Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
The Claw
59 abonnés
727 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 9 juillet 2017
Dès la première image du film, on voit qu'il y a du niveau, côté esthétique. Dès la fin de l'introduction, on voit qu'il y a du niveau côté mise en scène, acteurs, et ambiance sonore. Le film est vraiment très ambigu et on se demande constamment ce qui est en train de se passer sous nos yeux : est-ce que c'est un film policier ou un film d'horreur ? Est-ce que c'est une histoire de serial killer, d'épidémie, ou est-ce que c'est une histoire surnaturelle ? Qui est le méchant et qui est le gentil ? Mais y a-t-il vraiment un méchant et un gentil ? Bref, tout cela semble un incroyable melting pot des genres cinématographiques, et on suit cela et on se laisse entraîner jusqu'à la conclusion en étant tantôt émerveillé par ces plans sublimes, tantôt hébété devant des scènes stupéfiantes ou tout simplement la performance d'actrice de cette petite fille qui est juste hallucinante! Si vous avez 2h36 devant vous, que vous n'êtes pas allergique au cinéma sud-coréen et que vous avez envie de voir un très bon film vraiment différent de tout ce qu'on voit d'habitude, alors foncez!
Cet excellent film, parfaitement représentatif de la vitalité du cinéma sud-coréen, ne s’embarrasse pas de catégorisations. C’est très simple, il mélange tout : le thriller façon Seven, le film policier, le burlesque, le fantastique, l’horreur, … On ne voit pas les 2h30 passer. L’histoire, qui se déroule dans un petit village de montagne frappé par une série de meurtres particulièrement sanglants, est particulièrement captivante et bien construite. Les soupçons se portent très vite sur un homme vivant reclus dans la forêt, d’origine japonaise qui plus est ! De quoi signer pour de bon sa culpabilité, les rumeurs et superstitions des villageois faisant le reste. On voit très bien ici le côté "film à message politique et social" comme on déjà pu le voir dans d'autres films coréens ou du réalisateurs en particulier. Le policier en charge de l’enquête est parfaitement joué, et est un bras cassé de la pire espèce, aussi nul – et hilarant au passage – que les flics de Memories of Murder, le chef-d’œuvre de Bong Joon-Ho. L’atmosphère pluvieuse et poisseuse de ce film nous colle à l’esprit longtemps après le visionnage. Bref, un des meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns des films de l'année : 7emeart.wordpress
La maestria du cinéma coréen n'est plus à démontrer : Old Boy, j'ai rencontré le diable... L'excellence est toujours au rendez vous. The Strangers est un peu en dessous de nos attentes. Un rythme inexistant, des plans approximatifs... En bref, des lacunes que l'interprétation (excellente) et la réalisation (efficace tout de même) ont bien du mal à rattraper. Déception est le mot qui me reste en tête une fois le générique de fin lancé...
The strangers film qui monte crescendo,et pourtant on sait absolument pas ou le réalisateur veut nous amener avec son histoire de Démon,dommage car la photographie est belle mais 2H36 a tiré sur la branche c'est long
Un film très lent. Quelques scènes d' "horreurs" mais sans plus. spoiler: Un père jamais prit au sérieux, qui est également très naïf. . On ne sait jamais vraiment la vérité, ça tourne en rond.
Après avoir bien aimé les polars "The Chaser" et "The Murderer" du même réalisateur, je me suis lancé dans le visionnage de "The Strangers" et j'ai vite déchanté... Ce thriller fantastique parfois burlesque (un homme meurt foudroyé par la foudre juste après avoir dit à des policiers qu'il méritaient de finir foudroyer...) et parfois sérieux (comme le policier qui essaye de rester cartésien) ne laissera personne indifférent. Les possédés et les exorcismes se mélangent à la manigance et à la folie... Je rejoins ceux qui ont bien aimé ce film sur deux point uniquement : la réalisation et les paysages coréens qui sont quand à eux d'une vraie beauté.
Dans une petite ville coréenne, un flicard grassouillet et à moitié lâche est entrainé dans l investigation de carnages dont les victimes sont sauvagement déchiquetées par des meurtriers fous enragés aux corps rougis et déformés de répugnants bubons. La métamorphose de l homme évoluera tout au long du film, dès que sa propre fille s avèrera la victime possédée suivante. Secondé par une étrange jeune femme à moitié folle, d un collègue et de quelques amis, d un puissant shaman et d un prêtre chrétien, il s enfonce dans une enquête de plus en plus révélatrice de funestes sorcelleries, dont les soupçons le conduisent vers un inquiétant ermite Japonais qui vit en pleine forêt. Décidément le cinéma Coréen n en finit pas d étonner par son punch, sa démesure, et surtout l art de ne pas se cantonner au surnaturel et à l horreur, mais à savoir les faire prédominer par le thriller, le drame humain et les liens émotionnels et filiaux. Malgré un scenario un tantinet décousu, où il est clair qu il ne faut pas se poser trop de questions, ce spectacle à suspense malsain, à enquête morbide, à frissons sanglants, à saisissements surnaturels et à retournements successifs de situations, nous donne 2H30 d un agréable thriller fantastico-horrifique.
