Suha Arraf réalise ici son premier film. Auparavant, elle a été scénariste sur certains films d'Eran Riklis dont La Fiancée syrienne et Les Citronniers, tous deux salués par la critique internationale.
Suha Arraf a situé la majeure partie de l'action de son film dans une villa. Villa où ces 3 sœurs se réfugient dans leur passé, incapables d’affronter leur nouvelle réalité, celle où tous leurs privilèges d'antan sont perdus. Dans cet endroit règne l'ordre, la grandeur et les valeurs dans lesquelles ces femmes souhaiteraient vivre. Avec l'aide du directeur de la photographie Yaron Schraf, les scènes d'intérieur ont été filmées en plans séquences et fixes. A l'inverse et par contraste, les scènes en extérieur sont plus chaotiques et moins belles, pour mieux refléter la situation en Cisjordanie.
Avec ce film, la réalisatrice souhaitait montrer la réalité de la vie en Palestine. Selon elle, les films qui traitent du sujet aujourd'hui oublient trop souvent le côté humain : "J’avais l’impression que cela manquait aux films palestiniens où nous sommes dépeints soit comme héros soit comme victimes, sans jamais parler des êtres en tant que personne. C’est précisément le sens de ma démarche."
Les costumes ont été réalisés par Hamada Atallah. Dans un premier temps, la réalisatrice Suha Arraf a voulu faire croire aux spectateurs que le film se déroule dans les années 60, avec les mœurs, l'ambiance et les meubles propres à cette décennie. Elle explique : "Je voulais créer un choc lorsque les femmes sortent dans les rues de Ramallah pour la première fois et qu’on découvre que le film se déroule en fait dans les années 2000."
La Belle Promise, dont le titre original est Villa Touma, a été tourné à Haifa en Israël.
Au sujet du son et de la musique de La Belle Promise, Suha Arraf nous renseigne : "Nous avons décidé avec le monteur son, Gil Toren, de ne pas incorporer les bruits d’extérieurs comme les hélicoptères, les voitures ou les coups de feu au début du film ; c’était pour mieux souligner la différence avec la vie calme et ordonnée de la villa. Je voulais que la villa soit un monde en elle-même, séparée de l’extérieur, loin de Ramallah et de ce qu’il s’y passe. Au fur et à mesure du film les bruits de Ramallah viennent à la villa. Pour ce qui est de la musique, je voulais que le compositeur Boaz Schory utilise de la musique classique dans le même ton que ce que Badia avait joué au piano et ce jusqu’à la fin du film."