Avis : David et Madame Hansen - Page 3

Une histoire intéressante mais qui peine à démarrer. Petit à petit le décor, les personnages se mettent en place, les questions apparaissent... on se glisse dans l'histoire.

Alexandre Astier nous livre un bon premier film. Il est toujours aussi talentueux: aussi bon acteur que réalisateur. La musique est magnifique.
Je n'aime pas Isabelle Adjani mais il faut reconnaître qu'elle joue ici très bien. Ce qui n'est pas le cas de Daphné Bürki (aussi mauvaise actrice qu'animatrice), et de Julie-Anne Roth.

C'est un style particulier, qui n'est clairement pas destiné au "grand public": il faut aimer.

Un seul bémol: le "Madame Hansen" qui se trouve à la fin de quasiment chaque phrase dite par Astier.

Très franchement, quel dommage que le film ne soit pas sortie dans plus de salle...
Je m'attendais à tout sauf à ça, le monde hospitalier (psychiatrie, en lien avec ma profession, très bien retranscris je souligne !) de l'humour bien à la Astier dans un contexte sérieux, des bagnoles de sport (étant un passionné d'Astier et de voiture de luxe, imaginez ma joie en voyant ça).

Bref, vraiment un magnifique film, à voir et à revoir, savez vous que ce film à été un échec industriel juste à cause du distributeur qui ne la pas plus apprécier que ça ? Pour remercier, aller vite l'acheter !

On sent la patte Astier mais le film est trop petit dans sa mise en scène et écriture pour nous emballer . Adjani est vraiment bien , je préfère en tout cas quand Astier veut nous faire rire . Parce que ça , il le fait avec talent .

On connaissait les qualités d'écriture de l'auteur de Kaamelott. Mais on ne l'attendait pas dans le registre du mélo, assumé jusqu'au bout, et tant pis si certains lui reprochent un dénouement prévisible. David et madame Hansen est certes centré sur ses deux personnages principaux, sur leur "duel" souvent cruel, mais il a le bon goût de dessiner un environnement précis, avec des seconds rôles qui apportent un contrepoint et donnent un équilibre à l'édifice qui aurait pu se résumer à un simple affrontement. Les dialogues sont ciselés, cinglants, sous-tendus d'humour et d'absurde. C'est un mélange difficile à obtenir. Le film est sans doute froid mais il palpite sous la peau. Crédible sur le plan médical ? Sans doute pas, mais nous sommes au cinéma, pas chez un spécialiste de l'amnésie. Adjani trouve là un rôle à sa mesure, aussi brillante dans la détresse et l'égarement que dans l'insolence vacharde. Astier a parfois du mal à suivre, comme admiratif de la star. Mais il s'en tire avec les honneurs, avec cette ironie caustique qui lui permet de rivaliser, tout en ayant l'humilité de rester en retrait. Globalement, c'est de l'assez belle ouvrage.

Avec ce premier long métrage, Alexandre Astier quitte l'humour de Kaamelott pour nous offrir un drame sur la maladie profondément touchant.
Le film nous raconte le voyage de David, ergothérapeute, et de Madame Hansen, une patiente atteinte d'amnésie, qui se transformera en retour sur le passé de la patiente.
La première chose à préciser et que le film n'est en aucun cas une comédie (même si certaine réplique bien cinglante nous rappelle que le film est écrit par Astier) et que le ton du film est profondément mélancolique.
Visuellement, le film baigne dans des teintes pastel renforçant le coté sombre de l'histoire (visuel accentué dans les flash-back). e visuel est soutenu par la musique simple mais efficace qui soutient tout le film (musique composé par Astier, il fait tout).
Le duo d'acteur fonctionne, et le coté un peu dur de Mme Hansen et compensé par le coté "psy" de David.
Un joli film qui montre qu'Alexandre Astier a,de beau jours devant lui en tant que cinéaste.

