Avis : Dead Man Down - Page 6

Mine de rien, il y a plusieurs choses à écrire sur « Dead Man Down ». D'abord, sans être totalement maîtrisées, ses premières minutes s'avèrent vraiment prenantes : ce puzzle meurtrier, ces personnages ambigus dont on ignore précisément le rôle, je trouve ça bien pensé et très intéressant en matière de narration, de montage. De plus, et même si l'on peut trouver ça « too much », venir y intégrer une sous-intrigue aussi indépendante qu'inattendue, amenée de façon percutante, j'ai aimé, laissant de réels espoirs quant à la tournure que va prendre le scénario. Malheureusement, ces promesses étaient sans doute trop grandes pour le réalisateur, le soufflet retombant presque totalement dans la seconde partie. Alors que cette noirceur, dans le fond comme la forme, seyait bien à l'histoire, tout nous est révélé un peu trop vite, que ce soit l'identité du tueur (que je n'avais pas vu venir, je l'avoue : deviendrais-je naïf?), ses motivations, même si quelques répliques, dans leur logique « désespérée », peuvent faire un léger effet. Quelques détails étranges, aussi : même légèrement défigurée, Noomi Rapace n'a rien d'un monstre et reste très séduisante : il fallait soit aggraver le maquillage, soit choisir une autre actrice, aussi convaincante soit sa prestation. Les choses ne s'améliorent pas dans la dernière ligne droite : spoiler: si le règlement de comptes est convenable, difficile de croire qu'un homme (presque) seul puisse survivre à une telle tuerie, la façon dont les deux « associés » se retournent l'un contre l'autre étant amenée de façon très improbable. Sans parler de cette « love story » se concluant sur un happy end parmi les plus improbables du cinéma et pas franchement (euphémisme) dans le ton du reste
... Dommage, il y avait une ambiance, des choix intéressants, une double intrigue ambitieuse, un casting séduisant (enfin, en partie, dont un Colin Farrell faisant preuve d'une belle prestance) : encore aurait-il fallu tenir la distance et ne pas se complaire dans la banalité, voire le grotesque dans la dernière ligne droite... Un coup pour (presque) rien.

Un thriller âpre, porté par la vengeance. L'intrigue, au double-jeu et au mécanisme étudié dans les moindres détails, avec un étau qui se resserre, réserve des moments de tension. Le duo Farrell-Rapace, animé par un point commun fort fonctionne, le rendant finalement humain et attachant. Le final est spectaculaire.

Comment deux accidentés de la vie, laissés au bord de la route, vont s'allier bon grès mal grès.
Le postulat du film pourrait être "vont-ils sombrer ou bien se remettre à flot ?". Hélas, le scénario restera toujours bien éloigné de tels considération dramatique, préférant se concentrer sur leurs vengeances et leur rédemption en laissant le spectateur témoin de ce qui n'est, au fond, qu'une bluette déguisée en thriller. Pas déplaisant pour autant, si les enjeux restent simple, l'écriture est efficace et, bien que sans surprise, l'action se laisse suivre avec plaisir.
J'ai beaucoup aimé le fait que la relation naissante entre les personnages de Colin Farell et de Noomi Rapace soit hésitante, maladroite ; c'est bien plus réaliste que dans beaucoup d'autres films où une passion subite poussent des protagonistes à des élans ridicules (et long) dans des situations dangereuses, extrêmes et où rien ne s'y prête, ni scénaristiquement, ni humainement. C'est, à mon sens, l'un de points les pus réussit du film.
A noter que la photographie est excellente et qu'un montage énergique permet de faire oublier largement le manque de flamboyance de la mise en scène. Également, la prestation navrante, affligeante, pitoyable d'Isabelle Hupert...
Un divertissement honnête qui offre ce que l'on peut attendre de lui sans aller au-delà. Et c'est déjà pas mal.

