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    Knight of Cups
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    2,6
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    128 critiques spectateurs

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    RedArrow
    RedArrow

    1 527 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    "Je sais comment tu me regardes... Tu crois que je vais te rendre dingue" murmure le personnage d'Imogen Poots.
    Cette réplique pourrait être celle que "Knight of Cups" adresse au spectateur pendant près de deux heures.

    Ben ouais, les gens, bienvenue dans la crise existentielle de Rick (Christian Bale), scénariste dévoré par le monde superficiel hollywoodien, qui se résume à un déferlement d'images (souvent sublimes) où celui-ci, pour pallier au vide de sa petite vie remplie de clichés, marche dans le désert, trempe ses pieds dans la mer, lance des regards profonds sur des balcons et couche avec tout ce qui bouge (Imogen Poots, Freida Pinto, Teresa Palmer, Natalie Portman et Isabel Lucas, sacré palmarès, chapeau, mon gars !).
    Tout ça sur fond de voix-off de personnages qui s'interrogent sur le sens de leur vie avec des "Pourquoi ?" et "Où tout ça nous mène ?" quitte à déclencher une tripotée de fous rires nerveux.
    En ce sens, Malick a trouvé son narrateur parfait avec Christian Bale, le seul type capable de susurrer un "Qui sommes-nous ?" comme si ses enfants venaient d'être dévorés par une meute de chats sauvages, il est doué, le garçon.

    Une complainte de la condition humaine qui ne repose que sur du vide - même une Sofia Coppola dépressive n'aurait pu être aussi caricaturale sur la vie du microcosme hollywoodien - et qui tourne une fois de plus à l'exercice purement formel où Malick arrive invariablement à nous scotcher à l'écran en dénichant de la poésie dans un arbuste (si !), un chien incapable d'attraper une balle (si, si !) ou le temps d'une superbe séquence où la caméra épouse Freida Pinto telle une œuvre d'art.

