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    Holy Motors
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    601 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2012
    Il a mis un tigre dans son moteur, le réalisateur maudit du cinéma français, avec Holy Motors, film indescriptible qui évoque le cinéma, les actrices, sa propre existence, la vie, la mort et une multitude de thèmes qu'il faut deviner tant Carax s'amuse à brouiller les pistes. C'est une sorte de suite de sketches où Denis Lavant, génial, change sans cesse de déguisement et se retrouve dans des situations invraisemblables qui font partie de son prétendu métier. Il y a du fantastique, du réalisme, de l'érotisme (Eva Mendes), du drame (Kylie Minogue), et du ludique, beaucoup, avec des scènes saugrenues ou carrément burlesques. Le film monte en puissance au fil des scènes et se termine en apothéose. Il est fortement conseillé de laisser son cartésianisme au vestiaire. C'est assez jouissif et mérite au moins 2 (3 ?) visions. Un Carax décomplexé, déconcertant, délirant. Ah oui, Edith Scob y est formidable aussi.
    Zbrah
    Zbrah

    35 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    Que dire de « Holy motors » ? Que penser de cet ovni qu’est « Holy Motors » ? Je l’ai découvert en pensant détester ce cinéma d’auteur prétentieux et complexe, se plaisant à paraître plus intelligent que son spectateur. Pourtant, j’ai adoré certains aspects du film de Carax. J’ai adoré ces passages oniriques qui posent question, tout en détestant leur longueur et leur complexité. Qui a dit que le cinéma se devait d’être un art simple et accessible ? Surement pas Leos Carax en tout cas ! Lui prend à contre-pied les attentes du spectateur lambda pour lui retourner l’esprit dans tous les sens. Il illustre de la meilleure façon sa fascination pour l’imposture. Déjà, si on commence « Holy motors » sans avoir lu son synopsis officiel, on est perdu. Il faut savoir avant de commencer que Mr. Oscar est une sorte d’acteur, ou pas d’ailleurs, qui va interpréter onze rôles différents durant une bonne partie de sa journée et de sa soirée. En tant que spectateur, on est le témoin incrédule de son étrange manège. Qui est cet homme qui ne se suffit pas à lui-même, et qui éprouve donc le besoin d’être multiple ? Est-il le banquier qui part travailler au début du film, l’homme qui se maquille calmement au fond de la limousine ou celui qui part rejoindre sa famille simiesque en conclusion ? Qui sont ses clients ? Pour qui joue-t-il ? Il n’y a aucune caméra, aucun commanditaire apparent pour chacune de ses performances. Joue-t-il ces différents rôles pour assouvir ses propres envies ou est-ce pour une volonté plus grande encore ? Cet énigmatique personnage joue la vie, tout en étant possédé par chacun de ses rôles. Que le mystère reste entier est une bonne chose. N’importe quelle tentative d’explication serait tombée à plat après l’enchaînement de situations rencontrées. Lorsque l’on pense avoir commencé à cerner le personnage et ses motivations, arrivent de nouveaux éléments qui sèment encore une fois le doute. Quand Mr. Oscar tue des individus ayant son propre visage, quand il survit à une blessure mortelle, qu’il raccompagne sa fille, qu’on apprend qu’il a eu un unique enfant qui est décédé, qu’on se rend compte qu’il n’est pas le seul à avoir cet étrange passe-temps... Tant d’interrogations qui demeurent sans réponses. Les différentes scènes ont toutes une ambiance unique -renforcée par la variété des compositions musicales et les variations de la photographie- en empruntant à divers genres cinématographiques. Les segments du film sont tous étonnants. Selon la sensibilité du spectateur, certains se démarquent. J’ai pour ma part apprécié le retour de Mr. Merde après son apparition dans « Tokyo ! ». Un moment drôle, dérangeant, où Denis Lavant démontre l’étendue de son talent. J’ai également apprécié le passage avec Kylie Minogue poussant la chansonnette, un moment faisant une fois de plus douter. Est-ce encore un rôle ou est-ce vraiment de leur passé que les protagonistes parlent ? De la même