Ce film nous démontre s'il en était besoin que Nicolas Cage est un très bon acteur, ici, il a du se passer de sommeil pendant plusieurs jours pour avoir la tête de déterré qu'il a, le maquillage doit accentuer le trait, mais il est le personnage.
Le film n'est pas vraiment un message d'espoir, même s'il parle de rédemption, Scorsese sort du cinéma mafieux mais reste à New York, la ville côté obscur, côté nuit, côté crade, côté violent, côté insurmontable. Il filme de manière nerveuse avec une bande son métallique, tout de rock percutant, et un montage limite psychédélique, il nous bouscule comme il sait le faire, collant sa caméra sur le visage de Cage pour bien nous montrer ses failles, son désespoir et la folie qui prend place dans son monde.
Aux côté de lui, on se plaira à voir toute une bande d'acteurs triés sur la volet et qui sont tous border line à leur manière.
C'est surréaliste, percutant et dérangeant, tout ce que Scorsese aime mettre devant sa caméra, il n'est pas là pour nous dorloter, il n'est pas là pour nous raconter une belle histoire, non, il aime nous bousculer, il aime que son cinéma nous imprègne, et nous hante durant quelque temps après le visionnage, si c'était son but, on peut dire que c'est réussi.