    La subjugation par le néant, en somme.
    Il est fort, ce Terrence, mais la prochaine fois, on se contentera de la bande-annonce, ça sera amplement suffisant.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    « Je suis un étranger sur la terre ; ne me cache pas tes volontés »
    Cette citation trouvée dans le psautier (118 ; 19) pourrait fort bien être mise en exergue de ce film de Terrence Malick. A nouveau, après les sublimes «The Tree of Life » et « A la Merveille », le réalisateur américain à la légendaire discrétion nous offre un de ces films-poèmes dont il s'est fait une spécialité. A nouveau également, nous avons droit à un film frisant avec l'excellence, même si, à nouveau, il paraîtra abscons à certains spectateurs et insupportable de prétention à d'autres.
    Pour ce qui me concerne, pas la moindre réserve : ce nouveau film de ce qu'on peut désigner comme une trilogie m'a fasciné autant que les deux films précédents. Qu'un cinéaste nous propose autre chose qu'une œuvre classiquement narrative n'est certes pas pour me déplaire. Et qu'un film, ou plutôt que trois films se présentent à nous comme des poèmes à la fois visuels et sonores me ravit. D'autant plus que ces films sont constamment la manifestation du talent et de l'intelligence.
    Il me semble d'ailleurs que l'hermétisme tout relatif de la trilogie malickienne s'éclaire à l'occasion de ce film qui, dès son ouverture, donne des clés qui ouvrent à une meilleure perception ou compréhension des trois œuvres. Le psaume que j'ai cité correspond à la première des clés : celle du pèlerin. Le mot revient fréquemment dans « Knight of Cups », ouvrant un champ de signification qui s'accorde parfaitement avec nombre de textes bibliques : nous sommes des pèlerins sur la terre.
    La deuxième clé, le deuxième mot qui se fait souvent entendre au cours du film, c'est le mot « perle ». Le réalisateur le dévoile dès l'ouverture du film en contant une parabole, celle d'un prince envoyé par le roi, son père, sur une terre inconnue pour y trouver une perle de grand prix. Arrivé au pays de sa quête, le prince entre en songe et ne se souvient ni d'où il vient ni ce pourquoi il est là. C'est en somme l'inverse de ce qui est raconté dans l'évangile de St Matthieu : au lieu de trouver la perle et de l'acheter, le prince oublie jusqu'à l'objet même de sa recherche.
    Le personnage joué par Christian Bale dans « Knight of Cups » se dévoile néanmoins, assez souvent, comme un être pensif qui semble percevoir qu'il n'est pas là par hasard et que sa vie n'est pas qu'un simple jeu de loterie. On perçoit nettement que c'est un homme en quête, mais en quête de ce qu'il ne sait peut-être pas clairement nommer. Pris dans un univers de faux-semblants, errant de Los Angeles à Las Vegas, incapable de se lier vraiment aux femmes qu'il fréquente, il ne parvient qu'à vivre des « expériences d'amour » mais pas à aimer en vérité. Même si c'est St Augustin qui est cité au cours du film et non l'auteur des « Pensées », le film s'imprègne, me semble-t-il, par moments, d'un ton pascalien. Beaucoup de ceux et celles qu'on voit évoluer dans « Knight of Cups » ne songent qu'à se divertir afin de mieux oublier qui ils sont, ce qu'ils font sur la Terre et ce à quoi ils sont destinés.
    Le personnage joué par Christian Bale, lui, comme d'autres personnages évoluant dans les deux films précédents du cinéaste, se débat dans sa nuit mystique. Le qualificatif peut sembler incongru, mais il l'est d'autant moins que les films de Terrence Malick s'inscrivent délibérément dans le cadre d'une quête au sens religieux du mot. On oublie d'ailleurs trop facilement que le mot « mystique » ne s'accorde pas uniquement à « extase » mais aussi à « nuit ». Les mystiques sont peut-être d'abord et avant tout des poètes de la nuit. Et l'on peut sans trop d'audace affirmer que Malick, dans ses trois derniers films, se fait poète de cette nuit-là. Ses personnages en errance, blessés intérieurement, évoluant au gré de leur mémoire, ne perçoivent rien de plus que des bribes de ce qu'au fond d'eux-mêmes ils cherchent tous : l'amour, la compassion, la joie.
    La perle recherchée est pourtant là, visible, apparaissant aux yeux des protagonistes qui semblent comme empêchés de la voir. Dans « A la Merveille », elle se dévoilait quand le personnage du prêtre joué par Javier Bardem visitait des prisonniers ou se dévouait pour les pauvres de sa paroisse. Ici, dans « Knight of Cups », elle apparaît de même, mais fugacement, quand le réalisateur nous montre une infirmière soignant des malades aux membres hideusement atteints. Oui, la perle est là, toute proche, mais le monde est tel et les êtres qui s'y trouvent sont si perdus qu'ils ont du mal à la désigner (s'ils ne passent pas leur vie entière sans même se douter qu'elle existe).
    Il y a tout cela, et bien plus que cela, dans ce nouveau poème filmé de Terrence Malick. Un ravissement pour l'esprit, un enchantement pour les yeux et pour les oreilles, tant le réalisateur soigne chacun de ses plans et chaque élément de sa bande-son. Dans « Knight of Cups », les images sont peut-être moins immédiatement séduisantes que dans les deux films précédents, car la caméra évolue essentiellement en milieu urbain, mais elles sont extrêmement soignées, comme l'est le montage du film. Le cinéaste-poète Terrence Malick a fait merveille une fois encore. 9/10
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 juillet 2016
    J’avais beau avoir été prévenu, je suis allé voir le dernier film de Terrence Malick, plein d’impatience et de curiosité. Je savais depuis The Tree of Life et À la merveille que le génial réalisateur de La Ligne rouge et des Moissons du ciel avait versé dans un prêchi-prêcha panthéiste.

    Ses films ne s’embarrassent plus d’un scénario, mais se résument à la juxtaposition prétentieuse de plans sans queue ni tête. Ils ne s’embarrassent plus non plus de dialogues, préférant recourir à une pesante voix off.

    Knight of Cups suit Christian Bale dont on comprend qu’il est un scénariste en mal d’inspiration. Il se soigne en faisant l’amour à de sublimes blondes sylphides – ce qui donne quelques jolis plans. Mais, comme chacun sait, la chair est triste (oh là là c’est profond cette réflexion !) et le souvenir (ou peut-être le fantasme ?) du grand amour n’est jamais loin : s’agit-il de Cate Blanchett ou de Natalie Portman, qu’on croirait l’une et l’autre sorties d’une pub pour Chanel (ou Giorgio Armani ?) ?
    On ne le saura jamais… et à la vérité on s’en fiche.

