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    Whiplash
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    1 157 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 décembre 2014
    Grosse mandale dans la gueule ce film. Sans concession, sans limite, du sang de la sueur et des larmes. Le chef d'orchestre a-t'il raison? Le musicien? L'avocate?
    En tout cas le film va loin très loin. Il montre comment pour un idéal et une fascination on peut se facher avec sa famille quitter sa copine vivre seul juste à la recherche de l'Absolu. Il ne faut pas lire ce film comme une oeuvre morale, on est au delà de toute morale, on est dans un film de haine de tension et de passion partagée.
    La scène finale est à couper le souffle (et pourtant sans regard des spectateurs dans la salle de spectacle, sans contre champs classique), juste dans la tension entre deux malades de musiques. Film assez irrespirable.
    Encore une fois, ne le jugez pas en bien ou en mal, écoutez. Ce film montre l'art dans sa cuisine la plus intime et sordide et dure. A voir absolument absolument absolument absolument.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    163 abonnés 391 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2016
    Etant fan et jouant moi-même d'un instrument, je voulais regarder "Whiplash". De plus, les critiques élogieuses m'avaient vraiment convaincu. C'est donc hier soir que je l'ai visionné. Je l'ai trouvé formidable sur le coup. Et avec du recul et la nuit pour y penser, je peux affirmer mon avis : "Whiplash" est un grand film.

    Damien Chazelle, qui avait d'abor réalisé un court-métrage de son histoire, livre cette fois-ci une œuvre primée au festival du film américain de Deauville 2014, et nommée aux Oscars. Le réalisateur met en scène un film fort, prenant, poignant et diablement intense. La dramaturgie du récit est une montée en puissance, rendue encore plus extraordinaire par les acteurs. Furieusement jouissif et rythmé, "Whiplash" est certes doté d'un faible budget, et d'une durée de tournage de 19 jours ; mais le résultat est resplendissant, exceptionnel. On ne peut tout d'abord pas nier la qualité scénaristique du film.

    L'histoire est passionnante à suivre, et nous présente des personnages forts. Andrew Liman, jeune musicien de 19 ans, est le protagoniste. Sa quête, sa recherche de l'excellence nous prend aux tripes du début à la fin, sans longueurs. Il se déchire, se meurtri pour sa batterie ; les larmes et le sang coulent ensemble. Cela à cause de son professeur tyrannique. Celui-ci est une enflure, un enfoiré que l'on ne peut que haïr face à ses méthodes de travail. Il incarne à lui seul la quintessence du Détestable. Toutefois, il se montre efficace dans l'apprentissage d'Andrew. Il le pousse à se surpasser, à LE surpasser ! Miles Teller, que j'ai découvert dans "The Spectacular Now", et le pétard mouillé qu'est "Les 4 Fantastiques", incarne ce jeune homme à la perfection. Jouant dans sa vie privée de la batterie, il est poussé ici à reprendre ce loisir. Ses solos, sa maitrise de l'instrument est remarquable. Rarement j'ai vu des personnes jouer aussi bien. Les morceaux de jazz qu'il joue sont splendides, magnifiques ; le groupe qui l'accompagne contribue aussi à cette réussite auditive. Quant à J.K. Simmons ("Spider-Man"), il bluffe. Tout simplement phénoménal. Terrifiant et redoutable, il incarne ce professeur d'un conservatoire avec une animosité fabuleuse, sortant des répliques avec un vocabulaire bien précis. Ce duo ennemi, ce duel implacable est parfaitement bien retranscrit à l'écran ; grâce à une complicité entre les deux acteurs, et à la mise en scène réussie. Les thématiques, les sujets traités sont abordés de façon subtile, et sont superbement retranscrits.

