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    The House That Jack Built
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    172 critiques spectateurs

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    Pascal I
    Pascal I

    679 abonnés 4 066 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 janvier 2019
    Pas réellement adhéré voir ennuyeux. Et que de longueurs ... pénible ! Scènes chocs, subversives et n'apportent pas grand chose. 1/5 (pas plus).
    Marie L.
    Marie L.

    4 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 décembre 2018
    Pour moi le pire de l'année, je n'ai jamais autant regretté une sortie au cinéma...
    Comment, peut-on encore autoriser ce genre de films au delà d'un soit disant effet de purge ou effet cathartique.
    De la violence en crescendo du début à la fin, du sadisme à l'état pur. Comment ce film a-t-il pu être sélectionné à Cannes, qui cette année, se revendiquait contre les violences faites aux femmes ? Dans ce film les victimes, sont des femmes ou des enfants...tout ce qui ressort c'est le sadisme et la perversité...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 décembre 2018
    Honnêtement un grand 7,5/10.
    Un narratif prenant, une curiosité qui grandit au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire que Jack nous partage: Que va-t-il devenir dans son évolution personnelle ? Un personnage de nature irrationnelle, narcissique dont le cadrage requiert du temps. Une mise en scène formidable pour la majorité du film, avec une touche de subtilité agréable qui nous donne accès à une fenêtre sur le psychisme de Jack. Il est clair que l'auteur avait une idée stable du personnage...
    Mais ce qui m'a vraiment déplu, car j'aurai été tenté de mettre un 9/10 si ça n'aurait pas été pour les dérives qui ont été prises à partir d'un certains moment. J'ai accroché de mon mieux après ce que je qualifierais de "déclique artistique", qui à mon goût n'aurait dû avoir lieu car aussi bien le début de ce déclique m'a plu, j'ai été déçu, confus de voir où l'auteur essayait d'en venir. J'ignore si ça l'était ou non, mais ce qu'il faisait semblait forcer et je n'ai guère saisi d'où venait ce concept soudain ? Ce peut-il que j'ai manqué de ces détails subtils ? Car certes j'en ai aperçu, mais, aucun ne expliquant réellement le pourquoi du comment de ce déroulement concluant ???
    Enfin, soit, je pense que la carte de l'interprétation est celle que je vais supposer seulement, est désirée. Ainsi si nous arrivons à interpréter cette fin d'une manière rationnelle qui maintenant que j'y pense, face à un personnage irrationnelle... Oui, peut-être cette confusion était volontaire de l'auteur? Cela dit, je reste tout de même sur le fait que c'était hors d'être. Enfin je recommande donc bien ce film qui est véritablement bien tourné à 85%. Réellement dommage qu'on ait ajouté cette partie peut-être trop philosophique ? Spirituelle ? A la fin. Mais qui heureusement n'essaie non pas de nous "changer la vue du monde" mais bien juste de découvrir l'abysse du psychisme de Jack.

    Si je devais faire une cotation plus pointue :

    Story-telling: 8/10

    Cadrage, filmage: 7/10, un 8,5/10 parfois puis des 7/10 (ce qui vaut un film à bon budget filmé avec un mobile) voir des utilisations, j'ignore si il s'agissait d'expérimentation ou non qui était vraiment juste moyennes... Ce, jusque la fin où je pense le plan choisi ne s'accordait pas avec la globalité du film et qui prévalait alors du 7/10. Mais une chose est sûre: c'était rarement fixe. En fait, cette motion rajoute dans certains passages un sentiment vif mais... Elle n'était pas toujours nécessaire.

    Développement du personnage: 9/10, bien que Jack soit un psychopathe, nous pouvons réellement y sentir quelque chose. Car ce n'est pas juste un psychopathe. C'est un psychopathe mais aussi un humain, il évolue en grandissant. Il mûrit, il a des défauts et il lui arrive d'être désemparé face au déroulement de sa vie comme tout être humain.

    Mise en scène: Je suis mauvais à faire la distinction entre tous ces points alors voici ce qui concerne ce que je pense relève de la mise en scène: 8,5/10, un très bel esthétique. Honnêtement, on sait lire l'ambiance, on sent la subtilité, le symbolisme est utilisé, presque rien n'est laissé derrière. L'ombrage et la luminosité... N'était pas toujours utilisée avec escient. Par cela je veux dire que parfois elle y était importante mais d'autres fois non. Cet aspect à lui tout seul vaut vraiment juste un 7/10 car voilà.

