Derniers Avis : Voyage vers Agartha - Page 5

Très bel animé, j'ai beaucoup aimé les images et l'histoire est intéressante, spoiler: j'ai beaucoup aimé la représentation de dieu(et de ses subordonné) à la fin du film, j'ai trouvé ça passionnant.
je recommande vivement ce film à qui recherche de la fantaisie dans un magnifique village du japon. :)

Makoto Shinkai a réalisé La Tour au-delà des Nuages et 5 centimètres par seconde qui sont des films poétiques et intelligents aux décors d'une beauté inouie. J'attendais donc Voyage vers Agartha avec impatience et la déception a été de taille : les décors sont toujours aussi soignés, seulement l'histoire est une soupe indigeste de mythes menant à des situations grotesques. Le début était pourtant prometteur !

Un peu déçu quand même de ce magnifique animé. On a des dessins sublimes (ciel, paysages, personnages,...), des créatures variées (m'enfin..), un scénario sympa mais pas extraordinaire (à contrario avec les productions Ghibli). Mais on a des protagonistes insupportables. Pour commencer, on a la petite fille toute frêle, qui obéit, qui fait TOUTES les tâches ménagères et qui agace vers la fin du film (même les protagonistes du film le dise). Ensuite on a le professeur mystérieux qui cache bien son jeu, le frère qui veut venger son jumeaux,... C'est caricatural! Mais la musique sublime et les dessins peuvent à certains moments nous le faire oublier. L'histoire d'Agartha aurait pu être plus épique (il y a des idées). À voir, mais la poésie rare de "5 centimètres par seconde" n'est pas vraiment présente.

Un nouveau film de Makoto Shinkai fait toujours son petit effet dans le monde de l'animation.
Voyage vers Agartha est une épopée fantastique dans un monde merveilleux, peuplé de créatures étranges. Visuellement beau à en pleurer, avec des paysages incroyables et des effets de lumière hallucinants, le film nous pose aussi des questions essentielles sur la vie et la mort.
A ce propos le thème principal du film, la quête pour ressusciter un défunt, est travaillé jusqu'au bout.
Plein d'idées novatrices, de séquences palpitantes, de jolies scènes d'action et de très belles musiques, le film est un régal.
Le réalisateur a su corriger les quelques faiblesses de ces précédents films, dont notamment le chara design et le rythme (inégal dans La tour au-delà des nuages), même s'il a gardé son utilisation fréquente de fondus au noir, pas toujours utiles.
On pourra aussi toujours pester contre certaines répliques un peu faibles et une animation souffrant malheureusement de quelques petits soucis à deux-trois reprises.
Mais Voyage vers Agartha reste une aventure à découvrir et à vivre, pour sa beauté et son intelligence.

N'en déplaise à quiconque, non, ce film n'est pas "gnangna". Ou alors c'est que parler du thème de la séparation entre êtres chers est gnangnan..

Car la question vraiment posée, au milieu de ces dessins délicats et pastels, au gré de la musique qui nous permet d'accompagner Asuna dans son périple, et d'une réalisation soignée, la seule vraie question que vous vous posez, à la fin de cette animation c'est : et moi, jusqu'où irais-je si je pouvais faire revenir celui ou celle qui me manque?

Même si le début du film est assez mystérieux et si l'intrigue prend du temps à se mettre en place, on reste scotché par l'ambiance et le visuel magnifique. Le tout prend la forme d'un conte et est très agréable à regarder, même si le scénario faussement complexe pourra en rebuter certains. A voir!

Vu au B.I.F.F.F. 2012, Hoshi o Ou Kodomo (ou Children who chase lost voices from deep below-en anglais) est un animé japonais malheureusement très gnangnan et trop long. Malgré quelques perles (la scène des libellules, le chat qui se fait mangé, etc), le film ne décolle jamais réellement. Une petite déception! 2.5/5
Mr_Moui

On doit notamment à Makoto Shinkai, très peu connu du grand public ailleurs qu'au Japon, les contemplatifs 5 Centimètres par Seconde et La Tour au-delà des nuages. Mais après un succès peu faramineux de ces deux premiers films, il s'est lancé dans le projet de réaliser un film d'aventure initiatique... Qui a dit Ghibli ? Oui parce que la comparaison est normale, car Voyage vers Agartha (qui sortira en juillet en DVD en France, distribué par Kazé comme les précédents films de Shinkai) aka Hoshi o Ou Kodomo aka Children who chase lost voices from deep below est d'une inspiration évidente à l'univers Ghibli. Mais pas totalement finalement.
Le tout commence comme un quelconque Chihiro : cet enfant mystérieux, la jeune fille innocente, le pays imaginaire... Mais Shinkai ne fait pas l'erreur de copier l'un des plus grands succès de l'histoire du Japon, car il allie avec génie les références évidentes à Chihiro, Terremer ou Le Chateau dans le Ciel avec une histoire tout à lui, et une atmosphère aussi. Car contrairement à Ghibli, il n'y a pas d'humour dans son film, le tout restant globalement très triste d'autant qu'il s'agit d'un sujet des plus grave : le deuil, la mort. A partir de là on sait qu'on aura pas droit à un simple copié/collé de l'oeuvre de Miyazaki. Car rien qu'au niveau du dessin, on a affaire à du neuf : quand Shinkai se plaignait du travail titanesque qu'il avait dut fournir sur ce film, on comprend pourquoi : les dessins, les paysages sont parfaits. Beau, contemplatifs, vastes, infinis, avec un trait absolument magique. D'un point de vue graphiste, il n'y a pas à dire, Voyage vers Agartha est ce qu'on peut appeler de "parfait" dans la japanimation. C'est surement même meilleur que les productions Ghibli, c'est même certain.
Là où Shinkai ne copie pas Ghibli aussi, c'est sur sa volonté moraliste : il réutilise bien sur les thèmes environnementaux et sur la bêtise de l'Homme, si chers à Miyazaki et Takahata, mais ce sujet est vite mis en recul par rapport à un autre : celui du deuil. Une morale véritablement réussie sur le fait d'accepter la mort, avec notamment cette phrase de Shin : "La malédiction de l'Homme c'est de vivre en acceptant la perte". C'est à partir de là que Voyage vers Agartha prend un intérêt réel, car certes, le monde d'Agartha est merveilleux, mais il n'a pas l'originalité ni la poésie de ceux de Miyazaki, idem pour les intrigues, malgré des scènes d'actions excellemment bien foutues. Agartha récupère toute sa force dans sa morale, son fond et son atmosphère des plus tristes et des plus réussies, car si ce n'est pas un coup de génie, ça n'en est pas loin. Shinkai se révèle avec Agartha comme un véritable artisan, comme il l'était prédit il y a dix ans. Agartha est un film à part dans son filmographie, mais c'est surement aussi son plus abouti, réunissant à la fois un graphisme hors du commun, une morale parfaitement dosée et des références bienvenues. Bien sur il y a des défauts, c'est d'ailleurs un peu long parfois (c'est du Shinkai, on est habitué), mais ça reste un bien bon moment de cinéma et un très bon dessin-animé japonais. Le haut du panier, en quelque sorte.