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    Zero Theorem
    Note moyenne
    2,6
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    207 critiques spectateurs

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    S5Clem
    S5Clem

    69 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    Superbe film à la poésie numérico-mystique. Très minimaliste mais grandement réussi, il nous immerge dans un univers de rêve éveillé où Qohen se perd, se retrouve, et nous emporte avec lui. Un excellent moment à ne pas manquer, pour peu que vous ayez l'esprit assez ouvert pour l'apprécier. Je mets 5 étoiles (il en mérite 4) pour remonter cette note sur Allociné complètement absurde et injuste
    bibtar
    bibtar

    30 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 novembre 2014
    Sans aucun doute, T. Gilliam n'a absolument rien perdu de sa superbe de son talent, que l'on aime ou que l'on aime pas, et son univers est toujours aussi loufoque et barré, et il est incontestablement fidèle à lui même. Au delà de tout cela, il est réellement difficile d'accrocher a 100% à ce que le réalisateur britannique propose ici, d'une part par l'aspect bien trop conceptuel et burlesque de l'ensemble de film, chose qui font partie de son œuvre mais qui sont la source même du scénario, proposant des éléments hors norme pour constituer son univers, et cela à tendance à aller bien trop loin, dans un délire bien cinglé, qui laisseront perplexe une bonne partie du public, peut être moins les amateurs de Gilliam, mais l'aspect trop conceptuel donne lieu à un moment difficile à suivre. Pourtant cela n'a rien de déplaisant à l'origine, on suit l'intrigue avec plaisir aux vues de petits délires visuels sans prétentions mais sachant décrocher le sourire ou encore des personnages tous aussi loufoques les uns que les autres à l'image même du réalisateur, mais le tout à non seulement beaucoup de mal à proposer quelque chose d'intéressant de par son fond, mais à tendance à partir dans tout les sens pour finalement à aboutir à prude chose réellement passionnante. L'intrigue en elle même défend de bonne chose bien qu'on retrouve rapidement face à un scénario qui toune en rond, se contentant d'illustrer l'univers hors norme exposé ici, sans trop apporter d'éléments suffisamment intrigant pour entrer totalement dans le film, à l'image de cette histoire d'amour mignonne comme tout mais pas tellement passionnante, simplement que son traitement est plus sympathique, tout comme la vision du monde établie dans le scénario, par toutes des abstractions, à l'image même de ce film, ou encore l'ensemble des éléments qui constitue ce monde bien utopiste mais transmettant un message vie plus intéressant que le scénario lui même, et c'est la dessus que le film peu perdre facilement son public. Quand on repense à sa magnifique "Armée des 12 Singes", le monde était bien barré mais avait l'avantage de proposer un scénario passionnant, permettant d'être transporter sans se poser de question et avec le plus grand des plaisirs dans l'univers de Gilliam, ici c'est son univers qui mange tout entier le semblant de scénario proposé. Et non pas que C. Waltz soit mauvais ici, son personnage est bien trop complexe et conceptuel pour permettre à l'acteur d'offrir sa meilleur performance et laisse une certaine insatisfaction, même si ce dernier est toujours aussi bon pour jouer des personnages hors normes, sans oublier M. Thierry vraiment très agréable dans ce film ou encore la multitude d'acteurs dans le rôle de personnages secondaires comme T. Swinton ou encore M. Damon qui savent offrir des moments sympathiques. Un univers bien trop excentrique au service d'un scénario fébrile qui tend vers un vision philosophique pas intéressante de la place de notre Monde dans l'univers, un peu trop barré pour tenir l'attention malgré de bonnes choses qui constituent et établissent les fondations de cette ambiance bien ouf, simple visuellement et sans grande prétention à ce niveau la, qui pourtant parvient à certains moments à poser des questions et conceptions plutôt intrigantes et à titiller la curiosité. Les puristes trouveront ici un univers qui correspondant sans problèmes au réalisateurs mais qui n'y met rien de vraiment transcendant dedans.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 juillet 2014
    Un critique d'une presse de gauche bien pensante évoque ces scènes paradisiaques tournées dans des décors roumains. Quid de la qualité des décors de Brazil, digne du Bengladesh ?
    Bref.
    Ce 0theorem n'est pas un bon film, le scénario est lent et semble inachevé, la mise en scène est parfois bancale et la photo n'est pas non plus à la hauteur du propos.
    Toutefois force est de reconnaître que T.G. propose une fois de plus un nouvel univers (oui, nouveau) on ne peut plus intéressant et réfléchi. La prestation de la miss Thierry est formidable, les rôles (certes coupés à la serpe) sont loin d'être creux et il ressort de ce film maladroit une grande tendresse pour chacun de ses personnages.
    Cette maladresse, peut-être, donc, la patte de T.G. et son audace rendent finalement ce film intéressant.
    A voir, malgré tout :)
    Alexis D.
    Alexis D.

