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    Tatsumi
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    nikolazh
    nikolazh

    52 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 février 2012
    Une documentaire en dessiné animé pour adapter la bio d'un mangaka japonais, l'idée était originale. Le problème vient principalement de l'auteur lui même, mangaka pour adultes, aux histoires dépressives portées principalement sur un rapport assez glauque au sexe (du moins dans l’échantillonnage proposé). Quant à "l'animation" elle est tout simplement absente et les dessins colorés de manière immonde ne rendent pas justice au trait de Yoshihiro Tatsumi, bien plus appréciable en noir et blanc. Un documentaire au final désagréable dans la forme comme sur le fond. A éviter, même pour les passionnés de culture japonaise.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 septembre 2012
    C'est le néant causé par la seconde guerre mondiale qui est la toile de fond de Tatsumi. Un Japon dévasté et humilié devient le cadre d'un film à sketchs à l'humour noir et au caractère très pessimiste, que l'esthétique visuelle sombre et dérangée incarne à la perfection. Mais réduire Tatsumi à cette immersion dans une société réduite en cendres, avec les spectres d'Hiroshima et de Nagasaki omniprésent, serait réduire le film à une seule de ses caractéristiques. Puisque l'histoire s'attache aussi à représenter – par segments – la vie de Tatsumi, célèbre créateur de manga qui a révolutionné le genre au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, et donc à faire un parallèle entre le néant et la création ; pour voir comment le premier peut engendrer le second.

    Ce film a été une vraie surprise pour moi, tout simplement parce que je n'avais jamais rien vu de tel. Mon manque de culture concernant le cinéma d'animation asiatique et l'univers des mangas m'a au moins permis une chose : celle de prendre une véritable claque avec ce Tatsumi. La maturité qui se dégage des diverses séquences est saisissante. Il y a une force profonde dans les personnages qui marque les esprits ; cette même déchéance, cette incapacité à trouver leur place dans une société bancale, et cette sensation de solitude qui les habite continuellement. C'est la lassitude d'un quotidien meurtri qui les travaille du matin au soir, sans lâcher sa pression à un seul instant.

    Il y a un rapport à la sexualité et à la mort très présent, les deux étant perçus d'un point de vue masculin (tous les personnages sont des hommes) et c'est donc la faiblesse masculine qui devient le symbole même du film. Une faiblesse physique d'abord, entre handicap, vieillesse, impuissance, et une faiblesse mentale qui en découle avec la sensation de devenir inutile, de n'être qu'un déchet de la société : il y a une forme d'errance sans but qui se caractérise de leurs déplacements, comme s'il marchait au sein d'une cité détruite, où chaque regard se porte sur une image toujours plus désagréable, qui n'est qu'un reflet de leur propre image.

    Parfois drôle, parfois violent, souvent déprimant, Tatsumi garde un ton uniforme malgré ses diverses histoires et rend à son propos un caractère réaliste, comme un regard posé sur un pays en ruines qui essaie de se reconstruire. Les séquences sont orchestrées avec beaucoup de finesse pour ne pas dérouter le spectateur ou lui faire perdre le fil, c'est ainsi que l'on prend plaisir à retrouver l'évolution du parcours de Tatsumi (qui est un peu aux antipodes du reste, l'ascension vers les sommets contrastant avec la descente aux enfers ambiante) qui apporte cette fraîcheur nécessaire pour ne pas sombrer émotionnellement dans toutes ces petites histoires aussi tragiques les unes que les autres. La dimension artistique est réussie en tout point, de l'écriture au rendu visuel, et alors que le film se termine, nous avons clairement l'impression d'avoir parcouru les âges et les visages du Japon, et le pessimisme rejoint la nostalgie, dans une forme d'apaisement, lorsque Tatsumi se dévoile sous ses véritables traits, accomplissant les siens sur une feuille blanche, bientôt noircie par l'image d'un pays.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 1 février 2012
    Quel gâchis, c'en est même scandaleux! Le film est esthétiquement hideux, la faute sans doute à l'animation qui fait très "maquette", pas du tout aboutie. Quand à l'histoire, j'ai dû mal comprendre cette succession de sketches, de plus en plus cryptés, qui nous rejettent de plus en plus de l'histoire au lieu de nous y inviter. En bref, un naufrage alors que la matière pour un bon film était là.
    13ordusenegal
    13ordusenegal

