Bacurau
Note moyenne
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120 critiques spectateurs

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 Kurosawa

633 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 octobre 2019
Après les superbes "Les bruits de Recife" et "Aquarius", Kleber Mendonça Filho réalise son troisième long-métrage avec son chef-décorateur Juliano Dornelles : un film de résistance aux allures de western. Film qui porte bien son titre, "Bacurau" fait du village éponyme un personnage à part entière tant la typographie des lieux a une importance fondamentale. Situé au beau milieu du Sertão, Bacurau est un village comme on en rencontre tant dans les westerns (une rue principale, des maisons de part et d'autre, le désert tout autour), bientôt assiégé par de dangereux envahisseurs, figuration explicite du capitalisme "sauvage". La description de ces américains souhaitant exterminer les habitants de Bacurau est d'ailleurs le point faible du film car elle se révèle beaucoup trop caricaturale et dont la faiblesse d'incarnation est étroitement liée à un jeu d'acteurs peu convaincant – le charismatique Udo Kier en fait des tonnes. Les cinéastes n'ont donc pas retenu la leçon de l' "Assaut" de Carpenter, pourtant référence évidente du film, en ne faisant pas des ennemis une pure abstraction mais en les traitant à égalité avec les locaux. "Bacurau" emporte néanmoins la mise par la rigueur d'une réalisation qui rend compte du décor avec une économie de plans impressionnante et par un montage explosif lors de scènes d'actions particulièrement violentes, qui peuvent être aussi cliniques (la mort d'un enfant dans la nuit) que cartoonesques et jubilatoires. Face à l'ignorance des monstres capitalistes qui se croient tout permis s'oppose une histoire, une culture de la résistance qui s'incarne dans l'idée du musée et d'une histoire commune conservée : par le motif d'un collectif historiquement menacé et qui sait résister, "Bacurau" fait la démonstration directe et brûlante des seuls moyens pour combattre la sauvagerie.
L'AlsacienParisien

662 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 6 octobre 2019
Décidément, je ne comprend vraiment pas les choix du jury Festival de Cannes 2019. Ce Prix du Jury, pour moi, est justifié pour le toupet de cette fable politique, pour son "idée", mais je trouve qu'esthétiquement, "Bacurau" est d'une banalité sans nom. Certes, cette production franco-brésilienne, pot pourri de genres, est un acte à la rébellion étonnant quand on connait la situation politico-sociale du pays sud-américain. Il y a une volonté de riposter face aux injustices, de se défendre au lieu de se soumettre et en ça, le film est utile et important ! Mais la narration collective du début, faisant penser à un documentaire France 5, est si ennuyeuse et distanciée qu'on se demande ce que le duo de réalisateurs a souhaité raconter. Personnellement, cette entrée en matière n'a pas du tout su me plonger dans cet univers. Je ne me suis pas attaché à ces villageois, tous similaires les uns aux autres, et je n'ai pas compris pourquoi le film prenait autant de temps à se contenter de ce "vide". La deuxième partie, quant à elle, introduit des nouveaux personnages, des américains méchants et riches. Là commence tout l'enjeu de "Bacurau". Bon, je n'ai pas plus compris l'intérêt de cette histoire car aucune raison n'est apportée à toute cette violence gratuite. Les américains sont méchants, point final. Le duel va s'avérer ensanglanté, jonché de nombreuses longueurs, comme si deux genres s'affrontaient en continu. En fait, j'ai beaucoup pensé à la saga "American Nightmare", qui raconte la même chose en étant plus explicite et qui, sous la présidence de Trump, se révèle beaucoup plus effrayante et actuelle qu'elle n'y parait. Ou encore à ces millionnaires de tous les horizons qui sont fiers de faire des safaris et de tuer tous les animaux de la savane comme à l'époque colonialiste... Certes, "Bacurau" est un film brésilien mais est-ce une raison pour rester aussi vague et inaccessible ? C'est comme si les réalisateurs avaient fait le choix de muter toutes les émotions des personnages face à une situation aussi horrible. Pour ma part, j'y ai pas cru. Ce fut une véritable traversée du désert et bien que son concept donne envie sur le papier (un village qui disparait de la carte pour mieux en éradiquer sa population), son traitement visuel est des plus confus.
Adelme D.Otrante
Adelme D.Otrante

200 abonnés 1 275 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 octobre 2019
Trip hallucinatoire et campagnard, mêlant capoeira, mezcal et poète du cru, préfet corrompu, guitariste édenté et cercueils abandonnés. Et au milieu de tout cela des américains fans de la gâchette bien décidés à faire un remake des chasses du Comte Zaroff. Belle claque au président actuel, aux multinationales et autres néo-colonisateurs, auréolé du prix du Jury cannois cette année Bacurau est un film révolutionnaire, porté par l'âme du peuple brésilien qui avance fièrement le poing levé. Jubilatoire.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 5 octobre 2019
une vision saignante dans le Brésil central region de goias où les propriétaires terriens font la loi. l union fait la force face a l'argent .
le métissage du bresil est habilement rappellé
Iggy bebs
Iggy bebs

7 abonnés 71 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 octobre 2019
film étrange avec des moments de grâce, et d autres de violence , voir gore, un mélange de John carpenter, de western, mais au final un film intéressant.
Remi S.
Remi S.

19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 octobre 2019
Un western futuriste, sur un fond dénonciateur du gouvernement Brésilien actuel, voilà ce que c'est ''Bacurau'', et c'est plutôt réussi !

L'histoire se déroule dans la profonde campagne de la région du Nordeste, au Brésil. Les habitants du petit village de Bacurau, après la mort de leurs doyenne, vont se retrouver face à des événements étranges.