    96 abonnés 873 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2020
    Alors que les critiques fustigent "Zero Theorem", et que sa distribution demeure affligeante, je suis convaincu par le retour attendu de Terry Gilliam à la science-fiction, genre que le réalisateur affectionne, et dans lequel est bâti son intimité et sa recherche philosophique. En effet, bien que "Zero Theorem" soit construit sur des fondations fébriles en termes de budget et de production (on connaît bien les difficultés de Gilliam à mettre en oeuvre ses projets les plus ambitieux, cela étant peut-être dû au manque de confiance des producteurs), celui-ci replonge dans la fable philosophique de Terry Gilliam que l'on a principalement identifié dans "Brazil", d'où certaines similitudes avec celui-ci, soit un futur proche déjanté où l'individu devient mécanique au service de grandes entreprises, et un personnage isolé (celui de Jonathan Pryce dans "Brazil"), perdu, fantasmant auprès d'un ange rêvant de s'échapper et de sortir du système. Porté par un irréprochable Christoph Waltz, le film réussit à s'identifier, et à construire une image, une idée bien solide. Cette image, c'est celle d'une société désorientée, corrompue par l'égoïsme et la culture de l'image de soi. Cette idée est parfaitement illustrée lors d'une scène où Qohen, le personnage principal, se retrouve au milieu d'une fête, dans laquelle chacun danse au rythme de la musique à travers leurs écouteurs; en apparence, ce sont des êtres joyeux, sociaux, mais en réalité, chacun, seul, cultive sa joie pour soi-même. Or, le personnage interprété par Waltz contraste évidemment cela, puisque celui-ci est seul, perdu dans ses pensées, avec lui-même (ce qui explique pourquoi il parle de lui à la première personne du pluriel) et inlassablement triste. Le métier de Qohen consiste à résoudre des abstractions mathématiques, et cela au service du Théorème Zéro, voué à démontrer que la vie n'a pas de sens. Or, ce qui est émotionnellement puissant dans le film, c'est de constater l'inutilité de ce théorème indémontrable à travers Qohen. Comme le dit Qohen à un moment, "Pourquoi prouver que toute cette vie n'a pas de sens ?". Là réside tout l'intérêt du film, bien qu'il soit par moments irrité par la surenchère technologique ou bien, à souhait, le manque de travail sur le personnage joué par Mélanie Thierry (analogiquement celui de Jill Layton dans "Brazil"). En effet, Qohen est touchant, car il est le seul à ne pas avoir perdu le sentiment humain qu'est l'angoisse, l'angoisse du vide, du néant, de l'existence, du sens de la vie. Ainsi, Qohen est perturbé à l'idée de ce Théorème, alors que le reste de la société continue de vivre superficiellement. Sa seule échappatoire est celle d'une réalité virtuelle. Mais, finalement, dans un dernier élan de bonté et d'humanité, Qohen cède à l'angoisse, au trou noir qui réduit tout à Zéro. En cela, Terry Gilliam fait à la fois de Qohen son héros, son personnage le plus humain, et la victime d'une société malsaine qu'il prend plaisir (ou non) à tourner en dérision. Bref, un très bon film
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 juin 2014
    L'étrange moderne

    "Zero Theorem" est une anticipation à la fois typique et atypique. Au-delà du «...Watching you », la société peinte dans ce film fait fortement penser à "1984" d'Orwell. C'est peut-être moins évident, mais on pourrait penser aussi à "Holy Motors" dans l'anticipation très subtile proposée à travers un regard lumineux et vertigineux. La ressemblance avec "The Foutain" coule de source. Le crâne de Christoph Waltz est aussi chauve que celui d'Hugh Jackman, l'âme pleine est tout autant plongée dans l'immensité du vide. Enfin, on retrouve la folie et l'absurde de "Brazil". Beaucoup d'influence, d'inspiration ou de ressemblance possible à voir dans ce nouveau Terry Gilliam. Néanmoins, "Zero Theorem" est avant tout une plongée onirique unique.

