la poursuite finale contre le voleur qui nous laisse sans voix, la maîtrise de l'espace est inouïe, Kurosawa rappelle en quelques minutes tout l'intérêt d'avoir suivi cette enquête pendant deux heures, sans dialogues et sans musique. Oeuvre d'après-guerre un peu longue, Chien Enragé reste toutefois un film très intéressant dans la carrière de son auteur.
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2013
    "Chien enragé", réalisé par Akira Kurosawa, est bien plus qu'une passionnante enquête policière. On y retrouve les thèmes chers au formidable auteur japonais, tels la culpabilité, l'honneur ou encore la famille, exposés avec une certaine virtuosité. En effet, chaque image renvoie à un message d'une grande profondeur. Ici, c'est surtout une évocation d'un Japon hésitant qui nous est montré. Les différences flagrantes entre deux générations sont tout le problème de ce pays qui gère au mieux l'après seconde Guerre Mondiale. Entre vouloir conserver les traditions anciennes, et se tourner vers un mode de vie occidental, il faudra que chacun fasse son choix. Le fond et la forme se complètent donc à merveille, même si on remarque un léger moment de flottement dans la partie centrale. Ce film n'en reste pas moins superbe, en étant un excellent polar totalement ancré dans la réalité sociale de son époque.
    Plume231
    Plume231

    3 477 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2011
    Quand le film noir américain rencontre le néoréalisme italien au Pays du soleil levant, ben ça donne ça... Bon franchement, c'est pas mon Kurosawa favori et il n'est pas sans défaut (par exemple il met peut-être un peu trop la musique à donf au début !!!) mais bon on finit par être autant obsédé que le personnage de Toshiro Mifune par son flingue volé et les sept balles qu'il contient et dont ce serait un euphémisme de dire qu'elles pourraient faire du dégât. Techniquement parlant, on voit bien que ça inspire des masses le futur réalisateur des "Sept Samouraïs". Il suffit de voir la longue marche du personnage de Mifune sous un soleil caniculaire dans les bas-quartiers pour s'en assurer. Scénaristiquement parlant aussi il est inspiré, on a le droit à un tableau très sombre du Japon de l'immédiat après-guerre et à une sorte de conflit entre les générations entre un jeune policier fougueux qui enchaîne connerie sur connerie et un flic vieux de la vieille, incarné par l'autre grande vedette du cinéaste Takashi Shimura, beaucoup plus posé mais aussi beaucoup plus efficace. Ouais, il faut reconnaître que c'est au final du bon Kurosawa, du bon polar très réaliste et du grand cinéma japonais.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    160 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2009
    Chien enragé est un film noir comme savait le faire si bien le cinéma français jadis. Cependant la touche nippone de Kurosawa rajoute une dose philosophique au tout qui donne un charme tout autre à ce polar sous fond d'après guerre. Mifune et Shimura sont tous deux remarquables comme toujours et la séquence finale reste un moment fort de cinéma même si le rythme du film n'est pas sans longueurs.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2010
    Avec le « chien enragé », Kurosawa s’essaye au film noir qui fait fureur depuis plus de cinq ans aux States. Mais le Japon est encore sous le coup de la défaite et Kurosawa ne peut rester insensible aux évolutions qui transforment son pays occupé. Cette longue quête d’un jeune policier dans Tokyo après s’être fait subtilisé son arme est le véhicule idéal pour le propos d’Akira. Il n’est pas innocent de constater que le policier et le meurtrier sont deux anciens militaires qui se sont faits eux-mêmes cambriolés à leur retour du front, comme pour mieux mettre en valeur les destins opposés suivis par deux victimes d’une guerre maudite. Sous une chaleur accablante mise constamment en avant c’est un Tokyo encore miséreux qui nous est présenté. Ce Japon qui perd petit à petit son identité pour s’américaniser (la scène dans le cabaret) fait encore la part belle à la solidarité entre génération souvent dépeinte (entre les deux policiers ou entre la mère et la fille). En moins d’un demi-siècle le Japon qui se voulait empire se retrouve poisson pilote d’une puissance supérieure, c’est le terrible constat de Kurosawa. Ce tableau social et politique est parfaitement intégré au genre du film noir que Kurosawa s’est approprié avec la plus grande aisance. Un très beau film.
    Julien D
    Julien D

    1 102 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2011
    Plus qu'un polar filmé à la perfection dont l'intrigue de départ peut certes sembler simpliste (un flic qui a perdu son flingue!), CHIEN ENRAGE est une magnifique vision du Japon d'après guerre où l’américanisation se fait ressentir sur des plans culturels et sociaux, comme le match de base-ball superbement filmé. L’enquête est aussi la source de délicieuses images de policiers dont la mise en scène va rendre les émotions communicatives. Kurosawa nous prouve ainsi qu'il peut s'attaquer à tous les genres avec autant de maitrise!
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 février 2017
    ce film clairement imité des films noirs à l'américaine est une sorte de thriller japonais confus , peu inspiré et terriblement long avec, par dessus le marché des interprètes sans grand relief. Quelques rares moments de bon cinéma-la fin dans les fleurs, par exemple- ne justifient pas l'enthousiasme assez délirant de certains. La musique est un étrange potpourri d'airs occidentaux célèbres, le comble du saugrenu étant atteint avec l'utilisation de la Paloma!
    this is my movies
    this is my movies