façon, le moment où il effectue des performances en motion capture avec sa partenaire est visuellement incroyable, mais tire trop en longueur. L’extravagance de ces scènes contraste avec la banalité de certaines autres. Une banalité qui renforce l’impression que Mr. Oscar est usé par ce métier éreintant, qu’il exerce depuis un certain temps déjà. Je pense aux scènes où il raccompagne sa prétendue fille, où il s’entretien avec Cécile et l’homme à la tâche de vin, où il livre des performances plus proches de notre quotidien en fait. « Holy motors » ne plaira pas à tout le monde, c’est sûr. Illustration de l’inaccessibilité du cinéma d’auteur contemporain, réflexion sur l’acteur, sur l’envie de l’homme de ne pas être qu’un, le film de Leos Carax n’en est pas moins fascinant dans son approche, dans le mystère sur lequel il joue. Je pensais que mettre des mots sur ce que j’avais ressenti m’aiderait à noter cette œuvre atypique. C’est le contraire. Plus que savoir si on a aimé le film, la question serait plutôt : ai-je aimé ne rien comprendre ?
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    151 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2012
    Chef-d’œuvre ! Un film d'une puissance d'évocation rare. Denis Lavant est au sommet de son art, jouant 11 personnages différents, tous aussi différents les uns que les autres. Les seconds rôles sont superbes : Edith Scob, la jeune fille de l'hôtel, l'apparition étonnante de Michel Piccoli et les risques pris par Kylie Minogue spoiler: dans une longue scène chantée
    ... Évidemment le sens échappe constamment, à l'image de la poésie occidentale depuis Arthur Rimbaud. Léos Carax traite (et renouvelle) les thèmes essentiels de l'art depuis ses origines : l'amour, la mort, la vie comme théâtre, etc. Et il ajoute à cette longue histoire des évocations poétiques et une série de moments déjà cultes. On est sans cesse surpris, jusqu'aux dernières scènes ! Voilà, si vous êtes hyper-rationnel, totalement insensible à la poésie et/ou que vous n'aimez pas profondément le cinéma et son histoire : abstenez-vous (sinon vous allez souffrir pour rien, ce serait dommage !)
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 772 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 août 2013
    « Holy Motors » a cette qualité : il ne laisse pas indifférent. D’aucuns disent que l’histoire en elle-même n’est pas importante, c’est un film sensoriel aux images d’une force incroyable ; à considérer ce film comme une œuvre d’art. En soi, ce n’est pas faux, et c’est même bien vu. Est-ce que ladite force des images ne serait pas prétexte à excuser une histoire incohérente ? Après tout, si ce film est considéré comme œuvre d’art, dans ce cas, sa force sensorielle suffit. Et inconsciemment, ça raconte une histoire, peu importe ce qu’elle raconte, car on est dans le domaine de l’irrationnel. Quand on est imprerssionné par une œuvre d’art, cela signifie qu’elle touche à nos sentiments, qu’il y a comme une résonnance et chacun s’approprie l’histoire car l’émotion qu’elle suscite est de l’ordre de l’intime. Cela dit, quand un film ne plaît pas, ne lit-on pas qu’il n’y a pas d’histoire, que l’histoire tient à peine sur un timbre-poste etc... Pas d’histoire, pas de film. Est-on vraiment objectif avec Leos Carax ? La force des images ? M’ouais. Je n’ai nullement été impressionné. Par contre, j’ai pris ce film comme un film à scketch. Puisque tout le monde se cache derrière la très pratique œuvre d’art, je ne vois pas pourquoi ma critique serait plus tartignolle qu’une autre. Ce film pourtant ne devrait pas être sujet à plusieurs interprétations, car ma foi, il raconte une histoire. L’histoire d’un type qui raconte ou vit plusieurs vies dans une journée. Leos Carax y ajoute une dimension philosophique : le moteur. Le fameux moteur de la caméra qui permet de dérouler la bobine, le moteur de la voiture qui ronronne et qui permet de se déplacer d’un point à un autre, le moteur des machines qui permet peut-être de se sentir vivant en raison du bruit qu’il fait. Leos Carax aurait tourné à contre-cœur avec une caméra numérique, autant