    Knight of Cups est-il un sublime poème métaphysique auquel je n’ai rien compris ? ou un grand n’importe quoi d’un vieil érotomane paresseux ? Dans un cas comme dans l’autre, j’ai perdu mon temps et vous recommande de ne pas perdre le vôtre.
    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2015
    Version courte : On dirait du Terrence Malick.

    Version longue : Il y eut un temps ou Terrence Malick savait brosser le sublime, en tutoyant des personnages rêveurs et désorientés, ancrés dans les profondeurs de l’Amérique. C’était un cinéma simple, et beau, accessible à tous, devant lequel il semblait bien facile de verser une larme. Un cinéma où la nature exaltait la spiritualité, où l’amour se livrait à une danse avec la caméra. C’est un temps qui aujourd’hui n’existe plus. Car Terrence Malick se jette a corps perdu dans un cinéma qui ne fait que caricaturer ses premiers films. Un enferment dont témoignent ses deux derniers (très) longs-métrages : « À la Merveille » et, depuis peu en salle, « Knight of Cups », où un homme et une femme courent, tantôt sur l’herbe, tantôt sur la plage, tout en bavardant sur une métaphysique de comptoir. Le réalisateur dégage désormais l'étrange impression d'avoir radicalisé sa forme, pour évaporer son fond.

    Alors oui, parfois, « Knight of Cups » regarde droit dans les yeux le sublime. C’est magnifique, romantique, porté par une méticuleuse playlist, toujours en quête d’images et de sons. Et bien sûr la caméra d’Emmanuel Lubezki tournant autour des décors épurés … On dirait que l’air n’est pas si vide. Mais qu’arrive t-il a l’auteur de « La Ligne Rouge » ? Au metteur en scène de « La Balade Sauvage », l’un des plus beaux films de l’histoire ? Celui qui jadis avait tourné quatre longs-métrages en trente ans travaille désormais à la vitesse d’un Sono Sion, accumulant également les projets secrets. « Knight of Cups » est un film presque muet, quand les acteurs crient, parlent, chuchotent, on ne les entend pas, ils se parlent en voix off, le problème étant que c'est souvent verbeux et insipide. Mais un tremblement de Terre, des avions et une plage ne suffisent à réveiller l’intérêt que l’on aurait pu porter à ce « héros » tête à claque indissociable de son costume Armani.

    On ne doute pas que Christian Bale s’ennuie à mourir de sa vie. On le voit blasé par l’amour qu’il donne ainsi que par l’amour que lui portent ces belles femmes à moitié nues qui tournent autour de lui (Natalie Portman, Imogen Poots, Teresa Palmer, Freida Pinto… ma foi, pourquoi pas). On peut imaginer son mépris pour son métier prestigieux (scénariste), pour ces belles maisons d’architectes dans lesquelles il passe ses journées… on peut aussi imaginer qu’il n’aime pas rouler à toute vitesse dans une merveilleuse décapotable. En revanche, j’aimerai bien savoir ce que ça fait de vivre une vie aussi vide. Je peux l’essayer ? Dix, vingt ans ?

    Pourtant, « Knight of Cups » se présente comme un film de son auteur. Exploration d’un idéal humain, quête spirituelle, fouille dans les tréfonds des sentiments, recherche d’une épiphanie. Le problème étant qu’à l’instar de « À la Merveille », Terrence Malick ne pose ici aucun regard neuf sur ce qu’il filme. Impossible de savoir si il a un objectif, ou bien si il est en panne d’inspiration. Régurgitant une atmosphère rendue artificielle par une esthétique de pub pour parfum ainsi qu’un montage elliptique s’imposant comme une vulgarisation pure et simple de tout ce qu’il a pu construire à travers sa filmographie. Il est ainsi fort probable qu’il soit tombé dans le piège de l’enfermement, car dans « Knight of Cups », Malick ne se contente de rien d’autre que de faire du Malick, sans repousser une certaine recherche filmique et échouant sur un rivage tristement stérile. Ainsi les images s’enchainent en pédalant dans le vide, sans qu’aucune atmosphère salvatrice ne vienne tuer cet ennui livré à lui même. De plus que s’imposent des similitudes souvent douteuses avec « La Grande Bellezza » de Paolo Sorrentino, qu’il s’agisse de la forme de l’histoire, de l’écriture des personnages ou l’ambiance tantôt festive, tantôt intimiste qui s’en dégage, dans ce monde ne tardant pas à épuiser toute sa grâce initiale. De plus que les personnages n'ont aucune racine sociale, ce sont des inconnus meublant un défilé d'une tristesse infinie.

