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    Post Mortem
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    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2011
    Pablo Larrain dresse ainsi le portrait d’un homme fade et effacé que la situation à l’extérieur de chez lui ne concerne pas, y compris lorsqu’il est recruté par l’armée au sein de l’hôpital. L’étrangeté de Mario à lui-même et surtout au monde qui l’entoure, hormis Nancy sur laquelle il jette son dévolu parce qu’elle est avant tout sa voisine, est suggérée par l’utilisation du hors-champ et le recours à une bande-son soignée et suggestive. Tout ce qui se joue d’important (conversations ou décisions) est filmé à la marge ou juste saisi au second plan. Alfredo Castro, acteur-fétiche du réalisateur, sorte de combinaison entre Jean-Pierre Léaud et Michel Houellebecq, livre une interprétation remarquable, singularisée par la rareté des dialogues et l’absence quasi-totale d’expressivité corporelle.
    Grâce à un énorme travail formel (le choix de cadrages qui fragmentent les corps et de plans fixes, dont l’ultime est une merveille) et sur la lumière, pâle et froide, déréalisant un peu plus l’environnement, le film donne l’impression de s’inventer au fur et à mesure à l’aune du comportement sans discernement ni esprit critique de son héros. De la manœuvre de séduction à la confrontation avec la réalité, c’est une sensation d’abstraction qui prédomine. Lorsque les soldats apparaissent, ils ressemblent à des silhouettes irréelles, figées comme des statues dans un décor de théâtre, dont d’ailleurs, Santiago 73, Post Mortem emprunte à plusieurs reprises les codes.
    Nous approchons souvent de l’absurde et du kafkaïen comme la scène d’anthologie où Mario est bien en peine de consigner le rapport d’autopsie sur la machine électrique sans mesurer le moment historique qu’il vit. Mais il est vrai qu’il représente dans son immobilisme médiocre et sa personnalité terne l’homme docile acceptant sans états d’âme de prêter main forte à tous les tortionnaires et despotes de la terre. Ce qui rend le film d’autant plus glaçant et terrifiant, sans aucun effet appuyé, cultivant un certain humour noir, créant au contraire une ambiance ouatée et cotonneuse, donc trompeuse, comme un songe agréable dont on sait pourtant qu’il n’est que le symptôme du plus palpable cauchemar.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2023
    Compañero ? Pablo Larraín mêle tragédie, humour noir et onirisme en reliant une tranche de vie de Mario (Alfredo Castro) à l’Histoire du Chili quand son pays natal bascule vers la dictature. Ce qui surprend d’abord dans Santiago 73, post mortem est le rôle attribué à Mario : un simple « fonctionnaire » comme il se décrit sobrement. Mario est bien plus spectateur qu’acteur de sa vie tant professionnelle que familiale. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/travelling/2023-2/#S73
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    36 abonnés 205 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2014
    Nan c'est pas bon. La dénonciation de la dictature manque sa cible et l'absurde plombe le film.
    Julien D
    Julien D

    1 102 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 mars 2013
    Ce film sur les conséquences du coup d'état d’Augusto Pinochet sur un citoyen chilien lambda ne reflète à aucun moment la situation historique que semble pourtant dénoncer Lorrain. Le choix de ce personnage n’ayant aucune importance dans la vie politique du pays s’avère en cela une erreur scénaristique injustifiable. Mais, en plus de cette absence d'intérêt historique et d'engagement politique, la photographie glaçante créant une atmosphère dérangeante, les jeux d'acteurs très limités et surtout le rythme aussi mort que les cadavres que l'on voit se faire déchirer font de ce film une source d'ennui consternante.
    Noémie Laurent
    Noémie Laurent

    42 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 décembre 2014
    Un film froid et dérangeant. Le spectacle est désagréable mais la complexité des personnages tient en haleine. Le message critique que veut faire passer le réalisateur à propos de la dictature chilienne est reçu : un pays malade et ravagé par les tueries.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 février 2011
    Ceux qui ont vu Tony Manero, le précédent et excellent film de Pablo Larrain, ne seront pas surpris par Santiago 73, Post Mortem. Il y règne le même climat sordide et ambigu avec un personnage central inquiétant dont on doute de la santé mentale. Sauf que le réalisateur chilien pousse le bouchon de la radicalité encore plus loin, dans une lumière blafarde qui baigne tout le film, glauque au possible. Le putsch de Pinochet n'est pas le sujet de Santiago 73, mais ses effets collatéraux sur la vie de quelques citoyens de la ville. Le cadavérique Mario, joué par Alfredo Castro, traverse le film comme un zombie, plus mort que les défunts qu'il côtoie à la morgue. Belle ambiance ! Agé de 35 ans, chouchou des festivals, Pablo Larrain est présenté comme le petit génie du cinéma latino américain. Certes, il est talentueux, mais il ne faudrait pas qu'il s'enferre dans un style sépulcral qui finira bien, tôt ou tard, par laisser. Cela a d'ailleurs commencé avec ce Santiago 73.
    fasskinder
    fasskinder

