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    Annette
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     Kurosawa
    Kurosawa

    517 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 août 2021
    Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l'intrigue. Chaque film de Leos Carax est perçu comme un événement par la communauté cinéphile, et "Annette" ne déroge pas à la règle. Si le film a été justement récompensé à Cannes du prix de la mise en scène, il ne faut pas le réduire à un simple geste de cinéma fou – ce qu'il est tout de même en grande partie –, car le film a un propos et, comme dans "Holy Motors", le moteur scénaristique c'est le cinéma. En même temps que Carax voit chaque scène comme une entité close au sein de laquelle tous les moyens de cinéma s'emploieraient à lui donner une singulière puissance, à en faire un grand moment de bravoure (le travelling circulaire autour du chef d'orchestre, le champ contrechamp entre Henry et le public lors de leur confrontation, l'accouchement, etc) le cinéaste construit aussi un mouvement plus ample, dont les multiples ruptures narratives n'empêchent jamais la cohérence d'un discours articulé autour de la porosité entre l'authenticité et le faux, la vérité et le mensonge. Le faux serait ce qui se joue sur scène, le vrai dans la vie, serait-on tenté d'affirmer ; or, dans "Annette", la distinction est loin d'être aussi nette. C'est par exemple sur scène que Henry annonce qu'il a tué Ann : au moment où il le dit, il ne l'a pas encore fait, mais ce qui passe encore à ce moment comme une trouvaille d'humour noir gênante de la part du comique possède en réalité une valeur performative : c'est la provocation envers le public qui lui donne l'idée de projeter sa part sombre dans la vie ; quant à Ann, elle fait semblant de mourir tous les soirs sur scène, mais quand elle se dirige au fond de celle-ci, c'est pour se rendre dans une forêt qui semble bien réelle. Quand bien même elle joue la tragédie, sa mort jouée est bien une prolepse de ce qui adviendra lors d'une étourdissante scène de tempête. Pour démêler le vrai du faux, il faut plutôt se pencher sur ce que font Ann et Henry en tant que parents, l'un manipule Annette et en fait, contre sa volonté, une star internationale ; l'autre offre à la marionnette son don pour mieux hanter celui qui l'a tuée. C'est l'idée la plus subversive du film que de mettre dos à dos ceux qui sont – en tant qu'amants – le meurtrier et la victime ; du point de vue de l'enfant, la responsabilité est partagée et il ne restera que le pardon ou l'oubli – "Forgive you both or forget you both", dit finalement Annette dans la chanson "Sympathy for the Abyss", lors d'une dernière scène renversante. C'est quand la marionnette devient chair que la vérité éclate ; affranchi du spectre du mensonge et du faux, le film en renvoie dos à dos ses deux figures emblématiques dans ses deux derniers plans : Henry, dont le visage ne regarde plus la caméra, et une marionnette dévitalisée, débarrassée de son artificialité fantastique. D'abord euphorisant puis se métamorphosant en conte macabre, "Annette" ne frappe pas par son évidence ; il faudra d'ailleurs plusieurs visionnages pour démêler cet objet complexe, dont la modernité passe autant par la construction narrative que par la virtuosité d'une mise en scène qui revisite avec excentricité les codes du genre.
    Zolæ
    Zolæ

    2 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 août 2021
    Le cinéma est un art qui se sublime quand il vous raconte une histoire de la bonne façon. Et au delà d'une histoire, Annette nous plonge dans un spectacle, où les personnages ne font plus de distinction entre le réel et la comédie. Alors on commence par croire en la comédie, pensant qu'elle correspond à la réalité de l'intrigue. Mais on découvre ensuite grâce à un scenario maîtrisés et à certains détails de réalisation que la réalité qui nous est exposé par les personnages n'existe peut être que pour eux.

    Le film joue avec nos perceptions et nous transporte dans un monde poétique et onirique finalement cohérent. Les nombreuses mise en abymes permettent des critiques sur le monde du spectacle et accentue l'ambivalence entre le jeu et le réel.