    Contrairement à « The Tree of Life », qui a achevé la période bleue de Malick en 2011, les artifices employés nourrissent ici une sensation instantanée, et non infinie, procurant une approche périssable plutôt que permanente. Malick semble également dégager toute son amertume envers Hollywood et ses villas hébergeant stars, mannequins, et autres créatures irrecevables. Il gonfle son dossier, plus qu'à raison. Mais peut-être est-ce finalement cela le message délivrer par « Knight of Cups » ? On y voit des photographes, des projections d'images creuses, publicitaires, des images « à la Malick ». Le cinéaste, également scénariste du film, accuserait-il les producteurs, les financiers (ou autre) d'avoir achevé son style ? Si c'est le cas, on pourrait au moins lui reconnaitre sa lucidité, celle de hurler sa détresse. Quoi-qu'il en soit, il est difficile de tirer quelque chose de « Knight of Cups », car passer ce passage, plus rien ne sera prononcer, les racines de l'arbre de la vie sont asséchées.

    Les plans sont beaux, mais on a souvent du mal à leur trouver une pertinence. L'amour n'existe que sur un niveau spirituel, peut-être, mais il est dénué de chair. Si les acteurs ne jouent pas sans conviction, ils sautillent, pour nous rappeler que le sentiment amoureux est synonyme de joie. Mais alors, Malick se place tout seul dans le creux de la vague.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 décembre 2015
    Bon bah pour ma part, pour ce film là, la critique va être vite faite. Si vous connaissez bien Terrence Malick, vous n’aurez que bien peu de surprises concernant ce « Knight of Cups ». Toujours cette conception du fil narratif comme un long enchainement de plans magnifiquement esthétisés, tous reliés ensemble par une sorte d’alchimie contemplative du quotidien. Et vas-y qu’à cela je te rajoute une petite musique mélancolique et douce, le tout associé aux sempiternelles déclamations en voix-off : « Où vais-je ? Pourquoi ai-je l’impression que toute cette beauté m’échappe et m’abandonne ? Est-ce que c’est ça l’amour ? » Franchement, à force c’est tellement mécanique qu’on pourrait presque réfléchir à concevoir un générateur aléatoire de scènes pensées par Terrence Malick. Le pire, c’est qu’il est difficile de dire que le gars se la joue facile, car chacun de ses plans est vraiment magnifique. Mais bon, ces derniers temps, pour moi, c’est à chaque fois la même chose qui s’opère face aux films de cet auteur. Au départ je me dis que ça peut me suffire de m’en foutre plein les yeux – après tout c’est tellement beau – et puis plus le temps passe, plus cet aspect végétatif et redondant du propos commence à me peser ; à me peser tellement que progressivement je n’en peux plus du tout. Alors après reste la grande question : est-ce que si ce « Knights of Cups » avait été mon premier film que je découvrais de Malick, est-ce que j’aurais vécu la chose de la même manière ? Est-ce que je n’aurais pas passé outre cet aspect lancinant et évasif de l’intrigue pour apprécier et jouir de l’esthétisme jusqu’au-boutiste de l’auteur et de sa narration si singulière ? Peut-être… Sûrement même… Il est clair que l’effet de lassitude joue sur ma perception. Donc, si vous ne connaissez pas Terence Malick ou que les derniers « A la merveille » ou « Tree of Life » ne vous ont pas lassé, alors certes, tentez le coup. Maintenant, si comme moi, vous avez eu l’impression que – quand même ! – sur ces derniers films, le papy Malick avait tendance à oublier de construire des schémas narratifs pour ne s’attarder que sur son trip de photographe, alors là, pour le coup, je crains malheureusement que vous ne vous retrouviez très rapidement dans mon avis. Bah oui, c’est un peu malheureux je trouve, mais avec « Knight of Cups », Malick se contente juste de poursuivre son album photo personnel, sans autre ambition que l’esthétisme visuel et sonore, sans autre sujet d’étude que ceux qui lui sont habituels. Bref, pas de surprise, vraiment, donc il me semble que vous saurez à quoi vous en tenir si vous comptiez vous y tâter… A vous de voir…
    Lartimour
    Lartimour