Excellent thriller où deux vengeances s'emboîtent dans un scénario intelligent. Le duo Farrell-Rapace est remarquable. On regrettera une fin trop classique qui aurait mérité une finesse plus en adéquation avec l'intrigue bien menée. Une réussite dans l'ensemble.

Le réalisateur danois de la trilogie "Millenium" retrouve son actrice Noomi Rapace pour un thriller hollywoodien. Emmené en tête d'affiche par Colin Farrell le plus étonnant est de trouver l'actrice Isabelle Huppert dans un second rôle peu étoffée ; l'actrice fait son retour dans un film américain 30 ans après l'échec de "Les portes du Paradis" de Cimino, il est dommage que ce soit pour cachetonner. La trame principale est intéressante (deux êtres meurtris assouvissent leur vengeance avec l'aide de l'autre), l'ensemble reste efficace mais le scénario pèche à quelques endroits. On pense par exemple à la scène où Victor arrive devant Alphonse suite à un sms, on pense à un piège mais au final cette scène dans un entrepôt n'a ni cause ni conséquence, bizarre... Ensuite le thriller repose avant tout sur la rencontre entre les deux blessés de la vie, la psychologie de ces deux âmes meurtries et leur évolution ensemble demeure le plus important et le plus intéressant. Le thriller aurait dû rester dans les limites du genre et mieux travaillé le suspense car au lieu de ça le film offre une fin DieHardesque aussi bourrin que facile. Le mélo mêlé au milieu mafieux porte un peu trop les gros sabots. Par contre les acteurs sont bons, le grain et les décors donnent une atmosphère morne et désabusée bien vue. Un thriller qui ne fera malheureusement pas date.

Premier film américain pour le réalisateur danois de l'adaptation cinéma (la seule et l'unique) de Millénium. Niels Arden Oplev retrouve pour l'occasion celle qu'il a révélée l'excellente Noomi Rapace. Dead man down aurait pu être un grand polar. Mais deux principaux reproches à lui faire : le scénario mélange les genres en étant un brin trop...

Mélange de drame et de thriller, "Dead Man Down" mêle deux personnages brisés et vengeurs : une femme défigurée par un accident, et un homme dont la famille a été assassinée. S'en suit un plan où chacun aura besoin de l'autre, aussi bien sur le plan pratique qu'émotionnel. Le comporte quelques longueurs, et manque un peu d'intensité par moment (par ailleurs, Terence Howard est assez soft pour un rôle de mafieux sans scrupule). Néanmoins, le tandem principal Colin Farrell / Noomi Rapace est convaincant, la réalisation est propre, l'intrigue est globalement bien ficelée, et le thème de la vengeance est traité de manière intéressante. On notera également quelques petites scènes d'action sympathiques. Un thriller très correct.

Concept assez casse gueule et au final pas trop mal réussi, ce petit thriller accroche de par son histoire assez singulière et un ton résolument noir. Avec ses persos torturés qui bénéficient des interprétations très réussies de C. Farrell et de N. Rapace, cette histoire de vengeance intrigue et séduit, surtout quand le film prend le temps de développer les persos et de leur donner une épaisseur psychologique trop rare dans le genre. Bon, on reste dans la série B mais de la série B bien écrite, bien mise en scène et plutôt bien interprétée donc même si j'ai trouvé T. Howard légèrement over the top et que j'ai définitivement beaucoup de mal à trouver que I. Huppert est une grande actrice. Mais revenons au film, qui étale son intrigue avec habileté jusqu'à un final qui lui permet de lâcher les chevaux et de sortir la grosse artillerie pour une confrontation que j'ai trouvée assez loupée tout de même. C'est dommage de gâcher ainsi un film qui vaut vraiment le coup d’œil et qui sait pendant les 3/4 du temps captiver le spectateur en lui offrant une expérience devenue rare : raconter une bonne histoire au 1er degré pour un public évolué tout en prenant soin de la mise en scène et du découpage, les scènes d'action s'avérant très lisibles. D'autres films sur