    Déroulement des événements: 7/10, comme dit dans le premier paragraphe, on pourrait facilement penser que les écrivains sont partis en vrac à un moment dans le script.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 décembre 2018
    Enfin ce film a été projeté hier dans le petit cinéma de ma commune ! Nous étions 8 personnes intéressées au début du film... et toujours 8 2h30 après. Personne n'a quitté la salle, personne n'a crié de dégoût ou que sais-je encore. Personnellement, j'ai bien ressenti le côté ironique, humour noir, que Lars von Trier a voulu exprimer. J'ai ri à de nombreuses reprises, en particulier lors de l'incident numéro 4 : Miss Simple explique au policier que son copain est étrange et qu'il a tué 60 personnes mais il croit qu'elle est soûle, Jack arrive et confirme ses dires, mais le policier n'y croit toujours pas... Et plus tard Jack fait crier la blonde mais rien ne se passe, "tu peux toujours crier dans ce putain d'immeuble, dans cette putain de ville, dans ce putain de monde, personne ne viendra t'aider". LVT met donc le doigt comme d'habitude sur nos sociétés actuelles. La forme du film est au final dans le même genre que ses précédents : le parcours d'une vie narré avec philosophie, dans le but de nous faire réfléchir, comme "Nymphomaniac", "Dogville", etc. À lire les critiques de ceux qui n'ont pas aimé, il s'avère qu'ils n'ont surtout rien compris au propos.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 décembre 2018
    spoiler: Film vu cet apre midi, a la base faut aimer le style de Lars Von Trier, il a une vision bien particuliere de traiter ses films. Perso j aime beaucoup sa maniere de nous emmener dans son monde. The house that Jack Built est vraiment bien dans son genre. UFilm vu cet apre midi, a la base faut aimer le style de Lars Von Trier, il a une vision bien particuliere de traiter ses films. Perso j aime beaucoup sa maniere de nous emmener dans son monde. The house that Jack Built est vraiment bien dans son genre. Une autre maniere assez efficace d entrer dans la tete d un tueur en serie. Mat Dillon est juste terrifiant dans son role. Un acteur que j apprecie enormement et de le revoir au cinema en tueur sans aucune pitie c est juste Un Regal! Qu on aime ou pas ce film Lars Von Trier sait sortir le specteur du film habituel du genre. Un tres bon film pour ma part. A voir .ne autre maniere assez efficace d entrer dans la tete d un tueur en serie. Mat Dillon est juste terrifiant dans son role. Un acteur que j apprecie enormement et de le revoir au cinema en tueur sans aucune pitie c est juste Un Regal! Qu on aime ou pas ce film Lars Von Trier sait sortir le specteur du film habituel du genre. Un tres bon film pour ma part. A voir .
    Augustin B.
    Augustin B.