    Guidé par la ballade musicale et un visuel fascinant, on entre immédiatement dans une ambiance déroutante. Le décor fantasque et futuriste cadre d'entrée un univers captivant. Un flux d'images où on ressent l'imaginaire de Gilliam ressurgir et une fluorescence aussi rayonnante que dans "Spring Breakers". Le sanctuaire de Qohen est la résidence principale de cette scénographie sensée et sensationnelle. L'église marie la ténacité de l'antique avec la fluidité du monde moderne, matérialisée par les nouvelles technologie. Celles-ci prennent le pas sur le bâtiment religieux représentant la foie. La perte de l'espoir, des rêves et des ambitions, la faute au "progrès". La représentation par le spirituel est purement symbolique et donc pas pesante. Le rendu à l'image illustre avec beauté le propos caché derrière un aspect abstrait. En plus des yeux, les oreilles sont aussi gâtées. George Fenton signe une bande son extrêmement présente et plaisante, avec en prime une très jolie reprise de "Creep" de Radiohead par Karen Souza.

    Christoph Waltz interprète avec brio, encore, un rôle de grand paumé. En utilisant "nous" et pas "je" il ne personnifie jamais sa parole. Un problème de personnalité figuré aussi par Joby (Davis Thewlis) qui esquinte volontairement son prénom. Qohen ne semble savoir qu'une chose sur lui même, comment il s'appelle. Agoraphobe et dans l'attente perpétuelle d'un coup de téléphone, Qohen Leth se cloître chez lui. Il s'enferme aussi dans son travail, à domicile donc. Il fuit les cabines exiguës de son entreprise, qui ne sont pas sans faire penser aux bureaux-tiroirs de "Brazil". En quittant son poste il emmène dans son refuge une lourde tâche. Cette étude du théorème zéro est l'équation qui démontre l'inanité du quotidien professionnel. Une formule à la solution vaine qui tire les traits d'une géométrie invariable, et sans profondeur, de la vie professionnelle. Qohen Leth s'adonne sans passion mais plein de fidélité à sa mission, si bien qu'il ne voit pas rien de ce qu'il l'entoure. Notamment la tension sexuelle présente à ses côtés. De façon physique avec le voisinage symbolique du sex-shop et de façon plus charnelle avec la compagnie de Bainsley.

    Mélanie Thierry est d'une grande sensualité. Son accoutrement et sa vivacité incarne la folie ambiante de l'univers propre à "Zero Theorem". Qohen et Bainsley se rencontrent dans une soirée électrique, où lui est comme une baleine échouée sur la plage et elle comme une danseuse sur scène. Elle se meut et s'exprime avec une aisance et une habilité proche de la chorégraphie, Bainsley anime avec vitalité la vie vaine de Qohen. L'actrice française rompt la malédiction à l'importation de ses consœurs.

    "Zero Theorem" est la confrontation d'un homme fondu dans la masse résignée, avec une jeune femme fougueuse et fringante. Ils se connectent et elle lui ouvre alors la porte des rêves. Voyage onirique fascinant dans sa mise en scène avec un propos très figuratif qui est plus fataliste qui n'y paraît.
    Nitquen57
    Nitquen57

    22 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2014
    Rien que le nom de Christoph Waltz sur l'affiche m'as fait me dire :"Oh god yeah"!". J'ai beaucoup aimé Sacré Graal et La Vie de Brian, du coup le nom de Terry Gilliam a fini d'attiser ma curiosité, certes tardive.

    Un énième film sur le sens de la vie, et à l'image de tous les longs-métrages du genre, je ne citerais qu'un certain Cloud Atlas, je suis à chaque fois le crâne en ébullition une fois le générique arrivé.

