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    Le Lendemain
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    28 critiques spectateurs

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    btravis1
    btravis1

    99 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 juin 2016
    Le film ne peut pas fonctionner car l'histoire est grotesque. Ici aucune psychologie, aucune empathie pour les personnages, tous les protagonistes ont des réactions disproportionnées. L'assassin n'a pas plus de remords que ça, se réfugie dans un mutisme peu compréhensible et paraît très instable, mais n'est suivi par personne et réinséré dans son ancienne classe. Synopsis improbable. Ensuite c'est père dépassé ou père complètement crétin, lycéens idiots, violents, portés sur la boisson ... La palme revient à la directrice d'établissement qui veut régler une tentative de meurtre par une poignée de main. L'apparition du grand-père ne sert qu'à introduire le fusil de chasse et la réalisation qui abuse des scènes hors-champs ne m'a pas emballé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 juin 2016
    Le Lendemain – entre esthétisme narratif et puissance émotionnelle

    Comment vivre après avoir commis un crime alors qu’on à peine 16 ans ? C’est la question que se pose Le Lendemain, film polono-suédois réalisé par Magnus Von Horn. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2015, ce premier long métrage allie avec intelligence esthétisme et puissance émotionnelle.

    Si le cinéma danois est devenu monnaie courante dans nos salles avec par exemple Men & Chicken ou A War actuellement visible partout en France, le cinéma suédois se fait plus discret. En 2015, on avait pourtant été subjugué par Snow Therapy de Ruben Östlund, jeune cinéaste suédois qui avait avec brio mis en scène les vacances tumultueuses d’une famille suédoise dans les Alpes. Cette année, c’est une nouvelle pépite nous vient du pays de Zlatan et d’Ingmar Bergman. Le Lendemain est le premier film de Magnus Von Horn, réalisateur suédois, mais qui a fait ses classes en Pologne. Pour son premier long métrage, Von Horn, s’est d’ailleurs associé avec le producteur Mariuz Wlodarski et le chef opérateur Lukasz Zal. Ce dernier s’est fait notamment remarquer pour son travail sur Ida, film de Pawel Pawlikowski récompensé aux Oscars (meilleur film étranger) en 2015. Le Lendemain raconte l’histoire de John, adolescent qui rentre chez son père après avoir purgé sa peine de prison et aspire à un nouveau départ. Mais la communauté locale n’a ni oublié ni pardonné son crime. Dans l’impossibilité d’effacer le passé, il décide d’y faire face.

    La Force du hors-champ

    Une nouvelle fois, Lukasz Zal fait preuve d’un sens de l’image remarquable. Le Lendemain marque en effet de prime abord par son esthétisme. Ambiance froide d’un village du sud de la Suède rongé par le silence, plans fixes sur une famille qui doit faire face… Von Horn et son chef opérateur arrivent à représenter la tension permanente pour au final produire un film sensible et touchant. L’émotion se transpose dans ce qui ne se voit pas, dans les non-dits, les plans hors-champ ont ici une place prépondérante et sont d’une justesse impeccable. La scène du déjeuner au retour du supermarché est un grand moment de cinéma et restera l’un des moments marquants de ce film.

    La mise en scène ne prend absolument pas parti pour un camp ou pour un autre, Von Horn reste le simple spectateur d’un monde renfermé sur lui-même et sur ses démons. Avec Le Lendemain, le cinéaste porte un regard froid et clinique sur la société suédoise. Dans une certaine mesure, le film nous fait penser à La Chasse, l’injustice en moins. Mais contrairement au film de Thomas Vinterberg, il n’y a ni de bons ni de méchants. On est à la fois touché par dans le destin tragique de cet adolescent (magnifiquement interprété par Ulrik Munther), mais aussi par son père, par la famille de la victime et par tous ces personnages touchés de prêt ou de loin.

    Glaçant et puissant, Le Lendemain est un premier film très réussi. Avec ce long métrage Magnus Von Horn maîtrise son sujet avec grâce, esthétisme et intelligence. À la croisée des chemins entre La Chasse et We Need To Talk About Kevin, Le Lendemain ne laissera pas indifférent. Notre gros coup de cœur de la semaine
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2016
    Une mise en scène clinique au service d’un scénario implacable. Naissance d'un metteur en scène.

