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    L'Etudiante et Monsieur Henri
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Etudiante et Monsieur Henri" et de son tournage !

    Genèse du projet

    Lors de la création du projet, Ivan Calbérac avait deux envies particulières : il souhaitait mettre face-à-face deux personnages à des moments opposés de leur vie, un qui la commençait et l’autre qui la terminait. Le réalisateur/scénariste voulait aussi créer une histoire dans laquelle le protagoniste principal obtenait l’exact opposé de ce qu’il attendait. "J’ai commencé à construire une intrigue à partir de ces deux idées, habité par les thèmes qui me passionnent depuis toujours, comme celui de l’héritage familial, et notamment le besoin de s’affranchir des barrières intérieures formées par l’éducation, pour aller vers ce qui nous convient vraiment. J’ai souvent en tête la phrase d’un sage indien qui dit, à peu de choses près : « Être libre, c’est être libre de papa-maman, rien d’autre. » Le film parle beaucoup de ça, je crois", explique Calbérac.

    Pourquoi une comédie ?

    Ivan Calbérac a écrit le scénario de L’Étudiante et Monsieur Henri sous la forme d’une comédie car il pensait que le registre comique offrait une sorte de réconciliation avec la réalité. Le film peut donc être vu comme une comédie centrée sur des personnages à caractères forts comportant de nombreux dialogues et joutes oratoires. On peut aussi regarder ce long-métrage sous l’angle d’une comédie dramatique car plus l’intrigue avance, plus on découvre les blessures et les problèmes psychologiques de ces personnages qui tentent de s'épanouir pleinement dans leur vie.

    Succès et adaptation de la pièce de théâtre

    Ivan Calbérac a d’abord imaginé L’Étudiante et Monsieur Henri sous la forme d’une pièce de théâtre car l’écriture du sixième art lui paraissait plus libre que son équivalent cinématographique. Ce n’est qu’après que la pièce ait connu un certain succès que Calbérac a décidé d’en faire un long-métrage.

    Du sixième art au septième art

    Pour faire passer L’Étudiante et Monsieur Henri du sixième au septième art, le cinéaste Ivan Calbérac a dû faire face à plusieurs contraintes. La plus pénible n’a pas été celle de l’unité de lieu mais celle du temps. En effet, une pièce se déroulant en une seule soirée se prêtait mal à un trop grand éclatement de l’intrigue. Ainsi, le réalisateur a décidé d’étaler l’histoire du long-métrage sur plusieurs mois afin de pouvoir introduire de nouveaux lieux sans que cela semble artificiel. L’autre élément essentiel dans le travail d’adaptation a été d’affiner la psychologie des personnages. Dans la pièce de théâtre, les conventions permettaient aux protagonistes de changer d’avis rapidement sans paraître trop versatiles, ce que l’on ne peut pas faire au cinéma.

    Retrouvailles

    Claude Brasseur avait déjà tourné avec Frédérique Bel lors du long-métrage comique à succès Camping de Fabien Onteniente. Quant à Guillaume de Tonquédec, il avait donné la réplique à la comédienne dans un épisode de la série Fais pas ci, fais pas ça d’Anne Giafferi et Thierry Bizot.

    Claude Brasseur pour jouer Henri

    Comme protagoniste principal pour son long-métrage, Ivan Calbérac voulait un grand acteur français faisant partie du patrimoine français cinématographique. Le cinéaste a ainsi choisi Claude Brasseur"Claude Brasseur s’est imposé dans ce contre-emploi, lui qui a souvent joué les séducteurs, copain charmeur, papa idéal, espion souriant… Je trouvais très excitant de lui confier le rôle d’Henri, et de le voir s’amuser à être odieux." 

    Tonquédec dans le rôle de Paul

    Pour le personnage de Paul, Ivan Calbérac avait tout de suite pensé à enrôler Guillaume de Tonquédec dès l’écriture de la pièce de théâtre. Le réalisateur explique : "J’avais pensé à Guillaume de Tonquédec dès l’écriture de la pièce. Mais il était trop pris par ailleurs pour s’engager à ce moment-là. Quand je me suis lancé dans l’adaptation, c’est très naturellement que je suis revenu vers lui. Il fallait un acteur doté d’un côté « vielle France », mais qui suscite une sympathie immédiate, et très à l’aise dans la comédie. Guillaume possède tout cela, et il nous est familier. Avec sa sincérité, il a su rendre attachant cet homme soumis, ce Monsieur tout le monde un peu terne qui, contre toute attente, va peu à peu retrouver son élan vital et sa virilité."

    Résonnance avec le monde actuel

    L’Étudiante et Monsieur Henri avait pour objectif de traiter de sujets actuels dans la France de 2015, comme la difficulté à se loger. Le film aborde également des sujets universels comme ceux de la filiation ou de la réalisation personnelle. Pour Ivan Calbérac, le succès grandissant des livres traitant du développement personnel a bien démontré que l’accomplissement de soir est devenu une question centrale.