    Zero Theroem raconte l'histoire d'un mec sociopathe et complètement taré qui parle de lui à la première personne du pluriel, qui vit dans un monde archi-coloré sous la surveillance d'une entité toute-puissante (cf. 1984) et qui cherche le sens de la vie (appelé ici Théorème Zéro) dans une chapelle qu'il a réaménagé.

    Voilà, ça plante le décor, faîtes un reboot cerveau avant ça.

    Là où je ne m'étais pas trompé, c'est que le grand, le majestueux Christoph Waltz (même s'il est ici courbé et chauve) porte le film sur ses épaules avec un talent incroyable, aidé par un casting (David Thewlis, Matt Damon, Mélanie Thierry) non moins reluisant).

    Pour le reste, évidemment, c'est coloré, c'est barré, les décors sont géniaux, certains sont moches exprés, c'est la patte Monty Pythons et ça marche toujours. C'est génialement mis en scène, rien que le premier plan du fil: est absolument somptueux et on ne peux rien reprocher à Terry Gilliam de tous ces points de vue technique à part si l'on aime pas tout ce qui est rose/rouge/canari.

    Là où le film trouve son intérêt cependant, c'est dans son/ses messages et leur interprétation. Je me rappelle avoir été voir Under the Skin à la place de Zero Theorem il y'a deux mois et m'être dit que je ne savais pas comment interpréter cette oeuvre.

    Ici c'est le contraire, on peux trouver 150 interprétations à cette oeuvre étant donné la variété des thèmes abordés. On parle de propagande, de recherche de l'amour, de sens de la vie à travers divers personnages qui gravitent autour de Qohen. Tout ceci nous amène à une fin de film extrêmement surprenante, décevante quant à certains points, spoiler: notamment la révélation de Management
    , mais très intéressante en observant son plan final.

    Chacun se retrouvera donc quelque part dans Zero Theorem, il faut juste accepter de s'y plonger pour en ressortir quelque chose.

    Moi j'ai accepté.
    Anna_
    Anna_

    20 abonnés 710 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2020
    Je n'ai pas vu les deux premiers films de Terry (qui forment avec celui-là un triptyque). On est ici dans un univers de dystopie dont la réalisation est assez....tirée par les cheveux ! Il faut s'accrocher pour bien rentrer dans l'univers mais au final c'est assez plaisant.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    64 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2016
    Dans un Londres futur, un génie de l'informatique vit reclus dans une ancienne église gothique. Il semble attendre des explications ou des révélations venus d'ailleurs. Une jeune femme essaiera de le troubler. En vain. Il acceptera par contre un jeune homme, génie comme lui.

    Très bon film de Gilliam, qui tient ses promesses en qualité artistique, poétique et cinématographique. Une très belle réalisation, un monde particulier, une atmosphère d'un autre monde. Les acteurs, actrices, sont bons, le rythme est soutenu. Ce n'est pas trop niais et les dialogues ne sont pas nuls. Il faut savoir rentrer dans le monde de Terry Gilliam. Autrement, on risque la déception.
    Zbrah
    Zbrah

    35 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Je suis déçue, je suis frustrée. Je suis aussi soulagée, soulagée qu’une succession de contretemps m’aient empêché de payer une place de cinéma pour « The Zero Theorem ». À trop vouloir revigorer son image de maître du surréalisme moderne, Terry Gilliam s’enfonce dans une œuvre trouble dénuée de sens. Zéro doit être égal à 100%. C’est à la résolution de cette équation que s’attelle Qohen Leth. Il ignore le sens de ces travaux qui rongent lentement l’homme tout comme le spectateur. On a beau chercher, il est impossible de comprendre la nature exacte de l’emploi du héros, le secteur d’activité de Mancom ou même le sens de ce fameux théorème zéro. Du coup, il est extrêmement difficile de pénétrer dans l’univers de Qohen et de le vivre. Le personnage est tellement froid, et son univers si irréel que cela ne permet aucune empathie. J’ai rapidement arrêté de lutter. Qohen n’est pas un homme intéressant, son univers ne l’est pas plus. C’est alors avec un certain détachement que j’ai suivi les mésaventures de ce protagoniste déconnecté. Quelle misère de découvrir une œuvre d’un œil détaché, sans jamais se passionner pour de quelconques éléments de l’intrigue ! Du coup je n’ai vraiment rien compris. Rien compris aux enjeux, rien compris de la relation entre Brainsley et Qohen, rien compris du dénouement. Rien de chez rien ! Toutes les scènes m’ont semblées insignifiantes et surtout sans queue ni tête. J’aurais pourtant aimé l’adorer de tout mon cœur ce film. Aimer l’absurde et aimer la magnificence des décors sortis de l’esprit tordu de Gilliam. La ville conçue est remplie de couleurs, de vacarmes et de détails amusants. La scène de la fête en particulier, en dit long sur la vision qu’a le réalisateur de la société moderne. Avec le génial Christoph Waltz en tête d’affiche de ce joyeux foutoir, la déception n’en est que plus grande.
    Baptiste_Erondel
    Baptiste_Erondel