    Experience déstabilisante mais marquante, chef d'œuvre habilement orchestré.
    Damien
    Damien

    146 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juin 2022
    Leos Carax veut régler son compte à la société du spectacle à travers le parcours sombre d'un comique glauque (les scènes de stand-up sont interminables) dans un film excessivement noir. Comment s'intéresser à un personnage qui n'a que des défauts? Très difficile, le personnage n'est qu'un méchant de cinéma sans la moindre humanité, les deux personnages féminins existent trop peu. 2h15 avec cette ordure, c'est long...
    Loup B.
    Loup B.

    15 abonnés 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 juillet 2021
    Ce "film" n'est pas simplement ennuyant comme peut l'être une étape de plaine du tour de France, mais diffuse un profond sentiment de malaise et de rejet qui rendent son visionnage insoutenable. Les critiques vous diront que c'est un parti parti audacieux d'un réalisateur de génie qui ne donne rien à son public. Effectivement, mais je vous prie de vous essuyer les lèvres monsieur. Rien ne va dans cette enfilade de scènes grotesques.

    Le rythme est saccadé et toujours en décalage avec les enjeux scénaristiques. Après une musique d'intro assez réussie, spoiler: Adam Driver se lance dans un show pseudo-humoristique long qui entretient un mauvais suspense. Il est devenu comédien pour pouvoir dire la vérité sans se faire "tuer".
    Les thèmes musicaux s’enchainent avec frénésie sans laisser le spectateur souffler, en tournant tout élément tragique ou important au ridicule. L'impression finale est celle d'une bouillie sans dessus dessous qui pousse à bout notre patience.

    Les musiques sont mal écrites et ne sonnent pas. Je pense qu'il faut montrer ce film à des préparationnaires littéraires pour leur faire comprendre et apprécier les règles de la poésie et du théâtre classique. En fait, 90% des paroles sont simplement des réflexions quotidiennes trop stupides pour être seulement exprimé. Les plus belles chansons sont celles où une phrase est répété jusqu'à l’écœurement, ce qui évite d'en passer par des couplets creux. Le réalisateur, incapable de faire deviner ou de construire un personnage, leur fait raconter le rôle qu'ils vont prendre ou leurs relations en chansons. spoiler: Le personnage du Simon Helberg qui joue le chef d'orchestre est ainsi catapulté sans préavis comme un personnage majeur sans qu'on y croit un instant.


    Le scénario est proprement inexistant, ce que mêmes les critiques les plus exaltées seront forcés de reconnaître. De l'agitation, des passages oniriques incompréhensibles et des personnages peu attachants. spoiler: On nage dans une temporalité floue entrecoupée de flash info kitsch
    . spoiler: On ne comprend pas pourquoi Adam Driver devient anxieux et rate ses spectacles. On ne comprend pas d'où sort le fantastique d'Annette au sein de cet peinture de l'envers de la célébrité. Pourquoi la ballade en mer ?


    spoiler: Le propos est incohérent. Les problèmes du féminicide et de l'exploitation des enfants sont tournées au ridicule ou célébrées. Angèle fait une apparition caricaturale et le combat féministe devient une toile de fond des temps modernes, un simple élément de décor qui doit être présent sans rien signifier. La critique de l'exploitation de la célébrité enfantine tombe à plat. Tout d'abord parce qu'on n'y croit pas. Ensuite parce que ce film exploite lui-même une fillette dans ses dernières scènes pour tenter de nous émouvoir. Une fillette qui a dû répéter ce dialogue sans queue ni tête et qui va être associé à cette immense échec.

    La vidéo n'es pas si mauvaise. En supprimant 90% des musiques et en écrivant un scénario, ce film pourrait être sauvée. Les acteurs font tout leur possible. Je suis triste pour ces grands acteurs qui ont participé à cette farce, et notamment pour Marion Cotillard.

    Bien sûr, si ce film est choquant, si il déçoit le spectateur, si le spectateur non-cinéphile ne l'apprécie pas, c'est simplement parce que l'on ne peut pas comprendre l'immense génie de Léos Carax. Tout est intentionnel et parfaitement maitrisé.
    Arnaud M.
    Arnaud M.

