Avis : Parlez-moi de vous - Page 3

J'ai adoré ce film réaliste et en même temps plein de sensibilité. J'ai apprécié et retenu le message d'aller vers les autres. Encore bravo à Pierre Pinaud et aux acteurs très convaincants.

Grande déception ! Un scénario hyper-convenu, sans surprise, que des choses vues déjà des centaines de fois, des scènes sans aucune imagination... par exemple celle du baiser dans le couloir qui fini par la claque et le "comment osez-vous!" ... même "plus belle la vie" sur Fr3 est plus original... Dès les 15 premières minutes et les personnages posés j'ai deviné l'histoire : le "neveu" va tomber amoureux, la belle-soeur va savoir qui elle est, et la mère ne va pas être accueillante. Donc je me suis ennuyée, pas seulement parce que j'avais deviné les événements mais parce qu'ils étaient en plus raconté sans aucune étincelle.... En plus les scènes "radio" était d'une mièvrerie, d'un sentimentalisme et d'une psychologie du niveau du magazine Marie-Claire... Et Karin Viard que j'apprécie en général, avait dans ce film un look qui me dérangeait sans que je sache trop pourquoi..., jusqu'à ce que - à la scène du paparazzi- je comprenne !!! Elle ressemblait trop à Claire Chazal (jusqu'au prénom !) ! Vraiment un film pauvre en créativité et agaçant !

Ce qui est beau c’est ce portrait d’une femme qui apporte du bonheur aux gens et qui n’a pas réussi à faire le sien propre.
La dernière séquence est particulièrement bouleversante. Et comment ne peut-elle pas appliquer les conseils qu’elle donne?Cette fin ouverte est peut-être un espoir. La petite fille qui a tant manqué d’amour et qui est si fragile est une belle composition de KV.

L'histoire de cette femme qui a réussit mais qui cache aussi une fêlure intime est intéressante, universelle et touchante. Dommage que le scénario pêche entre réalisme et caricature un peu facile. Ca manque de nuances et de subtilité tout comme l'idylle entre l'animatrice et le jeune fils de famille, un jeune homme de tout de même 30 ans qui tombe en amour tel une jeune ado. Heureusement la sincérité de l'entreprise et, surtout, le talent de Karin Viard permet au film de surnager.

"Parlez-moi de vous" est un premier film que l'on a envie de défendre car j'ai bien peur qu'il ne soit retiré bien vite de l'affiche si j'en juge par le nombre de personnes qui étaient dans la salle ce soir : j'étais tout seul! Oui, j'ai eu droit à une projection privée. Cela peut paraître sympa à certains. Moi, j'aurai préféré avoir des voisins de fauteuil car ce film mérite quand même le détour.
Claire, une quarantenaire animatrice de radio style Macha Béranger, créant derrière le micro une relation intense avec ses auditeurs mais vivant seule et recluse le reste du temps, obtient les coordonnées de sa mère qui l'a abandonnée à sa naissance. Elle va, petit à petit, s'incruster dans la vie simple de sa génitrice, afin d'établir une relation qu'elle a longtemps fantasmé.
Sur ce scénario classique, Pierre Pinaud le réalisateur, colle une mise en scène que certains pourront trouver trop sage, trop qualité française. Le récit défile sagement, jouant finement sur les rencontres des deux femmes et n'évitant pas toujours les clichés du choc de deux mondes socialement opposés. C'est bien filmé, bien joué mais un brin trop sage.
Ce qui fait la force de ce film, c'est, avant tout, sa comédienne principale, Karin Viard qui déploie ici toute la palette de son talent. Elle est tour à tour sensible, drôle, inquiétante, névrosée car bourrée de TOCS, bref en tout point formidable.
L'autre atout de "Parlez-moi de vous", non négligeable, c'est sa dernière partie, offrant aux spectateurs, en plus d'une fin ouverte plausible, deux scènes magistrales de Karin Viard. Quand beaucoup de productions françaises se contentent d'une bonne idée de départ pour finir poussivement et sans inspiration, d'autres ont à coeur de mener à bon port les spectateurs qui ont bien voulu embarquer. Ici, c'est le cas et je ne suis pas prêt d'oublier la scène de l'hôpital, où, Karin Viard, blonde glaciale à la Hitchcock, tombe le masque, ni celle, bluffante, de la dernière confession radiophonique.
La suite et la fin sur le blog
http://sansconnivence.blogspot.com/2012/01/parlez-moi-de-vous-de-pierre-pinaud.html

Une histoire d'adoption sans réelle saveur, pas franchement touchante, voila ce que propose "Parlez-moi de vous". C'est un film tout à fait honnête mais qui manque franchement d'originalité et de caractère.