dire, une caméra silencieuse. Les limousines ne s’interrogent-elles pas sur leur fin de carrière ? Oui, ce film est sujet à interprétation, à rêverie. Oui, ce film peut être considéré comme une œuvre d’art mais de là à dire que c’est DU VRAI CINEMA, je m’insurge un petit peu. C’est du cinéma. Un cinéma personnel, une vision d’un cinéma, un autre cinéma, une autre proposition de cinéma mais ça reste du cinéma. Il est tout aussi respectable qu’un « Dark Knight », qu’un « Sucker Punch », qu’un « Cloud Atlas ». Car là encore, est-on objectif ? Non. Je me suis enthousiasmé pour « Cloud Atlas » car l’histoire qu’on m’a raconté m’a ému. « Holy Motors » ne m’a pas ému, mais par moments, il m’a tenu en haleine comme monsieur Merde qui arpente un cimetierre en bouffant toutes les fleurs sur son passage et tombant sous le charme glamour d’une Eva Mendes ; je suis resté attentif quand Monsieur Oscar a dansé avec des capteurs avec une contorsionniste pour illustrer une copulation entre deux monstres sortis d’un héroïc fantasy ; j’ai été intrigué quand monsieur Oscar se fait tuer par son double... Et c’est tout. Il y a des vies qu’il a jouées dont je me moque comme dans la vie, comme un film dont l’histoire s’étirerait sur une heure trente ! Oui, « Holy Motors » est un film à segments qui se relient et je n’ai pas tardé à saisir l’histoire au bout de deux segments. En effet, je me moquais de savoir où il voulait vraiment en venir, en effet, je me suis laissé embarquer dans cette limousine-loge de théâtre où par moments, la journée de monsieur Oscar m’a paru interminable où par moments, j’ai apprécié quelques séquences. Plus haut, j’ai évoqué « Sucker Punch », j’avais reproché au film de se répéter, ici, aussi, ça se répète. D’où cette lassitude par moments. Au lieu de parler de la force des images, je parlerais de force des petites histoires. Enfin, il est vrai, que l’histoire, parfois, on peut ne pas la comprendre, ou s’en passer si les images proposées sont une claque. Je pense à Peter Greenaway ; sa réalisation était léchée, ses films étaient des tableaux animés, « The baby of Macon », « Meurtre dans un jardin anglais » par exemple, dignes des plus grands peintres de la Renaissance. Voilà un réalisateur dont je ne comprenais pas toujours ses films, mais en effet, la force de ses images, sa réalisation presque hors-norme me séduisait tout en m’intriguant. Oui, ce sont aussi des films sensoriels, des œuvres d’art, à la frontière de l’expérimental. C’est aussi du cinéma. Pour finir, je dois rendre hommage à Denis Lavant, formidable comme toujours, il est le prolongement de la pensée de Leos Carax, car grâce à son interprétation, on croit à « Holy Motors » et mention spéciale à Edith Scob, élégante et méconnaissable. Cela aussi, on le doit à Leos Carax ; il est de ces metteurs en scène qui savent transformer ou sortir des acteurs de leur confort de jeu. Par contre, je ne me suis pas pâmé devant Kylie Minogue ; sa scène a failli me plonger dans un sommeil qui aurait pu être irréversible. Rien d’exceptionnel. Ce n’est pas sa faute. Voilà pourquoi, je ne me suis pas extasié pour ce film aux segments inégaux. Par contre, quand je dis qu’il ne laisse pas indifférent, je le prouve avec ces quelques lignes ! Ouf...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2012
    J'ai enfin pu voir Holy Motors et je dois dire que c'est une grosse surprise. On est devant un OVNI rare et envoûtant qui dégage une poésie étrange et fascinante. La mise en scène est très bonne, originale sur certains tableaux et créer ainsi un univers à part, tel la voiture d'Oscar ou encore la musique du film en fond, à la fois importante et muette qui renforce l'ambiance si particulière de ce film. C'est d'ailleurs cet Oscar, interprété par le talentueux Denis Lavant, qui porte le film sur ces épaules avec majesté et un grand soin apporté à chacun de ses personnages. Leos Carax nous offre donc un voyage cinématographique unique et profond qui intrigue par son aspect et son scénario si obscure ou la métaphysique se mêle au fantastique dans cet odyssée vers l'inconnu.
    Frédéric L
    Frédéric L