    2 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 décembre 2018
    « Infligé », le réalisateur m’a infligé durant 2 h35 de regarder une horreur sans nom. Les premiers films de Lars Vas Trier, malgré toujours cette envie de créer des atmosphères au sein de ces film assez froides et violentes, étaient plutôt esthétiquement bien travaillées.
    The house that Jack built ne présente aucune mise en scène, on a toujours l’impression d’être au même endroit durant tout le film alors que les épisodes se déroulent dans des endroits différents. Nous n’avons aucune explication sur les choix de ces lieux, Jack décide de tuer des enfants dans une forêt, pourquoi ? Pourquoi cette envie d’être dans ce lieu ? Pourquoi cette mascarade ou il fait croire qu’il est chasseur ? Qu’est ce qui stimule ce choix ? Nous n’avons aucune réponse. L’épisode démarre d’emblée sur un plan de la petite famille comparée par le tueur d’une biche et ses petits. Et le bain de sang commence. Et c’est la même chose durant tous les épisodes. On déplace le spectateur de place en place sans aucune raison, juste pour le plaisir de voir de la torture dans un lieu différent. Nous avons une mise en scène brouillon.
    Le montage est dès plus simple, mis à part la fin du film esthétiquement mieux travaillée, nous avons du montage cut tout le temps. On dirait que la seule chose qui a stimulé le montage est d’en rajouter une couche à chaque fois. Toujours plus de sang, toujours plus de torture, toujours plus de cries. Peu importe l’histoire, peu importe les choix techniques adoptés, le réalisateur est libre de créer l’œuvre qu’il souhaite. Mais il faut que cela raconte quelque chose !!! On ne peut pas nous montrer de la violence extrêmement traumatisante sans aucune raison ! A quoi cela sert ? Ce film n’offre aucun point de vue, il n’y a pas d’histoire !!! On assiste juste durant deux heures aux meurtres d’un fou. Un choix extrêmement mauvais et qui ne sert juste qu’à rajouter des minutes en plus dans le film est l’utilisation des flash backs, on replonge Jack dans son enfance. Mais dans cette décente dans le passé, on n’apprend rien de plus à part comprendre effectivement que Jack était tout aussi dérangé, il ne tuait pas des gens mais il découpais les pattes des canards par exemple, à quoi cela sert de nous montrer ça ? Pourquoi ce personnage est-il dévoré par cette haine envers autrui ? Ou se trouve sa famille ? Alors, oui, le scénario n’est pas toujours obligé d’être clair. J’adore les films de David Linch et pourtant on y comprend pas grand-chose, je pense néanmoins à Mulhand drive. Mais dans ce film de Lars Van Trier, le scénario est inexistant, juste on regarde un homme tuer, et re tuer. Alors on change évidemment, un coup on traîne une femme derrière un camion sur une route national, ensuite on découpe les seins d’une autre femme, on tire les enfants à la carabine, on congèle les corps, on étrangle, on poignarde… Ce film ne dit rien sur rien. On dirait que son seul but est de nous faire vomir sur nos genoux, voir même de nous faire quitter la salle.
    De plus nous sommes plongés dans du « déjà-vu », l’histoire de ce meurtrier en série a déjà été faite mainte et mainte fois au cinéma, on a compris, donc il n’y aucune originalité.
    Ce film provoque une ambiance dans la salle incompréhensible, on a des gens qui quittent la séance, d’autres qui se cachent les yeux, d’autres qui rient !!! Une atmosphère pathétique. On s’inflige à nous même de la torture. Et pour finir, pour féliciter les gens d’être resté jusqu’au bout, on assiste à la construction de la maison de Jack uniquement constitué de cadavres.
    En échangeant avec mes camarades, j’ai apprit que apparemment il y aurai eu une quelconque dimension humoristique. Moi, la dimension humoristique elle m’est passée à 3 km.

    Néanmoins, la fin du film est plus intéressante. On assiste à la descente aux enfers de Jack. Le réalisateur retranscrit cette descente aux enfers dans une dimension antique ( Virgil et Dantes dans la barque de Phlégias entouré par les damnés) avec une touche, quand même, de contemporain. Je dirai que c’est ce final qui a attiré mon attention. Elle est subtile et bien travaillée, on a enfin une mise en scène travaillée et un décor intéressant. On a un travail avec la lumière extrêmement captivante. Ce jeu entre le clair et l’obscur est bien fait.

    Pour conclure, ce film est d’un ennuie abyssal qui délivre de la violence gratuite et le tout accompagné d’une mise en scène et d’un scénario brouillon. La fin est mieux filmée et stimule un peu plus mon attention. Cela ne rattrapera pas la totalité de l'oeuvre.
    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 novembre 2018
    « Nymphomaniac » était abominable et bête. « The house that Jack built » s’inscrit dans son exacte continuité. Ça commence plutôt bien pourtant : l’humour est très noir, mais fait encore rire. Mais à force de provocations de plus en plus extrêmes, le rire du spectateur s’étrangle. Puis ses yeux se ferment : Lars von Trier va trop loin. Les jeux macabres qu’il décrit, le discours nauséabond tenu par son personnage (illustré selon sa nouvelle méthode de montage – cf « Nymphomaniac » – de photos tirées de Google images), sont tellement atroces que le film en devient irregardable.
    Complètement mégalomane, Lars von Trier fait en plus au travers de ce serial killer son propre autoportrait. On peut reconnaitre que c’est l’un des rares cinéastes qui cherche vraiment à bousculer ses spectateurs (comment ne pas penser que ce film est dangereux pendant la projection ?), ce qui serait quelque part admirable… si ce n’était pour raconter en fait des banalités, ici sur le mal.
    Benito G
    Benito G