Ayant adoré tout ce qu'a fait Alexandre Astier artistiquement ces dernières années, il m'était impossible de ne pas aller voir son premier film au cinéma cette année. Sachant que ce film allait être différent du style auquel il nous a habitué depuis Kaamelott, c'est avec une confiance mêlée d'appréhension que je me suis rendu dans la salle, surtout en apercevant l'affiche que je ne trouve absolument pas attrayante. Je ne sais pas pourquoi j'ai douté puisque le résultat est à la hauteur de son talent incommensurable, et que j'ai évidemment adoré le film. L'histoire de David et Madame Hansen est toute simple. C'est l'histoire de deux êtres qui se croisent et qui vont vivre quelque chose d'unique, de très intense. A mesure que j'écris, je me rends compte à quel point la relation entre les deux personnages est difficile à décrire. Tout commence par une simple procédure qui ne devait pas s'éterniser. Jusqu'à ce que David, intrigué par le comportement de sa patiente, se lie à elle de façon profonde et souhaite en savoir plus sur le traumatisme qui la pousse à agir de la sorte. Alors qu'au début, il agit selon le protocole médical (restreignant sa vitesse de conduite, refusant les cadeaux de Madame Hansen), David s'intéresse de plus en plus à sa patiente, à mesure qu'il la cotoie. Sa curiosité va le mener plus loin que prévu, plus tard que prévu, sur le chemin délicat et douloureux d'un passé mystérieux. Si le film met un peu de temps à démarrer, c'est bien le seul reproche qu'on peut lui faire. Dès que s'instaure la relation entre les deux personnages, le film n'a cessé de me surprendre, de m'attendrir et de m'intriguer. Avec un rythme assez lent, le film tire sa force des dialogues et des acteurs. Les personnages n'abondent pas et chacun d'entre eux est bien traité. Même les rôles secondaires sont soignés, Victor Chambon et Julie-Anne Roth apportant notamment de jolies touches d'humour inattendues, via des répliques et des situations que j'ai savourées. La femme de David est un bijou d'écriture et Alexandre Astier n'est pas tombé dans le cliché abruti de la dispute conjuguale irréversible que certains scénaristes n'auraient pas hésité à intégrer. Bref, le scénario est un délice et le moment où le basculement opère dans la tête de David est presque jubilatoire, parce que le spectateur s'identifie à ce personnage et souhaite également, avec lui, creuser un peu plus loin l'esprit torturé de Madame Hansen. Le fait que David décide de pousser les choses plus loin est un acte conforme au personnage, qui montre visiblement un respect colossal pour sa patiente, un respect tellement fort qu'il ne peut pas simplement la ramener à l'hôpital puis rentrer chez lui. Le basculement se fait en douceur, le film prend le temps de s'installer dans la première partie pour ensuite mieux monter en puissance jusqu'à l'apothéose finale. Mais ça ne signifie pas que la première partie du film est plate, loin de là. En choisissant Isabelle Adjani pour tenir ce rôle, Alexandre Astier n'aurait certainement pas pu faire de meilleur choix tant elle éblouit l'écran de son talent. Toutes les scènes dans la voiture sont des perles au niveau de l'humour et des dialogues, Adjani fait rire en même temps qu'elle intrigue et son personnage a une force incroyable dès le départ. Inutile de dire qu'avec le don d'écriture et le jeu d'acteur d'Astier, le duo procure des scènes d'une drôlerie et d'une subtilité exceptionnelles. Lorsque le nombre de protagonistes double pour accueillir Julie-Anne Roth et Victor Chambon dans l'affaire, la qualité du film ne se désemplit pas et permet au film de changer de décor. On sait alors que l'histoire va se complexifier et s'intensifier, tout en gardant les traces d'humour propres au réalisateur. Quel ravissement, d'ailleurs, d'apercevoir par-ci par-là des airs (imperceptibles) de déjà-vu avec Kaamelott, via la manière qu'a Alexandre Astier de s'exprimer, mais également par l'intermédiaire d'une mise en scène pas étrangère à ce qu'on connait déjà. Bien sûr, on est très loin du Roi Arthur et des épisodes de la série, ce qui est à la fois troublant et savoureux parce qu'on n'y est pas habitués. Mais on reconnait quand même la patte du réalisateur, notamment lors d'une scène entre David et Clémence au lit qui rappelle (dans la situation, dans les dialogues et dans la mise en scène) certains passages entre Arthur et Guenièvre. Cette façon qu'a David de parler à sa femme est un régal, elle caractérise par ailleurs Alexandre Astier lui-même et c'est dans cette manière d'aborder un dialogue que réside le secret de sa réussite humoristique. Mais le film est bien plus qu'un assemblage de dialogues amusants et dramatiques. Certaines scènes très poétiques et très intenses font du film une véritable réussite, comme en témoigne l'une des dernières scènes dans la piscine (puis dans la voiture), frissonnante et magnifique que je ne dévoilerai évidemment pas ici. Toujours est-il que le dingue de belles bagnoles a dû s'éclater.

