Derniers Avis sur Birdman

Birdman se veut une satire audacieuse de la célébrité et une réflexion sur la quête de légitimité artistique, mais échoue par son prétentieux excès de style. Le film, obsédé par son illusion de plan-séquence unique, finit par étouffer ses personnages sous la technicité de sa réalisation. Michael Keaton, malgré une performance sincère, ne parvient pas à sauver ce récit décousu et égocentrique. Les dialogues sont souvent verbeux, manquant de la subtilité nécessaire pour engager réellement. Plutôt que d’éclairer, Birdman s’enferme dans une vision narcissique qui frustre plus qu’elle ne fascine. Une déception pesante malgré ses ambitions visuelles. 1,5/5

un film qui nous plonge dans la noirceur de la mise en place d'une pièce avec les ego des acteurs, la peur de la critique....
PLV : un travail énorme de l'acteur principal.

Beaucoup trop démonstratif, aussi bien dans sa mise en scène tapageuse, qui ne cesse nous nous donner la nausée, que dans l'interprétation outrancière de ses acteurs. Même si le montage efface habilement les coupes de ces interminables plans-séquences, l'effet que ce procédé opère sur le spectateur n'est pas si bluffant. Parce que l'une des grandes forces du cinéma est de filmer le mouvement dans un cadre immobile. Si la caméra gigote, elle aussi, dans tous les sens, l'œil se perd et virevolte. Quitte à la déplacer, je reste, personnellement, bien plus extatique devant un lent travelling rapproché que face à des mouvements de va-et-vient répétés à l'envi, dans le but d'épater la galerie des oscars.

Michael Keaton occupe beaucoup l'écran avec ses cabotinages. Et, quand ce n'est pas lui, c'est son acolyte, Edward Norton, spécialiste de la discipline. Même le propos du film, atteignant les hautes sphères des scénarios moralisateurs, manquent de pertinence. Cela donne surtout l'impression qu'Iñárritu est un cinéaste frustré par les critiques médiatiques – signe qu'il y accorde trop d'importance –, déversant, par ce film, son fiel sur la profession qu'il méprise au plus haut point.

Alors que c'est plutôt le questionnement viscérale de cette ancienne vedette de blockbuster déchue que le film aurait pu creuser, mettant en parallèle la vaine quête de l'œuvre d'art ultime, parfaite, incritiquable.

Recordman de nominations durant son année de sortie, réelle immersion dans le monde du théâtre New-yorkais ou plutôt celui, de Broadway, spoiler: Mickael Keaton livre ici une performance à double tranchant, un père qui, niveau relationnel avec sa fille est entre le "passable" voir chaotique, son rôle de producteur / acteur s'impliquant corps et âme dans la pièce conçue de ses mains, pour conclure, son passé d'acteur de série de super-héros lui collant toujours à la peau tant ce rôle là marquer ou plutôt, à marquer son public. C'est aussi ça la force morale du récit, démontrer l'immense difficulté pour un acteur ou une actrice, de faire oublier son succès passé et le voir dès à présent, s'essayer à un registre que les critiques annoncent, avant même les premières, comme un désastre artistique. Emma Stone justement, livre elle aussi une prestation très bonne ou colère et doute sont rois, son face à face paternel fut par contre dément. Naomi Watts (éternelle romance du classique "King Kong") ne fait pas ici ici apparition remarquable puisque, secondaire au casting certes mais, sincèrement oubliable. Inversement par contre, Edward Norton livre une performance vécue, simplement démontante et incarne la parfaite concurrence existentielle entre les acteurs de théâtre. Rôle d'incarnation de ces vedettes des planches appelées en renfort lorsque les situations deviennent chaotique et qui, très sérieusement, le sont pour sauver les meubles en cours d'envoie à la déchèterie.
Si visuellement les décors sont sans exploits puisqu'issus de théâtres parfaitement réels, la technique bluffante reste la photo avec spoiler: ce plan séquence ou devrais-je plutôt dire, ces plans-séquence n'en formant qu'un seul d'1h40 qui sérieusement laisse unanime. Le point faible reste la lassitude et banalité des scènes qui, même en plans-séquence, deviennent longues. Par inversement avec "1917" de Sam Mendez qui, livrant lui aussi, le premier film en plan séquence, nous livrait quand même et encore heureux, des scènes de guerre
. Donc globalement, une photo démente, un casting royal et une immersion complète mais voilà, les longueurs sont visibles, dommage.