    598 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2018
    Comme à son habitude, il nous livre une fois de plus un film ou règne la violence. Mais une violence esthétique si je puis dire ultra percutant ou son escalade ne cesse de progresser dans l'ultra violent. A cela s'ajoute la violence psychologique qu'il sait très bien maitriser. Peut être comme but de provoquer? Puisque tout est justifié jamais dans la violence gratuite.
    Une histoire de la violence. LE personnage principal rentre parfaitement dans la peau de son personnage avec une bonne mise en scène qui dans l'ensemble pourra en choquer certains (meurtre, infanticide…). Mais toujours avec sa petite touche personnel comme dans ses précédents films. Le film n’est pas un film d’horreur, sinon une comédie (très) noire sur le Mal, presque jouissif et plaisante, ou on a parfois l'impression qu'il veut nous emmener avec lui dans sa descente au enfer...Bref Loin de se limiter à un simple spectacle sanglant, The house that Jack built est brillamment interprêté sans aucune censure. Une fois de plus il tape haut et fort et la violence psychologique est parfois plus percutant que la violence physique… Bonne petite surprise.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 novembre 2018
    Complètement hard, on a l’impression d’y être! On voit tout! Âmes sensibles s’abstenir...
    Le jeu d’acteur est fou!
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2018
    Si ce nouveau pamphlet signé Lars Von Trier est loin de n’avoir que des qualités - le réalisateur est fidèle à lui-même et son goût immodéré pour la polémique dessert souvent ses œuvres - force est d’admettre que la puissance et l’ambition de ses propositions cinématographiques finissent par emporter l’adhésion. À travers une succession de séquences plus violentes et abjectes les unes que les autres, on suit ici le parcours sanglant d’un tueur en série - figure du mal absolu - qui considère ses crimes comme autant d’œuvres d’art, ponctué de digressions sur des sujets liant homicides et esthétique artistique. L’ensemble, à déconseiller aux âmes sensibles, est mâtiné d’un humour noir bienvenu. Oui, le cinéaste danois a encore des choses intéressantes à nous proposer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 novembre 2018
    Un très bon film de Lars von Trier, plein de métaphores, de clins d'oeil, de passages philophiques. Sans oublier l'humour noir, assez présent, surtout dans le "3e incident" ou lorsqu'il déclare au flic qu'il a 60 meurtres à son actif mais n'est pas pris au sérieux... Ce n'est pas un film gore et malsain ou sexiste comme une certaine presse a pu le présenter, mais un drame, celui d'un psychopathe dont le cheminement l'amène à commettre des crimes de plus en plus nets et précis. Son TOC de la propreté l'oblige à revenir sur la scène de crime et donc à prendre des risques. L'architecture le passionne et ainsi il aimerait que tout soit aussi bien agencé. Il a fait vivre l'enfer à la société et finira donc en enfer. La fin avec Bruno Ganz est magistrale. Il y a juste le "2e incident" que j'ai trouvé trop long et ennuyeux à cause du dialogue qui n'en finit pas.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    593 abonnés 2 773 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 novembre 2018
    The House that Jack built se construit comme un négatif, une réponse-miroir dans laquelle la chaleur de l’orgasme se serait rangée parmi les corps inertes peuplant ce vaste congélateur humain. Car à la chaleur de l’alcôve se substitue la glace de la chambre froide avec, en point de jonction, une réflexion sur l’origine de la création artistique. Le négatif capte l’envers de la lumière, Lars von Trier absorbe Lucifer. Ici la violence n’est pas le propos, et s’égosiller sur l’épanchement putride avec lequel le réalisateur construit son récit est un leurre. La violence est, comme le corps, un matériau. Le matériau de l’artiste. Ce qui importe n’est pas là, ni d’ailleurs dans le résultat, notion purement matérialiste et des plus ternes. Tout réside dans le chemin suivi. C’est en cela que The House that Jack built est une route, celle tracée par le sang d’un cadavre traîné depuis une camionnette de la même couleur, conduite par le créateur-destructeur qui ne tardera pas à revêtir le chaperon rouge, rappelée sans cesse par un câble de téléphone tel le fil d’Ariane destiné à sortir du labyrinthe pour mieux lui donner vie et sens. Lars von Trier convoque un imaginaire qui emprunte à la religion et au conte dans un même traitement grotesque : des sept nains nous avons Grincheux défiguré et Simplet à la blondeur caricaturée, le rôle de Prof étant assumé par le bourreau, du Petit chaperon rouge demeure la cape et la lutte entre innocence et prédation, agneau et loup (ici tigre). La religion imprègne elle aussi l’œuvre puisque cette dernière se découpe en chapitres tels les sept cercles du Purgatoire dantesque. Car Trier réécrit Dante : le Virgile éclaireur devient la Verge, les sept péchés capitaux tous réinvestis dont le dernier, la luxure, ultime cercle du Purgatoire, n’a d’équivalent que dans la posture même de l’artiste qui laisse entrer en lui, chez lui, dans sa demeure par les crimes construite, le public ici représenté par les policiers et, avant eux, les spectateurs. Inutiles donc les mots de perversité, de complaisance, de violence gratuite, de provocation. The House that Jack built est une œuvre d’art sur l’œuvre d’art, didactique dans sa volonté de rejeter la didactique en se ponctuant de peintures et en se doublant d’une voix off, rhétorique dans sa volonté de rejeter la rhétorique pour mieux, dans ses paradoxes, épouser les paradoxes de la création. Soit l’incapacité de l’artiste à saisir ce qu’il sort de lui et met au monde, à escalader l’Enfer pour espérer retrouver la lumière et, avec elle, le bruit d’une plaine de l’enfance respirant tout entière par les faucheurs, l’être sensible et sa perception du monde, la mort. Aussi inaccessible que l’idée de naïveté originelle lorsque l’enfant amputa le caneton, symbole de la tyrannie artistique et de la volonté de contrôler, par l’art, le monde. "Hit the road Jack and don't you come back no more".
    sebou36
    sebou36

