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Aline Dalbis et Emmanuel Gras (Un peuple - 2022) ont posé leur caméra pendant plusieurs semaines, en plein hiver, dans un centre d’hébergement d’urgence de la Fondation Saint Jean de Dieu. Au centre Forbin à Marseille, la capacité y est de 300 lits, avec une mixité des publics (en situation de détresse médicale, psychique et sociale).
« Les gens ici, ils sont morts. C’est des morts-vivants. La journée ils marchent, la nuit ils sont morts. »
En filmant de l’intérieur cet accueil de nuit, les deux réalisateurs dressent le portrait d’une population en détresse, des sans-abris ayant pour seuls bagages, leurs misères sociales et leurs difficultés au quotidien. Ils errent sans but, attendant le jour. Deux mondes s’affrontent, entre ces hommes au destin tragique et le personnel du centre d’hébergement qui tentent tant bien que mal de faire respecter les consignes et les règles de savoir vivre. La vie en communauté n’est pas chose aisée pour ceux qui ont tout perdu, qui n’ont plus rien.
300 hommes (2015) ne laisse bien évidemment pas indifférent devant tant de misère sociale et vient nous rappeler la fonction primordiale de ce type de lieu au sein des grandes villes. Dans le même registre, il existe aussi le magnifique documentaire de Claus Drexel et sorti un an plus tôt (Au bord du monde - 2014).
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
« Les gens ici, ils sont morts. C’est des morts-vivants. La journée ils marchent, la nuit ils sont morts. »
En filmant de l’intérieur cet accueil de nuit, les deux réalisateurs dressent le portrait d’une population en détresse, des sans-abris ayant pour seuls bagages, leurs misères sociales et leurs difficultés au quotidien. Ils errent sans but, attendant le jour. Deux mondes s’affrontent, entre ces hommes au destin tragique et le personnel du centre d’hébergement qui tentent tant bien que mal de faire respecter les consignes et les règles de savoir vivre. La vie en communauté n’est pas chose aisée pour ceux qui ont tout perdu, qui n’ont plus rien.
300 hommes (2015) ne laisse bien évidemment pas indifférent devant tant de misère sociale et vient nous rappeler la fonction primordiale de ce type de lieu au sein des grandes villes. Dans le même registre, il existe aussi le magnifique documentaire de Claus Drexel et sorti un an plus tôt (Au bord du monde - 2014).
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
Témoignage poignant d'une réalité difficilement acceptable.
300 Hommes est une plongée objective dans le centre d’hébergement et de réinsertion sociale de Forbin à Marseille. « J’ai 22 ans et j’ai rien à faire, c’est pas une vie ». Cette phrase d’un jeune que l’on croise dans les couloirs est un point important de ce documentaire. Forbin est un centre qui stagne, qui ne voit pas ses conditions s’améliorer. Il répète chaque jour le même refrain et très souvent avec les mêmes sans-abris. Sa seule volonté est d’offrir un toit « provisoire » à ces « morts-vivants ». C’est comme leur permettre une pause dans leur quotidien qu’ils traînent derrière eux. Pendant ce temps, ils sont nourris et n’ont pas accès à l’alcool. Filmé de façon globale avec de nombreux plans larges, les cinéastes s’arrêtent de temps en temps sur des portraits touchants ou drôles sans jamais juger. Filmé aussi bien la nuit que le jour, 300 Hommes dresse avec douleur certains profils mais aussi le difficile métier des veilleurs, qui se doivent de refuser des entrées pour des raisons de quotas, en leur conseillant d’appeler le 115 pour y passer la nuit à La Madrague. 300 Hommes est un huit-clos bouleversant sur ces hommes transparents que l’on croise chaque jour dans un décor qu’on ne regarde même plus.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
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Marseille un accueil de nuit pour SDF, il fait froid. Même si techniquement les images sont mins belles qu'au bord du monde, le format documentaire permet de restituer une vérité et un quotidien que l'on peine à toucher réellement habituellement. La réalité est ici plus grise et la galerie de personnage , moins interrogée qu'observée éloigne un peu du "cinéma".
Encore un documentaire coup de poing, peut-être pas aussi fort qu’Au Bord du Monde de Claus Drexel. Comme Emmanuel Gras avait posé sa caméra au sein d’un troupeau de vaches dans Bovines, sans apporter le moindre commentaire, là avec Aline Dalbis, sa caméra observe. Tout : les regards, les paroles, le silence, la solitude, le réfectoire, les dortoirs, la cour intérieure, seul espace de liberté. Ils ne cherchent rien à cacher, à adoucir, puisqu'il n'y a plus aucun angle à arrondir, ils se gardent de juger. Ni interview, ni voix off…Chaque nuit, contre deux euros ou deux euros cinquante ( si j'ai bien compris) , trois cents hommes parfois cabossés, éclopés, psychotiques, mais aussi dans la force de l’âge, ou même très jeunes, à qui la vie a tout pris ou encore rien donné, franchissent le seuil du foyer d'accueil Saint-Jean-de-Dieu. Les règles sont strictes, le personnel parfois un peu rude... pas d’alcool, pas de disputes…alors que l’atmosphère est parfois électrique…Frère Didier, chargé du bon fonctionnement de cette cour sans miracles (même si réinsertion figure dans l’appellation du centre Forbin), est parfois excédé et essaye de retrouver avec les trois ou quatre frères qui l’assistent, la paix dans la chapelle. A aucun moment on ne trouve la moindre marque d’irrespect, les « pensionnaires » sont nommés par leur nom et prénom, le vouvoiement semble de règle, loin d’être anonymisés, le film réinstaure ces individus dans leur personnalité propre et reste assez court pour ne pas nous transformer en simple voyeur…
WutheringHeights
Les réalisateurs ont choisi un centre qui fonctionne bien pour ne pas dénoncer les erreurs de jugement de l'administration et montrer la réalité de ces vies qui oscillent entre désespoir, résignation, camaraderie et tensions, notamment dues à l'alcool, problème majeur chez les sans-abris, que le film n'élude pas (...). Chacun s'organise à sa manière pour garder un peu de dignité : l'un fait son lit au carré, l'autre fait des projets d'avenir auxquels il ne croit pourtant plus, un autre se réfugie dans la lecture, certains sombrent dans la psychose. Ces 300 hommes et le regard pudique et bienveillant porté sur font de ce film un témoignage essentiel.