Birdman est un film à la mise en scène excellente, on reconnait le style d'Iñárritu qui donne un très bon rythme au film qui fait qu'on ne s'ennuie pas. Un des meilleurs films de Michael Keaton dans son interprétation et dans son histoire qui lui correspond totalement au vu de son interprétation de Batman (qu'il a fini par reprendre ce qui fait perdre sens au film mais passons), montrant la difficulté que peut rencontrer un acteur à faire autre chose que ce pourquoi on le connait déjà. Ce film n'est pas un biopic mais il montre parfaitement ce que peuvent ressentir les acteurs qui sont enfermé dans un rôle, mais il expose également des questions sur le cinéma "blockbuster" et sur la capacité du publique à comprendre le message qu'on veut lui faire passer. En témoigne la mini-scène avec l'oiseau robotique que beaucoup qualifie comme la meilleure scène, qui prouve que certaines personnes n'ont rien compris au film et qu'ils sont justement ce que le film dénonce.
La seule critique négative que je m'accorderais serait la fin qui ne m'a pas totalement convaincu mais il s'agit peut être d'un soucis d'interprétation de ma part.
Un film à voir

Film plutôt long...le tout se traduit par un unique plan-séquence sur environ deux heures. Aussi, on se demande où le scénario veut en venir. L'œuvre narre la vie d'un comédien en proie à sa gloire passée de super héros. Le tout se délaye un peu trop et on demanderait bien un peu plus de rythme. Les Oscars ont récompensé "Birdman" en tant que meilleur film. Certes, il faut reconnaitre un travail de recherche, et un style dans la réalisation. Mais la sauce ne prend pas. Apprécions néanmoins la qualité de l'interprétation. Emma Stone et Michael Keaton étaient inspirés. Aussi, merci aux comédiens d'avoir sauvé l'ambiance.

Film se rapprochant du vécu de Michael Keaton, qui signe un jeu d'acteur superbe. Excellente mise en scène de Gonzalez Innaritu.

"Birdman", réalisé par Alejandro González Iñárritu, est un film qui oscille entre le génie et l'incomplet, méritant une appréciation nuancée. D'un côté, le film brille par son audace technique, notamment grâce à l'utilisation d'un plan-séquence qui donne l'illusion d'un tournage en continu, une prouesse remarquablement exécutée par le directeur de la photographie Emmanuel Lubezki. Cette technique confère une intensité et une fluidité uniques au film, enveloppant le spectateur dans l'atmosphère électrique des coulisses d'un théâtre.

Michael Keaton, dans le rôle de Riggan Thomson, livre une performance captivante, empreinte d'un mélange complexe d'humour, de pathos et de désespoir. Sa représentation d'un acteur en quête de reconnaissance artistique et personnelle est à la fois poignante et ironique, reflétant peut-être son propre parcours dans l'industrie. Edward Norton et Emma Stone, en soutien, apportent également des performances riches et nuancées qui ajoutent à la profondeur du film.

Le scénario, bien que brillant par moments, souffre parfois d'une certaine prétention et d'un manque de cohérence. Le film s'efforce de jongler avec plusieurs thèmes – l'art contre le commerce, la réalité contre l'illusion, la célébrité et l'obscurité – mais ne parvient pas toujours à les traiter avec la profondeur ou la finesse requise. Par moments, "Birdman" semble se perdre dans son propre labyrinthe de métaphores et de symbolisme, rendant l'expérience quelque peu désorientante pour le spectateur.

La bande-son, principalement composée de percussions jazz, est à la fois innovante et déroutante. Bien qu'elle ajoute à l'ambiance frénétique du film, par moments, elle peut sembler discordante et distraire de l'action à l'écran.

La fin du film, ouverte à l'interprétation, bien que thématiquement appropriée, laisse un sentiment d'inachèvement. Cette ambiguïté, bien qu'intéressante sur le plan artistique, peut laisser le spectateur insatisfait, cherchant une résolution plus claire ou une conclusion plus définie.

En conclusion, "Birdman" est un film qui, malgré ses ambitions élevées et sa réalisation technique impressionnante, ne parvient pas tout à fait à atteindre la grandeur. Il est indéniablement innovant et contient des performances d'acteur de haut calibre, mais ses faiblesses dans le scénario et la cohérence globale empêchent le film d'atteindre son plein potentiel. C'est un film qui impressionne et frustre à parts égales, se situant quelque part entre le remarquable et l'ordinaire.

