Avis sur Baisers cachés

Je vais trancher avec la plus part des avis puisque j'ai trouvé que le film use et abuse de raccourcis et de clichés sur fond de bon sentiments. Si le film n'est pas mauvais en soi, on cerne très rapidement le coté engagé qui a poussé à la réalisation de ce téléfilm. Le scenario manque cruellement de profondeur et se contente juste de jouer sur l'accumulation de situation difficiles qui ne reflètent plus du tout la vie d'un gay en France à l'heure d'aujourd'hui, sauf peut-être dans des quartiers sensibles (auquel cas il aurait fallu traiter de ce sujet précisément).

Il faut prendre en compte que l'homophobie est aujourd’hui aussi mal vue que le racisme dans notre société, elle ne peut pas être aussi décomplexée que ce qui est montré dans le film. Quant à l'homosexualité, elle rentre peu à peu dans les mœurs et ne choque plus autant qu'avant les jeunes générations. Si les ragots sont de toute façon un lieu commun de la vie en communauté, jamais la photo d'un baiser homo ne circulera dans un lycée comme si c'était l'EVENEMENT du moment. Or le scenario repose sur cette idée là, ce qui est déjà une vision erronée de la société d'aujourd'hui. En France, l'équipe éducative est par ailleurs formée à inculquer les valeurs de tolérance aux élèves, et même si ses convictions personnelles d'un Proviseur pourrait le pousser minimiser des actes homophobes, il ne pourrait absolument pas intervenir auprès des professeurs pour interdire de traiter le sujet (et il se ferait de toute façon probablement immédiatement rembarrer si il essayait).

En cette année 2017, je suis un jeune gay de 23 ans qui vit très bien son homosexualité dans la société actuelle. Je suis pas particulièrement efféminé mais je ne cache pas mon homosexualité. Il peut m'arriver de tenir la main de mon copain dans la rue, d'échanger un petit smack ou d'avoir des gestes de tendresses ensemble. J'ai fait mon Coming Out à 17 ans et ça n'a bouleversé personne de plus que ma petite personne. J'ai côtoyé de nombreuses couches de la société, des gens aisés, moins aisés, des militaires, des rebeus de quartiers... J'ai travaillé aussi bien dans des environnements très masculins que mixtes. Et pourtant, je me suis jamais adapté et je n'ai jamais eu de réaction violente. Je parle de mon couple naturellement sans particulièrement évoquer mon homosexualité. Certaines personnes relèvent à peine, d'autres sont interloqués et posent quelques questions. Les plus rustres sont juste maladroit dans la façon de choisir leurs mots mais sont d'avantage curieux qu'hostiles. Si je vous dis tout ça, c'est aussi ici pour témoigner que tout ne peut pas être noir comme il est dépeint dans ce film. C'est peut-être moins visuel mais c'est ça la réalité d'aujourd'hui. Je ne dis pas que l'homophobie n'existe pas, je ne dis pas que le rejet et la violence n'existent pas. Je dis juste que la façon dont tout ceci est traité dans le film n'est pas la bonne.On a encore besoin de faire avancer la cause mais il faut être en phase avec son temps, on ne peut plus traiter le sujet comme on le faisait il y a 20 ans.