    LA SUITE :
    Christoblog
    Christoblog

    746 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juin 2016
    Un jeune homme a étranglé sa copine. Deux ans après l'évènement, il sort de prison et réintègre son lycée, et .... la classe même où il était !

    Difficile pour moi de me concentrer sur un film qui part d'un postulat aussi grotesque.

    Je vais quand même essayer de donner un avis objectif. L'histoire dévoile progressivement le terrible passé, en n'évitant aucun effet prévisible et dramatique. Exemple : la mère de la victime pique une crise en croisant l'assassin au supermarché (on la comprend !). On ne peut pas dire que le scénario fasse dans la subtilité. Deuxième exemple : en parlant de sa nouvelle copine, son frère lui demande "Tu vas aussi la tuer, celle-là ?"

    Le script fait vraiment l'effet d'un bulldozer enfonçant les portes ouvertes et écrasant toute véllléité d'originalité. Le film est bâti sur des principes tellement aberrants (personne n'appelle la police) qu'il se dégage du Lendemain un profond sentiment d'irréalité.

    Les histoires de lynchage semblent intéresser particulièrement les cinéastes scandinave (voir La chasse), comme si l'aspect très lisse de ces sociétés cachaient de terribles pulsions.

    L'acteur principal joue le mutisme obstiné avec une constance absolue (et entre nous, n'a pas l'air dévoré par le remords...), alors que les autres acteurs adoptent des jeux très stéréotypés. Le film semble vouloir hurler silencieusement son "message" : tout le monde a droit à la rédemption. Amen.

    Il serait risible s'il n'était pas terriblement ennuyeux.
    vidalger
    vidalger

    296 abonnés 1 228 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juin 2016
    Filmée sans concession et avec une certaine froideur (nordique ?), cette histoire d'un jeune criminel revenant dans sa famille, son quartier, son lycée, après avoir purgé sa peine, nous prend aux tripes. La mise en scène ne nous met jamais à l'aise et, lorsqu'on commence à se détendre, on est saisi par une nouvelle séquence de violence physique ou psychologique qui perturbe sérieusement les convictions du spectateur. Interprétation brillante et qui ne la ramène jamais. Beau sujet magistralement traité malgré l'absence totale d'empathie possible avec le héros de l'histoire.
    Yves G.
    Yves G.

    1 301 abonnés 3 302 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2016
    John, adolescent blond à la beauté angélique, rentre à la maison où il retrouve son père et son jeune frère. Au lycée, il est en butte à une hostilité sourde de la part de ses camarades. D'où vient-il ? On ne le dira jamais. Mais le spectateur le devinera vite. Il a passé deux années en établissement fermé (prison ? établissement psychiatrique ?) pour un crime que personne ne lui pardonne. Sûrement pas cette femme qui l'agresse sauvagement au supermarché et dont on comprendra bientôt les motifs. Peut-être trouvera-t-il une planche de salut auprès de la belle Malin ; mais la violence le rattrapera.

    On a déjà vu des adolescents sombrer dans la démence violente : "Il faut qu'on parle de Kevin", "Elephant"... Magnus Von Horn explore le lendemain : que se passe-t-il après le crime ? après l'enfermement ? le retour à la normale est-il possible ? la rédemption et le pardon sont-ils envisageables ? la vengeance est-elle inévitable ?

    "Le Lendemain" est une analyse au scalpel des conséquences d'un crime sur la famille du criminel. Comme la mère de Kevin dans le livre traumatisant de Lionel Shriver, le père de John est écartelé entre l'amour de son aîné, la crainte de voir son cadet suivre le même chemin et la charge de devoir seul, sans la mère de ses enfants (est-elle partie ? est-elle décédée ?), assumer cette responsabilité.

    Le réalisateur suédois traite ce sujet sur un mode nordique, glacial. Tout est lent, étouffant, silencieux dans ce film catatonique : longs plans-séquences, couleurs grises d'un automne sans soleil, absence de musique. Rien n'est dit. Tout ne se laisse pas deviner. On attend des explications qui ne viennent pas. Et le film se termine en laissant en suspens nombre des questions qu'il avait posées.
    Daniel C.
    Daniel C.