    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2016
    Kurosawa qui fait dans le polar, ça donne forcément un excellent film, surtout quand T. Mifune est également de la partie. Une course-poursuite intense et haletante dans les ruines d'un pays encore traumatisé par sa défaite et la destruction d'une partie de son territoire. L'occupation US est parfois évoquée mais c'est surtout dans son étude de caractères que le film frappe juste. L'intrigue est solide, le rythme assez élevé pour un film de Kurosawa et on a droit à quelques séquences d'action vraiment solides et enlevées. Un polar noir qui tient en haleine. D'autres critiques sur
    Acidus
    Acidus

    618 abonnés 3 648 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2013
    Akira Kurosawa met ses talents de réalisateur au service de ce bon film policier se déroulant dans le Japon d'après-guerre. La photographie est magnifique et nous ferait presque oublier une intrigue peu fouillée qui s'appuie essentiellement sur le tandem de choc Toshirô Mifune/Takashi Shimura.
    maxime ...
    maxime ...

    196 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 août 2018
    " La malchance forme ou écrase, c'est au choix. Vas-tu te laisser écraser ? " Cette scène entre l'Inspecteur Murakami ( le charismatique et sensible Toshiro Mifune ) et son supérieur dans le commissariat est l'une des plus étourdissantes de ce long métrage. Akira Kurosawa change de registre avec ce film, à la manière de L'Ange Ivre déjà, cependant, il confectionne toujours ces créations avec ses thématiques habituel et le sentiment qui se dégage de celui-ci rejoins donc intimement les autres. Les déambulations incessantes de ce jeune inspecteur à travers la misère et la pauvreté se connecte avec les souvenirs des précédents œuvres, la force et la délicatesse ne font que se décupler de part ce procédé. J'ai déjà écrit quelques commentaires sur la prestation de Toshiro Miune plus haut dans cette critique mais je dois dire qu'il est si bon que cela est trop peu suffisant, j'ai pourtant bien du mal à trouver autre chose à dire sans tomber dans les compliments de circonstances et se ne serait point lui rendre justice. Un immense acteur, il incarne le cinéma de Kurosawa, voilà tout ! Takashi Shimura, Keiko Awaji, Isao Kimura et Eiko Miyoshi contribuent à la galerie de portraits dans laquelle ce même metteur en scène cherche à les inscrire de manière indélébile. Chien Enragé est avec L'ange Ivre une contribution aux cinéma dans son ensemble, deux monuments qui ont inspirés tant de réalisateur à travers le monde ... Je n'en suis qu'à mon sixième films, cette incursion dans la filmographie de Kurosawa ce révèle donc être encore très large et pleine de surprises à coup sur !
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2017
    « Chien Enragé » est le premier grand film d'Akira Kurosawa, en ce sens qu'il est totalement abouti aussi bien sur le fond que sur la forme, magistralement filmé, magistralement interprété. Il s'agit tout d'abord d'un film éminemment visuel. Tout en jeux de regards, en suggestions, en significations. Le jeu de l'ombre et de la lumière, l'effet de la chaleur sur les corps, les détails qui délivrent les réponses de l'enquête, le mouvement des personnages, et bien sûr leur regard. Le regard fiévreux de Mifune, jeune inspecteur qui s'est fait voler son arme de service, ce damné revolver qui le rend malade. Et puis la composition du plan, toujours aussi parfaite, souvent construite autour de trois acteurs : tantôt pyramidale, tantôt avec le personnage central en évidence, parfois l'un de dos, toujours avec ce soin, cet art du beau, et cette force picturale. Ensuite l'interprétation de Mifune et de Shimura force le respect : crédibles à 200%, ils sont véritablement leurs personnages. Mais les seconds rôles, comme toujours chez Kurosawa (et les Grands du 7e art) ne sont pas en reste, de la danseuse au maudit voleur de pistolet. Enfin et surtout le fond, le scénario. Dans ce film, Kurosawa se fait le témoin et le peintre de l'après guerre. Dans ce pays et ce contexte apocalyptiques, il oppose deux voies : la droiture, la vertu, le courage et la ténacité, incarnés par Mifune, et la chute, le désespoir, la violence, le néant, personnifiés par Yusa, le voleur de revolver. Mais ce qui fait la force exceptionnelle de ce long métrage, c'est qu'un rien les sépare. Tous deux se sont fait voler leurs affaires en rentrant de l'armée, tous deux ont vécu la guerre et ses traumatismes. Mais l'un a tenu, l'autre s'est effondré. Pourtant tous deux sont comme des frères jumeaux, presque des égaux, tels que représentés dans un fameux plan en fin de film, où ils se jettent dans un champ, presque dans les bras, épuisés, moralement et physiquement, l'un à la poursuite de l'autre, mais semblables par bien des aspects, l'un n'allant pas sans l'autre, à l'image de ce Japon qui se relève difficilement de la guerre, avec sa face lumineuse et sa face obscure. Tout ça est dit en un plan. Toute la force du cinéma de Kurosawa réside dans ce plan, où le fond se coule dans la forme pour ne faire qu'un seul et même matériau cinématographique. C'est la grandeur de son art, de son cinéma. Mais « Chien Enragé » ne se limite pas à ce plan. C'est avant tout une enquête trépidante, inlassable. Ce sont deux courses poursuites d'anthologie. C'est un Tokyo chaotique, agonisant sous la chaleur. C'est un des plus grands films noirs de l'histoire du cinéma. Oui, le premier grand chef-d’œuvre d'Akira Kurosawa, et loin d'être le dernier.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Un policier a perdu son arme et il doit la retrouver avant qu'un drame ne se produise. Ce qui commence comme une enquête classique devient par les mains d'Akira Kurosawa une réflexion philosophique sur l'animalité humaine et une retranscription du Japon d'après-guerre. Au-delà de l'implication morale du jeune inspecteur devant apprendre à vivre avec le poids de son erreur qui pèse plus à chaque balle tirée par son arme, chaque étape dans sa recherche sera l'occasion de présenter au spectateur la situation déplorable du Japon et sa population miséreuse. La misère perpétuant un véritable cycle sans fin, engendrant la pauvreté qui engendre le crime qui engendre à son tour la pauvreté éternellement. Kurosawa évite cependant de ne se limiter qu'à une illustration moribonde de son pays, chaque échange avec le jeune inspecteur est une occasion de rappeler que le basculement dans le crime est une tentation que tout citoyen doit combattre pour rester intègre afin d'éviter de rendre le monde encore plus pourri (le criminel recherché est autant un coupable qu'une victime, sortant de la Guerre et n'ayant trouvé aucune autre issue que le crime, la confrontation finale est une tragique représentation de ce tourment bipolaire dont souffre les personnages comme leur environnement). La frontière entre l'homme et un chien enragé est mince, mais Kurosawa nous montre que c'est un combat de tout instant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 31 mai 2010
    Un policier assez ennuyeux ou Toshirô Mifune ne fait que pleurer car il s'est fait voler son pistolet, dommage car l'enquête comme elle est montrée fait assez moderne. En fait il s'agit plutôt d'une photographie de l'après guerre (en français dans le film s'il vous plait) au japon avec l'américanisation de la société notamment.
    Newstrum
    Newstrum