LA SUITE :
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Ce genre d'objet cinématographique est trop rare. Une immersion dans un monde que l'on côtoie tous les jours mais que finalement on ne connaît pas. c'est sûr que la forme n'est pas courante mais c'est ça le ciné aussi, pas toujours besoin d'une histoire. là il s'agit de vivre un peu plus d'une heure aux côtés de ces SDF. Certes, une fois le film fini on retourne à notre petit confort mais voir ces gens sur un écran, qui ont accepté d'être filmés, ont oublié la caméra, c'est déjà leur rendre un bel hommage. Chapeau à ceux qui ont fait ce film et courage à ceux dont il parle.
Des personnages au visage mlahnfiquement cabossés, magnifiquement humains, film magnifique sur l'humanité, sur nous autant que sur les autres et avec attachement, tendresse, enfin de l'humanisme.
Il est évident que ce genre de documentaire demeure d’une urgence extrême, et donc d’une utilité première. Mais sur la forme comme sur le fond, il n’apporte pas d’éléments nouveaux susceptibles de faire évoluer le sort des sans-abris, à part la constatation du manque cruel d’accueil. C’est à mon sens, le moment le plus pénible du récit, qui voit deux ou trois personnes refoulées vers d’autres centres, au cas où … Les deux réalisateurs observent plus qu’ils n’interviennent contrairement à Claus Drexel, le réalisateur de « Au bord du monde ». Ce documentaire pose aussi plus généralement l’existence pérenne de cette réalité : des hommes et des femmes n’ont pour quotidien que d’errer la journée dans les rues avant de se retrouver à la nuit tombée à la porte d’un foyer qui voudra bien les abriter pour la nuit.
Pour en savoir plus
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Un beau documentaire montrant sans artifice ni jugement les réalités de ces structures d'accueil d'urgence. Un regard bien-veillant et discret montrant ses hommes qui ont tous perdus , et cherche plus à vivre mais à "survivre", dans cette étrange communauté éphémère ou tous se trouve,se retrouve et se perdent. Un film nécessaire pour montrer aux gens cette réalité qu'est la notre, à tous en france, de ces marginalisés, un regard rendant leurs dignité à ces hommes décriés.
Ce film est plein de contrastes, de beautés intérieures et de tristesses. On y rit, on est ému, on regarde les sans-abri que nous avons l'habitude de voir, mais dans ce film, nous sommes avec eux
Il ne faut pas oublier les Frères Saint Jean de Dieu qui accueillent ces sans-abri, ils sont discrets et donnent toute leur vie pour les autres, ils sont disponibles de 5 heures du matin jusque tard dans la nuit, réconfortant, discutant afin d'essayer de les sortir de leur condition sans leur imposer quoi que ce soit, et ils arrivent a réinsérer quelques personnes parmi ces 300 hommes ....
Merci à eux, c'est une leçon de don de soi ....
Il ne faut pas oublier les Frères Saint Jean de Dieu qui accueillent ces sans-abri, ils sont discrets et donnent toute leur vie pour les autres, ils sont disponibles de 5 heures du matin jusque tard dans la nuit, réconfortant, discutant afin d'essayer de les sortir de leur condition sans leur imposer quoi que ce soit, et ils arrivent a réinsérer quelques personnes parmi ces 300 hommes ....
Merci à eux, c'est une leçon de don de soi ....
Je suis allé voir le film hier en suivant une amie qui travaille dans le social, pas très enthousiaste à l'idée de voir un film sur les sans-abris. J'en avais vu des reportages et je pensais que celui-ci allait ressembler au reste, la larme à l'oeil et le coeur sur la main. Bien m'en a pris de mettre laissé convaincre car j'ai découvert une oeuvre qui dépassait largement son sujet, une oeuvre au noir émaillé de brillances, de pépites d'humour et de joie qui se détachaient d'autant plus forte que l'univers que l'on découvre est sombre. On n'a plus envie de parler de reportage, ni même de documentaire devant ce film, mais de cinéma. Un cinéma qui parle de l'essentiel et d'universel, de condition humaine, ce qu'elle a de beau et de pathétique. N'y allez pas pour son sujet mais pour éprouver vos émotions.
Très beau documentaire qui offre un regard original sur un sujet déjà beaucoup traité. Avec beaucoup de pudeur et de réalisme les réalisateurs nous plonge au cœur de la vie (et la nuit) de 300 sans abris. On écoute, on pleure, on rit. Beaucoup d'émotions dans ce film qui porte un vrai regard de cinéaste sur ces vies malmenées.
superbe documentaire, très touchant, Humble portrait de notre société perdue.
A voir absolument
A voir absolument
Emouvant, passionnant , étonnant, on ne voit pas le temps passer, de voir la vérité intime de ces hommes exclus de notre monde mais tout aussi humains que nous par la pertinence de leur regard et je dirai même l'intelligence. A voir absolument pour comprendre ce que nous sommes....au fond.
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