Karin Viard porte très bien ce film, et donne beaucoup d'intérêt à son personnage.
Mais rien d'exceptionnel dans l'ensemble.

Un film original et émouvant, avec une actrice épatante. Je l'ai revu dernièrement avec le même plaisir.

Cela commence de façon très « français » : on parle, on ne raconte pas grand-chose, on se donne des airs de film intellectuel, le tout servi par une réalisation peu inventive, ne rendant pas hommage à un milieu qui personnellement m'intéresse beaucoup : celui de la radio. Heureusement, à force d'insister un peu l'oeuvre trouve un certain allant, et on finit par se sentir concerné par ce portrait de femme à la recherche de sa mère qui l'a abandonné lorsqu'elle n'était qu'un bébé. Cette quête n'a d'ailleurs rien de lourdaude, caricatural, Pierre Pinaud prenant le soin de nous offrir plusieurs sous-intrigues enrichissant considérablement le récit. Car si l'unique but de Mélina est de pouvoir dire à sa mère ce qu'elle ressent, celle-ci devra également faire face à beaucoup de rencontres inattendues, à une remise en cause de sa vie professionnelle et sentimentale, de sa vision du monde... Cela pourrait être fatigant, c'est souvent subtil et intelligent, à l'image d'une fin ouverte loin de tomber dans une béatitude mal placée. « Parlez-moi de vous » doit néanmoins presque tout à Karin Viard, magnifique de bout en bout dans ce personnage complexe, l'une des rares actrices capable aujourd'hui d'en faire trop avec un immense talent. Une grande comédienne pour un bon film.

Une sorte de mélo à humour,qui repose entièrement sur les épaules de l'utra-polyvalente Karin Viard.Animatrice de radio dont personne ne connâit le visage,elle incarne dans la vie privée une femme solitaire et bourgeoise,qui se met à la recherche d'une mère qui l'a lâchement abandonnée à la naissance.S'ensuivent des stéréotypes par centaines,avec la frigide débarquant dans une banlieue populaire et braillarde.Pierre Pinaud s'attarde trop sur le faux-suspense que constitue la rencontre véritable entre la mère et la fille.Et visiblement,il n'a rien de mieux à proposer côté scénario,ça fait court...Heureusement,dans "Parlez-moi de vous",il y a Karin Viard,et elle est épatante,notamment dans un registre poignant qu'on lui connaissait moins.Son alchimie avec Nicolas Duvauchelle,maçon aux ambitions artistiques,permet un regain d'intérêt.Par contre,les ruptures de ton sont très mal négociées,notamment un final irréaliste,pas du tout raccord avec le personnage.Un essai un peu limité.

Plutôt une bonne surprise pour un premier film. La mise en scène très appliquée, l'image super propre, l'absence totale d'originalité des plans pourraient faire craindre le pire. Et pourtant, on est touché par une histoire subtile et un couple de comédiens justement mis en valeur. On sait gré à Pierre Pinaud de filmer cette petite banlieue et sa population avec finesse, sans mépris ni caricature. C'est rare de nos jours!
Oser passer Michèle Torr en bof sans se foutre de la gueule du monde, c'est méritoire. Le scénario aurait toutefois gagné à plus d'humour et moins de stéréotypes.