Résumer le film à un western serait quelques-peu réducteur. En effet, le duo Mendonça-Dornelles arrive à alterner entre les genres et nous offrir une oeuvre originale, intrigante mais réaliste.
''Bacurau'' s'ouvre dans sa première partie comme un film de science-fiction, qui au-delà de la trame scénaristique se déroulant dans un futur dystopique, offre certains éléments nous ramenant à ce genre ( soucoupe-volante; choses mystérieuse se déroulant au village ... ).
Mais le film s'affirme vite comme un western, un affrontement entre les villageois accroché à leurs terres et leurs traditions, et de mystérieuses personnes venus les supprimer et s'approprier leurs territoires.

Le film prend parti dans les deux camps, en plus de ne pas suivre particulièrement un personnage, pour laisser place à un film qui se veut collectif, voir chorale. Le village de Bacurau est caractérisé par la mixité en tous genre ! Et tous sont liés à une chose : protéger et vénérer leurs territoire et leurs traditions.
Coté ''méchants", qu'ils soient américains ou brésiliens, aucune hésitation à nous faire voir leurs crimes et leurs folie, mais presque jamais n'est évoqué leurs réels objectifs ( mais ça, on le devine )

Mais au-delà de cette surface bien remplis à la mise en scène jouissive et violente, se cache un véritable ''clin-d’œil'' au gouvernement de Bolsonaro et aux Etats-Unis ! J'ai trouvé plutôt intéressant de la part des deux cinéastes d'amener cette question à travers donc un film de genre, on peut le dire, et ne pas s'attarder seulement vers un énième drame sociale réaliste et souvent simpliste.

Le film à peut-être quelques défauts : Quelques petites longueurs; l'apparition des ''mystérieuses personnes'' qui se fait beaucoup trop rapidement dans le récit je trouve; mais aussi des personnages assez mal-écrit, sans réel réflexion ou évolution tout au long du film ( même si on leurs demande qu'un chose au final, c'est de défendre leurs terres et d'être déterminé ).

En bref, le duo Mendonça-Dornelles réalise un bon coup avec ''Bacurau'' et propose un film à l'univers de science-fiction, au scénario western et à la pensée toujours proche du Brésil d'aujourd'hui ou ce qu'il pourrait devenir ( comme le dis la phrase d'introduction du film ). Un prix du Jury à cannes mérité !
ROKENROL
ROKENROL

9 abonnés 106 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 5 octobre 2019
je ne suis pas entré dedans une seconde...qu'est ce que j'ai trouvé ca long, j'ai meme failli m'endormir! je devrais peut etre le revoir un jour...
William Dardeau
William Dardeau

36 abonnés 176 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 octobre 2019
Bacurau fait clairement référence au cinéma novo brésilien des années 60, incarné surtout par Glauber Rocha (le dieu noir et le diable blond, Antonio das mortes) . Il s'agit donc d'un film clairement politique, dénonçant les violences dont peuvent être victimes certains villageois au Brésil. Bien que tourné avant l'arrivée au pouvoir de Bolsonaro, le film doit être considéré à l'aune de la situation politique du Brésil. Mais Bacurau est aussi un film poétique (très belle scène de veillée funèbre), un western (sous influence assumée du John Carpenter d'Assaut, par exemple) , et un film d'anticipation. Parfois le spectateur peut donc être dérouté. Mais dans l'ensemble, malgré quelques scènes superflues, de mon point de vue (surtout celles entre les mercenaires), Bacurau est un très beau film, original et prenant, qui reste en mémoire. Il peut aussi réveiller les consciences politiques, ce qu'on ne saurait lui reprocher.
François M.
François M.

1 abonné 4 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 3 octobre 2019
Film dont le scénario est certes assez SF, mais qui se tient de bout en bout.
Le cadre est top.
Assez violent et flippant par moment attention.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 2 octobre 2019
Très bon film, dépaysant, plein de suspens. Du bon cinéma dans le genre western moderne.
Magnifiquement interprété, avec des scènes drôles qui font passer la dureté du sujet.
ANDRÉ T.
ANDRÉ T.

91 abonnés 484 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 octobre 2019
Un film difficile à classer ?
Kleber Mendonça est passé de la grande ville (Recife) au Brésil rural du Nordeste. il nous montre, dans un village reculé, des personnes de « toutes les couleurs », des petits, des grands, des gros, de tous les âges….et qui forment, une communauté !
L’homme politique local, n’inspire pas une confiance absolue et l’accès à l’eau potable
est un gros problème…..
Arrivent des étrangers…..
Entre western, film social, fable presque fantastique??? Les réalisateurs, nous manipulent et nous emportent,
du côté des villageois….
La tension monte crescendo et on en redemande....
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 2 octobre 2019
L’habillage de série B gore veut porter un message politique en faveur de la ruralité. Malgré quelques bons moment, c’est raté.
F Dob
F Dob

8 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 2 octobre 2019
Histoire aussi mince qu'improbable, méchants caricaturaux, pittoresque racoleur, et déroulé prévisible. Bref, en-dehors du dépaysement, et d'une ambiance plutôt atypique et réussie, vous pouvez économiser 2h sans hésitation.
Jean-Pierre Jumez
Jean-Pierre Jumez

109 abonnés 222 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 1 octobre 2019
Les incohérences rivalisent avec les violences.
Certainement atterré par son œuvre, le réalisateur, en guise d'excuses, indique dans le générique que « grâce à ce film, 800 emplois ont été créés »
Le voilà donc, l'intérêt de ce très long métrage , par ailleurs très bien filmé en termes d'atmosphère d'un bourg typique du Nordeste
Jacques F
Jacques F

9 abonnés 87 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 30 septembre 2019
Film très surprenant . Je ne m'attendais pas à autant de violence . Mais vous êtes emporté dans un suspense qui vous emporte jusqu'au final
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