    Damien Chazelle maitrise son long-métrage de bout en bout. Le suspens qu'il distille le long de son histoire se montre superbement bien construit. Avec des séquences chocs, telles celle où le professeur cherche le meilleur batteur parmi 3, ou encore le concert final ; il ponctue son œuvre de scènes dramatiques mais aussi anxiogènes, voire insupportables. L'intensité génère un stress haletant, épuisant le spectateur. Le réalisateur fait suer ceux qui regarde son métrage, comme J.K.S. fait suer son élève. L'engouement autour de ce film est vérifié, vrai, et mérité. Groovy et jazzy, "Whiplash" est une perle, un film coup de poing à la bande sonore très bonne. La réalisation est quant à elle tout aussi splendide et maitrisée. Les plans sont beaux, les cadrages millimétrés, la photographie magnifique grâce à des couleurs dorés et sombres et le montage parfaitement construit et orchestré. Enchainements rapides de percussions, instruments et partitions, les concerts nous plongent dans une ambiance prenante et encore plus rythmée. Les gros plans, inserts et tournements de cadres, accentuent notre ressenti envers l'énergie dépensée des musiciens. Fatiguant et éprouvant, ces concerts et répétitions sont filmées magistralement. L'impression de n'utiliser que des superlatifs m'envahit en cet instant d'écriture, mais je n'ai rien de négatifs, rien à reprocher à ce film, si ce n'est sa longueur : j'aurai préféré poursuivre encore cette confrontation ! "Whiplash" est un pur chef d'œuvre ; une œuvre d'art grandiose sur la musique et l'ambition qu'il faut vraiment regarder.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Whiplash est un des meilleurs films de l'année 2014. Parmi les films nominés aux Oscars il était pour moi en tête, avec Imitation Game. L'histoire est prenante, ce parcours d'un jeune batteur au sein d'une grande école de musique. Le batteur veut se faire remarquer du célèbre chef d'orchestre de l'école. Celui est incarné par J.K. Simmons, qui est génial dans ce rôle, d'ailleurs son Oscar est de loin mérité. Un professeur diabolique qui poussera notre héros dans son apprentissage, et ce parfois durement... Certains n'ont pas aimé la fin, peut être parce qu'elle n'est pas évidente, pour ma part c'est un coup de maître.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2015
    J. K. Simmons… Mais franchement : J. (mot anglais censuré) K. Simmons ! Ce mec est juste un monstre à l’écran et ce film, « Whiplash », semble autant une ode faite à ce type là, qu’elle l’est aussi pour le jazz. Parce que oui, je l’oublierais presque, mais ce film est avant tout un film qui cherche à mettre la musique sur le devant de la scène. Et qu’importe si le jazz ne vous parle pas – moi c’est d’ailleurs mon cas – l’enjeu va au-delà de ça. Et pour le coup, j’avoue être assez stupéfait de la pertinence des choix faits par le réalisateur Damien Chazelle. Dans ce film, Simmons et Miles Teller (par ailleurs très bon aussi) sont clairement les deux chefs d’orchestre et c’est le jazz qui fixe le tempo. Du coup, Chazelle organise toute sa structure filmique autour de ça. Les dialogues sont remarquablement ciselés ; la cadence de l’intrigue parfaitement rythmée, et tout cela est goupillé de telle manière à ce que l’ensemble prenne de plus en plus de force jusqu’à finir dans une remarquable apothéose. C’est maîtrisé, sobre, impeccable. Du cinéma au service de la musique. Du cinéma au service du talent… Moi cette philosophie là je l’adore… Longue vie à toi Damien Chazelle et merci pour cette pépite…
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 263 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2015
    Un film encensé par la critique… qui m’a profondément déplu. Pas vraiment déçu car il révèle une mise en scène nerveuse et habile, des montages et des cadrages réussis, bref, car il est bien ficelé. Et magnifiquement interprété par les deux acteurs principaux. Ou ça se gâte, c’est lorsqu’on commence à deviner la suite en permanence, et ce dès le premier tiers, et qu’on trouve lassant ce jeu d’agression-contrition entre le maître et l’élève. Et ça dure, et ça insiste, et ça se complaît ! Seul la qualité exceptionnelle de l’interprétation permet de supporter le leitmotiv. Mais outre ces faiblesses qui cachent un message sur l’inhumanité de l’excellence artistique, j’en suis bien conscient, ce film m’a heurté dans mes convictions personnelles et mon dégoût d’une certaine Amérique. D’abord un film sur le jazz où les Noirs ne sont là que pour jouer. Ensuite un inventaire des pires travers de ce pays qui possède heureusement bien des qualités aussi, mais pas dans ce film ! L’individualisme forcené, la volonté d’écraser ses rivaux, le besoin d’agresser, de blesser, la lâcheté de tout accepter par ambition, de se renier et renier les siens pour un objectif. Une démonstration de ce que la société et a fortiori l’art ne doivent pas être. L’art demande des sacrifices, un travail forcené mais pas l’oubli des valeurs humaines. Une histoire attristante qui, hélas, n’est sûrement pas imaginaire… mais de là à en faire un exemple de réussite ! Il est souvent fait référence à Charlie Parker mais je pense que Clint Eastwood, dans « Bird », a mieux démontré l’expression du génie qu’en l’expliquant par un geste de colère de son mentor. Ridicule, cruelle, avilissante, c’est cette tonalité qui occulte une certaine valeur du film. Un point cocasse : le concepteur de l’affiche française est probablement un grand adepte du sado-masochisme pour avoir placardé « Jouissif » au sujet d’un film qui expose souffrance et avilissement du héros !
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    281 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2017
    Etant donné que son nouveau film, La La Land cartonne avec des critiques internationales unanimement très positives (et un succès commercial inattendu qui se précise de plus en plus, en témoigne les 300 millions de dollars rapportés pour un budget initial de 30 millions de dollars seulement^^), impossible de passer à côté de la hype du moment générée par le comédie musicale avec Emma Stone Ryan Gosling !
    Pour ne pas être en dehors de la hype du moment, je me devais de me rattraper en me lançant dans le visionnage de "Whiplash", lui aussi gros succès critique cinématographique de l'année 2014.
    Très curieux de découvrir ce nouveau jeune prodige qu'est Damien Chazelle, ce jeune réalisateur à la trentaine, je me suis lancé dans le visionnage de ce drame musical, ce "duel inoubliable" vanté par les médias !
    Whiplash, premier long métrage de Damien Chazelle et sa deuxième production, reprend le court métrage éponyme réalisé par le même réalisateur un an plus tôt et nous raconte l'histoire d'Andrew Neiman. Etudiant de 19 ans au conservatoire Shaffer de New York, la plus prestigieuse école de musique du pays, Andrew, passionné par la batterie, rêve de devenir quelqu'un dans le milieu mais hélas, le jeune homme se retrouve sous le joug de Terence Fletcher, professeur et chef d'orchestre terriblement tyrannique et élitiste, poussant ses élèves au bout de leurs limites aussi bien sur le plan physique que mental. Mais galvanisé par sa passion, Andrew est bien décidé à ne pas plier devant lui et à repousser toutes ses limites pour décrocher sa place de batteur dans l'orchestre. Voilà pour le pitch global.
    Qu'en est-il ? Une baffe mais quelle baffe ! En voilà un film qui n'a pas usurpé son succès critique et dont les éloges sont parfaitement justifiées !
    A l'image de Charlie Parker dans la légende du Jazz dont le professeur lui a lancé une cymbale dans la figure à cause de fausses notes, c'est une claque cinématographique à l'image métaphoriquement d'une cymbale dans en pleine poire que j'ai pris !
    Whiplash est un véritable coup de maître qui laisse bouche-bée le spectateur tant l'expérience est prenante et laisse sa marque dans nos esprit même plusieurs heures après la fin du film !
    A travers une histoire qui paraît un rabachage de dépassement de sois en premier abord, Damien Chazelle nous à pondu là un véritable remake de "Rocky" dans la musique d'une profondeur et d'une intensité époustouflante aussi bien au niveau de la maîtrise de la caméra que du propos ou du jeu d'acteur !
    L'histoire de Whiplash est ingénieusement ficelée de bout en bout, le rythme et le ton qui ne cesse de monter crescendo sont parfaitement donnés dès l'ouverture spoiler: avec un noir total puis le sont des baguettes qui cognent sur les cymbales qui monte de plus en plus pour enfin laisser place à un plan dans l'axe du couloir menant au studio et un travelling avant donnant à la caméra une fonction presque intrusive (le point de vue de Terence Fletcher peut être bien ? ^^) dans la bulle qu'Andrew, déjà soumis à l'autorité oppressante de son professeur, tente désespérément de se créer.