    27 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juillet 2014
    Terry Gilliam nous fait découvrir sa vision éphémère de l'incommunicabilité. Le personnage de Qohen "Q sans U" voit sa vie bouleverser à l'arrivée d'une femme jouée par Mélanie Thierry et manquant cruellement de caractères. Pas assez approfondi, abstrait, mais une bande son géniale et un casting au top, Zero Theorem est destiné aux cinéphiles en quête de questionnements sur la vie et sur sa complexité.
    Timothé Poulain
    Timothé Poulain

    64 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juillet 2014
    Des décors à couper le souffle et un univers très fouillé qui ne parviennent toutefois pas à combler la principale lacune du film: le labyrinthe dans lequel nous fait entrer Terry Gillian (comme à son habitude du reste) est inextricable.
    Perdu, le spectateur se lasse, ne retenant de Zero Theorem que l'insoutenable complexité de l'imaginarium de Dr Gillian.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    38 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 juillet 2014
    J'avais peur de le voir ce Gilliam, car si j'ai beaucoup aimé Brazil, ce film-là avait de (très) mauvais retours. Bon je me disais que ça pouvait augurer du bon comme du mauvais, Gilliam a toujours divisé, et finalement même si le film n'est pas à la hauteur je préfère encore qu'il essaye de faire des films différents à chaque fois, quitte à se rater, plutôt que de faire exactement ce qu'on attend de lui. Il n'y a rien de pire pour un auteur que de devenir consensuel au point de ne plus être que l'ombre de lui-même, quelqu'un qui ne se renouvelle pas et fait des films sans surprises. Je n'était pas à l'abri (si on peut dire) d'une bonne surprise, et j'ai été voir le film assez neutre, vierge. Et puis j'aime bien le casting, alors bon, pourquoi pas ?

    Bon malheureusement on est loin de la bonne surprise, mais j'ai pas trouvé ça si mauvais. Le film n'est pas antipathique, au contraire, il n'y a pas de réelle faute de goût impardonnable là-dedans, Gilliam ne s'set pas transformé en incapable du jour au lendemain. D'ailleurs le film ne pue pas la paresse, je n'ai pas senti qu'il essayait de se foutre de ma gueule, il m'a paru sincère dans son envie de bien faire. Mais ça ne suffit pas pour en faire un bon film.

    Le début du film est pas trop mal, nous présente un univers à l'aspect visuel sympathique, rien de bien neuf cependant, mais bon, les premiers plans sont bien fichus, j'aime bien la tronche de Waltz et son personnage apparaît assez sympathique dès le début. Je sais pas, je trouve que ce mec reclus dans son église, qui parle de lui à la deuxième personne du pluriel, chauve, complètement blasé par la vie, c'est assez attachant pour qu'on ait un peu envie de le suivre dans ses "aventures". Et globalement je trouve que la première partie du film s'en sort finalement assez bien, il y a quelques scènes qui fonctionnent, j'ai bien aimé la représentation assez tordue de la résolution du théorème zéro, un peu comme un jeu vidéo qu'il serait impossible de terminer. Et quand Waltz pète un câble entre sa psy, son coup de téléphone mystique qui ne vient pas et cette connasse de voix virtuelle qui te rabâche que "le zéro doit être égale à 100 %", je trouve que la scène marche.