    1 abonné 243 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 février 2012
    j'ai pas aimé du tout,malgrés quelque histoire intérèssante ,certaine chose dérange et au final te donne un mal de crane pas possible,on se passerai bien de ce genre d'oeuvre
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2012
    ...je n’ai jamais lu un seul manga de toute ma vie. Je craignais donc un peu, mais au final j’ai passé un très bon moment. Le film raconte la vie d’un célèbre dessinateur de mangas pour adultes (gekiga) depuis sa jeunesse jusqu’à aujourd’hui. Il est ponctué de cinq histoires courtes tirées son œuvre. On assiste par la même occasion à l’histoire du Japon sur la même période, de la bombe atomique à l’après-guerre et à la folle croissance économique qui a suivit. Contre toute attente, je ne me suis pas du tout ennuyé. La vie de l’artiste est intéressante sans être particulièrement passionnante alors que les cinq histoires sont très différentes et bien plus intéressantes. Elles sont chargées d’émotion, d’une grande mélancolie et sont toutes...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-tatsumi-98388407.html
    DarioFulci
    DarioFulci

    83 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2012
    Fascinante plongée dans le Japon d'après guerre à travers le parcours d'un jeune dessinateur. Cette œuvre documentaire tire sa singularité de part sa forme. Une animation qui nourrit le récit, lui donne une dimension particulière. L'apprentissage d'un art, la découverte d'un talent prend vie à l'écran sous la forme-moteur de l'histoire. Les dessins sont prodigieux. La poésie qu'ils dégagent donnent un écho supplémentaire à cette histoire très forte. L'Histoire contemporaine du Japon, si difficile à aborder. L'introspection du film, faite de tristesse et d'espoir, est d'une beauté renversante.
    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2012
    A la fois très audacieux, cru et pessimiste, il faut reconnaître que « Tatsumi » sort des sentiers battus à plusieurs titres. Loin d'être pour les enfants, l'oeuvre d'Eric Khoo, biopic sur l'un des plus célèbres mangakas japonais, n'est pas sans talent et offre même quelques passages particulièrement forts. Le problème, c'est qu'il trouve ses limites à plusieurs reprises. L'idée était pourtant plutôt bonne d'intégrer de courtes histoires dans l' « esprit » du dessinateur afin de nous montrer son univers. Le problème, c'est que nous avons ici presque le sentiment que c'est un aveu de faiblesse. Car le rythme est très inégal, et je reconnais avoir décroché à plusieurs reprises tant le résultat est déconcertant. J'ai beau avoir du respect pour une telle entreprise, on a l'impression que ces petits récits intégrés sont surtout là pour combler le manque d'idées du réalisateur pour parler de son « héros ». Alors quand les histoires sont réussies, ça passe, mais quand elles s'étirent inutilement en longueurs voire tombent dans le sordide, c'est beaucoup plus compliqué. Je ne peux pourtant m'empêcher de trouver une telle ambition en 2012 vraiment culottée, à des années-lumières des biopics habituels, le ton résolument sombre et presque sans espoir de l'ensemble n'étant vraiment pas pour me déplaire... A vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2012
    Quel plaisir !



    Bien sûr, le fait que je sois un grand fan de Ozamu Tezuka, la figure tutélaire du manga, comme Tatsumi, héros de ce film et lui-même auteur de manga (pour adulte), m'empêche d'être tout à fait objectif à propos du film d'Eric Khoo, prodige singapourien.



    Je laisserai donc à d'autres le soin de parler de ce film de façon objective.



    Pour ma part, l'évocation de la vie de ce mangaka méconnu en France m'a ravi. Cette biographie animée est décrite en couleur, alors que 5 de ses livres sont illustrés sous forme de dessins animés monochromes. Ces 5 histoires sont plus noires les unes que les autres, et reflètent bien le génie du manga pour adulte japonais : guerre, catastrophe atomique, prostitution, inceste, désespoir, impuissances de toutes sortes, incommunicabilité, suicide, mutilation, meurtre... on est à mille lieues du dessin animé Walt Disney.