    10 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 septembre 2015
    Voilà un film purement onirique, avec de très belles images, mais où il ne se passe rien.
    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Plus ça va, moins ça va. Voilà une expression qui pourrait résumer parfaitement la carrière de Terrence Malick, cinéaste autrefois peu prolifique à qui l'on doit des chefs-d’œuvre tels que "Les Moissons du ciel" ou "La Ligne Rouge" mais qui se laisse aller à un rythme de réalisation soutenu, nous offrant désormais un film tous les deux ans, chacun étant pire que le précédent. Ne crachons pas entièrement sur le réalisateur, il y a tout de même certaines idées dans "Knight of Cups" et il y a cette façon de filmer si particulière qui rend les actrices si belles. Mais il faut bien reconnaître le manque d'inspiration du cinéaste qui livre ici un film sur la vacuité de la vie de son personnage principal, scénariste incapable de garder une femme dans sa vie et qui n'arrive jamais à nous ôter la sensation que l'ensemble ne tient jamais sur la durée et ne fait que combler du vide. Il est toujours risqué de faire un film sur un héros en quête d'un sens à sa vie, thème qui passe plus facilement en littérature (les romans de Bret Easton Ellis en sont la preuve) qu'à l'écran. On ne peut pas filmer du vide pour raconter du vide. Ici, l'immense réalisateur qu'est Malick semble continuer à se complaire dans une vulgaire caricature de son style : caméra flottante, voix-off pompeuse s'interrogeant sur le sens de la vie, à peine trois dialogues échangés et surtout direction d'acteur minimaliste. Christian Bale, aussi charismatique soit-il, n'a pas grand chose d'autre à faire que de marcher et de lever les yeux au ciel. Certains y voient un message très fort, une beauté transcendante. J'aimerai sincèrement faire partie de ceux-là au lieu d'y voir une œuvre qui ressemble plus à de la masturbation qu'autre chose. Mais impossible d'aller au-delà, moi qui aime pourtant énormément les premiers films de Malick. Ici, tout semble vide de sens, sans beauté et sans poésie. Même si certaines choses sont pertinentes, il faudra bien plus pour parvenir à se hisser vers des sommets.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    Malick filme Rick, homme à la dérive pour époux éternel en quête de nouveauté ou fils perdu dans les relations avec un mauvais père, absent et loin de tout, surtout de sa famille. Oui, ce « Knight of Cups » n’échappe pas à la règle des longues et tortueuses interrogations humanitaires sur fond de désert brûlant ou de plage à perte de vue, avec ses acteurs se promenant dessus, pieds nus, lavés de tout soupçons. N’échappant pas non plus à la règle des monologues, intéressants de prime abord car relatant des vérités que peuvent endurer les amoureux d’une époque puis d’un instant, épuisants car cela ne fait que de se répéter, telle l’interminable queue du serpent qui tente d’être avalée, avant d’être ensuite rejetée par morceaux. On aime regarder une oeuvre de Malick. C’est un savoureux débat sur l’être humain et ses questionnements, sur ses capacités à être (ici) oui ou non fidèle à un autre. Ce qu’il y’a d’aussi remarquable et de saisissant chez ce réalisateur, c’est sa capacité à se renouveler dans sa réalisation, de proposer autre chose à chacun de ses films, même si ces derniers manquent douloureusement d’originalité et qu’on ne s’y retrouve même pas, parfois… Mais on ne va