    132 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juin 2016
    Quand la chasse à l'homme prend pour cible un meurtrier sorti de prison. Il s'agit d'un adolescent, qui dans un accès de jalousie, a tué son ex petite amie. La fin de son incarcération et son retour au lycée déclenchent des réactions de rejet haineux. Comment reprendre pied ? Peut-on pardonner ? A-t-on droit à une deuxième chance, lorsqu'on a commis l'irréparable ? Comment se conduisent les garçons à cet âge ?
    velocio
    velocio

    1 180 abonnés 3 041 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mai 2016
    Réalisateur suédois de 32 ans, Magnus von Horn a étudié le cinéma en Pologne, à l’école de cinéma de Łódź. Après plusieurs court-métrages tournés en Pologne et en langue polonaise, c’est en suédois mais toujours avec une production polonaise qu’il a tourné en 2011 le court-métrage" Neige Tardive". "Le Lendemain" est son premier long métrage. Ce film, présenté en 2015 à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, est une production polonaise, en langue suédoise et tournée en Suède. Ce film sur le retour très difficile d'un adolescent dans son village d'origine après 2 ans de prison suite à l'acte terrible qu'il a commis, s'avère souvent proche, par certains côtés, de ce que nous a proposé Haneke dans le passé, Ce film à la fois polonais et suédois, s’avère donc très prometteur. Même si on peut regretter que la première partie soit un peu trop longue, la façon dont Magnus von Horn nous dévoile petit à petit le passé de John, le personnage principal, la peinture austère et acérée qu’il fait de sa famille et des élèves du lycée dans lequel il espérait arriver à tourner la page, tout cela montre des qualités évidentes de mise en scène et de direction d’acteurs. Quant au chanteur pop suédois Ulrik Munther, il fait une entrée remarquée dans le monde du cinéma.
    dejihem
    dejihem

    118 abonnés 659 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2016
    Difficile d'être pour ou contre ce film : il est vrai que le scénario est improbable (pourquoi un lycéen coupable du meurtre de sa copine voudrait revenir dans le lycée d'où il vient ?) et que la fin est une non-fin, très frustrante et montre une certaine absence de maturité dudit scénario. Le pour est plutôt d'ordre cinématographique : en plan large, des scènes longues laissant venir la psychologie des personnages, un gros travail sur le son pour matérialiser à la fois les scènes de vie quotidienne et le hors champ. Beaucoup de références cinématographiques : on pense à Éléphant, La chasse, We need to talk about Kevin, entre autre. Difficile d'adhérer complètement au film, le truc génial c'est la tension extrême et permanente, surtout dans les plans larges, mais la catharsis finale
    n'est pas complète.
    traversay1
    traversay1

    3 127 abonnés 4 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2016
    Le lendemain est le premier film d'un cinéaste suédois, formé en Pologne, manifestement très doué : Magnus von Horn, un nom à retenir. Son premier film peut se comparer au danois La chasse, par son thème, et au cinéma de Haneke, par son ton et sa tension sous-jacente qui éclate en de brusques décharges violentes. Le sujet a sans aucun doute des airs de déjà vu
    mais le traitement que lui inflige le réalisateur est d'une extrême puissance, dans un faux rythme qui parvient à accrocher assez vite. Joué par un jeune garçon au visage d'ange, dont on a peur dès le début du film, le héros de Le lendemain est difficile à appréhender aussi bien pour le spectateur que pour la communauté dans laquelle il revient après avoir purgé une peine de prison. Un film à l'atmosphère pesante, d'une sécheresse cisaillante, qui fait forte impression malgré son thème qui n'est pas inédit.
    Jorik V
    Jorik V

    1 204 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2016
    Il est des films qui ne sont pas de tout confort. De par son sujet et son apparente austérité, « Le Lendemain » fait partie de ces long-métrages. Mais il serait dommage de ne pas se laisser tenter tant le film est fort. Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler le cinéma de Haneke en général ou le film de Thomas Vinterberg, « La Chasse », avec qui il partage beaucoup de similitudes en plus de la Scandinavie comme terre de production (le Danemark pour ce dernier et la Suède ici).