    25 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2011
    Un film fort passionnant, digne d'un Ettore Scola ou d'un Fassbinder... ce qui est très rare dans le cinéma contémporain, donc à ne pas rater ! J'avais bcp aimé aussi le film précedent du réalisateur, on y retrouve les mêmes thématiques et ambiances très originales... à suivre !!!
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 septembre 2013
    Dans la filmo de Pablo Larraín, il y a une parenté évidente, stylistique et thématique, entre ce film et Tony Manero. Côté esthétique : image sale, lumière glauque, mouvements de caméra chaotiques ou plans fixes étirés en longueur. Côté thématique : un arrière-plan politique (coup d'État ou dictature) qui influe sur le comportement du personnage principal (interprété dans les deux films par Alfredo Castro), véritable caisse de résonance des horreurs du contexte sociopolitique. Si Tony Manero est un marginal, Mario est bien intégré dans la société (avec un statut de fonctionnaire), mais tous deux sont gagnés par une folie meurtrière.
    Il n'y a rien de plaisant dans le cinéma de Pablo Larraín. C'est dur, froid et noir. Mais l'impact est fort dans le tableau réaliste d'une misère humaine, d'une violence politique et sociale, et dans la dimension symbolique de certaines scènes, notamment la dernière (où la séquestration et la dissimulation font écho à la privation de liberté d'un pays et à mille et un crimes cachés). On regrettera quand même l'aspect monolithique de la réalisation (cette constance dans la laideur) et on pourra se demander si l'équilibre est le bon entre drame amoureux et drame historique, en matière d'aboutissement scénaristique.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 septembre 2012
    Hyper chiant et péjorativement lent. Oui car il y a des films avec des lenteurs, comme ceux de Lars Von Trier ou certains Kubrick, mais où la lenteur est bonne. Ici, c'est une lenteur minable.
    Très peu d'allusions au contexte politique, film dépressif ... franchement, Costa Gavras et Ken Loach font bien mieux que ça !