    32 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juillet 2021
    On ne ressort pas indemne de cette projection. Nous sommes sur du vrai et grand cinéma, et ça fait du bien ! Annette ne séduira pas tout le monde, mais Annette a le pouvoir de nous transporter ailleurs - dans un opéra moderne et dramatique - pendant plus de 2h. C'est validé !
    traversay1
    traversay1

    3 108 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2021
    Le cinéma de Carax est fait de fulgurances somptueuses, de scènes magiques et en lévitation. Mais il a en général du mal à tenir la distance sur l’entièreté d'un long-métrage quoiqu'il faudrait revoir ses films précédents pour confirmer ce sentiment. Annette, par son statut de comédie musicale, d'opéra rock si l'on veut, a les qualités et défauts habituels des films d'un réalisateur qui a le mérite de l'audace en proposant une expérience que l'on ne vit pas souvent au cinéma. Forcément, c'est le genre d’œuvre qui divise profondément mais une chose est certaine, c'est à voir en salle avec un écran géant. Si le propos d'Annette ne brille pas d'emblée par son originalité, il acquiert tout de même beaucoup plus d'intérêt dans sa deuxième partie où l'émotion parvient à sourdre, assez tardivement. Sur le plan visuel, c'est aussi brillant qu'on pouvait l'espérer y compris dans des scènes gonflées et lyriques où une part de fantastique s'invite. Côté musical, en revanche, c'est morne plaine avec des morceaux de Sparks qui se ressemblent tous mais bon, leur interprétation n'aide pas non plus. Rien de mémorable en tous cas dans ces mélodies répétitives et avec des paroles qui frisent parfois le grotesque. Adam Driver et Marion Cotillard sont à peu près irréprochables à ceci près qu'ils sont moyennement crédibles, qui en comique (ses sketches sont consternants), qui en cantatrice. Comme le film est meilleur sur la fin que sur le début, grâce au singulier personnage d'Annette, l'impression générale est plutôt bonne mais assez loin de ce que l'on espérait d'un cinéaste aussi rare que Carax, magnifiquement doué mais dont la capacité à réussir un film dans son intégralité reste sujet à débat.
    ffred
    ffred

    1 503 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2021
    Étrange sentiment à la sortie de ce nouveau film de Léos Carax. Je n'arrive pas à dire si j'ai vu un chef d’œuvre ou une bouse sans nom. La mise en scène, justement récompensée à Cannes, est convaincante voir parfois puissante, elle apporte de très beaux moments associée au scénario de Ron et Russell Mael, les Sparks. Très peu de dialogues, tout est pratiquement intégralement chanté, comme dans certains Demy. Ils ont aussi composé bien sûr la bande-son (récompensée aussi à Cannes), les chansons sont pour la plupart très belles. Malheureusement, le tout est assez inégal : de très beaux moments, d'autres trop mièvres, certains parfois limite ridicules. Sans parler de la petite fille, Annette, qui est une poupée. Mais étrangement je ne me suis jamais ennuyé (durée 2h20 tout de même). L'interprétation est de qualité. Marion Cotillard s'en sort la mieux tandis que Adam Driver n'est pas toujours très convaincant sur le chant. Il faut dire que les acteurs chantaient en live sur les prises de vue, exercice périlleux. Après avoir aimé tous les films de Carax (pas encore vu Pola X) et surtout Holy motors, au final, sentiment mitigé. Il manque quelque chose pour en faire un grand film fascinant comme l'ont été les autres longs métrages du réalisateur. Mais le moins qu'on puisse dire c'est que cette Annette sort de l'ordinaire et ne laisse pas indifférent...mais ne marquera pas les esprits...
    Michèle G
    Michèle G

    34 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2021
    Le nouveau film de Leos Carax « Annette » redonne au cinéma sa pleine dimension onirique, tragique, lyrique. Ce poète du 7ème art s’empare d’un genre surprenant, la comédie musicale avec la complicité des Sparks qui signent la bande originale.

    Dès le générique début le tempo est donné.
    « So may we start? », chanté en chœur par l’équipe du film, amorce la partition des voix comme celle des personnages. Le show peut commencer, les destins s’accomplir.

    La bande son agit comme un double auquel les protagonistes sont intrinsèquement liés ; révélant un univers aux multiples miroirs où le réel et la fiction n’ont plus de frontières distinctes.

    Cette mise en abyme cinématographique interroge. Quelle est la nature de ce mystère qui nous pousse, nous spectateurs, vers ces scènes où les spectacles vivants se substituent au réel de nos vies ?

