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    In the Fade
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "In the Fade" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Fatih Akın a ressenti le besoin de faire ce film après les meurtres commis en Allemagne, contre des personnes d’origine turque, par des membres du groupuscule néo-nazi NSU (littéralement Clandestinité Nationale-Socialiste). Le procès de Beate Zschäpe, la seule survivante parmi les assassins, est toujours en cours. L’une des victimes avait d'ailleurs joué au foot avec le frère du metteur en scène et n'habitait pas loin de ce dernier, dans le quartier d’Altona, à Hambourg. Akın raconte :

    "Des meurtres proches, touchant des gens ayant la même origine que moi : j’aurais pu moi-même être l’une des victimes… L’enquête a fait scandale, parce que la police a d’abord soupçonné les victimes elles-mêmes : celles-ci étaient forcément impliquées dans le trafic de drogue, ou dans des salles de jeu clandestines, ou dans d’autres activités criminelles. Les meurtres ne pouvaient être que des règlements de compte de la mafia turque... La presse a tellement relayé les soupçons de la police que les familles des victimes elles-mêmes s’interrogeaient : et si mon père ou mon fils avaient vraiment fait affaire avec le crime organisé…? Mais tout était faux : les victimes n’avaient rien à se reprocher."

    Un premier jet bien différent...

    La première version de In the Fade date de 2012 et Fatih Akın a commencé à l'écrire en pensant que le film pourrait être un "plan B" au cas où il ne parviendrait pas à financer The Cut, un projet très coûteux. Ce premier jet ne ressemble pas à ce qu'est devenu le long métrage et à ce stade d'écriture, le héros était un homme, qui tombait amoureux d’une activiste de gauche et partait à la chasse aux néo-nazis, le tout dans une ambiance à la Taxi Driver...

    "En suivant le procès, je me suis rendu compte que la réalité était encore plus cinématographique que ce que j’avais écrit. Le héros est devenu un proche d’une des victimes. Puis, ils ont été deux, un homme et une femme. La femme était d’origine turque. Quand j’ai éliminé le personnage de l’homme, j’ai trouvé plus fort de faire de cette femme une Allemande", explique le réalisateur.

    Documentation

    Lors de l'écriture du scénario, Fatih Akın s'est beaucoup documenté. Le cinéaste s'est, entre autres, rendu à Munich assister à quelques audiences du procès. Il se rappelle : "Je voulais voir quel genre de femme était l’accusée, Beate Zschäpe. Les meurtriers du film, même s’ils sont plus jeunes, sont inspirés d’elle : une femme mutique, qui ne communique avec la cour que par écrit. Son effacement est assez fascinant: elle est comme un fantôme… J’ai aussi demandé les minutes du procès, près de cinq mille pages !"

    Séquence en prison

    Le film commence par une séquence en prison. La raison ? Il fallait une bonne raison pour admettre que la police, une fois de plus, soupçonne la victime d’agissements criminels. "Il valait donc mieux que Nuri ait un casier judiciaire, que les soupçons contre lui soient légitimes. J’ai quelques relations chez les dealers, j’en connais un qui s’est marié en prison. Cette scène de mariage me permettait de dire beaucoup de choses de façon très compacte", note Fatih Akın.

    Sans maquillage

    Pour que le chagrin du personnage principal incarné par Diane Kruger fasse plus vrai, Fatih Akın a demandé à la comédienne de ne pas utiliser de maquillage. "Ce n’est pas la priorité d’une femme qui vient de perdre son mari et son enfant. Dans l’épisode central, d’accord, un tout petit peu de mascara : six mois ont passé, elle recommence à se maquiller…", précise le metteur en scène.

    Magnifier la blondeur

    Fatih Akın et le directeur de la photographie Rainer Klausmann ont étudié, avant le tournage du film, certains dessins d’un récit graphique : un épisode des "aventures de Batman" intitulé "Arkham Asylum". Le premier raconte : "Des planches faites à la main, et non pas à l’ordinateur, avec des arrière-plans assez éclairés, et des premiers plans plus sombres. Nous pensions que cela pouvait magnifier la blondeur de Diane… Nous avons utilisé ce principe dans la première partie du film."

    Références cinématographiques

    Pour la première partie du film, les influences de Fatih Akın étaient The Murderer du Coréen Na Hong-jin, pour la seconde Le Procès d’Orson Welles et pour la troisième Music Box, qui raconte un procès à l’américaine indissociable d'une certaine forme de spectacle avec des avocats qui se lèvent et déambulent.

    Le parti Aube Dorée

    Les accusés du film sont aidés par un nazi grec, membre du parti Aube Dorée. Fatih Akın connait bien les nazis de ce pays parce qu'il a des amis grecs de gauche qui constituent des cibles potentielles de l’extrême-droite locale. "Un jour, au procès de Beate Zschäpe, des types sont arrivés dans le public portant le sigle d’Aube dorée. Je me suis dit que j’allais m’en servir. Les groupuscules violents fonctionnent en réseau à travers l’Europe, tous ces mouvements sont liés", se rappelle-t-il.

    Diane Kruger dit oui !

    Diane Kruger a rencontré Fatih Akın en au Festival de Cannes, en 2012. La comédienne se remémore : "J’étais spontanément allée le voir parce que j’aime beaucoup son travail, et que j’aurais été ravie qu’il ait un projet pour moi. Cinq ans plus tard, il m’a contactée via Melita Toscan du Plantier, une de ses productrices et il est venu me rendre visite à Paris. Il m’a parlé de Katja, l’héroïne, et des hésitations qu’il avait encore : étais-je prête à incarner ce personnage qui est la négation même du glamour ? Je lui ai répondu que j’étais très intéressée."

    Préparation pour Diane Kruger

    Pour le rôle de Katja, Diane Kruger s'est beaucoup préparée. Ainsi, Fatih Akin lui avait demandé de venir plusieurs fois à Hambourg et même d’assister au casting, pour rencontrer les autres comédiens qu’il était sur le point de choisir. Elle précise : "Nous avons beaucoup discuté, nous sommes allés dans les bars que Katja est supposée fréquenter. Nous avons arpenté le quartier où elle est censée habiter. Fatih Akin est un cinéaste de Hambourg, c’est sa ville, et il voulait y ancrer le personnage. Par chance, même si la région dont je suis originaire est un peu plus au Sud, je connais bien les habitants de Hambourg : ils sont chaleureux, mais au premier abord réservés et assez mutiques. Et, parce que c’est un port, ce sont des gens qui boivent et qui fument beaucoup… Ce temps de préparation a été très utile : il m’a aidée à rentrer dans le personnage, et aussi à montrer à Fatih Akin que je pouvais avoir cette rudesse, voire cette violence en moi."

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