Le voyage extraordinaire : les secrets du tournage

Le réalisateur du Voyage extraordinaire, Serge Bromberg, est avant tout un restaurateur de films, ayant déjà travaillé sur plus de 50 classiques depuis 1989, notamment Le Chanteur de jazz (1927), Jeux interdits (1951) et Le Salaire de la peur (1953).

En grand appréciateur des images d'archives et des classiques de l'histoire du cinéma, Serge Bromberg a consacré son premier long-métrage au film inachevé d'Henri-Georges Clouzot, L'Enfer (inachevé), dont les images enregistrées ont été transposées dans son documentaire L' Enfer d'Henri-Georges Clouzot (2009).

Sérieusement endommagée, la version originale du Voyage dans la lune était considérée comme perdue, mais Serge Bromberg et deux autres restaurateurs se sont penchés pendant quatre ans sur la pellicule, étant obligés d'appliquer une vapeur chaude image par image, pour permettre aux photogrammes d'être ensuite scannés. Il s'agit là d'une procédure délicate, puisque cette vapeur accélère également la décomposition du matériel. 10 000 images plus tard, la pellicule est préservée, mais la technologie nécessaire à la restauration n'est pas encore à jour. L'équipe a dû attendre huit ans de plus pour que les capacités du numérique soient en mesure de reconstituer le film tel qu'il était conçu en 1902.