    30 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2016
    Chien Enragé (1949) d’Akira Kurosawa fait partie des films néo-réalistes que Kurosawa a consacrés au Japon de l’après-guerre. C’est l'un des films-sommes de Kurosawa, où sa prodigieuse virtuosité technique lui permet à la fois de décrire une époque et d’exprimer sa conception humaniste de l’existence. Voir ma critique du film sur mon blog :
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2016
    C'est dans un Tokyo écrasé par une vague de chaleur que le jeune inspecteur Murakami se fait voler son arme de service. Un colt rempli de sept balles et l'une d'entre elles a servi pour un meurtre... Portant ce vol et ses conséquences sur la conscience, Murakami parcourt les bas-fonds de la ville à la recherche de celui qui a dérobé son arme et à qui il reste six occasions de s'en servir. Aidé par un inspecteur plus âgé et mieux rompu à l'exercice que lui, Murakami va donc mettre sa carrière et sa conscience en jeu sur cette enquête. Décidément influencé par le film noir américain, Akira Kurosawa opte pour une approche de l'intrigue rappelant le cinéma de Jules Dassin le tout avec un contexte très japonais puisque "Chien enragé" traite du Japon de l'après-guerre, avec la violence que la fin du conflit a entraîné au sein même du pays. Murakami est en effet l'opposé de l'homme qu'il traque puisque tous deux sont d'anciens militaires mais ils ont choisi des chemins différents. Le chemin choisi par ce bandit, ce chien enragé est pourtant, hélas, celui qui a le plus de succès. Comme dans toutes ses œuvres noires, Kurosawa dresse un constat pessimiste de son pays malgré des personnages poussés par la volonté de bien agir, trop peu nombreux dans une masse grouillante de malfrats et de filles aux mœurs légères. Dans le rôle du jeune idéaliste, Toshirô Mifune transpire la classe et le talent tandis que Takashi Shimura s'impose tranquillement dans le rôle du policier désabusé.
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