pas seulement observer un travail contemporain de Malick juste pour son goût des causeries philosophiques longitudinales ou pour son sens moderne des angles, non, non… On y court pour ses interprètes, pour les voir s’exprimer d’une nouvelle manière, comme si ils avaient mué et qu’une nouvelle peau leur avait poussée d’un rôle à l’autre. Si l’oeuvre en question ne parvient pas à se renouveler, faisant vivre un enfer confus, allongé à l’extrême et surtout trop babillard lorsque les trente dernières minutes sonnent le coup d’envoi, cette manière de prolonger les palabres peut être considéré comme un art assez passionnant… Alarmant d’ennui lorsqu’il y’en a trop, certes, mais assez bien ficelé dans son intégralité. Ou l’impression de remplir le vide avec du vide, de ne proposer qu’un recyclage d’idées et de paroles, constant et sans limites, qui ne diffère que d’un lieu et que d’un visage. Ou le visage d’un actrice. Blanchett se révèle toujours aussi lumineuse, délicate et surtout flamboyante, on regrette de la voir partir et de ne la voir revenir qu’une poignée de (précieuses) secondes, même si la place n’est pas gâchée. Portman fait son apparition et elle possède, elle aussi, une pure et vraie force. Antonio Banderas semble être présent juste pour s’amuser et pour balancer des nanas à la flotte; son rôle est quasiment transparent, le spectateur l’oubliant aussi vite qu’il l’a vu. Transparent, comme les propos d’un film qui ne sait pas quel genre se donner, qui pose une liste imposante de questions pour ne jamais y répondre. On ne retient pas grand chose de cet errement ennuyeux, sinon de certains propos sur l’attachement de deux personnes entre elles ou d’un père avec son fils. Mais surtout pas d’un soi-disant lien entre deux frères : Wes Bentley joue très mal, sa composition est réduite au débile de service ou à la honte de famille, il n’est en aucun cas développé, cela laisse un avant-goût de gâchis, qui se propagera vers certains autres rôles, moins précieux encore. Aisé d’apprécier le « retour » d’un Brian Dennehy en forme, dont la performance fait plaisir à voir (et à entendre, car sa voix est toujours aussi scabreuse). Une oeuvre qui a du mal à satisfaire, des propos parfois beaucoup trop plongés dans un flou philosophique incompréhensible et indescriptibles… Un réalisateur dont on connaît le talent, mais qui terminera sa carrière dans l’expérimentation. Pas forcément navrant. Juste bien décevant.
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2015
    Le scénario a été jeté aux oubliettes depuis son Tree of Life, Terrence Malick cherche à transcrire son histoire de manière purement sensorielle. Et ca nous vaut des moments envoutants renforcé par une bande-son adéquate. A travers ce qui ressemble à un sincère auto-portrait, une critique du monde moderne matérialiste et ses illusions, Malick filme les paysages urbains, les femmes, et la nature avec une sensibilité qui nous éveille à la beauté de ce qui nous entoure. Un film de Malick se ressent, on peut etre ébloui, agacé- je déteste Tree of Life- ou les deux à la fois, la notation est anecdotique, c'est un cinéaste majeur (Les moissons du ciel fait partie de ces poignées de film qui m'a fait voir le monde et la nature autrement) et rien que pour ca...Il y a des répétitions des scories c'est vrai mais ses qualités sont tellement immenses, j'ai trouvé la voix off,trop abondante comme souvent mais plutot inspiré
    colombe P.
    colombe P.