    14 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2018
    Holy Motors m’enivre et me hante par ses fulgurances, sa douce mélancolie, sa liberté de feu follet. Avec une furieuse envie d'en découdre, sans aucune bride, Léos Carax ne s'interdit rien pour nous faire partager ses rêves et c'est juste magnifique !
    Critik D
    Critik D

    142 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2014
    Dur exercice que celui de construire une critique pour le film "Holy Motors" car il a déjà été compliqué de le comprendre tellement l'esprit vagabonde entre les différents personnages de M. Oscar et laissant les spéculations autour de l'histoire et du but du personnage aller bon train. Alors que finalement si j'étais resté sur la scène d'ouverture j'avais ma réponse toute trouver. Leo Carrax a eu le génie de transporter le spectateur dans son rôle de spectateur par le biais d'une scène d'ouverture symbolique. Il ne sert à rien de chercher à connaître M. Oscar, ce dernier est un acteur, interprétant divers personnages tous diamétralement opposés pour le plaisir du public. Céline, symbolise l'agent qui offre des prestations à son acteur vedette. En quelques minutes nous passons de la comédie, à l'animation, en passant par l'action, la comédie musicale, le drame... Les principaux genres sont représentés et quand on a compris cela c'est un très bel hommage que rend le réalisateur à sa profession, comme s'il lançait un dernier regard avant de la quitter. La scène d'ouverture ma totalement bluffée, je l'ai trouvé magnifique, poétique et comme je le disais hautement symbolique. J'applaudis et je suis admirative du travail fourni par Denis Lavant, qui interprète devant nos yeux onze personnages totalement différent. Ma préférence ira à M. Merde, mais parce qu'on pousse vraiment à l'extrême d'un personnage. Et ce n'est pas chose aisé pour un acteur de jouer quelques courtes minutes autant de personnages, comment s'imprégner totalement de onze rôles. Et c'est en cela, que je l'ai trouvé merveilleux. En visionnant le film, je me suis demandé dans quoi j'étais tombé, quel était le but de tout cela et je fais partie de ses personnes qui ont besoin d'une réponse à tout. Ma réponse, je ne l'ai pas eu, force d'analyse et quelques lectures j'ai pu comprendre mais nous n'aurons jamais l'histoire de ce personnage. Il suffit simplement de regarder et de s'imprégner de ce que l'on voit sans en chercher plus. Leo Carrax nous offre un film qui est un chef d’œuvre du cinéma, offrant un film qui paraît compliqué mais parce que notre esprit va chercher trop loin. Nous sommes les spectateurs et nous regardons un acteur, cela ne va pas plus loin. Un très bel hommage, une réalisation magnifique et un jeu d'acteur sublime, c'est mon coup de cœur de cette semaine que je ne peux que vous recommander fortement.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    590 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2013
    Une œuvre étonnante, a la fois prétentieuse et humble, renversante et magnifique, dont la meilleure scène est pour moi la marche des accordéons! Que dire? On est quand même assez dubitatif, perdu devant ce film irrationnel! Mais ce long métrage mérite amplement la note presse rien que par son originalité! Et enfin de compte, "Holy motors" représente magnifiquement bien le bon cinéma, le vrai cinéma, le 7eme art! Reste a savoir qui de "Holly motors" ou de "Cosmopolis" est le mieux réussit et le plus perché! ^^
    Appeal
    Appeal

    135 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2012
    Ça c'est bon. On attendait au tournant le réalisateur maudit, Holy Motors le consacre. Je ne m'essaierai pas à donner un sens au film, au message qu'il veut porter, je crois que c'est relativement ouvert et on est en droit même de se demander s'il en porte réellement un. Holy Motors c'est plus une expérience, un film hors norme, une réflexion sur le cinéma ou plutôt un moyen de lui rendre hommage et de le consacrer. Leos Carax explore le septième art sous neufs angles différents, neufs « sketches » interprétés par un Denis Lavant homme à tout faire : M. Oskar est un acteur, un acteur dans un monde où le cinéma à disparu, mais qui continue à perpétrer son art « pour la beauté du geste » dans le monde réel. Sa limousine, c'est sa loge et paradoxalement, sa réalité : c'est ici qu'il se retrouve et se repose entre ces différentes scènes. Il interprète tout d'abord un homme d'affaires qui méprise le peuple, puis une mendiante roumaine, un acteur de motion capture pour un film cyberpornographique, le pestiféré M. Merde, un assassin... A chaque fois, une nouvelle façon de filmer, un nouveau cinéma, un nouveau jeu de Denis Lavant et une nouvelle histoire ; à chaque fois une pluie de références aux différents maîtres des genres. Sans pour autant perdre le spectateur, même grand public : car même si Holy Motors est un film pour cinéphiles, il a aussi une incroyable force lynchienne d'être capable de nous faire ressentir des émotions, ici extrêmement variées et contradictoires (des pleurs aux rires, de l'angoisse au ressenti musical). C'est cette aisance dans le jeu des émotions et des cinémas différents, plus peut-être que le fond ou le message, qui fait du film de Carax un grand film. Si certains « sketches » sont moyens - deux ratés : celui de la comédie musicale avec Kylie Minogue, ou du grand père qui attend la mort sur son lit - surtout en fin de film, ce qui casse un peu le rythme effréné du début. Certains sont au contraire de grands moments de cinéma, comme celui du concert dans l'église, qui file la chair de poule de beauté, ou celle de M. Merde avec la sublime Eva Mendes qui est génial d'humour noir. Mais toujours, un acteur, Denis Lavant, qui endosse tous les costumes avec une aisance insolente, parfait dans le prolongement de la pensée de Carax. Holy Motors est une vraie expérience, qui en rebutera sans doute (si l'on ne ressent rien, on ne pourra pas vous y obliger), mais c'est à l'évidence un grand film.
    Leo .B
    Leo .B