France 2 a parfois le don de s’approprier des œuvres remarquables sur des sujets tabous. Tabous mais qui offrent matière à débat. Ça avait déjà été le cas sur la précarité sociale avec "Box 27". Hier soir, en ce 17 mai 2017, ce fut au tour de "Baisers cachés" pour parler d’un combat qui continue : celui de l’homophobie. Le téléfilm entre rapidement dans le vif du sujet, sans s’embarrasser d’anecdotes inutiles. Nous découvrons le quotidien de Nathan, fraîchement arrivé dans son nouveau lycée en cours d’année scolaire, et vivant seul avec son veuf de père. L’intégration s’annonce sous les meilleurs auspices, puisqu’il est convié à une fête. Puis les choses dérapent, se répandant comme une traînée de poudre par l’intermédiaire d’Internet. Et c’est ainsi que la toile de l’homophobie se tisse très vite autour de ce jeune adolescent et de son père absolument pas préparé à cela. Puis on entre également dans le quotidien d’une autre famille, et on comprend que les destins de ces deux familles par ailleurs très différentes vont vite se relier d'une façon ou d'une autre (ou de près ou de loin si vous préférez). Pour être honnête, tout est convenu d’avance pour peu qu’on connaisse ne serait-ce qu’un peu la psychologie humaine. Jusqu’à la séparation et même jusqu’aux pots de fleurs qui volent ! Contrairement à la plupart du temps, cette prévisibilité est un bienfait et non pas un mal en soi. Pourquoi ? Parce que cela permet à l’œuvre de coller au plus près de la réalité. Du début à la fin. Avec ses 91 minutes, "Baisers cachés" n’est pas bien long. Et pourtant, il semble que tous les aspects liés à l’homophobie ont été traités. A travers le regard de l’adolescent en question, de son père absolument pas préparé à ça malgré son esprit ouvert, d’adolescents qui ne comprennent pas, d’un jeune perdu dans ses incertitudes, de ses parents qui n’acceptent pas cet état, ce sont le déni, l’exclusion, le regard des gens, la tolérance, l’intolérance, les moqueries, les insultes, les brimades, les violences physiques, la peur, la souffrance, le courage, le laxisme de l’éducation nationale, le jugement des uns et des autres, et le choix de vie qui n’est pas un choix qui sont portés à l’écran avec une justesse incroyable. Il n’y a rien de surfait, et chaque comédien apporte sa pierre à l’édifice de la réussite de ce téléfilm à la fois engagé et pédagogique grâce à une interprétation on ne peut plus naturelle, jusque dans les dialogues, notamment chez les lycéens. Que ce soit Nicolas Carpentier (le monsieur BCBG des pubs Renault) en enseignant bienveillant, ou Catherine Jacob qui veut éviter de remuer le passé, ou le proviseur qui ne veut pas entacher la réputation de son établissement, ou Bruno Putzulu qui refuse cette anormalité sous son toit, ou la mère de Louis tiraillée entre son mari et la chair de sa chair, ou Patrick Timsit en père décontenancé mais qui se veut compréhensif parce que protecteur, ou encore Bérenger Anceaux en Nathan qui assume sa nature et Jules Houplain en Louis élevé en mode viril, ils contribuent tous à livrer au spectateur tout un panel de points de vue différents. On peut féliciter Bérenger Anceaux et Jules Houplain pour avoir su relever le défi de jouer un tel rôle, souvent synonyme d’étiquette quand on débute dans le métier d’acteur. Une étiquette souvent difficile à se débarrasser. Beaucoup de mérite revient également à Bruno Putzulu pour avoir su retranscrire ce que beaucoup de parents ressentent quand ils sont confrontés à l’homosexualité de leur(s) enfant(s) : ce n’est pas normal, c’est la honte, et la réputation… je ne vous dis même pas. Quant à Patrick Timsit, il est étonnant dans ce rôle qui l’a durablement marqué. C’était perceptible encore dans le débat qui a suivi la rediffusion de ce téléfilm. De mémoire, jamais je ne l’avais vu aussi concerné, son personnage étant visiblement profondément gêné par la gestion d’une situation qu’il n’attendait pas et à laquelle il n’était fatalement pas préparé. Dans tous les cas, Patrick Timsit a endossé un rôle qui se situe à l’exact opposé de ceux qu’ils nous avaient donné l’habitude de voir. Dans les faits, "Baisers cachés" montre comment l’homosexualité est vue par la plupart des gens, sans toutefois juger, ni condamner. En effet, qui peut prétendre comment on réagira devant l’homosexualité de son propre enfant ? Cependant, le public peut mesurer à quel point l’homophobie peut devenir un calvaire pour celui ou celle qui la subit, jusqu’à lui faire atteindre le point de non-retour, voire à le lui faire franchir. Cela, c’est grâce aussi à un scénario très bien écrit de Jérôme Larcher, formidablement mis en images tout en sobriété par Didier Bivel, portée par une bien jolie photographie et accompagnée par une discrète et néanmoins jolie partition de François-Eudes Chanfrault qui a su venir souligner les moments d’intimité importants. Au final, qu’est-ce que "Baisers cachés" prône, s’il ne porte pas de jugements ou de condamnations ? La question est posée. C’est facile : le dialogue. C'est pour cela que "Baisers cachés" constitue un excellent outil pour engager le dialogue, aussi bien dans les établissements scolaires qu’au sein des familles. Parce que ce téléfilm est une œuvre remarquable, car très complète. Tant et si bien qu'elle a été hackée lors de sa toute première présentation pour être traduite en plusieurs langues à travers le monde, ce qui a été relativement bien vu par la production du fait de la teneur du sujet. Surprenant, hein ? C'est dire l'impact de cette petite production... Il n'empêche qu'elle devrait être éditée en DVD. En attendant, vous pouvez la découvrir encore jusqu’au 23 mai 2017 sur le replay de France 2.