L'ambiance de ce néo-polar, magistralement aménagée, parvient à nous séduire grâce à un scénario intriguant et un rythme qui tient la route sans que l'on s'ennuit ; mais , juste assez du moins pour surmonter les intrigues, surprises et autres secrets. Le rythme correctement tenu et son lot de surprise ; nous laisse penseer à une fin terrible. Mais malheureusement de ce coté, on reste dans les codes classiques du genre. PEtite deception de ce coté là (mais pour la fin, on sort l'artillerie lourde et sa fait quand même plaisir^^). On sent que le réal soigne plus la forme que le fond du film... et du coup, certaines parties concernant des personnages ; restent sans grande épaisseur (alors qu'ils auraient pu être interessant de les devellopper un peu). On regretttera juste que le mélange action, romance, mafia ou encore comédie ne soit pas maitrisé totalement de A à Z et du coup on a parfois du mal à donner de la tête. DE bonne séquences néanmoins, qui permettent aux spectateurs de mettre de coté certaines invraisemblances (mais bon, ceci ; est dans la majortié des films).

Un thriller honorable avec ce qu'il faut d'action et de suspense, ponctué d'une romance improbable. Le film est bien mené et les principaux interprètes convaincants, même si les motivations des personnages sont peu crédibles, que ceux-ci manquent de profondeur et que l'intrigue s'avère finalement un peu triviale.

Réalisateur de la série et du film Millénium, première version (suédoise), Niels Arden Oplev s’offre sa première réalisation sur les terres de l’oncle Sam, d’un script de J.H. Wyman, Le Mexicain ainsi que plusieurs épisodes de la série Fringe.
Côté série B, tout commence plutôt bien, sous son aspect de revenge movie aux allures de thriller, Dead Man Down interpelle cependant plus qu’il ne séduit totalement. Dès ses premières minutes il éveille au moins notre curiosité.
Des séquences d’expositions jusqu’au développement, tout semblait être présent pour que l’on soit captivé. On débute dans une ambiance de néo-polar assez séduisante où force est de constater que le choix délibéré de ne pas tout exposer, implique le spectateur pour décortiquer l’intrigue à venir.
Cette sensation de perdition, propre à l’histoire et en résonance des personnages principaux, forme un tout intéressant et donne à Dead Man Down une intensité particulière, quitte à perdre le spectateur au début de l’intrigue.
Ici on ne se fige pas dans la crédibilité totale du récit, on laisse la possibilité à certaines libertés, libertés que le genre permet de toute façon.
Niels Arden Oplev s’appuie sur un astucieux chassé-croisé de plusieurs personnages dont il disperse au fur et à mesure les attentions cachées. Jusqu’à ce que le film garde cette tension du jeu du chat et de la souris, Dead Man Down soutient les actes forts du film, des séquences qui portent assez bien l’attention du spectateur.
Il en est de même lors de séquences d’action (relative jolie réussite de la poursuite dans les bâtiments new-yorkais) d’une chorégraphie soignée et d’un montage tendu.
Le fait que le film oscille entre un traitement européen dans un urbanisme new-yorkais apporte également ce charme particulier, lui insufflant sa propre identité Jusqu’ici tout va bien.
Nous sommes sur les traces d’un thriller de facture correcte, sans la prétention de renouveler le genre, mais qui tente d’imposer son ton et son intensité. Une honnête série B qui aurait presque des allures de film persuasif.
Et puis il y a le casting, pas forcément enchanteur sur le papier mais très convainquant au final. Le duo Farrell-Rapace fonctionne à merveille pas la rage que chacun des deux doit contenir, celle d’un passé qu’on découvre au fur et à mesure d’une intrigue cependant convenue sur ce point. Peu importe le fond, la manière est bien présente.
Tout se déroule donc relativement bien jusqu’à la dernière demi-heure où le réalisateur se tire clairement une balle dans le pied. En changeant totalement et délibérément le ton de son film, Niels Arden Poplev s’engouffre vers un final presque guignolesque. La crédibilité du film fait alors place à un détournement inutile qui le desservira. On tombe dès lors dans le pur film d’action, avec scènes plus ou moins crédibles et en totale désunion de l’ensemble que le réalisateur avait pris peine de mettre en place.
Si l’ensemble n’est pas totalement gâché, les personnages auront une peine certaine à s’en relever et du même coup détruire toute la psychologie de leur rôle, inscrite jusque-là. D’une série B correcte, s’il n’est pas originale s’avérait marquée d’un style qu’on voit rarement, le film se déverse ensuite dans la facilité d’un final presque fauché.
Malgré ses temps faibles, le film manque parfois de sens, Dead Man Down se regarde comme un honnête thriller, touchant dans ses rares envolées dramatiques, stylé à certains moments mais finalement inconstant, surtout par un changement de cap d’une conclusion totalement détachée de l’ensemble. A voir avec de nombreuses retenues.