Un premier coup d'essai pour Alexandre Astier qui n'est pas un coup de maître mais qui promet de belles choses. On retrouve facilement les éléments principaux sur lesquels il aime fonder une intrigue - c'est à dire, fait rire dans le "malheur" de gens parfaitement normaux - mais la tournure prend moins bien que d'autres fois - je pense à Kaamelott bien sûr - parce que ces personnes "normales" le sont sûrement trop et le décalage de ce point de vue n'existe pas et nous rend des personnages trop terre à terre. Par contre, tout le jeu d'équilibriste entre saillies humoristiques et scènes dramatiques est parfaitement réussi, grâce à une écriture léchée et le duo qui fonctionne à merveille. Astier est fidèle à son jeu et Adjani est éblouissante de talent. Cependant, le couple Astier - Julie-Anne Roth fonctionne franchement moins bien, et les personnages secondaires - mis à part le médecin - peinent à trouver leur place. En elle-même, l'histoire manque de punch et se concentre inlassablement sur le traumatisme de Madame Hansen, sans chambouler la tournure des évènements. On sent la volonté de soigner son travail, de s'attacher à raconter l'essentiel mais indiciblement, le rythme perd en fluidité et s'enlise un peu. Malgré tout, le résultat mérite le coup d’œil, au propre comme au figuré, et ce film confirme qu'Alexandre Astier est un artiste complet (devant et derrière la caméra, à l'écriture et à la musique), fidèle à ses angles de vues et à son travail et brillamment soutenu par Isabelle Adjani. Il ne manque sûrement pas grand chose pour que le film trouve une véritable reconnaissance.

Adjani toujours parfaite, dommage qu'elle reste en Suisse, ce rôle est pour elle, au point qu'on se demande si c'est de la composition. Astier est parfait à lui donner la réplique.

J'aime beaucoup Alexandre Astier. Je pense que c'est un excellent scénariste et un compositeur talentueux. Kaamelott ça reste le meilleur programme court français, jamais égalé, et son spectacle Que Ma Joie Demeure montre son talent de musicien.
Pour son premier long-métrage, il s'en sort avec les honneurs mais on aurait pu en attendre un peu plus.
C'est bien filmé et bien monté. Je trouve que la mise en scène est belle et fluide et n'en fais pas des tonnes. Il compose la musique, elle aussi agréable à écouter. Le thème principal se retient facilement. Donc d'un point de vue technique il n'y a rien à redire, l'ami Astier montre qu'il sait faire beaucoup de chose à la fois, et les faire bien !
Ce qui me gène un peu plus, c'est l'histoire. Il n'y a pas de doutes, c'est bien écrit et les dialogues sont savoureux mais tout de même, il manque un petit quelque chose vers la fin pour que le film décolle vraiment. Il laisse quelques éléments sans explications. C'est surement une volonté de sa part, mais j'aurai aimé en savoir plus.
En fait on sent que son film ne se concentre que sur une personne, Adjani, et tout ce qui est autour d'elle n'est pas primordial, reste en second plan. Adjani qui est d'ailleurs excellente dans ce rôle de femme complexe et brisée. Une performance à saluer. On peut reprocher à Astier de faire du Astier dans son jeu (en gros d'être blasé), mais même s'il reste dans un domaine similaire de ce qu'il fait d'habitude, c'est beaucoup moins accentué et passe sans problèmes ici.
C'est donc dur de critiquer un parti pris qui se respecte, car cela reste entièrement cohérent. L'histoire est bien construite. Les questions augmentent, les situations s’enchaînent en étant à chaque fois crédibles
La maîtrise est là, le talent aussi, seul la sensibilité de chacun fait qu'on adhère ou pas. Loin d'être déçu, je ne suis pas totalement conquis mais ce premier pas dans le cinéma est intéressant. A voir !