J'ai adoré ce téléfilm, un téléfilm qui traite malheureusement trop rarement à l'écran de l'homosexualité, un sujet traité merveilleusement bien avec la société actuelle, encore trop homophobe, surtout au collège et/ou lycée, un film à diffuser à une heure de prime, il parle de tout, l'homosexualité dans la famille, en cours, l'homosexualité refoulé et toutes les difficultés liés à ça... J'aimerai tant le revoir mais je ne sais pas comment faire, je doute d'une sortie en DVD , svp si quelqu'un a une idée bien que j'en doute, un tuyau pour pouvoir revoir ou même mieux , posséder ce téléfilm

Très beau film, très bien joué. Ce film ne fera certainement pas changé les homophobes mais il a le mérite de traiter d'un sujet de société actuel qui devrait être banal au XXIe siècle.

Très beau téléfilm où j'ai beaucoup pleuré. Tant cela m'a touché. Je suis une personne en fauteuil, hétérosexuelle, je me suis pourtant reconnue dans la souffrance de Nathan et Louis. Parce que, moi aussi, j'ai subi des brimades, moqueries, difficultés à communiquer surtout avec ma mère... et pourtant, je suis hétérosexuelle et HANDICAPEE. Je soutiens depuis toujours les LGBT. Et je continuerai, en faisant des Dons au Refuge. Ce téléfilm doit être reconnu d'utilité publique, et diffuser dans les écoles, au Collége et Lycée. Pour une Meilleure compréhension de la Différence, et stoppons les Discriminations, en informant davantage. BRAVO à tous les acteurs/actrices.

"Baisers cachés" (2015) France 4 le 15.06.2017

Ce n'est jamais qu'un film de plus sur les homosexuels et même s'il est traité avec sensibilité, ce récit n'apporte rien de neuf sur le genre, et son exhibitionnisme encore moins. Poncifs et clichés habituels sont au menu d'un scénario poussif et sans imagination, d'une réalisation moyenne et sans humour, mais qui bénéficie d'un bon casting en revanche. Les acteurs ont eu à défendre des rôles sans originalité : c'est du déjà vu et il n'y a rien de bien neuf sous le soleil.
On se demande ce que Timsit est allé faire dans cette galère ! Consternant !
willycopresto

Un téléfilm traitant de l'homophobie sans subtilité, sans saveur, sans réelle intention scénaristique autre que "cé pa trè bien d'ètre omofobe". Bref, la réalisation est classique au possible mais n'est pas catastrophique (on fait avec ce qu'on a j'imagine), l'interprétation des comédiens lorgne entre le bon et le moins bon, toujours le cul entre deux chaises et le développement scénaristique fonctionne assez bien mais se retrouve détruit par un nombre incalculable de clichés et de situations absolument pas crédibles.

En 2017, deux mecs qui s'embrassent et qui deviennent la risée du collège au point de devenir le sujet n°1 de discussion pendant trois mois, ça n'existe plus. On sent clairement le scénariste complètement en décalage avec son époque qui a juste voulu signer un téléfilm dans l'air du temps pour faire pleurer dans les chaumières et rappeler à quel point il est important d'être tolérant, que l'homosexualité n'est pas un choix, etc...

Un sujet important certes mais qui nous fait frôler l'overdose, notamment quand c'est traité avec aussi peu de subtilité et de justesse.

Bref, plutôt à éviter.

J'ai beaucoup apprécié ce (télé)film qui sort des sentiers battus. L'homosexualité est évoquée de différents point de vue, que ce soit celui de l'ado homo qui a du mal à affronter le regard des autres, des parents peinés, perdus, intolérants ou soutenants l'ado en souffrance ; les camarades de lycée qui laissent s'instaurer un climat de haine et mépris ou les professeurs partagés et souvent désarmés. C'est ce qui fait la pertinence et la force du film, à la fois délicat, difficile mais avant tout un hymne à la tolérance et l'acceptation de l'autre tel qu'il est sans préjugés et avec humanité. Ce film mériterait d'être visionné en lycée particulièrement dans les zones d'éducation sensible où l'homosexualité est hélas toujours taboue.