Un bon thriller sans prétention aux scénario vraiment bon et travaillé. Dommage que la pseudo histoire d'amour plombe le récit. A noter que la bande annonce ne valorise pas du tout le film. Ne vous y fiez pas.

Bon, on ne peut pas dire que j'ai été subjugué par ce film (alors que j'avais bien aimé "Millenium") mais il faut avouer que j'ai été tenu en haleine jusqu'à la fin. Je trouve dommage que l'on nage dans les clichés du début à la fin (surtout la scène finale, c'est abusé). En ce qui concerne les acteurs, rien d’exceptionnel et je dirai même plus que j'ai vu Noomi Rapace dans de meilleures dispositions. Après, je me demande ce qu'Isabelle Huppert vient faire là franchement ... et la musique de Zaz ? Mais ça, c'est une blague, c'est pas possible, j'avais vraiment du mal à y croire quand je l'ai entendu. Bon après, je dois dire que je ne me suis pas ennuyé, ça bouge tout le temps, l'histoire est pas super originale mais le côté "vengeance" m'a bien plu. Ce serait pas légitime que je descende ce long métrage en flèche car il n'est pas si mauvais que ça. Et en même temps, je ne peux pas dire que c'est une excellente réalisation car il y a tellement de choses à revoir ... bref, si vous avez rien à faire et que vous avez 2h à tuer, pourquoi pas. 10/20.

Un excellent thriller d'action de Niels Arden Opley, sa première mise en scène à Hollywood, qui avait signé la réalisation auparavant de la trilogie" Millénium" avec le succès que l'on connait !! Victor, tueur caid faisant partie d'un gang, veut retrouver les assassins de sa femme et de son fils dont les identités sont jusque là tenus secrets. De son immeuble, il fait la connaissance de sa voisine d'en face qui a des cicatrices sur le visage auquel elle va le manipuler pour tuer l'auteur de sa balafre sinon de balancer la vidéo de lui tuant une cible à la police. Machiavélique, prenant, j'ai bien aimé ce film qui possède une bonne intrigue, une superbe photographie des lumières de plans séquences et nocturnes et puis des comédiens inspirés comme Colin Farrell que je trouve pour une fois bon, Noomi Rapace femme fatale mais compréhensive, Terrence Howard haissable en chef de gang et, cerise sur le gateau, Isabelle Huppert dans un role secondaire qui joue la mère de Noomi Rapace, elle n'est pas la seule Française dans l'équipe artistique puisque la chanteur Zaz prète sa voix pour une chanson. A visionner.

Le gunfight d'ouverture torché à la va-vite laisse craindre le pire. Heureusement, le film se pose, la mise en scène s'affirme et les personnages prennent de l'épaisseur. Bien que le scénario reste un peu limité, on croit à cette série B finalement plutôt réussie. Quant aux acteurs, le jeu minimaliste mais habité de Colin Farrell est convaincant, et Noomi Rapace confirme son potentiel.