    Par la suite, toute l'intrigue se déroule sans fausse note, Chazelle manie à la perfection chaque partition de cette "tragédie lyrique" dans laquelle on peut presque supposer un tempo autobiographique, en plus de mettre véritablement en valeur le morceau phare d'Hank Levy et d'autres musiques de Jazz.
    Le film rend au Jazz ses lettres d'or ainsi qu'aux légendes Buddy Rich et Charile Parker (sans doute Chazelle s'est inspiré du film "Bird" de Clint Eastwood de 1987).
    Ici, Chazelle transforme un orchestre en véritable régime totalitaire et rend à la musique tout son caractère épique et spectaculaire en rapprochant la manipulation d'un instrument d'une prestation de l'ordre de la prouesse physique !
    Avec son film, Chazelle se place plus du côté du cinéma de personnage plutôt que du cinéma d'intrigue comme à souvent tendance à la prôner le système Hollywoodiens, ce n'est donc pas la trame narratif (qui malgré son classicisme dans le fond reste amplement plus que correcte et non reléguée au second rang) mais les personnages qui sont marquants.
    Le duel entre Andrew et Fletcher et bel et bien inoubliable comme le suggèrent les critiques, un super exemple moderne de la dialectique du maître et de l'esclave (parce qu'à ce stade, Andrew n'est plus élève mais carrément esclave). Qui est le maître de l'orchestre ? Qui imposera son tempo à l'autre ?
    Andrew est esclave du Fletcher dans la mesure ou il est de force à suivre le tempo imposé par son professeur, cependant il est persévérant et continu de s'entraîner quitte à se faire saigner les mains pour gagner sa "liberté de jouer"; à l'inverse, T.Fletcher est au sommet et dirige à la baguette la moindre note, le moindre son qui sort de chaque instrument avec élitisme et injures.
    Toute cette dureté et cette persévérance "inhumaine" d'Andrew, nous la ressentons avec une émotion et une admiration sans borne via d'impeccables mouvements de caméra. spoiler: Damien Chazelle ne cesse de multiplier les gros plans, les inserts, à poser sa caméra au plus près pour nous retranscrire goûte de sueur par goûte de sueur l'acharnement et la souffrance enduré par le héros au pris de sang sur les cymbales et de larmes.