Un film étonnant que je viens de voir hier.
Assez clinquant c'est vrai mais surtout une réflexion unique sur le métier d'acteur avec des dialogues percutants,des situations pas simples mais vraiment intéressantes, une mise en scène fantastique avec de longs plans séquence. Un film tellement original que je suis resté scotché devant mon écran.
Un grand film, avec de multiples entrées et points de vue..

Quand le film est sorti, j'avais 9 ans et il m'intriguait déjà pas mal. Je ne sais pas pourquoi. Il avait pas mal d'Oscars, le titre m'intriguait. Mais mon père m'a dit que le film était sûrement trop complexe pour moi, que je l'apprécierai mieux plus tard. Je l'ai vu. Et il avait raison. Parlons des acteurs.

Ils sont phénoménaux. Tous. Que ce soient les plus petits rôles ou les plus grands rôles. J'ai été vraiment choqué, c'est fou. Les personnages sont vrais, tellement vrais. On y croit et en y repensant, je n'ai pas eu l'impression de voir un film, mais plutôt un documentaire sur des personnes. C'est incroyable d'avoir une telle justesse durant tout le film. Surtout ce film-là (le plan-séquence ne doit pas rendre ça très simple). Ça m'a halluciné. J'ai beau chercher un défaut dans leur jeu, je n'en trouve pas. Tout est incroyable. Passons maintenant aux restes.

La musique est vraiment importante. Pas forcément dans la compréhension, mais plutôt dans la gestion du rythme du film. C'est plutôt simple, mais c'est toujours bien casé. Quand on entend cette batterie qui part, on sait pertinemment que tout va s'enchaîner. Ça rajoute une vraie ambiance au film. Et les plans de caméra, mais c'est tout simplement incroyable ! Le plan-séquence est tout simplement exceptionnel. C'est rythmé, jamais ennuyant et on comprend toujours tout. Les transitions entre les différents plans de caméra (tout en restant en plan-séquence) sont bien trouvés et permettent toujours une inventivité débordante. L'ambiance globale du film est très travaillée. C'est beau, c'est charmant et ça donne envie de continuer le film. On ne s'ennuie réellement jamais.

Mais le scénario alors ? Sincèrement, c'est pas mal. Le thème ne m'attirait absolument pas au début, mais je me suis pris d'intérêt pour l'histoire. Dès le début, on rentre dans le film et le développement de l'histoire est cohérent mais aussi intéressant. L'écriture des personnages est aussi pas mal. On peut se dire que c'est des stéréotypes, mais ils sont bien plus complexes qu'il n'y paraît. Je n'ai absolument pas envie de vous spoil. Juste, allez regarder ce film, c'est différent et kiffant.

Mais pourquoi ce n'est pas un chef d'œuvre ? La fin... J'ai été un peu déçu. Tout est réaliste et cohérent, mais la fin m'a laissé sur ma faim. Je sais bien que c'est un message qu'on nous donne, mais moi, cette façon de raconter, de faire passer ce message m'a laissé sur le côté. J'ai trouvé ça sûrement un peu trop et c'est dommage.

Pour conclure, regarder ce film. Il m'a marqué et se démarque des autres films par son scénario et sa façon de filmer. Il mérite ses oscars, c'est un excellent film. Le seul défaut que j'ai relevé n'est pas un défaut majeur. Mais il fallait en trouver un tout de même. Juste regarder ce film, c'est bien.

Holywood v/s Broadway, acte 1 ! Enfin un grand film qui rappelle l'importance du théâtre, à travers un Michael Keaton irrésistible.

Une comédie noire assez réjouissante et plutôt réussie. Le casting est excellent (quel plaisir de revoir Edward Norton dans le rôle du roi des emmerdeurs !). Cependant, il manquait d’un petit quelque chose en plus que je ne saurai définir pour prétendre à un être un grand film. Je ne boude cependant pas mon plaisir, j’ai passé un bon moment en compagnie de Michael Keaton.

Un film qui m'a embarqué du début à la fin. Il faut connaître le théâtre et cinéma pour accrocher. Chef d'œuvre avec ce faux plan séquence superbement bien exécuté. Mention à Emma Stone exceptionnelle !

Je n'ai pas accroché, j'aime assez mickael Keaton mais ce film vraiment sans plus et pas mon style, l'ennui, l’indifférence de mon coté

La réalisation permet de ne pas décrocher, c'est intéressant mais pas aussi bien au 2eme visionnage.