    Si j'avais à faire un film sur le putsh de 73.... je prends Alan Rickman dans le rôle de Pinochet et De Niro dans le rôle d'Allende, et un film avec une vraie histoire politique, dramatique et dérangeante !
    Pas un sous-amateurisme larmoyant à deux balles.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 février 2011
    Tout l'intérêt de ce film réside dans le personnage de Mario ; portrait dressé en 1h30 au milieu des événements historiques cruellement importants qui se jouent alors au Chili ( faut-il le rappeler l'année 73 marque la mort de Salvador Allende et la prise de pouvoir du dictateur Pinochet ) .. Ainsi Mario est un être profondément immobile, indifférent et d'une placidité parfois effrayante. Mêlé malgré lui à une réalité historique violente et mouvementé, son comportement demeure régulier en toutes circonstances.. Mario est l'homme qui vit à côté de tout, Mario n'a pas d'existence sociale et sentimentale, il est profondément seul, il se masturbe, il mange, il dort, il travaille. Dans ce sens, l'acteur est d'ailleurs merveilleux et incarne à la perfection son personnage, un espèce de débris vivant robotisé incapable d'éprouver autre chose que des jouissances biologiques.. Quelques scènes sont d'ailleurs révélatrice, toujours à la frontière entre réalité froide et humour noir cinglant ; - Lorsque Mario doit taper la rapport d'autopsie de Salvador Allende ; il n'y parvient pas et son échec prend alors une importance bien supérieure à la mort de l'homme politique. Ce décalage, cette dérision est quelque chose que l'on retrouve tout au long du film.. Malgré tout, il faut noter que Mario agit, bien plus par une indifférence poussée que par conviction certes, mais il agit et se montre 'humain' ( si le terme peut prendre le sens qu'on lui donne ) .. Il sauve un chien, il sauve un homme, il veut aider sa voisine.. La fin, extraordinairement symptomatique, est une sorte de résumé ; Mario entasse, Mario oublie, impavide et résigné, Mario n'a pas conscience du mal ou du bien. On le sent bien, il est né malgré lui, il vit malgré lui et ses actes ne sont pas ses actes, seulement ils ont leur influence propre qu'il n'est pas capable de percevoir. Cette porte qui se ferme n'ouvre aucun autre avenir, cette porte qui se ferme est associée à l'avenir de Mario. D'ailleurs se ferme t-elle ou refuse t-elle de s'ouvrir ?
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2015
    Quand on m'a vendu post Mortem je m'attendais à vraiment voir un film sur l'autopsie d'Allende, avec sa part de réalisme pour pas dire trop de conneries sur un sujet très délicat et assez de distance pour aiguisé un regard critique, bref presqu'un docu-fiction. Mais en fait que dalle, c'est juste un prétexte et j'aurais du m'y attendre parce que c'est fréquent ça, que les chiliens n'abordent pas directement leur sujet. Enfin un prétexte c'est quand même un peu gros de dire ça parce que le film le traite son sujet mais ça fait parti d'un tout, au fond, c'est un détail du film alors je comprends très bien que ce soit voulu, mais comme Tony Manero la question n'est pas tant quand les parti pris mais dans ce qu'il en fait, et j'aime pas du tout, au fond je ne suis pas sensible à ce cinéma, c'est quand même un film qui parle à un certain public, celui qui a été traumatisé par l’évènement. Après je trouve intéressant l'idée du déni de la situation, enfin comment les personnages réagissent, enfin des fois c'est étrange on dirait que le ton n'est pas tout à fait juste, genre la scène de l'autopsie avec le problème de machine à écrire j'ai limite trouvé ça drôle, je pense que c'était voulu mais j'ai pas compris pourquoi, enfin la scène devait être particulièrement importante, pareil quand les deux persos se mettent à pleurer s'en est presque drôle mais bon je dirais que c'est bien un humour chilien, très noir au fond. Après je dois dire que je me suis quand même pas mal ennuyé parce que je n'ai pas du tout aimé tout ce qui tournait autour, je voulais vraiment voir cette histoire d'autopsie pas une romance tordue. Je garderais tout de même en mémoire la magnifique scène avec tout les cadavres à la morgue sur le sol, enfin c'est superbe et la réaction du soldat, tu penses qu'il va tuer la dame mais non, et cette réaction montre vraiment l'absurdité de la situation, en plus on se croirait vraiment dans un cauchemar, enfin c'est vraiment très bien fait, très poignant il a vraiment réussi a capté quelque chose j'avais vraiment l'impression d'être dans le cauchemar que devait être cette dictature quand bien même n'est-elle qu'indirectement montrée. mais cette scène tient aussi beaucoup à la réaction des personnages dans le lieu où elle se déroule, si ça n'était pas dans une morgue ça serait pas aussi intéressant, c'est qu'il y a un décalage total entre les deux ce qui montre l'absurdité atroce de la situation. Et c'est là où j'ai vraiment aimé que ce ne soit pas explicite, direct, parce que justement les manifs qui ne sont pas montrées c'est un peu nul, enfin c'est pas vraiment utile du coup, ça apporte pas grand chose au récit. Après j'ai pas aimé aussi ces longs plans, parce que je veux bien qu'un plan soit long et c'est super classe souvent mais là ça dure des plombes, on comprend ce qui se passe et on ne cesse de perde en intensité tout du long, du coup c'est pas vraiment intéressant. Enfin bon il y a deux trois belles scènes, le film est pas mal fait mais comme d'hab j'accroche pas du tout.
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 février 2011
    Evoquer un fait historique par des voies détournées peut s’avérer malin et perspicace, à condition que l’histoire développée ainsi que ses protagonistes présentent un intérêt certain. Ce n’est vraiment pas le cas avec « Santiago 73, Post Mortem », fiction qui plombe le pauvre spectateur dès les premières minutes de projection ; celui-ci ne sortira de sa torpeur qu’une fois la salle rallumée. En effet, dur dur de s’intéresser à ce médiocre qui s’amourache d’une danseuse de cabaret de troisième zone afin de dénoncer son irréversible assimilation au fascisme ambiant qui se propage dans le pays. Nous ne sommes pas aidés : des acteurs caverneux, des situations et des dialogues grotesques, une mise en scène Propofol, de nombreux plans de dissection de cadavres (depuis « Vénus Noire », le spectateur est désormais aguerri à ce genre d’images), mais rien n'y fait, on s’emm… Distanciation, froideur clinique : n’est pas Haneke ou Bresson qui veut. Seul le chef op’ trouve grâce à mes yeux pour ce prétentieux naufrage pseudo-intellectuel.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    61 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 février 2013
    C'est l'histoire d'un célibataire qui dactylographie les rapports des médecins légistes, et qui a des problèmes avec le sexe et les femmes. Il est amoureux de la voisine d'en face qui doit être strip-teaseuse. Le coup d'Etat de Santiago du Chili passe par là et il soit s'adapter à cette nouvelle situation.
    Filmé d'une manière très détachée, lente et précise. Correct au niveau réalisation, le récit s'étire en longueur, avec des séquences parfois incompréhensibles sinon inutiles (scène de pleurs, scène de lit, de restaurant). Le peu de dialogue et la durée des séquences donnent au film un style étrange mais prenant.
    Bon point de vue sur la répression des militaires lors du coup d'Etat à Santiago en 1973.
    Néanmoins, un certain ennui s'installe car il y a peu d'action et les relations que le personnage principal entretient avec sa voisine sont incompréhensibles, et la fin paraît aberrante. Film d'une noirceur extrême.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 20 février 2011
    Mario, dépressif chilien qui se fout de tout, de son boulot de ce qui se passe dehors, de lui même... il se raccroche à sa voisine, espérant que cette dernière ne lui offre autre chose que sa dépression... oui elle aussi... ce film est mortel. Mis à part qu'il poussera certains de nos compatriotes au savoureux sport de l'intellectualisation outrancière, j'en suis sortis vide.

    un plan de 3 minutes sur un oeuf qui frit, de longs silences sur des visages ternes... bref on en sort lessivé, prostré... un film qu'auraient pu faire les avant gardes autrichiens des années 70...
    Fabienne M
    Fabienne M

    3 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 avril 2011
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