    25 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2017
    Vous avez vu ce film, vous ne l'avez pas compris...c'est normal NORMAL ! Je ne sais véritablement pas comment faire une critique sur un film dont l'interprétation finale est purement basée sur des "théorie" que les spectateurs se feront à partir du peu d'éléments qu'ils ont. C'est donc subjectif.
    Alors, le film nous présente Monsieur Oscar, qui sillonne Paris dans une limousine. Il change d'habits, de costumes et d'apparence pour entrée dans une vie sur une courte durée. Ce n'est pas plus compliqué. Sauf qu'on ne sait absolument pas pourquoi, pour qui il fait ça. De légers éléments nous sont donnés pour alimenter notre imagination et donc inventer une raison, un monde dans lequel tout ceci serait "explicable". Le côté histoire mis à part, niveau technique, acting, casting, lumières, images...c'est bon et adapté à l'histoire ou plutôt aux séquences. Il faut une sacrée ouverture d'esprit pour tenir les 30 premières minutes, et par la suite comprendre...que vous ne comprendrez pas, sans imaginer.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2017
    Pour commencer, je comprends parfaitement que ce film ne plaise pas à tout le monde mais pour moi "Holy Motors" est un authentique chef d'oeuvre. On y suit les déambulations d'un personnage sujets à de multiples métamorphoses. Ces transformations sont l'occasion pour Leos Carax de réinventer son cinéma. Chaque scènes abordent des nouvelles thématiques, possèdent une identité esthétique qui lui est propre et propose de nouvelles idées de mise en scène. L'exploit de Leos Carax est de réussir à proposer des scènes qui font sens en elles meme mais dont l’assemblage crée également un tout cohérent. Le film est certes porteur de l'univers personnel d'un auteur mais Leos Carax ne fait jamais de son film un délire personnel incompréhensible. Au contraire le film tente rester accessible et le réalisateur fournit suffisamment de clef d'interprétation pour ne pas perdre le spectateur. Il est compréhensible que certains soient désarçonnés de ne pas trouver une structure narrative plus classique mais si on n'arrive à dépasser cela alors le film peut nous emporter et nous livrer son message. Il ne faut pas chercher à tout comprendre mais plutôt se laisser d'abord porter instinctivement par le film pour ensuite pouvoir réfléchir à ce qu'on vient de voir. "Holy Motors" est un film passionnant qui se renouvelle à l'infini, ne cessant de surprendre le spectateur. Chaque plan est un moment de cinéma en soi, chaque changement de lieu est une occasion pour le film de renouveler son esthétique, chaque transformation montre une nouvelle facette du jeu de Denis Lavant qui est véritablement impérial et chaque scène explore un nouveau genre de cinéma tout en continuant de questionner le spectateur sur l'essence meme du cinéma. "Holy Motors" est un film libre, maîtrisé de bout en bout qui chamboule le paysage cinématographique français. Je ne sais pas si j'ai déjà pris une telle claque devant un film français mais meme si il est possible que vous n'aimiez pas, il est impératif de voir ce film et de vivre cette expérience cinématographique si unique qu'est "Holly Motors".
    Benjamin A
    Benjamin A

    647 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 septembre 2014
    Revoilà Léo Carax de retour derrière la caméra 13 ans après son dernier film "Pola X". Présenté au festival de Cannes sans y recevoir de prix, Holy Motors" nous fait suivre un homme, monsieur Oscar, qui va endosser plusieurs costumes et vivre plusieurs vies.

