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    Abel
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Abel" et de son tournage !

    Pour Christopher Ruiz-Esparza, un jeune acteur talentueux

    Diego Luna, cinéaste à suivre

    Pour la sensibilité qui émane du film

    Le film était en compétition au Festival du Film américain de Deauville

    Festival

    Le film était en compétition au Festival du Film américain de Deauville. C'est finalement Mother & Child qui a remporté le Grand Prix.

    Premier film de fiction

    Vous avez certainement déjà vu Diego Luna à l'écran: il jouait l'acolyte de Gael García Bernal dans Et... ta mère aussi ! et le duo est à nouveau réuni devant la caméra de Carlos Cuaron pour le film Rudo et Cursi (présenté au festival de Sundance en 2009). Dernièrement, Diego Luna est apparu dans Harvey Milk, le film multi-récompensé de Gus Van Sant. Côté réalisation, il s'est déjà attelé à un documentaire consacré au boxeur Julio César Chavez qui a été sélectionné au festival de Tribeca. Abel est son second film et sa première fiction.

    L'aspect autobiographique

    Le réalisateur a perdu sa mère à l'âge de deux ans et tout le film se construit autour du vide que laisse un parent disparu. Pour lui c'est la figure du père qui a structuré son enfance, il raconte: "Mon père a toujours été là pour moi, et il m’a traité en adulte dès ma plus tendre enfance. J’ai commencé à travailler à l’âge de six ans, donc j’ai dû devenir adulte vraiment très jeune. Je l’étais sur certains plans, mais sur d’autres, encore aujourd’hui, je suis un enfant. Tous les aspects de notre personnalité ne se développent pas au même rythme." Afin de contourner les écueils de l'autobiographie, Diego Luna a collaboré avec un scénariste, Eduardo Mendoza, ce qui lui a permis de prendre de la distance avec son sujet.

    Le tournage

    Abel a été tourné en 2009 durant huit semaines, à Aguascalientes, au Mexique, et en studio à Mexico.

    Du côté de la prod'

    Abel a été produit par Canana Films, une société de production créée par Diego Luna lui-même et son meilleur ami Gael García Bernal en 2007, avec l'aide du producteur Pablo Cruz. La société a d'ailleurs produit le premier film de Bernal, intitulé Déficit, ainsi que le premier long métrage documentaire de Luna consacrée à la vie du boxeur, J.C. Chavez. Par ailleurs le film est co-produit par John Malkovich en personne! Le réalisateur raconte: "Je connais John Malkovich depuis trois ans lorsque j’ai joué dans une pièce qu’il produisait à Mexico. Il a accepté de produire ce film avec ses partenaires. C’est grâce à lui si le film est considéré comme nord américain et a été sélectionné à Deauville ! En plus, le fait qu’il ne soit pas Mexicain a fait qu’il s’est concentré davantage sur l’histoire et a contribué à la rendre plus universelle."

    Christopher Ruiz-Esparza, la perle rare

    Le personnage d'Abel, -à la fois enfant et homme puisque celui-ci du haut de ses neuf ans endosse le rôle du père disparu-, requérait un acteur de taille. Afin de dénicher la perle rare, Diego Luna a donc organisé des ateliers théâtre pendant un an. Il a été impressionné par l'aisance de Christopher Ruiz-Esparza. C'est ainsi qu'il le fait répéter pendant cinq mois et arrête son choix sur lui et sur son frère cadet, Gerardo, qui devient son "frère de cinéma" dans le film. Jusqu'alors, ces deux garçons étaient inconnus et n'avaient jamais quitté leur petite ville près de Mexico.

    Abel, du héros oedipien...

    Le réalisateur raconte comment l'idée d'un garçon qui endosse le rôle du père a germé dans son esprit: "Un de mes amis a écrit un livre où un personnage d’enfant se prend pour un adulte ; ça m’a rappelé ce qu’une psychologue, que j’avais commencée à voir à douze ans pour cause d’insomnies, m’avait dit : le jour je me comportais comme un jeune homme de vingt ans, la nuit je redevenais un enfant de cinq ans ; nous avions donc besoin de retrouver l’enfant de douze ans qui se cachait quelque part en moi.". En prétendant recouvrir les traits de son père, Abel s'approche du mythe d'Oedipe puisque le personnage développe également une relation fusionnelle avec sa mère.