    Encore mieux, le héros n'est pas cliché, il n'est pas forcément sympathique même si bien entendu on éprouve immédiatement de la pitié pour lui, spoiler: Andrew est quand même plutôt égoïste car notons qu'il va jusque à larguer sa copine de peur qu'elle le gêne dans ses rêves de grandeur, sans se soucier de la peine qu'elle éprouve. Plus logique mais tout de même, il finit par devenir agressif avec les autres sans se chercher à se faire des amis.

    Le jeu d'acteur de Miles Teller et surtout J.K Simmons est inoubliable ! Simmons est juste parfait dans le rôle du professeur tyrannique, chacun de ses excès de colère nous donnent envie à nous spectateur de nous lever tant l'injustice est là. Un personnage qu'on déteste immédiatement mais qu'on prend plaisir à détester pour ses méthodes radicales et tant il donne la gnac au héros de vouloir se dépasser. Vraiment, J.K Simmons m'a bluffé !
    Voilà, rien à dire de plus, en définitif, avec ce premier long métrage, le chef d'orchestre Damien Chazelle commence très fort avec un film poignant ! Un duel Maître/Elève au sommet qui résonne comme un coup de baguette sur les cymbales dans le monde du Jazz au cinéma, inoubliable !
    Alain D.
    Alain D.

