L'idée du film est venue à Bent Hamer après avoir entendu un reportage à la radio sur le mètre et le kilogramme et sur l'Institut Norvégien de Métrologie "Justervesnet".
C’est la seconde collaboration de Bent Hamer et Didier Flamand. Ce dernier jouait dans Factotum (2005) sous la direction du réalisateur.
C'est la première fois que Bent Hamer tourne un film dont le personnage principal est une femme.
De nombreuses scènes du film ont été tournées dans des décors réels. Ainsi, l'Institut Norvégien de Métrologie et le Bureau international des poids et mesures ont été utilisés par l'équipe de 1001 grammes.
Si le film de Bent Hamer n'est pas une comédie, l'humour y tient cependant une place importante. Il explique : "Les gens essayent souvent de faire passer mes films pour des comédies mais je n'ai jamais fait de comédie de toute ma vie. Je pense simplement qu'il serait compliqué de représenter ma vision de la vie sans humour. Comment un être humain pourrait dire quelque chose sur d'autres êtres humains sans cet outil polyvalent ?"
Pour Bent Hamer, il existe une continuité entre un de ses précédents films, Kitchen stories et 1001 grammes. Il explique : "L'être humain détermine la définition du poids mais, selon moi, il est tout aussi important de comprendre comment la définition du poids influe sur l'être humain. Je suis fasciné par ce qui existe dans cet espace entre l'interprétation scientifique et l'action humaine. C'est aussi cela qui est à l'origine de mon film Kitchen Stories en 2003. Avec 1001 Grammes, je vois l'occasion de faire évoluer encore davantage cette même vision de la vie à travers une esthétique stylisée et un humour poétique. Au-delà de toute mesure."
Bent Hamer retrouve pour 1001 grammes le compositeur John Erik Kaada et le directeur de la photographie John Christian Rosenlund, avec qui il avait travaillé auparavant. Ainsi, il a collaboré avec les deux sur La Nouvelle vie de Monsieur Horten, Home for Christmas et avec Rosenlund sur Factotum.
Afin de construire son film, Bent Hamer a effectué des recherches mais a aussi eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Il explique : "J'ai lu un article de journal qui suivait le directeur du département des masses de Justervesnet qui devait transporter le kilo norvégien au Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) afin de l'étalonner par rapport au prototype international. J'ai été impressionné par les difficultés rencontrées aux douanes pour faire entrer ce kilogramme sur le territoire français. Puis, quelques années plus tard, par hasard, j'ai rencontré l'architecte qui avait bâti le nouveau Justervesnet, Kristin Jarmund, et elle m'a proposé une visite guidée de "sa" maison."
Si 1001 grammes ressemble beaucoup à Kitchen stories, une évolution dans la narration est tout de même à noter. Bent Hamer précise : "Kitchen Stories était un huis clos, tandis que 1001 Grammes raconte le parcours d’un personne repliée sur elle-même et qui s’ouvre au monde. Mais on peut dire que c'est une histoire bien planifiée et "stricte"."
Le kilo est au centre du film. S'il est au coeur du métier de Marie, il est aussi une métaphore du poids que porte l'héroïne dans sa vie. De plus, Bent Hamer s'est amusé à glisser des dictons dans 1001 grammes sur le sujet, comme "Tôt ou tard, ta vie sera mise en balance", "Le fardeau le plus lourd de la vie c'est de n'avoir rien à porter", etc.
Bent Hamer apprécie être sur plusieurs fronts lors du tournage d'un film. Ainsi, pour 1001 grammes, il porte la casquette de réalisateur et de producteur. Il explique : "Je travaille toujours comme ça. Au début, on a une idée et on veut protéger notre "bébé" par-dessus tout. Réaliser est une façon d'être, mais j'apprécie aussi de produire. Je ne suis pas le genre de personne qui se réveille avec la volonté de réaliser un nouveau film ou une scène. Je conserve mon enthousiasme en faisant la "plantation" et la "récolte" en même temps."