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    Colette
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Colette" et de son tournage !

    En solo

    Colette est le premier long-métrage solo de Wash Westmoreland, qui jusque-là avait coréalisé tous ses films avec son compagnon Richard Glatzer, décédé des suites de la maladie de Charcot le 10 mars 2015.

    Colette au cinéma

    Les oeuvres de Colette ont été de nombreuses fois adaptées au cinéma, les plus connues étant Gigi de Vincente Minelli (1958) et Chéri de Stephen Frears (2009). L'écrivaine française a quant à elle été incarnée à l'écran par notamment Mathilda May dans Devenir Colette et par Marie Trintignant dans le téléfilm Colette, une femme libre réalisé en 2003 par sa mère Nadine Trintignant.

    Un long processus d'écriture

    L'écriture de Colette a commencé en France à l'été 2001 sous le titre de Colette et Willy. Richard Glatzer et Wash Westmoreland comptaient s'installer dans un appartement parisien prêté par un ami mais ils ont eu la désagréable surprise de découvrir une fois sur place que le logement avait été loué. Ils ont dû, faute de trouver mieux, se rabattre sur une maison de campagne qui s'est avérée être un manoir du XVe siècle en piteux état sans internet ni télévision. Totalement coupés du monde moderne, le duo a pu pondre une première version du scénario en une dizaine de jours. 

    Mais l'écriture était loin d'être terminée : pas moins de vingt versions du script ont vu le jour en seize ans. Westmoreland se souvient : "Tous les ans, on essayait de resserrer l’intrigue parce qu’on avait une matière pléthorique et que, le plus souvent, la vie ne se résume pas à une sympathique construction en trois actes. Réussir à raconter l’histoire de manière à ce qu’elle se prête à une forme cinématographique a été une tâche immense".

    Une aide précieuse

    Lors de l'écriture de la première version du scénario, Richard Glatzer et Wash Westmoreland séjournaient dans un manoir prêté par un ami. Il s'est avéré que la tante de ce dernier était très proche d’Anne de Jouvenel… qui n'était autre qu'une parente de Colette ! Une aubaine pour le réalisateur : "Nous voilà ensuite à Paris en train de prendre une tasse de thé avec la baronne de Jouvenel. Nous avons sympathisé avec elle et elle a été emballée par notre projet : elle nous a autorisés officiellement à utiliser tous les textes de Colette qui figurent dans le scénario".

    Un film né dans la douleur

    Colette est né de l'intérêt que portait Richard Glatzer, partenaire et compagnon du réalisateur, à l'auteure française. En 1999, il s'est mis à lire des ouvrages sur elle et a émis l'idée d'en faire le sujet d'un film. Alors que Wash Westmoreland et Glatzer étaient sous le feu des projecteurs grâce à l'Oscar de Julianne Moore pour Still Alice, ils décident de s'atteler enfin à Colette. Malheureusement, Glatzer était hospitalisé et ne pouvait plus communiquer que via une application sur iPad de conversion de texte en son en utilisant un doigt de pied. Il décède peu de temps après. Pour Westmoreland, "C’était un moment très difficile et très sombre de ma vie, et j’étais dans une grande détresse, mais le film m’a donné un objectif auquel me raccrocher. J’ai pris la décision de faire Colette pour perpétuer sa mémoire, et je voulais m’appuyer sur la complicité artistique que j’avais nouée avec lui pour faire un film très moderne".

    Lorsque la productrice Elizabeth Karlsen conseille l'ajout d'un nouveau coscénariste pour finaliser le script, Westmoreland refuse catégoriquement avant de voir le nom de Rebecca Lenkiewicz, scénariste d'Ida : "J’avais tellement aimé Ida que j’ai eu envie de la rencontrer. J’étais à Los Angeles et Rebecca était à Londres, si bien qu’on a d’abord échangé par Skype pendant plusieurs mois. Mais chacun a aussitôt été sensible aux idées de l’autre. Elle a insufflé une énergie nouvelle au projet, mais aussi ses intuitions, et son point de vue de femme dont on avait un vrai besoin".