    492 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    Un film musical rythmé, réalisé et scénarisé par Damien Chazelle. La mise en scène est très soignée avec une profusion de gros plans et le souci des détails. Le montage est très intéressant avec des synchronisations image-musique parfaites. La bande son de Justin Hurwitz est excellente, nous délivrant d'abondantes insertions de Jazz avec "Whiplash" un morceau écrit par Hank Levy, le célèbre "Caravan" du grand Duke Ellington... Le scénario, très noir, nous conte l'histoire d' Andrew Neyman. A 19 ans, ce batteur arrive à intégrer le prestigieux conservatoire de musique de New York. Il va fournir un travail acharné, lutter contre la concurrence, et l'exigence du professeur Terence Fletcher. Un superbe casting avec, dans les rôles principaux, de brillantes prestations de Miles Teller (Andrew) et J.K. Simmons multiplement récompensé (Oscar, Golden Globes...) pour le rôle de Fletcher.
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2015
    Pour son premier long-métrage, Damien Chazelle nous livre un film épatant et rempli en charges émotionnelles. Ce film américain indépendant est l’un des plus marquants qu’il m’ait été offert de voir depuis bien longtemps. Il semble que le jeune réalisateur ait eu beaucoup de mal à réunir les fonds nécessaires à la production du film, mais malgré un chemin tortueux, il a fini par nous rendre cette copie presque parfaite, d’autant plus impressionnante pour un premier film. Passé par la Quinzaine des réalisateurs du dernier Festival de Cannes, le film a été tourné en 19 jours seulement !

    [...]

    Andrew est un jeune élève passionné, qui vient d’entrer en première année au conservatoire de musique de Manhattan. À son arrivée, il rêve d’intégrer l’orchestre de Mr Fletcher qui est réputé comme étant le meilleur de l’établissement. Par un heureux hasard de circonstances, il va finir par réaliser son rêve. Pourtant, il va très vite déchanter face à l’enseignement peu orthodoxe de son mentor. Brimades, humiliations publiques, et répétitions tortueuses : il va en passer par toutes les étapes du programme d’éducation un peu spécial de Mr Fletcher. L’apprentissage y est quasi militaire, et le perfectionnisme du prof se retranscrit sur ses élèves qui en font une véritable obsession.

    [...]

    Le film est réussi principalement grâce à son binôme d’acteurs au talent fou. Miles Teller (Projet X ou Divergente) est le jeune Andrew, et nous offre une prestation enthousiasmante, pleine d’énergie et de fougue. Son implication est remarquable puisqu’il a assuré une grande partie des prestations musicales du film, étant lui-même musicien. Mais c’est surtout J.K Simmons (Juno, True Grit) qui nous livre une performance impressionnante. Les récompenses qu’il vient d’obtenir ainsi que sa nomination aux futurs Oscars sont totalement méritées. Il impose son style et donne à son personnage un charisme fou qui plonge le spectateur entre admiration et crainte. Leur confrontation nous coupe le souffle de par son intensité.

    [...]

    Une véritable ôde à l'abnégation ! Le message envoyé par le film est à la hauteur de la complexité du sujet. Faut-il souffrir pour devenir un génie de la musique ? Et surtout, l'enseignement musical doit-il suivre cette idée et faire souffrir ses élèves afin de les transformer en futurs grands talents ? Un film porté par deux acteurs dont le binôme fait des étincelles. Le premier film de Chazelle est une vraie claque !
    Frédéric T
    Frédéric T

    13 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 décembre 2014
    De la Batterie comme instrument de torture.
    Pendant presque deux heures, Fletcher, le maître pervers et violent, Folcoche version jazz, torture et insulte un jeune batteur qui n'a comme seul objectif que d'enchaîner jusqu'à l'obsession des tempos frénétiques et des roulements d'enfer.
    Vous ne verrez qu'humiliation et peur, souffrance morale et physique, compétition et rivalité, virtuosité et performance technique inutiles. A aucun moment, il n'est question de l'instrument, de l'interprétation artistique, du plaisir de jouer, ensemble ou devant un public. La batterie y est montrée sous son plus mauvais côté : une boîte à rythme, un appareil pour salle de sport et un prétexte à démonstration technique.
    Faut-il vraiment détruire ou écoeurer des centaines de gamins, pour seulement risquer de faire surgir un génie, comme l'explique Fletcher en guise d'alibi à sa frustration et sa méchanceté ? J'en suis sorti en colère et mal à l'aise.
    On est plus proche de "full metal jacquet" ou "voyage au bout de l'enfer" que de "Bird" ou "Autour de minuit".
    Vous aimez le jazz, la batterie ou tout simplement la musique, alors n'allez pas voir ce film !
    Zoé B.
    Zoé B.