    Le public, autre personnage du film, si facile à manipuler, à envoûter, n’est-il pas aussi cette caution fragile et versatile à laquelle les stars unissent leur destin pour le meilleur et le pire ?

    Henry, comédien de « stand-up », magistralement interprété par Adam Driver et Ann, cantatrice de renommée internationale, lumineusement interprétée par Marion Cotillard, deviennent les proies consentantes de ce public. À faire de leur scène respective un laboratoire où leurs gloires vont s’entrechoquer.

    La scène, le public, les média, forment une seule et même vague. Une lame de fond. Le personnage d’Henry surfe sur cette vague, tel un marionnettiste tenant au bout de son micro et jeu de scène ce fil qu’il pense pouvoir maîtriser à volonté. Un fil sur lequel le funambule feint d’ignorer l’idée même de la chute.

    Ann, talentueuse, aérienne dont la voix transcende les foules, est une tragédienne qui meurt sur les scènes du monde pour faire vivre et vibrer un public. Un public qui ira jusqu’à scander « Qui va désormais mourir pour nous ? », lorsque la réalité va transformer les scènes où Henry évolue.

    Ann aime Henry, mais elle sent. Elle sait. Une ombre plane. L’infime peut tout briser. Mais l’amour est plus fort. Et quand cet amour s’imagine tout dépasser, il perdure dans un autre corps. Celui d’un enfant.

    Annette est le fruit ou plutôt l’objet de cet amour. L’incarnation hybride de tous ces jeux de miroirs. La création dans la création. La réalité dans la fiction. La fiction grimée en réel. Le théâtre dans le cinéma ou l’inverse.

    Mais Annette est une enfant qui reste à mi-chemin de la création et du réel. Pour devenir un être à part entière, elle doit se libérer de ses géniteurs.

    Annette est un Pinocchio au féminin dont la maturité glaciale la pousse à s’émanciper du monde qui l’a créée ; à l’inverse du Pinocchio de Collodi.

    En toile de fond, cette tragi-comédie musicale distille quelques clins d’œil qui nous renvoient à notre monde et à son actualité. Un monde qui a changé depuis une décennie. Un temps pendant lequel Leos Carax est resté en retrait. Un observateur tapi dans l’ombre, muet, mais attentif. Tellement attentif.

    « Annette » est un grand moment de cinéma lumineux qui nous entraine dans un drame Shakespearien, remis au goût du jour, en nous faisant traverser un univers dont les artifices sont habituellement propices aux rêves.
    Cat P.
    Cat P.

    7 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 juillet 2021
    Mon premier choc cinématographique je le dois à Léos Carax dans ''mauvais sang''.
    j'avais aussi été sensible à la modernité de ''boy meets girl''
    je savais que je prenais des risques avec ''Annette'' après avoir souffert dans ''holy motors''.
    Bon.
    il s'agit d'une pure imposture que d'aucuns trouveront géniale, forcément, mais pour moi rien ne tient, ni le scenario ni la mise en scène ni le jeu des pauvres acteurs dont on plaint la solitude.
    La musique par moments, et encore donc ne vous faîtes pas souffrir et passez votre chemin!
    selenie
    selenie

    5 456 abonnés 6 021 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2021
    Si la chanteuse lyrique fait du lyrique, l'humoriste laisse plus perplexe car son spectacle n'a rien de drôle, son personnage est trop antipathique pour croire à un comique ce qui nous empêche de croire à son succès. Il aurait presque fallu choisir un comique qui essaie de percer plutôt que d'en faire une vedette à succès. C'est sans doute le plus gros défaut du film. Par contre, Adam Driver offre une performance dantesque, humaine et même parfois touchant malgré l'antipathie et le crime. Carax signe une réalisation inspirée qui use des effets multiples pour qu'il y ait toujours quelque chose qui se passe à l'image, surimpression, symétrie, plan-séquence... etc... Le côté onirique n'est pas, comme on pourrait le penser, dans la marionnette Annette, mais bien dans tous les décors et l'atmosphère, on pourrait penser que toute l'histoire est un rêve. Leos Carax signe un film aussi envoûtant que fascinant, le mise en scène se marie à merveille avec l'histoire et la musique des Sparks, on pourrait surtout tiquer sur la longueur surtout dans la seconde partie après le "twist" ou on aurait pu raccourcir de 10-15mn. Néanmoins, Leos Carax signe peut-être là son meilleur film...
    Site : Selenie
    Christophe L.
    Christophe L.