    Expérience assez bizarre que ce "Holy Motors". Leo Carax a le don d'à la fois me fasciner mais en même temps de m'ennuyer. S'ouvrant sur des spectateurs amorphes dans une salle de cinéma, puis sur la vision de Leo Carax se réveillant, ce dernier nous fait suivre ensuite les aventures de Mr Oscar divisé en plusieurs rendez vous.

    Ca commence pourtant très bien, c'est assez ambigu avec peu de dialogues (comme l'ensemble du film) et on prend plaisir à suivre ce personnage à travers ces divers rendez vous, allant d'un clochard repoussant "enlevant" une mannequin à un père de famille qui vient chercher sa fille à une fête. Mais dès l'entracte, je me suis senti peu à peu distant du film et de la mise en scène très intimiste de Carax qui, malgré des bonnes idées et diverses références au cinéma, a fini par m'ennuyer.

    Parce que oui, des bonnes idées, le film en contient plusieurs, que ce soit l'histoire en elle-même et les rendez vous successifs de son personnage, d'ailleurs incarné à merveille par Dennis Lavant qui change de rôles comme de chemises. Et Carax a la bonne idée de tenter de revisiter tous les genres à travers les différentes vie de son personnage.

    Bref, un film truffé de bonnes idées avec une composition génial de Dennis Lavant mais qui m'a peu à peu laissé distant, à mon plus grand regret.
    Peeping_Tom
    Peeping_Tom

    4 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2013
    Ce film n'est pas pour les pseudos-intellectuels ni les intellectuels ou je ne sais quoi mais tout simplement pour les amoureux fous du cinéma, car il
    est d'une beauté sans nom.
    artaud
    artaud

    23 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2012
    Il faut suivre ce film avec une thématique dans la tête, c'est-à-dire que le spectateur doit fournir un chemin, un effort pour donner de l'unicité et du symbole. Ma question que j'avais en tête était non pas "Qu'est-ce qu'un artiste ?" ou "Qu'est-ce que le cinéma" mais... "Qu'est-ce qu'un monstre ?". Pour moi, l'artiste est un tyran, un fabricateur d'amour pervers, de culpabilité et de la peur.
    L'"on" dit que Carax est hermétique. L'"on dit qu'il traite la question du public de manière expéditive. Je pense au contraire que Carax tire son avantage de se méfier du public. En effet, on est artiste entre autre pour être vu mais aussi pour échapper à la condition aliénante de l'artiste. Cette aliénation est de séduire mais sans complaire son interlocuteur visuel dans l'orientation de son propre travail. Je trouve pour le coup le regard de Carax pudique tandis que d'autres y verront snobisme : il n'a pas la prétention de parler à la place du public mais il ne s'y risque pas.
    Une position centraliste mais suffisamment motrice pour pondre une limousine qui est un instrument d'unicité mais aussi un symbole sur l'art : c'est beau mais c'est "chiant, pas pratique, pas adapté, tapageur, arrogant" mais c'est beau.
    Faire fi de ce jugement,
    laisser au spectateur ce qui est au spectateur,
    écarter l'audience autant que possible dans son orientation artistique, me plaît énormément car, quel que soit mon jugement, cela ne remet pas en cause, pour Carax, sa condition d'artiste-savant. Carax met tout en oeuvre ici pour séduire et le film ne t'a pas botté l'arrière-train : à mon avis, ce ne peut être que bon signe paradoxalement !
    Oui, Carax se débarrasse de l'influence de ce public qui réagit à chaque fois comme un enfant abandonnique...
    Même au prix qui revient à écarter la critique : dur prix à payer mais aussi - peut-être - le contre-coup de ce qui s'est produit avec Pola X.
    C'est attaquable, en effet.
    Mais bon, le film a plutôt été bien reçu ; "on" a même cru à un prix. Donc si la critique est plutôt bonne, ça ne pose aucun problème et cela passe sous le tapis.

    Quand je suis sorti du film, je me suis sentis comme à la sortie des chefs d'oeuvre : très critique mais étonnement bouleversé, impacté. Puis j'ai vu qu'on était tous le monstre de quelqu'un, là, dans la rue. C'est bien, c'est tout ce qu'on demande à un film et qu'il soit savant semble nettement un avantage.
    fast666
    fast666

    1 abonné 471 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 avril 2013
    J'ai pourtant été jusqu'au bout afin savoir s'il y avait une clés de lecture pour comprendre cette succession de scènes irréalistes et débiles reliés entres elles en limousines... mais ça se termine comme ça a commercé, sous l'emprise de substances illicites...
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