Pierre Pinaud devant la qualité de ce premier film laisse espérer une carrière prometteuse. « Parlez-moi de vous » est un drame très délicat sur les enfants abandonnés et leur devenir une fois à l’âge adulte. Ici c’est Claire reine de la confession nocturne radiodiffusée qui a été abandonnée par sa mère et qui plus de quarante ans après est toujours à sa recherche. Enfin en possession de son identité et de ses coordonnées, elle va se glisser dans la vie de cette mère biologique jusque-là fantasmée et faire connaissance avec la vie familiale de celle-ci l’obligeant à sortir de ses habitudes de solitaires misanthrope. La force de ce film c’est de nous épargner le sentimentalisme pataud au profits d’une délicatesse des situations, une finesse des dialogues et surtout un vraie écriture des personnages. Que ce soit le personnage principal ou les rôles secondaires aucun n’est traité de façon caricaturale ou simpliste, ils ont tous une vraie crédibilité et donnent une impression de réalisme très forte, un naturel digne d’un documentaire. Mais le film doit aussi beaucoup à Karin Viard qui donne une performance incroyable de naturel et de subtilité dans ce rôle de femme épanouie professionnellement, mais dont la vie sociale et sentimentale est un désert et le passé une blessure dont elle traîne encore les stigmates. Alors le film s’affaiblie un peu sur la fin et le changement quasi soudain de Claire suivi d’un ellipse, laisse un certain goût d’inachevé ou en tout cas d’un certain manque, notamment avec l’histoire du placard qui n’est jamais explicité même vaguement, mais c’est bien peu face aux autres qualités de ce premier long-métrage vraiment enthousiasmant. Un film très délicat à voir absolument pour son histoire touchante et vraiment très crédible et pour la performance de Karin Viard, qui personnellement me bluffe encore à chaque fois.

Film efficace et apaisant. Karin Viard livre une prestation parfaite, entre sensibilité et extrême froideur, elle dose subtilement le tout pour donner du corps à son personnage. L'intrigue est aussi émouvante que divertissante, les seconds rôles ont beaucoup de personnalité et le film réserve quelques moments drôles.

"Familles, je vous hais" : encore faut-il pour lancer de telles imprécations avoir justement une famille ! Claire Martin n'en a pas, et voudrait tant en avoir une - sans repères, elle s'est construite en introvertie forcenée et solitaire, alors qu'elle est assoiffée d'amour. Seul son singulier métier à la Macha Béranger lui permet 5 jours sur 7 de lâcher prise en écoutant et conseillant ses frères humains à l'antenne, couverte par un anonymat négocié avec sa direction. La quarantaine venue, elle se risque à localiser sa génitrice via une agence d'enquêtes privées, et se crée l'occasion de l'approcher. Pas d'intrigue haletante, juste un mini suspense : quand la jeune femme va-t-elle se révéler auprès de Joëlle, la mère indigne qui l'abandonna aux soins des religieuses d'un orphelinat alors qu'elle n'était qu'une toute petite fille ? Pas d'ambiance contes de fées : la "mère" a "tourné la page" dès l'abandon, aucune scène de retrouvailles larmoyantes à espérer. Claire/Mélina (son alias pour la radio) aura fait en tout cas le nécessaire pour entrer en résilience. On peut regretter nombre d'invraisemblances (mais la vie réelle est souvent riche elle-même en événements improbables) et surtout quelques ficelles un peu grosses pour faire avancer le récit, mais que cela ne vous empêche pas de courir découvrir ce "Parlez-moi de vous", premier "long" prometteur de Pierre Pinaud (César 2009 du Meilleur Court métrage). Il a su contourner l'écueil du pathos tout en réalisant un film plein d'émotion - une telle réussite s'expliquant par une histoire menée toute en pudeur (avec aussi des moments de franche drôlerie). La distribution est unanimement superbe, de Nadia Barentin pour son dernier rôle (Joëlle) à Catherine Hosmalin (Ingrid, la belle-fille de Joëlle, auditrice assidue de "Mélina"), en passant bien sûr par l'excellentissime Karin Viard qui retrouve ici - après le lamentable "¨Polisse" où elle réussissait pourtant à être bonne - une occasion en or de donner toute la mesure de son talent en personnage hitchcockien (blondeur et traumatismes, mutatis mutandis, à la Tippi Hedren version "Marnie"). Surtout des femmes à louer donc, mais aussi Nicolas Duvauchelle, le seul personnage masculin important, trop jeune et trop proche d'elle (petit-fils par alliance de Joëlle) pour que Claire s'autorise à succomber à son charme (pas de fin romans-photos à espérer !), qui fait une fort belle prestation. Enfin un film français réussi !

Un film aussi perturbé que son héroïne principale. C'est long et ennuyeux et pourtant le film est très court.