    Claude Brasseur sur son rôle

    Claude Brasseur dit se retrouver parfaitement dans le personnage de Monsieur Henri, dont la qualité principale est la pudeur : "Comme Henri, je n’aime pas extérioriser mes sentiments. Je préfère que les gens devinent que je les aime. Je suis pudique et timide. C’est une des raisons pour lesquelles je suis acteur. Au cinéma, au théâtre, je peux dire « je t’aime » à une femme alors que j’en suis incapable dans la vie. Je m’en fous puisque ce n’est pas moi, c’est le bonhomme qui le dit. Il y a un paravent, de la distanciation. C’est aussi pour cette raison que c’est très agréable de jouer un salaud. Tant que le film ne défend pas son point de vue", affirme le comédien.

    Préparation pour le rôle

    Avant de tourner un film, Claude Brasseur se prépare toujours de la même façon. L’acteur se pose les mêmes questions sur la culture et le milieu social du personnage qu’il doit incarner. Il s’impose ensuite un travail sur la chronologie : pour chacune des scènes qu’il doit tourner, il note sur un bout de papier l’évolution émotionnelle du personnage pour adapter son jeu d’acteur à la situation donnée. "Sinon je vais arriver sur le plateau, on va tourner la scène 1, la scène 12, la scène 3, et je jouerai la fin comme le début alors que mon personnage est censé avoir évolué. Le travail au théâtre est simplifié par le fait qu’on joue dans l’ordre et que la concentration ne dure que deux heures. Au cinéma - même si elle est moins dense - elle s’étend sur huit heures. On ne peut pas se déconcentrer sous prétexte que les techniciens changent d’axe et de lumière au milieu de la scène", affirme le comédien.

    Direction des acteurs

    Ivan Calbérac a affirmé que pour diriger de grands acteurs chevronnés comme Claude Brasseur, il n’y avait pas grand-chose à faire. Cependant, afin de préserver plusieurs options pour le montage, le réalisateur a suggéré aux comédiens d’apporter plusieurs variations dans leur jeu. Parfois, Calbérac a dû rappeler à Claude Brasseur que Monsieur Henri ne cherchait pas à plaire et le cinéaste a aussi essayé de faire en sorte que le plateau soit un endroit de sécurité affective pour la jeune comédienne Noémie Schmidt qui interprétait son premier grand rôle au cinéma.

    Schmidt sur son personnage

    D’après Noémie Schmidt, le réalisateur Ivan Calbérac avait une manière touchante d’imaginer ses personnages et il portait une certaine empathie pour eux. Schmidt était intéressée par Constance, la jeune étudiante qu'elle devait incarner, à la fois femme forte mais cachant une vulnérabilité profonde. Cette ambiguïté a offert à l’actrice une palette de jeu intéressante comportant des scènes de séduction, d’émotion et des moments comiques plus légers.

    Premiers pas au cinéma

    Connue pour ses talents de chanteuse lyrique, Noémie Schmidt débuta une carrière de comédienne en s’illustrant dans le court métrage belge Coda réalisé par Ewa Brykalska. Son rôle lui a valu le Prix d’interprétation féminine au Festival du court métrage de Nice. C’est avec L’Étudiante et Monsieur Henri qu’elle a fait ses premiers pas au cinéma en tenant tête au personnage incarné par Claude Brasseur. "Le regarder jouer est plein d’enseignement. Il a des ruptures de ton à la fois nettes et bien amenées. Il peut être drôle et touchant dans la même scène. Et il s’amuse. D’ailleurs il m’a encouragée à m’amuser avec lui. Il s’est montré très protecteur. Entre deux séquences, alors que les acteurs s’enferment souvent dans leur loge, lui m’invitait dans la sienne. Il me parlait de cinéma, de théâtre, de ce qui fait la difficulté du métier, ce qui le rend passionnant aussi", ajoute l’actrice.

    Monologue de fin

    Pour Guillaume de Tonquédec, la scène de ce long-métrage qui a été la plus difficile à tourner était celle du monologue se situant à la toute fin. "J’ai eu un monologue dont je pensais qu’il serait en voix off, plaqué sur des images déjà tournées. Mais j’apprends le jour J que tout va être filmé en plan séquence. J’ai un peu paniqué, travaillé le texte en urgence. Et cette petite panique a finalement ajouté de l’émotion", explique l’acteur.

    Le personnage de Valérie

    Pour incarner le personnage de Valérie, Ivan Calbérac a proposé à Frédérique Bel de passer des essais. L’actrice, qui était plus habituée à jouer des personnages forts, sexy, ou carrément cartoonesques, a été surprise et s'est tout de suite mise à travailler le rôle. "J’avais composé un personnage entre Olive, la fiancée de Popeye, et Thérèse dans Le Père Noël est une ordure. Je portais un chemisier triste, une jupe longue, des chaussures plates immondes et j’étais venue en blonde. C’est une sorte de convention chez moi : une femme borderline, je l’imagine blonde. Je trouve que ça donne de la candeur au personnage", explique Bel.

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