    54 abonnés 380 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 novembre 2018
    Le sujet semblait sympa, mais le résultat n'est pas à la hauteur. La faute a un scénario confus qui n'exploite pas les situations. Là où Henri (portrait of a serial killer) gagnait en intensité , Jack se perd en longueur à force de digressions et de manque de logique scenaristique. Et le dialogue avec le diable est tellement pompeux et ridicule!
    cinono1
    cinono1

    260 abonnés 1 990 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2018
    Ce qui se dégage du film Lars Von Triers est sa profonde vacuité, et un certain talent de narration. Le discours du cinéaste y est inintelligible, et ses provocations alternent entre malaise et absurdité. Car comment ne pas trouver absurde l'histoire d'un homme qui veut faire de ses crimes une oeuvre d'art.The House That Jack Built montre un homme profondément dérangé théoriser sur ses exploits criminels qui le film montre avec gourmandise (plus de 2h30, ce fut long). Ce n'est pas réflexif pour un sou, abject par moment, mais il faut le dire parfois hilarant comme cette scène ou Jack retourne sans cesse faire le ménage chez sa dernière victime mais encore une fois, ce film n'apporte rien au spectateur sinon du sarcasme. Tout cela reflète la personnalité de son réalisateur, brillant metteur en scène perdu dans de nébuleuses méandres. L'épilogue final dans les entrailles de l'enfer, est assez impressionnant par la force et la beauté de ses images.
    BMWC
    BMWC

    74 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2018
    Sept ans après la conférence de presse polémique de Melancholia, Lars Von Trier faisait son retour à Cannes avec The House That Jack Built, prudemment présenté hors compétition. Et cette fois, le cinéaste danois n'a même pas eu besoin de dire un mot pour se mettre les festivaliers à dos puisque les violentes aventures de son alter ego serial killer, brillamment interprété par Matt Dillon, auront suffi à vider la salle. La provocation, teintée d'une bonne grosse dose d'humour noir, est évidemment assumée à 100% par Lars Von Trier qui, derrière la subversion, livre aussi une passionnante réflexion sur la création artistique, non sans une certaine nostalgie pour la liberté des années 70 durant lesquelles l'action du film se déroule.
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