    ...au héros quotidien

    La disparition d'un des parents est un fait très courant au Mexique: les pères trouvent du travail aux Etats-Unis et ne réapparaissent que bien plus tard dans la vie des enfants." Il y a des villes au Mexique où vous ne voyez aucun homme entre vingt et cinquante ans parce qu’ils sont tous partis chercher du travail. Vous n’avez pas non plus nécessairement besoin de disparaître « physiquement » pour abandonner votre famille", rapporte le réalisateur. C'est pourquoi la figure maternelle est glorifiée dans la société mexicaine. Pour ne pas laisser sa mère seule, Abel s'invente donc une autorité et devient le repère de son frère et de sa sœur.

    Le personnage de la mère

    La mère est une figure essentielle dans la culture mexicaine, il fallait donc trouver une interprète de taille pour Cécilia qui se prend au jeu d'Abel et qui se laisse finalement protéger par son fils tout en gardant son autorité. Le jeune acteur s’est donc retrouvé en face de Karina Gidi, une actrice mexicaine établie : "Karina était parfaite pour le rôle. Dans la culture mexicaine, la mère est la personne la plus importante de la famille. C’est elle qui donne le ton au sein du foyer (...)", précise le réalisateur. L'actrice détenait le rôle titre d'un film mexicain, Demasiado amor (trop d'amour), qui racontait l'histoire de deux sœurs, Beatriz et Laura, deux orphelines aspirant à une vie meilleure. L'une partait pour l'Europe, l'autre restait au Mexique et connaissait les affres de la solitude.

    Le choix d'Aguascalientes

    Le tournage s'est déroulé au Mexique dans la petite ville d'Aguascalientes (littéralement eaux chaudes). Le choix du réalisateur n'a pas été fortuit: il y a vécu quelques années dans son enfance et s'est aperçu qu'il en avait été de même pour le scénariste. "Nous avons choisi ce lieu parce que nous le connaissions enfant, et nous avons pensé que cela nous aiderait à penser comme des enfants. Le scénario terminé, nous avons immédiatement été à Aguascalientes pour voir s’il était possible de tourner là-bas. Nous avons rencontré beaucoup de soutien sur place et avons été aidés par le gouvernement et l’institut culturel local", rapporte le cinéaste.

    Le rêve d'Abel

    Le cinéaste a voulu donner une teinte onirique à son long métrage. Il a opté pour le format scope de façon à ce que chaque spectateur puisse sélectionner le détail qui point à l'intérieur du plan. Pour ailleurs, Diego Luna a opté pour la sobriété (aussi bien des décors que des costumes). Le film est habillé de couleurs surannées qui épousent le no man's land environnant dans une quasi-unité de lieu.

    La cour de récré

    Pour pouvoir mettre les enfants à l'aise, étant donné qu'ils étaient tous des non-professionnels, le réalisateur a choisi de transformer le plateau de tournage en salle de jeu: Diego Luna s'est ainsi gardé de dévoiler les clés de l'intrigue aux enfants et leur donnait les détails des scènes au jour le jour, afin que leur spontanéité puisse jaillir librement. Par ailleurs, les membres de l'équipe était tenus de se comporter comme des adultes responsables et polis: "Les techniciens ne pouvaient pas jurer sur le plateau. J’avais établi une règle, où chaque gros mot valait cinq pesos. J’ai beaucoup payé moi aussi ! C’est difficile de ne pas jurer quand on est sous pression", reconnait le cinéaste.

    Les influences

    Dans ce premier film, les influences cinématographiques sont forcément nombreuses: de La Famille Tenenbaum de Wes Anderson en passant par l'humour des Frères Coen et l'esthétique latino-américaine de Alfonso Cuarón, Abel semble emprunter à tous ces univers décalés et chimériques.

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