Un mélange de plusieurs genres peut-être (horreur, thriller, polar, burlesque, drame) mais sans pour autant en parfaire aucun. Au final, j'ai eu l'impression d'un film confus, bâclé, naïvement linéaire et creux.
Juste derrière ses collègues Chang-Wook Park, Jee-Woon Kim et Joon-Ho Bong, qui ont eu les faveurs d'Hollywood en voyant un de leurs films remaké (Chang-Wook Park et Jee-Woon Kim) ou en étant invités à y tourner (Joon-Ho Bong), Hong-Jin Na est parvenu avec deux thrillers détonants ("The Chaser" en 2010" et " The Murderer" en 2011) à se faire une place de choix dans le cinéma sud-coréen. Son nouveau film qui a maturé six ans a donc été présenté au festival de Cannes en 2016, hors compétition. L'univers urbain de ses deux premiers films est délaissé au profit d'une petite ville de montagne, Gokseong, qui semble en proie à une malédiction qui frappe ses habitants. Une fièvre purulente et pustuleuse transforme en assassin certains villageois qui presque aussitôt atteints, massacrent toute leur famille. Un flic froussard et relativement naïf (Do-Won Kawak), personnage récurrent des films de genre sud-coréens, est en charge de l'enquête avec son collègue guère plus dégourdi que lui. Le film marqué par les impérities du flic maladroit emprunte tout d'abord une tonalité nonchalante pas désagréable qui rappelle quelque peu le fameux "Memories of murders" (2004) de Joon-Ho Bong. Les déambulations du flic et de son collègue (vague réminiscence du duo Abbott et Costello) amènent à suspecter un curieux japonais vivant dans la forêt avoisinante qui pourrait être à l'origine de cette malédiction sans qu'aucun indice convaincant n'étaye cette hypothèse si ce n'est le souvenir encore bien vivace de l'invasion japonaise en 1905. Hong-Ji Na qui écrit ses scénarios met clairement le doigt sur les réflexes xénophobes qui ne sont jamais qu'endormis et en profite pour faire évoluer progressivement le flic benêt vers le père vengeur et protecteur quand sa fille est touchée par l'étrange mal qui mine de rien assimile la petite fille jusqu'alors radieuse et gracile à la fameuse Regan (Linda Blair) de "L'exorciste" auquel Hong-Jin Na fait incontestablement allusion. Le thriller rural gentiment lardé de petits détails drolatiques (le policier obligé de faire l'amour à sa femme dans sa voiture pour échapper à la promiscuité de sa maison où il cohabite avec sa belle-mère) bascule alors dans l'horrifique pour nous amener vers un finale captivant qui après des séances dantesques d'exorcisme menées par un chaman rock'n'roll conduit le spectateur aussi déboussolé que le pauvre policier à se dire que décidément les forces maléfiques ne sont plus ce qu'elle étaient. Savoureux mélange de plus de 2h30 où baroque, horreur, mysticisme, humour et peinture sociale alternent de manière certes quelquefois incongrue et parfois décousue mais toujours surprenante et sincère.
Si j'ai un point positif à sortir de "The Strangers" c'est sans aucun doute qu'il m'aura au moins donner envie de m'intéresser à la filmographie de son auteur, Na Hong-jin, car le film ne m'a pas emballé le moins du monde, il faut reconnaître qu'il y a une certaine patte et une photographie intéressante. Pour le reste, c'est un monstrueux bordel qui mélange les genres sans s'affirmer dans l'un ou l'autre, résultat : une tambouille indigeste sans queue ni tête. Au vu des notes, le parallèle se fait forcément avec "Dernier train pour Busan" qui a accumulé les critiques dithyrambiques avec pour raison principale sa provenance. Ici, le jeu des acteurs est mauvais, le doublage pas mieux et après un point de départ intéressant tout de même, on se perd dans le grand n'importe quoi, on passe du coq à l'âne sans transition et on a l'impression que le réalisateur y a fourré tout ce qu'il lui est passé par la tête. Pas la peine pour ma part d'y voir une intense réflexion sur je ne sais quoi, l'ensemble est incompréhensible, insipide et s'étale en outre sur plus de 2h30 ! Je vais maintenant voir si c'est un accident de parcours pour le réalisateur sud-coréen ou si je n'adhère tout simplement pas à son style.
Ce film fait mal au plus profond de ses tripes. 2h30 d'intense douleur dans une violence émotionnelle et une barbarie qui n'ont aucune limite. Des rites ancestraux, des démons maléfiques, de la schizophrénie, du satanisme, du gore, des corps et des esprits possédés, un thriller mélangeant film d'épouvante et film policier comme seuls les coréens savent en faire. Une conclusion bouleversante qui laissent sans voix et une boule dans le ventre. Quelques semblants de réponses, quelques interrogations persistantes. Vu dans mon salon, je n'ose imaginer l'état dans lesquels les spectateurs ont vu ce film en salle. Mais pas grand chose à redire, c'est brillamment scénarisé, filmé, joué et rythmé. Le seul problème qui se pose... où trouver le plaisir à regarder quelque chose d'aussi torturé ? Quelle est la morale à cette histoire ? Quel est le message autre que celui de présenter le mal ? 4 étoiles pour le travail cinématographique, 0 pour l'intérêt.