    124 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    Quel intérêt à cette histoire vraiment ?
    On suit un scénariste très pénible dans le monde vide et superficiel de Hollywood.
    Film très ennuyeux et à éviter.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 décembre 2015
    Obscur, opaque et surréaliste. Je me demande si Malick fait des films pour son plaisir personnel. C'est insensé, le monde en miniature et la pensée du monde. Je trouve ça assez vulgaire. Certes ce n'est pas un catalogue d'images mais une psychologie intérieure et profonde. En cela c'est vulgaire. On n'a pas besoin de connaître le tréfonds de leurs âmes. Cela dit il y a une certaine beauté et une élégance qui proviennent de la façon de filmer, et ce n'est pas différent d'un Lynch ou d'un Paradjanov voire d'un Resnais (période jeune) à qui il manquerait encore plus de philisophie.
    axelle J.
    axelle J.

    106 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    Un film complètement prétentieux, superficiel, détestable et sans aucun intérêt.
    Je n'ai pas du tout apprécié.
    A fuir vraiment.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    62 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    J'ai adoré tous les films de Malick jusqu'au "Nouveau monde" et je considère même "The thin red line" comme l'un des dix plus beaux films de ma vie. "Tree of life" m'avait subjuguée dans sa partie familiale mais rendu dubitative dans son chapitre métaphysique. "À la merveille" m'avait laissée au bord et celui-là me déçoit aussi. Le scénario de ce dernier opus est à peu près irracontable. On y voit un scénariste hollywoodien traîner sa silhouette fatiguée de fêtes orgiaques en soirées décadentes, enchaîner des relations vaines et compliquées avec des femmes plus canons les unes que les autres dans des villas luxueuses et s'interroger sur le sens à donner à sa vie. Les voix off se mélangent, on ne sait plus trop qui s'exprime ni qui répond à qui… On devine une famille dysfonctionnelle, un frère disparu, un autre visiblement traumatisé, un deuil mal digéré … Les dialogues sont quasi inexistants, on en perçoit parfois quelques bribes selon une logique que je n'ai pas comprise. Alors bien sûr, comme à chaque fois chez Malick, les images sublimes succèdent aux plans somptueux. Les cadres sont hyper travaillés sans donner l'impression de l'être et les comédiens filmés comme des œuvres d'art. Christian Bale, Cate Blanchett et Natalie Portman sont magnifiques et ont d'ailleurs déjà signé pour le prochain film du maître. Bercée par la musique omniprésente, j'ai regardé ces tableaux mouvants en laissant mes pensées divaguer tout en espérant très fort que les prochains films de ce réalisateur hors-norme retrouveront vite plus de consistance.
    #knightofcups #terrencemalick #christianbale
    pembroke
    pembroke

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Film dénué d'émotions, de dialogues, de scénario, de sentiments et ce n'est pas la voix off avec ses niaiseries faussement poétiques qui rattrapent ce long métrage. Il y a de l'idée par contre dans la manière de filmer (même si ça ressemble souvent à une pub pour des parfums connus) mais la caméra de Malick est toujours en mouvement. Les plans fixes sont très rares hélas et il n'y a pas de pause pour se recentrer sur l'histoire, pour le coup ce n'est pas grave car il n'y en a pas ! Un projet qui ressemble en tout et pour tout à un long clip et non pas un long métrage...,
    Amaury F
    Amaury F

    24 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 août 2016
    Que l'on aime ou non le style très contemplatif de Terrence Malick, il est impossible de nier que son oeuvre a marqué le septième art. The Tree of Life était à mon sens un film incroyable, La Ligne rouge et Le Nouveau monde étaient tout aussi magnifiques... Il me tardait donc de découvrir son nouveau long-métrage. Cependant, ce que je craignais après son décevant A la merveille semble se confirmer avec Knight of Cups : Malick est en train de me perdre ! En effet, ce dernier semble s'être radicalisé dans sa veine sensible et abstraite, entamée depuis The Tree of Life. Il a totalement abandonné l'idée de narration classique (voire de scénario), préférant filmer sensations, des états d’âme... Certes, ce parti pris n'est pas inintéressant et c'est d'ailleurs ce qui rend ce long-métrage aussi unique, seulement voilà, ne rien raconter ou presque pendant deux longues heures finit par être insupportablement redondant. C'est ainsi que nous suivons un Christian Bale quasiment mutique dans une sorte d'interminable errance existentielle... Alors, ceci dit, il n'empêche que le film est d'une beauté formelle assez ahurissante et que certains moments de grâce nous happent littéralement. On retrouve la patte visuelle très lyrique et sensorielle du cinéaste, à savoir ses montages alambiqués, ses courtes focales, ses travellings virtuoses qui effleurent au plus près les personnages... J'émettrai cependant une petite réserve sur les quelques plans tournés à la GoPro que je trouve assez laids, mais c'est tout à fait personnel. Bref, c'est très beau, mais c'est très chiant ! Malgré toute l'admiration que j'ai pour son réalisateur, Knight of Cups est en ce qui me concerne une déception et je ne préfère pas vous le recommander si vous n'aimez pas ou ne connaissez pas ce cinéaste. Pour vous donner une idée, je suis allé voir ce film avec deux novices dont c'était le premier Malick et ils en sont sorti harassés au dernier degré.
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