    Le film est très plaisant à regarder, même s'il peut être un peu répétitif, et les scènes de fin durant lesquelles on voit le vrai Tatsumi se superposer à sa représentation ont une force incontestable. Une belle découverte. Plein d'autres critiques sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 novembre 2013
    Tatsumi est le célèbre, en Asie surtout, fondateur du manga pour adulte : le gekiga. Dans l’après guerre d’un japon détruit par une guerre sale et l’arme atomique, Tatsumi fera ressortir dans ses BD toute la dureté, la mélancolie de cette époque.
    Film hommage plus qu’autobiographique, le film passe assez habilement de la bio en couleur aux 5 histoires courtes en noir et blanc issues de l’auteur. Le réalisateur finit par nous perdre pour notre bonheur ; on finit par intégrer les courtes histoires dessinées à la vie même de son auteur. Cette confusion sympathique et voulu rappelle au combien les artistes mettent d’eux-mêmes dans leurs œuvres. Le tout donne une œuvre picturale entre « valse avec Bachir » et « le tombeau des lucioles » ; références partagées avec ma compagne lors du visionnage. Mais ce biopic animé ne parvient pas à la même puissance que les deux précédents. La dureté dans le trait, l’absence de couleur et le sujets traités (exclusion, désillusion, perte de valeurs morales, excès sociaux,…) finissent par tourner en rond sans aucune issue. C’est la limite d’un film humaniste mais manquant de vie. La première histoire par contre est impérativement à voir : un véritable court métrage thriller glaçant. L’histoire d’un photographe hanté à vie par deux corps calcinés après la bombe d’Hiroshima. L’erreur d’interprétation de la scène par l’œil humain du photographe aura des conséquences tragiques qu’il vous faut découvrir.
    Pas indispensable, mais du très bon même si un peu répétitif.
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2012
    Un documentaire/fiction sur la vie de Tatsumi : maître du mangaka. Je ne savais absolument pas quoi m'attendre et j'en ressort surpris. La vie du réalisateur recoupée aux faits historiques (Hiroshima, guerre de Corée..) entrecoupée d'histoires dessinées par l'auteur lui même (très troublantes et drôles). On tient un produit vraiment original et passionnant, j'ai beaucoup aimé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 février 2012
    « Tatsumi » fait partie de ces films accordant tellement d'importance à leur personnage principal qu'ils en portent le nom. Il arrive parfois qu'il s'agisse d'une personne réelle : le film est alors soit un documentaire, soit un biopic. « Tatsumi » est un peu des deux, et plus encore. En effet, il s'agit bien d'un biopic : le film raconte, par le biais de la fiction animée, la vie et la carrière d'un homme. Il s'agit également d'un documentaire : le film est narré, et nourri, par la voix-off de l'homme en question. Mais le réalisateur singapourais Eric Khoo complète son film par une adaptation de cinq histoires écrites et dessinées par Tatsumi dans les années 1970. « Tatsumi » ne devient pas pour autant un pur film de fiction : il raconte l'homme par son oeuvre, et Yoshihiro Tatsumi est présent à chaque instant du film.
    « Tatsumi » est en réalité un film à sketches reliés par un fil conducteur : le biopic/documentaire sur l'auteur. Cette partie là est en couleurs, la narration est linéaire et le film nous expose de façon assez académique l'enfance de Tatsumi, ses premiers dessins, son conflit avec son frère malade et son père absent, sa première publication, la création du « gekiga », sa reconnaissance, et enfin, sa vie actuelle, l'occasion pour le réalisateur de faire émerger un Tatsumi en chair et en os de son alter-ego animé par le biais d'un fondu enchaîné. Les cinq histoires courtes qui illustrent le film nous en apprenent finalement plus sur Tatsumi que les éléments biographiques retranscrits de façon un brin trop scolaire et littérale. Tatsumi est né en 1935, il a connu la guerre contre la Chine puis contre les Etats-Unis mais était trop jeune pour y participer. Comme tous les gens de sa génération, il a dû en revanche en subir les conséquences. C'est ainsi que son oeuvre vient commenter sa vie, et celle de son pays. Le photographe, l'ouvrier, le dessinateur, le patron et la prostituée : ces cinq personnages forment un panel de la société japonaise d'après-guerre, peu reluisante (chômage, isolement, perte des valeurs, sexualité déviante...) On suit leurs aventures respectives en focalisation interne : si certaines (« L'Enfer ») sont plus intéressantes que d'autres (« Juste un homme »), jusqu'à quel point racontent-elles aussi la propre expérience de Tatsumi ? En voix-off, il souligne d'ailleurs la ressemblance entre le mangaka d'«Occupé » et lui-même. Sans doute un simple biopic animé aurait manqué d'originalité sur un plan narratif ; une simple suite de sketches adaptés d'histoires de Tatsumi aurait également été trop classique dans la démarche. Eric Khoo a trouvé l'équilibre parfait en décidant de monter la vie de l'auteur en parallèle avec ses oeuvres, qui malgré leur courte durée balayent un nombre impressionnant de thématiques. Un dispositif osé mais tout à fait payant : le spectateur étranger à l'univers de Tatsumi en ressortira au moins bien informé, au mieux tenté de découvrir l'auteur directement par ses gekigas. « Tatsumi » est une oeuvre hybride parfaitement maîtrisée, un hommage à un grand maître parvenant à devenir une oeuvre d'art en soi.
    SothaSil
    SothaSil