    Le retour à la maison d’un adolescent qui sort d’une maison de redressement après un crime que l’on présume très grave va bousculer les habitants d’une petite ville de Suède. Le réalisateur Magnus van Hoorn décortique alors les mécanismes psychologiques de chacun, de l’adolescent à sa famille en passant par ses collègues de classe et sa nouvelle petite amie, avec objectivité et une précision chirurgicale. « Le Lendemain » nous entraine dans une spirale de violence psychologique et physique qui semble irrévocable ; le souvenir et la rancœur de ce drame passé agissant comme un poison persistant dans la mémoire collective.

    Le rythme est parfois un peu languissant, certaines scènes s’étirent et il faut faire abstraction des nombreuses zones d’ombres qui parcourent le film (l’absence de la mère par exemple). De plus, le film est d’une froideur clinique qui peut rebuter au premier abord mais ce naturalisme voire cet ascétisme dans la mise en scène sert le propos. On est face à un drame psychologique intense aux thèmes lourds allant du pardon au poids du passé en passant par la culpabilité, mais tous traités magistralement. La prestation du jeune Ulrik Munther fait beaucoup dans la réussite du film car beaucoup de sentiments et de ressentiments passent par les silences, les regards et les gestes dans le film. Et l’intériorisation puis les explosions de son jeu collent parfaitement à ce personnage d’adolescent broyé dans sa jeunesse par son acte malheureux.

    Le réalisateur fait le choix d’uniquement relater les faits sans porter de jugement. C’est à nous de décider si John mérite ou pas la rédemption bien que le fait de ne pas voir le crime dont il est coupable et qu’il ne soit pas décrit dans les détails plaide davantage en faveur du pardon. Plusieurs scènes, par leur réalisme et leur violence sèche qui arrive sans crier gare, impressionnent mais la dernière est d’une puissance émotionnelle rare et sert de catharsis aux deux parties. Un moment très intense pour un film fort aux thématiques peu aimables mais réellement bien traitées. Un drame de la vie qui glace le sang et vous imprègne durablement.
    poet75
    poet75

