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    Le Divan de Staline
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Divan de Staline" et de son tournage !

    2 raisons

    Le film de Fanny Ardant est adapté du roman de Jean-Daniel Baltassat "Le Divan de Staline" (Seuil, 2013). La cinéaste explique que ce livre lui a donné envie d'en faire un long métrage pour deux raisons : parler de la Russie (notamment de l’époque tragique de l'Union Soviétique) et pouvoir donner un rôle à la hauteur du talent de Gérard Depardieu.

    Passionnée par la culture russe

    Fanny Ardant se passionne, depuis ses quinze ans, pour la culture russe à travers son histoire, sa musique, sa littérature et sa poésie. C'est notamment l'esprit de résistance propre à ces artistes qui a fasciné la cinéaste. Elle confie : "A travers eux, j’apprenais que le monde intérieur est plus important que le monde extérieur, comment résister quand on vous a tout enlevé, sauf votre âme, vivre clandestinement dans des mondes où le pouvoir, la gloire, la puissance, l’argent, la domination n’ont pas de prise sur vous."

    Hommage

    Au début, Fanny Ardant voulait intituler Le Divan de Staline "Et derrière moi une cage vide" en hommage aux vers du poète et essayiste russe Ossip Mandelstam "... devant moi les volutes d’un brouillard épais et derrière moi une cage vide". Finalement, la réalisatrice a choisi de mettre ces vers à la fin du film.

    Une fable

    Si, dans le roman, l'action se déroule trois ans avant la mort de Staline lorsqu'il effectue un séjour en Géorgie dans l’ancien palais du grand duc Mikhaïlovitch, Fanny Ardant n'a pas voulu dater son film et préciser son cadre spatial. De la sorte, la réalisatrice a voulu raconter une fable sur les rapports entre le pouvoir et l’art, "ce que le pouvoir fait naître chez celui qui l’exerce et celui qui le subit", d'après ses propres mots.

    Un autre Staline

    Le fait que Gérard Depardieu ne ressemble pas physiquement à Staline n'était pas un problème pour Fanny Ardant dans la mesure où elle n'a pas cherché à faire un documentaire. Elle explique : "L'important, c’était d’être dans l’archétype, dans l’image de Staline qui existe dans la mémoire collective. Toujours pour revenir à la fable, au conte, c’est Staline et à la fois, ce n’est pas le Staline des livres d’histoire et des documentaires. Je disais à Gérard : Staline parle avec une voix douce de baryton et il a toujours un demi-sourire comme les fauves."

    Le personnage de Lidia

    Fanny Ardant a accordé à Lidia, la maîtresse de longue date de Staline jouée par Emmanuelle Seigner, plus d’importance qu’elle n’en n’avait dans le roman. La raison ? Ce personnage permettait de faire vivre une femme qui avait cru à l’utopie de la révolution bolchévique en se soumettant au pouvoir de Staline mais qui peu à peu perd ses illusions. La réalisatrice poursuit :

    "Si Staline demande à Lidia de lui apporter le livre de Freud, c’est qu’il la sait très intelligente. Et, même s’il s’agit de faire de la psychanalyse à bon marché, c’est un adversaire de taille. Elle est capable de discourir et de comprendre que percer les rêves et les secrets de Staline, c’est une condamnation à mort."

    Un château de "Barbe bleue"

    Fanny Ardant a choisi comme décor le Château de Buçaco au Portugal, possédant des créneaux, des tours et des gargouilles. Un cadre idéal pour y situer son intrigue selon elle puisque sa volonté était de raconter une histoire très proche du conte.

    "Ce château de "Barbe bleue" était exactement un lieu en dehors de tout contexte. Je voulais raconter l’histoire dans une unité de temps de lieu et d’action. Les grilles du château s’ouvrent au début, comme "il était une fois" et se referment à la fin de l’histoire. Entre le conte et la fable", confie la cinéaste.

    Côté BO

    La réalisatrice a choisi d'utiliser la musique de chambre de Chostakovitch ou encore l’aria de Lady Macbeth "Vieni ! T’affretta" pour le film. Elle justifie ces choix : "Chostakovitch représente pour moi l’artiste qui a lutté et survécu malgré la terreur, qui n’a rien abandonné de son génie pour plaire. On raconte qu’il s’attendait toujours à être arrêté et que sa valise était prête sous son lit. Le quatuor n°8 en Ut mineur se déroule tout au long de l’histoire, comme une menace et une consolation. Staline écoute l’Aria de Lady Macbeth qui convoque les pouvoirs du mal pour l’ambition de son mari : devenir Roi. Callas a dans sa voix la folie des rêves et la terreur des visions."

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