    35 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juillet 2021
    Du cinéma du vrai
    De l'opéra - moderne
    C'est beau, c'est triste, c'est magnifique
    A voir ou à revoir
    garnierix
    garnierix

    197 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2021
    Il faut voir le film "Annette", même si c’est pour en sortir au bout d’une heure pour incompatibilité d’humeur. Ceux qui resteront jusqu’à la fin sont sans doute ceux qui lui donneraient la palme d’or. Ceci pour dire que ce film va fracturer les gens, tous les ingrédients y étant pour les diviser. Voyez les critiques, leur d’éloquence, leur grandiloquence, pour justifier adoration ou détestation ! Moi, j’ai adoré. Mais j’ai bien senti ce qui peut agacer —des longueurs et quelques "cheveux sur la soupe", c’est-à-dire des scènes dont on aurait pu se passer. J’ai pourtant été trompé par la bande-annonce : je ne savais pas qu’il s’agissait d’un très long poème chanté ; je ne connaissais pas Adam Driver, mais j’ai vite reconnu le méchant bien campé de la troisième trilogie "Star Wars", celui qui tue son père, puis qui tue son guide ; en voyant Marion Cotillard, j’ai repensé à la môme Piaf, qui pour moi n’a joué qu’elle ; quant à monsieur Carax, le réalisateur, il n'existait pas, tout simplement. C’est d’ailleurs dans ces conditions (d’impréparation), peut-être, qu’il faut voir ce film. On est alors surpris, fasciné, comme par un gros insecte inconnu qui bourdonne un jour de balade, fluorescent, exubérant, irrationnel, voletant sans raison claire dans un paysage pourtant bien réel, le nôtre, un paysage qui lui donne réalité et consistance (violence machiste de l’homme, douceur d’un autre, bêtise du public ici, besoin de rêve ailleurs). —Film culotté quand même qui nous dit au début "respirez un bon coup avant", et à la fin "parlez-en à vos amis et si vous n’avez pas d’amis, parlez-en à un inconnu". A.G.
    run4life
    run4life

    17 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 juillet 2021
    Affligeant ! Scénario débile, chansons insipides, Marion Cotillard se noie au propre et au figuré à la moitié du film. Je comprend pourquoi Adam Driver faisait la tête hier à Cannes...
    Ras le bol de cette petite coterie d'auteurs et critiques qui tentent de faire passer leurs névroses pour de l'art. Virez Mandelb.um !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 174 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juillet 2021
    Il y a des films qui divisent, qui agacent certains et qui passionnent les autres. Le dernier film de Leos Carax animera ces échanges du pour ou contre. Quoi qu’il en soit “Annette” a une place méritée en ouverture du Festival de Cannes 2021. Annette est une comédie musicale, un film d’amour, un opéra dramatique, un thriller fantastique… oui tout à la fois. Marion Cotillard joue une cantatrice célèbre tandis qu’Adam Driver est un comédien de stand-up proche du déclin. Les deux êtres s’aiment tellement, que la petite Annette viendra au monde. Celle-ci étonne par son destin exceptionnel, mais nous n’en dirons pas plus ici. Dirigé avec fougue et mis en scène avec magnificence, “Annette” est un spectacle grandiosement poétique. Si deux passages (le témoignage des femmes et les confidences près de la piscine avec le chef d’orchestre) auraient pu être évités, car mis en exergues sans subtilité, Leos Carax signe une œuvre digne du grand cinéma.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Dan S.
    Dan S.

    16 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juillet 2021
    Attention critique totalement subjective.
    Subjective et totalement car force est de constater que la réalisation est artistique, que le jeu est de niveau et qu'enfin on assiste à un assemblage de style unique dans son graphisme.
    Pour autant, je n'adhère aucunement au scénario, n'attache aucun intérêt au, si j'ose l'appeler ainsi, loufoque des situations et enfin ne ressent que l'ennui de l'assemblage de scènes toutes attendus et déjà vu.
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