    8 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 février 2015
    Quelle bonne surprise ! Cependant, deux mises en garde préalables : certaines scènes sont assez crues et glauques ; les graphismes sont assez atypiques et peuvent surprendre, très différents de l'esthétique manga habituelle. Ceci étant dit, passons à la l'intrigue. Le film raconte le parcours du mangaka Yoshihiro Tatsumi, créateur du gekiga (un style de manga). Le récit de la vie de Tatsumi est régulièrement entrecoupé par d'autres histoires, brossant un tableau du Japon de l'après-Seconde Guerre Mondiale, loin des animés de Miyazaki : ici l'ambiance est sombre, ironique, amère, oppressante, dérangeante. Heureusement, l'intrigue principale, celle de Yoshihiro Tatsumi, revient régulièrement ajouter des touches de couleur à cette fresque désespérante de noirceur. Deux petits défauts malgré tout : les récits qui s'entrecoupent embrouillent un peu la narration, et la musique très belle aurait gagné à être davantage mise en avant. Un excellent film.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2012
    Le singapourien Eric Khoo (Be with me, My Magic) est un cinéaste atypique, difficilement comparable, par son style et ses thèmes, à ses confrères asiatiques. Humaniste et en sympathie avec les déclassés et marginaux. Avec Tatsumi, hommage à un maître du manga, il s'attaque à un genre nouveau : le documentaire/biographie/fiction tout en animation. Documentaire est un terme trop réducteur, à vrai dire, puisque Khoo insère dans le film cinq histoires tirées des oeuvres de Tatsumi. Riche idée qui complète l'évocation de la vie du mangaka et le rappel de l'histoire du Japon, de Hiroshima à aujourdhui. Le mélange est fascinant et particulièrement réussi. Les images volontairement frustes, loin de la somptuosité de celles d'un Miyazaki, accentuent le caractère mélancolique, cruel et réaliste des récits créés par Tatsumi. Il y est question de solitude, de vieillesse, d'inceste, de guerre (l'évocation de l'après Hiroshima, à travers un conte macabre, est extraordinaire), des sujets qui rejoignent les préoccupations de réalisateurs tels que Kurosawa, Oshima ou Imamura. A travers ce portrait original, Khoo raconte plus de soixante ans d'histoire japonaise et s'interroge surtout sur l'acte de création, intense, douloureux et vital. Et c'est absolument remarquable.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 février 2012
    [...] A ta vie de détresse intense, tes décharges artistiques, tes regrets et ses femmes que ton cœur fuit ou qu'elles rejettent parce que sa profondeur effraie leur superficielle candeur. Sont-ce tes larmes dans les bombes A où à peine ce qu'il en reste, surgissant de la mort pour une nouvelle vie ; et une nouvelle chance? [...]
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 février 2012
    En adaptant en dessin animé l'autobiographie du mangaka Yoshihiro Tatsumi tout en insérant dans son récit plusieurs histoires courtes du maître, Eric Khoo statufie de son vivant l'auteur de "L'Enfer". Génie précoce (il publie ses premier dessins dans des magazines à l'âge de 15 ans et son premier album à 19), né peu de temps avant la 2ème Guerre Mondiale, Tatsumi a révolutionné le manga dans les années 60 en l'orientant vers un public adulte et en encrant ses histoires dans la réalité, une réalité souvent sordide (une de ses nouvelles est inspirée du cannibale Issei Sagawa qui, au début des années 80 à Paris, assassina une étudiante avant de consommer sa chair). Les personnages de Tatsumi sont des êtres pathétiques, marqués (comme lui-même, d'ailleurs) par la guerre, la bombe atomique et l'occupation américaine, les laissés pour compte du miracle économique nippon des années 60 dont le destin est souvent bien cruel.
    Au sommet de son art et de sa gloire dans son pays au milieu des années 70, Tatsumi est connu et reconnu dans nos contrées depuis... maintenant, en fait. Le film de Khoo tombe donc à pic. Bien que le principe d'associer le parcours du Tatsumi à cinq de ses histoires soit assez bancal, chaque segment pris à part est assez fort pour capter l'attention du spectateur. On regrettera (c'est un comble !) la voix-off de Tatsumi qui, aussi intéressant que soit son propos, a quelque chose de soporifique. Quant à l'animation, qu'on qualifiera de sommaire pour être poli, elle se marie en fait plutôt pas mal avec l'univers de Tatsumi. Voilà un film qui devrait donc plaire aux fans de Tatsumi sans pour autant laisser sur le carreau les non-initiés. Un film à voir mais surtout des bouquins à lire.
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