    441 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2015
    Certains l’ont déjà dit ici : "Whiplash" est le croisement assez improbable de "Fame" et de "Full Metal Jacket". Si la vie de musicien est souvent un parcours du combattant, jamais l’apprentissage de la musique ne nous avait été montré ainsi, littéralement comme un entrainement à la guerre. De l’affrontement d’un apprenti batteur et de son professeur sadique, tous deux maladivement habités par l’idée de perfection, Damien Chazelle a fait une œuvre captivante, à la fois thriller et film musical. Un face à face stressant, éprouvant même, où se révèlent deux comédiens absolument époustouflants : le jeune Miles Teller, dont le talent et la présence crevaient déjà l’écran dans "The spectacular now" et le vétéran JK Simmons (oui, oui, le père de Juno et rédac-chef de la trilogie Spiderman) qui quitte enfin son statut de second rôle pour dessiner ce redoutable chef d’orchestre tout en muscles et en sarcasmes. Les rares mauvaises critiques pointent le côté répétitif des scènes, et pour cause : le réalisateur ne filme que des répétitions et des concerts, mais il fait de cette arène musicale le cadre d’un véritable huis-clos. Et la répétition est un peu la condition du harcèlement, non ?... Moi je trouve au contraire que Damien Chazelle fait preuve d’énormément de finesse dans la façon dont il enchaine ces séquences et dévoile la stratégie d’humiliation du professeur. De même des scènes extérieures, cadres et dialogues superbes, montrant comment l’aspirant musicien déjoue peu à peu les attentions de son père ou torpille son histoire d’amour. Ce film, je le découvre après un long séjour à l’étranger - quelques 5 mois dans un joli trou du cul du monde, pas un cinoche à l’horizon. C’est dire le plaisir que ça a été de le voir en salle, la claque même. Et je sors avec cette évidence : Un réalisateur est né, un metteur-en-scène formidablement doué et puissant avec lequel il faudra désormais compter.
    Marceau G.
    Marceau G.

    358 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2015
    "Le "Black Swan" de la Batterie" (dixit SCL). "Whiplash" est en effet un duel, une bataille entre deux hommes ; un batteur de 19 ans, élève dans un conservatoire estimé de New York, et son professeur, un directeur d'orchestre réputé mais redouté, à cause de méthodes d'apprentissage pour le moins contestables. Le film a le mérite de, non-seulement décrire les relations pervers entre ces deux antagonistes avec réalisme et virtuosité, mais aussi d'offrir quelques moments musicaux proprement géniaux. La mise en scène de Damien Chazelle est à couper le souffle, et elle ne se garde pas de le faire d'ailleurs ; le film captive, éblouit, étrangle et ravit. En tant que musicien et étudiant en conservatoire, je peux dire que ce film m'a parlé et même touché, bien que mon instrument et mes profs n'aient rien avoir avec ceux du film je prenais constamment parti pour Andrew ! Miles Teller l'incarne de manière concrète avec une force et un naturel incroyable. Face à lui, le vétéran J.K. Simmons, est bluffant en prof ultra-sélectif et compétiteur au caractère instable et contradictoire. Intense et brillant.
    Sylvain. V
    Sylvain. V

