Bien sur il y a les voyages et les photos noir et blanc de Salgado dans ce film de Wim Wenders. Photos au travers desquelles percent l intelligence de l auteur, mais très vite on se dit que ce type à séjourner trop longtemps aux enfers et dû se brûler l âme de façon irréversible. Le voyage devient intérieur, l homme comme sujet, sa folie, lassent, et l œuvre devient quête de la nature. On sort aussi transformé de ce film, par simple exposition et l on se demande quelle énergie habite ce grand monsieur...
Oui, pas mal. L'enthousiasme et l'admiration de Wenders pour Salgado n'est certainement pas feinte. Mais cela fait-il pour autant un argument suffisant pour ce documentaire ? Salgado est un grand photographe, Wenders un grand réalisateur. Cela ne fait pas forcément un immense documentaire.
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4,0
Publiée le 7 décembre 2014
Un très beau documentaire aux images sublimes; chocs, émouvantes, qui nous fait découvrir l'histoire et la passion d'un photographe rempli d'humanité. Le film montre très bien le cheminement de Salgado, les raisons qui l'ont poussé d'une photographie "sociale" à une photographie de la nature. On en ressort en se disant que les hommes ne méritent peut-être pas l'écosystème qui l'entoure.
Bouleversant d'humanisme ! Celui qui ne triche pas avec nos émotions ! De grands artistes au service d'un autre grand de la photo. Le noir et blanc puis la couleur est à l'image de nos émotions qui alternent entre une désespérance profonde face à la barbarie et un espoir salvateur qui nous réconcilie avec l'humanité et le monde qui nous à crée ! Milles merci à toute l'équipe !
Le plus beau film du monde n'aura jamais la reconnaissance de tous ! La plus belle musique du monde aura tjrs la connaissance d'un tout, vide ... Ce film est un cadeau de la vie, et comme l'amour, un radeau qui fuit Veuillez à vos exigences, vos désirs se réalisent malgré vous Prenez gardes à vos panses et pensées ! Ombres
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4,0
Publiée le 1 décembre 2014
Le "sel de la terre" est sans conteste versé sur les plaies du Monde par l'animal le plus féroce que notre planète abrite: l'Homme. Ce documentaire sur le photographe de toutes les catastrophes guerrières des 40 dernières années questionne, et c'est tant mieux, il n'est pas interdit de penser! Il questionne à la fois sur la férocité humaine et le métier de photographe, voyeur avant d'être lanceur d'alerte, sur la rédemption, sur l'éternité de la Nature, enfin. A noter que le défi de montrer des images fixes non colorées au cinéma est relevé ici sans peine.
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5,0
Publiée le 4 décembre 2014
L'itinéraire de ce photographe m'a laissé bouche bée. Cet être humain, a approché ce qu'il y a de plus ignoble et insupportable au sein de l'espèce humaine, et arrive malgré tout à se guérir des terribles blessures infligées à son âme, par son Amour de l'humanité dépassant très largement le mien ou celui du citoyen lambda. Les images sont magnifiques, et les interventions très à propos du photographe sont édifiantes et touchantes. Un très très grand film, plein de richesses humaines, à la fois réellement terrifiant et bouleversant, et en tout cas indiscutablement fascinant à bien des égards.
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3,5
Publiée le 24 novembre 2014
Il y a une dimension anthropologique dans ce film, qui nous fait voyager à travers le monde. Les conflits ne manquent pas, la famine, la guerre, le travail, certaines peuplades lointaines et méconnues, mais également les animaux sauvages. Tous ces univers sont captés par l'oeil du photographe, qui est lui-même filmé. L'accent portugais du Brésil nous berce tout au long de ce documentaire. Salgado a connu l'exil, il a un fils et un père et les questions de transmission, d'héritage sont aussi au coeur de ce film, qui débute sur l'étymologie du terme "photographie". On apprend ainsi qu'il s'agit de l'écriture de la lumière (via le grec graphein et phôtos). Quelle belle entrée en matière !! Un film, qui laisse entendre qu'il peut y avoir de l'espoir pour la planète, si l'on accepte de s'en soucier et d'inventer des solutions.
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4,5
Publiée le 24 novembre 2014
Au debut de ce magnifique film, je le dis tout de suite, je me disait que l'auteur, Sebastião Salgado, se mettait trop en scène. Très vite je me suis rendu compte que son omniprésence est tout à fait justifié, car c'est son "testament professionnel" et pas que... Toute une vie dédiée à montrer notre Terre comme siège de tous les horreurs et catastrophes naturelles et surtout humanitaires, mais aussi et c'est la note optimiste de la deuxième partie du film, la "renaissance de la vie" et la reprise de l'espoir en l'être humain. Film émouvant, époustouflant, magnifiquement réalisé qui prend aux tripes. Les photos, en noir et blanc, sont d'un pouvoir dramatique inégalable. On ressort de la salle tout remué, troublé, ému....mais aussi avec un loueur d'espoir en l'espèce humaine.
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4,5
Publiée le 5 janvier 2015
Corps et âme, une vie entière dédiée à la photo pour témoigner. Des drames humanitaires aux splendeurs de la nature, Sebastiao Salgado livre un combat incessant contre l'indifférence. Avec un sens artistique sans concession. Le film nous offre cette histoire avec un parti pris : pousser le spectateur dans le monde contrasté et saturé du photographe. La photo est un art à part entière, un acte engagé.
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4,5
Publiée le 22 novembre 2014
Le film réunit les intelligences sensibles de Sebastião Salgado et de Wim Wenders.
C'est, de toute évidence, trop intelligent et sensible pour beaucoup de critiques français confits dans l'aigreur et le dénigrement - surtout quand ose se montrer à nouveau la culture alternative à l'idéologie anti-nature.
Sebastião Salgado a parcouru longuement les enfers de cette époque de haine et de destructions fanatiques, avant de partir à la découverte amoureuse de la biosphère qui l'a aidé à retrouver la confiance et l'espoir.
Salgado doit grandement sa carrière à sa compagne, Lelia Wanick, qui a, la première, acheté un appareil photographique et l'a toujours soutenu et appuyé. Sebastião et Leila sont indissociables. C'est encore elle qui a eu l'idée de tenter la restauration de la Mata Atlântica, la forêt orientale brésilienne dévastée par des dizaines d'années d'exploitation à blanc. Pour mesurer la folie industrielle des trois dernières générations et l'ampleur du désastre, souvenons-nous que cet écosystème était considéré comme l'un des plus diversifiés de la biosphère.
Dans le Minas Gerais désertifié, les 700 hectares de la fazenda des parents de Sebastião n'étaient plus que désolation. Lelia y a vu une invitation à ressusciter les paysages verdoyants de l'enfance. La ferme familiale est devenue l'Instituto Terra où, maintenant, la vie renaît. C'est maintenant l'une des démonstrations alternatives qui montrent le chemin pour sortir du crépuscule créé par quelques dizaines d'années de politiques stupides.
Des sixties de la révolte au nouvel espoir écologiste, l'aventure est aussi émouvante que singulière. Merci à Wim Wenders de nous avoir entraînés à la suite des Salgado.