Je l'ai vu que récemment sur France 2, je l'ai jamais connu et pourtant il date de 2015, ce film ma touchés parce que je me suis sentie concernée et je me suis revue dans le Role de Louis qui à su bien me représenter et l'autre coté Nathan car l'agression je l'ai vécu, je ne suis pas là pour raconter ma vie ! lol Mais Je conclus que ce film est super bien fait, pas de clichés, mais une réalité que je confirme, face à une situation c'est difficile de faire le "coming out" car on ce dit "est-ce que nos parents va acceptés ou pas ?" "Si cela ce trouve je ne serais plus traité comme j'étais avant" "Est-ce qu'ils feront semblant de m'aimer et que en réalité il m'aimeront pas" "Penseront t-ils que j'ai fais a fait un choix".. il y a pleins de questions qu'on ce pose donc difficile d'avouer qu'on est homosexuel après une fois que nos parents ont acceptés l'homosexualité c'est un bonheur et après plus besoin de cacher et c'est vrais que pour la 1er fois face à quelqu'un dont on est amoureux, on se regarde et on stress au fond de soi car la découverte face à une personne qui est homosexuel c'est nouveau, comme je disais "Ce n'est pas un choix d’être Gay, logiquement on peu être amoureux du même sexe et pas que du sexe opposé". Mais en tout cas ce film j'espère cela fera ouvrir les yeux pour certain(e) personne qui juge sur les homosexuels dans le lycée,collège, maison et qui les rejettent.

Ce que j’ai trouvé très beau aussi c’est l’attente des jeunes par rapport à ce que leurs parents attendent d’eux.
Ils recherchent tellement leur soutien et leur approbation. Comme s’il fallait qu’ils approuvent le bonheur de leur fils.
En cela Timsit est exemplaire.
En gros le bonheur d’un enfant passe par les yeux de ses parents. C’est la leçon grandeur extrême de la vie.

Le réalisateur nous montre dans la vraie vie, cette dureté perçu en tant qu'homo. Deux garçons, un qui l'assume, l'autre qui se cherche, voir même qui n'assume pas d'être homo. Un père qui l’accepte mais contre sa nature "d'homophobe", et un père qui n'accepte pas la différence de son fils. Deux vies de famille, très différente, réunit au sein d'un établissement. Le récit qui nous es montré, est touchant, une histoire sommes toute, en l'apparence singulière, mais avec beaucoup de refus, de mots durs, d'exclusion, de brimades. Ce film se veut dérangeant, mais en 2017, il est là aussi, pour faire passer un message. Aux familles, aux chefs d'établissements, à la société, aux ados homo. Et j'ai trouvé ce film réussit, même s'il est loin d'être parfait, on touche là un sujet brûlant, dans une société qui se veut normaliser. Hors, il n'y a pas de norme ! On ne naît pas homo, on ne choisit pas d'être homo. Et si plus de personnes homophobes, hétéros voulait bien le comprendre, plutôt que de jouer la carte de l’indifférence, cette facilité déconcertante. Bon film !

Je me suis revu dans ce film qui m'a beaucoup touché et tres bien tourné sans tournée dans les cliché de la vie LGBT

Incroyablement mal joué. Dommage... Pas possible pour moi de regarder plus de 5min (!!), ce qui m'arrive rarement...

Je suis partagé après le visionnage de ce téléfilm, car si l'idée de traiter de la question de l'homosexualité est excellente, la concrétisation est loin d'être aboutie. En tout cas, le scénario parle de s'assumer (Nathan) ou non (Luis et la prof de maths), des moqueries, des réseaux sociaux, du harcèlement scolaire, des réactions des parents face à l'homosexualité de leur enfant, d'une certaine indifférence générale dans les lycées (où on ne veut pas froisser les parents en invitant des associations qui prônent la tolérance), et dans l'ensemble c'est pas trop mal traité, même si on peut regretter l'absence de la religion et des soi-disant valeurs familiales qu'elles revendiquent (et qui sont à l'origine de bien des motifs de haine et d'homophobie dans notre société) dans ce débat. Surtout, j'ai l'impression que les auteurs ont voulu faire du trop-plein, tombant hélas dans l'exagération et un certain manichéisme où soit on accepte les homos, soit on les rejette violemment, à l'image du père de Louis, assez caricatural quand même. Stéphane, plus indécis, perdu et finalement compréhensif, apporte heureusement une touche de nuance dans tout cela. On retrouve cela dans les prestations du casting, Bruno Putzulu étant décevant alors que Patrick Timsit s'en sort plutôt bien et parvient à nous toucher. L'ambivalence de la distribution se confirme avec les jeunes rôles, Bérenger Anceaux (Nathan) apparaissant plus convaincant que Jules Houplain (Louis). Enfin, la réalisation est relativement quelconque et le rythme inégal. À l'arrivée, ce téléfilm est pétri de bonnes intentions mais se révèle irrégulier à de nombreux niveaux, néanmoins l'ensemble constitue une sensibilisation forte à la question de l'homosexualité, avec quelques passages riches en émotions.

Bien que bourré de clichés c est toujours une bonne chose de parler de sujet et surtout à l âge de l adolescence. Les comédiens sont parfois étonnant notamment Patrick Timsiit ou encore Catherine Jacob.