    132 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 janvier 2016
    Jubilatoire. Divertissant. Culte. Intriguant. Inoubliable. Intéressant. Spectaculaire. Époustouflant. Du jamais vu. Un scénario incomparablement original. Une mise en scène remarquable. Un bel hommage au Jazz.. 5/5
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 décembre 2014
    Autant le dire tout de suite, je ne ferai pas une succession d'éloges à "Whiplash". Le film n'est tout de même pas exempt de qualités. Il est plutôt bien rythmé, les deux acteurs principaux sont impressionnants et il me semble aussi que Damien Chazelle a réussi à capter une ambiance de groupe de musique et sa dimension compétitrice. Le film fonctionne donc quand il examine au plus près les nerfs et les efforts de ses personnages, c'est-à-dire les humiliations morales, la sueur qui coule sur le sol ou encore les doigts ensanglantés qui finiront essuyés sur les batteries. Oui mais voilà, Chazelle s'est senti obligé de nous raconter la vie privée inintéressante au possible du prodige (à savoir les scènes avec sa copine et celle avec sa famille) et de justifier les actes du prof (au fond je suis pas sadique, c'est pour votre bien que je fais ça), bref un discours poussiéreux et vain. Toujours à propos du scénario, je noterai enfin l’énormité de la scène du camion (pour ne pas en dire plus). Et en terme de mise en scène, il serait bien qu'à l'avenir notre jeune cinéaste se calme un peu et arrête ses champs-contrechamps ultra-rapides qui simplifient la notion de duel. Le film a de l'ambition, de l'intensité, possède trois grandes scènes de jazz (dont la dernière assez géniale), mais ne masque pas ses défauts d'écriture et de réalisation.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2016
    "Whiplash" de Damien Chazelle symbolise toute l'ambiguïté dont peut faire preuve parfois le cinéma made in Hollywood quand il tente de crédibiliser une opération marketing par un semblant de questions philosophiques comme ici les rapports de domination de maitre à élève. C'est un tout jeune musicien improvisé cinéaste qui tente le pari en plaçant le spectateur au centre d'un ring où s'affrontent un jeune batteur de jazz (Miles Teller) au talent prometteur mais aussi rempli d'ambition à un professeur despotique (J.K. Simmons) d'une prestigieuse académie new yorkaise. La question posée est de savoir jusqu'où l'on peut aller trop loin dans la recherche de la perfection au sein de ces institutions en charge de faire éclore les élites avec à la clef le risque d'implosion dévastatrice quand deux personnalités à la limite de la psychopathie entrent en contact. D'un côté Andrew Neiman jeune homme timoré et introverti se jugeant sous estimé par les siens qui entend mettre sans aucune retenue le prix pour se prouver qu'il existe. Une quête de soi et une absence de barrière morale qui aurait tout aussi bien pu le mener à dessouder à la Kalachnikov ses camarades d'université. De l'autre, Terence Fletcher, un pianiste de jazz anonyme qui croit prendre une revanche à travers le professorat exercé à la schlague sous prétexte de découvrir un diamant brut selon la légende reprise en credo qui veut que Charlie Parker serait devenu un génie après avoir reçu adolescent en pleine poire une cymbale lors d'un set raté avec le batteur Jo Jones. Sur la base de cette joute paroxystique, Damien Chazelle à qui il faut bien reconnaitre un réel savoir-faire, concocte une montée en tension assez facile mais bougrement efficace qui ne recule devant aucun effet tapageur, des doigts ensanglantés du batteur aux propos orduriers du professeur sadique tout droit sortis de "Full Metal Jacket" (Stanley Kubrick en 1987) en passant par les incessantes et humiliantes passations de pouvoir entre les aspirants premiers batteurs du bigbang de maitre Fletcher que pour le coup on devrait plutôt surnommer Bligh (sans doute une" private joke" de spoiler: Chazelle en allusion aux "Révoltés du Bounty"). Chazelle qui semble tout au long du film dénoncer l'attelage diabolique que forment les deux hommes, effectue un ultime retournement de situation qui donne un éclairage final assez malsain et somme toute inutile à son propos, n'ayant pas su résister au plaisir d'en jeter encore un peu plus à la figure d'un spectateur abasourdi
    . Fatalement le film a fait un peu polémique à sa sortie, ralliant toutefois les suffrages grâce on l'a dit à la ruse de Chazelle. Il a aussi permis à J.K Simmons acteur de série ("Oz", "New York Police judiciaire", "Closer") de revenir de la cérémonie des Oscars avec une statuette fort méritée. Une chose est sure, le jazz qui s'est nourri tout au long de son histoire du sens de l'improvisation de ses maitres ne sort pas gagnant de la vision millimétrée et cadenassée qu'en propose David Chazelle. Vous voulez vous éclater en pratiquant la trompette ou la batterie, fuyez l'académie Shaffer de Monsieur Fletcher !
    Shelby77
    Shelby77

    139 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Critique de "Whiplash".
    Un film qui se fera remarquer par sa grande simplicité et son duo de tête d'affiche excellent. Captivant de bout en bout, intéressant, marquant et intelligemment interprèté, on ne veut pas en perdre une miette.
    4/5
    Les meilleurs films de tous les temps
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