Un premier essai peut-être un peu en dessous de ce qu'on espérait d'Alexandre Astier.
On retrouve des éléments qui définissent sont style, et notamment dans la sixième saison de Kaamelot : de la sobriété, des personnages bien définis, et au fond de l'altruisme.

Quelle ironie de voir Isabelle Adjani dans le rôle d'une femme riche, sans doute par besoin d'argent, comme ça aurait pu être une pub pour des protège-slips. Voici une "comédie dramatique" qui ne relève d'aucun de ces deux genres et serait plutôt à classer dans la catégorie "films français" au sens péjoratif du terme. Du cinéma sans ambition, aussi ennuyeux qu'un trajet en voiture, comme il y en a beaucoup dans le film. Les habitants d'Aix-les-Bains seront contents de voir leur ville, très brièvement. A part ça, le vide, ce n'est pas drôle, pas émouvant, pas intéressant... quelques grosses invraisemblances en prime avec des personnages comme le directeur de la clinique. Alexandre Astier illumine le film et son personnage de toute sa médiocrité, son texte se limitant à répéter "Mme Hansen-Bergman".

C'est un événement pour certain : Alexandre Astier (créateur de Kaamelott, l'une des meilleures séries françaises de ces dernières années) sort son premier film au cinéma. Pas de couronne ni de quête du Graal ici, mais un ergothérapeute fraichement arrivé dans une clinique suisse, et une patiente ayant subi des lésions cérébrales. Tout deux vont passer en dehors de l'établissement une journée qui va prendre une tournure à laquelle aucun des deux ne s'attendaient.

David et Madame Hansen commence par une musique classique (composée par Sir Astier lui-même) aux notes de pianos à la fois douce et douloureuse. Les images sont au ralenti et la clinique paraît calme. L'ensemble du récit repose sur cette ambiance : plate et linéaire. L'humour à la sauce Astier (on adhère ou pas) est bien présent avec ces dialogues qui n'avancent en rien et ces conversations décousues. Mais le manque de répliques justes qui tapent là où ça fait mal se fait sentir, et l'intrigue n'accroche que trop peu.

Le cinéaste a eu cependant la bonne idée (il avait à la base un projet avec Delon qui s'est désisté à la dernière minute) de confier le rôle principal à Adjani qui semble se faire plaisir à jouer une femme impulsive à l'air antipathique. L'acteur-réalisateur est lui aussi très bon mais sans surprise puisque son personnage possède certains traits de caractères similaires à celui d'Arthur : pudique, peu avenant, mais très humain.
Tous les deux forment un beau duo fin et subtil, à l'image de l'humour dans la première partie du film qui disparaît malheureusement pour laisser place au drame, avec les souvenirs de Madame Hansen qui ressurgissent. Dommage également que l'auteur se soit perdu dans une sous-intrigue inutile et peu judicieuse concernant la fiancée de David. Cette dernière énervant tant par son personnage que son jeu d'actrice.

Finissons cette critique en reprenant une idée d'Astier parlant des Dents de la mer. Ce n'est pas une idée qui fait un bon film. Le « quoi » n'est pas important mais le « comment » est prépondérant. Ici pourtant, ce « comment » n'a pas tant d'intérêt que ça.

Très beau film, qui sonne juste et qui est agréable à suivre. C'est toujours un aussi grand plaisir de voir Alexandre Astier à l'écran, et bien que d'ordinaire, plus réservée concernant Isabelle Adjani, sa performance est à saluer.

Je m'attendais à un truc juste pas mal, et j'ai été très agréablement surpris pas ce film complètement décalé, drôle dans un univers qui ne l'est pas, crédible (et ça, ce n'était pas gagné vu le sujet), parfois touchant et surtout très bien joué. Adjani est vraiment remarquable et forme un très bon tandem avec Astier, qui signe un très bon film.

Je suis ressorti des salles très touché par cette histoire de virée entre un ergothérapeute, sa patiente, vers le douloureux chemin de la guérison... Un film au sujet sensible, mais traité d'une très belle manière, pleine d'émotion, de finesse, et même d'humour. Un soulagement, la maladie mentale n'est ni tournée au ridicule, ni prise avec trop légèreté. Une très belle première réalisation donc pour un Astier toujours aussi surprenant et efficace niveau dialogues!