    Après à partir de l'heure de film ça commence sérieusement à tourner en rond, et c'est là le problème du film, outre quelques défauts sur lesquels je reviendrai : il est vain, et dénué d'un vrai but, d'une finalité. Alors on pourrait se dire que c'est le propos du film qui veut ça, car si la vie n'a pas de but, que rien n'a de sens comme le théorème zéro, c'est logique que le film soit construit comme ça. Ouais, peut-être, mais il n'empêche que le film manque d'épaisseur, qu'on ne voit pas où il veut nous mener. Et le pire, c'est que la fin est frustrante au possible. Alors je comprends qu'elle est logique, qu'elle conclue bien le film au vu de son message et de son propos. Mais bon, en tant que spectateur c'est juste ultra frustrant et je ne peux m'empêcher à la fin de me dire "merde, tout ça pour ça ?". Surtout que bon c'est quand même du déjà-vu et en mieux ce qu'il nous dit, même chez Gilliam lui-même. On est quand même très loin de Brazil.

    Et au passage Brazil était plus drôle. Là je trouve que le film essaye de l'être mais se foire un peu, même avec la présence de la charmante Mélanie Thierry, ça reste assez plat malheureusement, ou trop convenu dans le genre humour absurde en rapport avec le futur dépeint. Je fait quand même une exception pour une blague sur l'abandon du père qu'on cherche à compenser. Freud approuve.

    Sauvons quand même la réalisation, je suis d'accord avec Rouyer (qui n'a pas aimé le film) quand il dit que malgré tout on voit chez Gilliam des images qu'on ne voit pas ailleurs.C'est vrai que ces décors sont vraiment pas mal, il y a une petite ambiance rétro futuriste ma foi pas dégueulasse. Et la gueule du "jeu" pour résoudre le théorème vaut plutôt le coup aussi.

    A l'heure du bilan, je dirais que j'ai pas détesté, que c'est un film assez sympa mais qui s’essouffle trop vite, et qui manque de consistance, d'un vrai fond, d'un vrai but. Trop vain.

    Donc bon voilà, c'est moyen mais pas désagréable. Franchement je m'attendais à bien pire au vu des critiques. Cependant, je pense que le film a assez de qualités pour que certains aiment.
    Fred Monneron
    Fred Monneron

    156 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juillet 2014
    J'avais adoré Brasil.
    Avec Zero Theorem je me suis ennuyé à un degré ultime.
    Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout.
    Mes deux étoiles pour les décors.
    Mais ça s'arrête là ...
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    105 abonnés 2 935 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mai 2020
    A deux moments du film j'ai pensé à Brazil de presque 30 ans avant non pas à cause du réalisateur mais des idées. D'abords de l'influence de 1984 qui est un roman prospectif sombre et extraordinaire dont s'inspire aussi des personnes peu recommandables pour construire le monde actuel et ensuite la démesure spoiler: un peu incompréhensible et indigeste de la "vision" finale.
    Pourtant il y a de grandes différences entre les deux films et ce dernier est plus cohérent moins sombre et plus autobiographique pour T Gilliam qui voit les choses avec plus de recul. Le film montre un personnage perdu auquel on confie une mission et non pas qu'il échoue mais fait le tour de la question notamment avec l'aide d'un jeune génie et d'une âme féminine sensible. C'est un film qui traite de chaos et de singularités et le fait avec virtuosité par des questionnements complexes. La religion n'est pas le fait de Gilliam mais n'est pas exclue de l'équation de part même le cadre du logis spoiler: et le résultat au final est la démonstration que le zéro théorem est juste un calcul capitaliste pour contrôler les personnes et qu'il n'a en soit aucune valeur d'absolu. Cela tend à penser qu'il n'y a pas de hasard et le film est agnostique plus qu'autre chose, la foi initiée par un coups de fil absurde peut aussi bien être l'absence d'avoir trouvé une vérité cependant pressentie. Le chaos final se résumerait à cela reste l'espérance de sortir de la confusion en sachant que cette confusion est toujours présente.
    Le film est totalement honnête et sensible dans son questionnement, Gilliam est d'une intelligence rare et il ne cherche pas à être compris du plus grand nombre vicié par les manipulations du monde, ce qui est le fait marquant du monde vu par 1984.
    Gilles P
    Gilles P

    16 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2014
    Ce film est très, très bien, surtout si l'on est un inconditionnel de Terry Gilliam, les autres vont obligatoirement détester, la demi-mesure n'est pas possible !
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