    257 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2016
    Pour son premier film, le suédois Magnus Van Horn n'a certes pas opté pour la facilité. Le sujet qu'il a choisi de traiter exigeait de sa part la plus grande rigueur, et l'on peut dire qu'il s'y est tenu. D'autres cinéastes, pourtant plus aguerris, ont raconté des histoires semblables à celle dont il est question ici mais sans être capables d'éviter des pièges (cf. le film médiocre de Thomas Vinterberg, « La Chasse »).
    Dans « Le Lendemain » cependant, contrairement à ce qui apparaît dans le film de Vinterberg que je viens de citer, on devine d'emblée qu'on a affaire à un vrai coupable. John (Ulrik Munther), le jeune homme blond que son père vient chercher à la sortie de la prison pour mineurs où il a effectué une peine de deux ans, a réellement commis un crime, le film ne laisse place à aucune ambiguïté à ce sujet. Et l'on parvient assez rapidement à percevoir de quel crime il s'agit. La question que pose le réalisateur n'est pas celle de la culpabilité, puisqu'elle est établie, mais celle de la possibilité (ou non) de la réinsertion (et, en filigrane, celle du pardon). En retrouvant son environnement d'autrefois, la ferme familiale, la vie au foyer avec son père et son petit frère, et même son lycée, et donc ses camarades de classe, qu'espère John ? Que tout va pouvoir recommencer comme avant, comme si rien ne s'était passé ?
    La réalité est, évidemment, beaucoup plus cruelle que les espoirs caressés par le jeune homme. La proviseure du lycée, tout comme les professeurs, ont beau en appeler au calme et vouloir donner à John une seconde chance, celui-ci a tôt fait d'être considéré, de manière quasiment unanime, comme un paria. Du rejet l'on a vite fait d'en venir à la haine et de la haine à la violence. On devine pourtant que le garçon est habité d'un vrai désir de rachat, mais que faire quand on se heurte à un mur d'intolérance ? A la violence répond malheureusement la violence.
    Le réalisateur laisse poutant entrevoir, très habilement, que le déroulement des faits aurait pu être différent. Il n'y a pas de fatalité. A plusieurs reprises, à l'occasion de plusieurs scènes, l'on pressent qu'il suffirait d'un rien, d'une parole, d'un mot, d'un geste de pardon pour changer le cours des événements. John n'attend que cela, on le sait, et si ses manières de faire apparaissent déroutantes, c'est bien parce qu'il est en quête de pardon. Seule une jeune fille semble partager un peu de sa peine et lui faire entrevoir une lueur d'espoir. Mais le malheur veut que ce soit la peur qui ait le dernier mot. Et la peur, on le sait, n'engendre jamais rien de bon.
    Tout cela, le jeune cinéaste le filme avec grande maîtrise, en sachant toujours garder la bonne distance, en évitant et la froideur excessive (ou le regard clinique d'un Haneke) et son contraire le pathos. Puisse-t-il persévérer sur cette voie et l'on aura affaire, très certainement, à un cinéaste de grand talent ! 7,5/10
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2016
    Il est plutôt beau gosse, svelte, avec ses yeux clairs et ses cheveux blonds. Il est occupé à s'habiller, et une femme, qu'on imagine être son éducatrice, ajuste le col de sa chemise avant de l'étreindre dans ses bras. C'est un retour à la vie pour John, après deux ans de séparation dans le centre pénitentiaire pour mineurs. Son père l'accueille à la maison, où il élève seul son petit frère, Filip. Cela pourrait être une histoire de reconstruction familiale. C'est en fait le récit d'une tentative de rachat de la culpabilité, surtout un effort gigantesque pour ce jeune-homme de ne pas retomber dans le mal. Tout le film est bâti sur une pression lente mais certaine où l'on sait que de toutes façons, il ne supportera pas la brutalité d'un retour au collège qu'il avait quitté deux ans plus tôt, la méfiance voire le harcèlement de ses camarades d'école, et la maladresse presque maladive de ces pères. Le réalisateur, Magnus Von Horn, a fait un film d'hommes. Les mères brillent par leur absence, et les rares jeunes-filles sont réduites à la peur et la victimisation, à part peut-être l'adolescente rebelle qui aide le garçon à réparer son scooter. Le génie de la mise en scène réside dans les détails. Le réalisateur s'attache à ne jamais psychologiser ses personnages. Il filme les regards, les crispations de la main, les effleurements de larmes ou de rires, au plus près des visages. Parfois, la caméra va montrer le passage des forces de l'ordre dans un rétroviseur, un lavage des mains qui en dit beaucoup plus qu'un dialogue entre le père et le fils. Le réalisateur joue sur les perspectives visuelles, les flous et les hors-champs, comme si soudain, ce n'était plus la caméra qui regardait le monde, mais le jeune-homme lui-même, impassible et sinistre, attendant sinon espérant un coup de destin pour le faire de nouveau basculer vers la violence. On saluera une photographie parfaite, et surtout l'interprétation d'Ulrik Munther, tout en profondeur, ravissement et tremblement.
    dagrey1
    dagrey1

    87 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juin 2016
    John, un adolescent, rentre chez son père après avoir purgé sa peine de prison et retrouve son ancien lycée. Mais la communauté locale n’a ni oublié, ni pardonné son crime. Sa présence exaspère ses camarades de classe, l’atmosphère devient irrespirable.Suscitant le rejet et la peur, John perd espoir et la violence qui l’a conduit en prison refait peu à peu surface....

    "Le lendemain" est un film réaliste sur la "deuxième chance" et le pardon. Magnus Von Horn filme avec sobriété la difficile tentative de réinsertion d'un adolescent dont le retour dans son village natal réveille les mémoires et suscite l'hostilité, bouleversant même son propre milieu familial. Le réalisateur fait le choix de ne pas révéler clairement de quel crime John est coupable.

    Le film centré sur un sujet aride mais intéressant pêche cependant par sa lenteur. Magnus Von Horn prend un malin plaisir à filmer en temps réel la sortie de prison de John, ses retrouvailles avec son père, les scènes de repas à table où se croisent des bruits de mastication -comme dans "la vie d'Adèle"- mais sans gros plans. Ces plans m'ont personnellement semblé interminables..

    Le film se caractérise également pas une tension sous jacente constante.
    keser
    keser

    18 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2016
    Film magnétique qui captive du début à la fin. Il m'a fait penser à Mommy de Dolan, de par son personnage tourmenté qui voudrait qu'on lui accorde une seconde chance. A voir absolument.
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