    Entretien express

    Le réalisateur avait Keira Knightley en tête dès le début pour le rôle de Colette et l'a rencontrée la première fois via FaceTime, alors qu'il était invité au Shanghai Film Festival. Il était alors minuit et il ne lui restait presque plus de batterie. En quelques minutes, il réussit à la convaincre de participer à l'aventure juste avant que son téléphone ne s'éteigne : "Je me suis retrouvé à fixer un écran noir dans ma main, stupéfait, en me répétant que je n’arrivais pas à croire ce qui venait de se passer. Car c’est tellement rare qu’une star de son envergure accepte de s’engager si rapidement… C’est donc un petit miracle qui s’est produit".

    Un casting qui bouscule les conventions

    Autour de Keira Knightley et Dominic West, le réalisateur a réuni un acteur transgenre pour interpréter un personnage cisgenre – Jake Graf dans le rôle de Gaston De Caillavet – et Rebecca Root, comédienne transgenre pour une femme cisgenre [la romancière Rachilde]. Il ajoute : "J’ai aussi engagé Ray Panthaki, Anglais d’origine asiatique, pour le personnage de Pierre Veber qui était blanc dans la réalité, et Johnny K Palmer, acteur noir, pour camper Paul Heon, une autre figure historique – et blanche. Encore une fois, ce n’est pas courant dans les oeuvres en costumes, même si c’est très fréquent dans l’autre sens ! Je me suis dit qu’à l’époque de Colette, on s’affranchissait des règles et des conventions sociales, et qu’on s’ouvrait au monde. Du coup, le casting du film devait s’en faire l’écho…. Et ça me semblait cohérent".

    Reconstituer Paris

    Les plans extérieurs ont été tournés à Paris mais la campagne française a été reconstituée dans les régions du Northamptonshire et de l’Oxfordshire. Faute de budget nécessaire pour tourner entièrement à Paris, l'équipe s'est également installée à Budapest où elle a tourné en décors naturels et dans les studios Origo. Le réalisateur explique : "Il se trouve qu’à la fin du XIXe siècle, Budapest s’est délibérément inspiré de Paris. À la fin des années 1890, les architectes ont redessiné la ville sur le modèle parisien, avec notamment l’avenue Andrassy, les « Champs-Élysées » de Budapest. Et en raison des difficultés économiques de la Hongrie, plusieurs sites n’étaient ni rénovés, ni rafraîchis, et c’était un atout majeur. Du coup, on a pu avoir accès à de très nombreux immeubles patriciens d’autrefois dont on s’est servi pour les intérieurs. Il y a même un Moulin Rouge à Budapest ! C’est une copie du Moulin Rouge de Paris, mais en deux fois moins grand. Cependant, il n’a pas été modernisé comme l’original, si bien qu’il correspondait parfaitement à nos besoins".

    Un tournage suffocant

    Si l'équipe était ravie de tourner en Hongrie, elle a toutefois souffert des fortes chaleurs. En effet, un épisode de canicule a frappé Budapest pendant l'été 2017. Les comédiens en costumes de tweed en ont particulièrement bavé, dont Dominic West qui portait en plus une combinaison rembourrée. Keira Knightley se souvient : "on a dû lui fabriquer un système rafraîchissant intégré : il devait se brancher à un sac qui propageait un liquide froid lui permettant de le maintenir au frais".

    Inspiration

    Wash Westmoreland affirme avoir été marqué par Max Ophüls, en particulier Le Plaisir et Madame De... : "Ses héroïnes semblent glisser avec fluidité. Au lieu de filmer une scène de bal en plan large, il s’attache à ses personnages qui se fraient un chemin à travers la foule. Je me suis dit que je voulais présenter l’univers de Colette de cette façon, en adoptant le point de vue de la protagoniste. Du coup, quand Colette se rend dans un salon à Paris pour la première fois, nous avons mis pas mal de temps à construire ce plan largement inspiré d’Ophüls, où on la voit déambuler dans cet espace et s’imprégner de tout ce qu’elle y découvre". Quant à la scène de danse du spectacle Rêve d'Egypte, l'inspiration est plutôt à chercher du côté de Metropolis et de la première apparition de la femme-robot à l'écran.

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