Bacurau
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120 critiques spectateurs

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Pascal
Pascal

195 abonnés 1 912 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 30 mai 2025
Si " les bruits de Recife" (2012) et " Aquarius" (2016) du cinéaste brésilien Kleber Filho étaient ( de mon point de vue ) très réussis, " Bacarau" ( 2019) du nom du village du nordeste brésilien ne m'a pas convaincu.

Prix du jury ( cannes 2019) partagé avec " les misérables" du français , " Bacarau" se présente sous la forme d'un thriller social dont l'arrière plan politique est vraisemblablement le véritable sujet.

On sait que le continent sud américain est considéré par les usa ( doctrine de Monroe ) depuis toujours comme sa sphère d'influence.

C'est une sorte de cri de révolte que lance le cinéastedans son film à la fin cathartique où il se fait la voix du peuple des campagnes.

Malheureusement à l'écran" Bacarau" s'avère beaucoup trop long et manque surtout cruellement d'intensité émotionnelle.

Il reste quelques scènes qui fonctionnent indéniablement, un casting attrayant où l'on reconnaît la star du cinéma brésilien Sonia Braga, une photo qui ne manque pas d'intérêt.

En 2019, le président du jury du festival de Cannes était le cinéaste mexicain . Faut il y voir une corrélation avec le prix accordé à ce " Bacarau" ? En tout cas, il ne m'a pas convaincu au plan artistique.
CloakBack
CloakBack

45 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 avril 2025
Un film déroutant, parfois fascinant, mais qui laisse perplexe sans contexte.

Bacurau est une expérience étrange.
La première heure, extrêmement lente, semble vouloir installer la vie d’un village brésilien sans que l’on sache vraiment où cela va mener.
Au premier regard, difficile de saisir pleinement le propos politique sous-jacent : sans connaître le contexte du Brésil actuel, le film peut facilement apparaître comme un huis clos rural qui bascule lentement vers la violence.

Peu à peu, l’atmosphère change.
L’action s’installe froidement, la menace se précise, et j’ai trouvé cette montée en tension bien maîtrisée.
La transformation du récit vers une sorte de western à la Mad Max brésilien (avec un personnage de Lunga totalement improbable) est assez réussie.

J’ai beaucoup apprécié la violence sèche du film, jamais esthétisée, brute, qui donne du poids à chaque mort.
Le film monte crescendo, sans explosion immédiate, et cette lente progression laisse le temps d’apprécier pleinement l’escalade de la tension.

Cela dit, sans avoir les clés de lecture immédiates, certains éléments peuvent laisser perplexe :

spoiler: Les motivations réelles des assaillants, Leur comportement parfois étonnamment désorganisé, La nature même de ce “jeu” mortel.


En fin de compte, Bacurau m’a intrigué autant qu’il m’a frustré.
C’est un film solide visuellement, intelligent dans sa construction, mais qui, sans un minimum de contexte ou d'analyse en amont, peut laisser le spectateur dans une forme d’incompréhension partielle.
Un film intéressant à découvrir, mais sans doute encore plus à décrypter après coup.
Cadreum
Cadreum

17 abonnés 449 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 avril 2025
Bacurau appartient à cette catégorie rare de films qui ne se contentent pas de dénoncer le monde : ils le rejouent, le refabriquent, en livrent une version transfigurée où le politique est affaire de style, et le cinéma, un geste de riposte.

Faussement série B, véritable série noire, Bacurau est une œuvre de rage structurée, où le Brésil est filmé comme un territoire assiégé, hanté par ses violences originelles, mais aussi capable d’une contre-violence lucide, collective, organisée.

Le point de départ, la disparition du village de Bacurau des cartes numériques, pourrait relever du détail de science-fiction. Il s'agit pourtant d'une scène inaugurale éminemment politique : Bacurau n’est plus reconnu.

Ce geste de gommage cartographique condense l’enjeu du film : ce n’est pas simplement un village qui est menacé, mais l’idée même qu’un peuple puisse exister hors des circuits dominants. Effacer Bacurau des cartes, c’est éradiquer ce qui résiste, ce qui ne se laisse pas intégrer.

Le récit reprend les canons du western : attaque extérieure, tension croissante, défense armée. Mais Bacurau renverse la perspective, littéralement. Les autochtones ne sont plus les figures de l’arriération mais celles de la stratégie, de la mémoire.

Ce retournement des codes rejoue une lecture postcoloniale : les oppresseurs sont américains, bardés de technologie et de fantasmes raciaux, flanqués de collaborateurs locaux. Les résistants, eux, tirent leur force d’un héritage souterrain, de liens, d’un savoir collectif. Les armes sont conservées dans un musée : signe que l’histoire, ici, ne se commémore pas. Elle s’active, elle se transmet.

Sous son étrangeté, Bacurau ne fait que pousser à l’extrême ce qui structure déjà le réel : un État livré aux puissances néolibérales, une classe dirigeante corrompue, une société fracturée par la race, l’argent et l’oubli. Mendonça Filho et Dornelles ne spéculent pas, ils extrapolent.

Les antagonistes ne sont pas des caricatures. Chasser des pauvres pour sport, supprimer une population hors des radars, c’est le fantasme d’un capitalisme devenu pur sadisme fonctionnel.

Pas de héros à Bacurau : ou plutôt, tous le sont. Le village entier agit comme une entité vivante, un corps aux multiples visages, où chacun a une fonction, une mémoire, un rôle dans l’auto-défense.

Ce choix est fondamental : à l’individualisme des récits classiques, Bacurau oppose une politique du commun. La narration elle-même épouse cette horizontalité : pas de point de vue central, pas d’identification forcée. Le film refuse le modèle néolibéral de la rédemption individuelle. Il propose un soulèvement sans chef.
Ouwneiraseiyoou
Ouwneiraseiyoou

674 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 9 janvier 2025
Je n’arrive pas à comprendre le propos politique, trop matriarcal, qui même de sens à rien, dans l’extrême violence gratuite
cinéman
cinéman

46 abonnés 863 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 7 octobre 2024
C'est spécial. Un ovni à l'ambiance étrange, presque surréaliste, mais à la fois tout à fait plausible. On croit un moment que c'est surtout un film à message politique, avec l'eau qu'on privatise; la lutte des classes, un village miséreux du Brésil et un dirigeant corrompu. Il y a de ça oui, mais c'est aussi un film d'horreur avec son lot de gore, et une tendance forte actuelle du cinéma à exhiber des riches qui ne savent plus quoi faire de leur argent, au point de s'amuser à tirer sur des pauvres. Ainsi le sadisme et l'inhumanité de certains contraste avec la gentillesse et la vulnérabilité de villageois délaissés de tous, plus que ça : gênants au points de vouloir s'en débarrasser. On trouve également un côté western dans ce film, qui s'avère donc inclassable, mais intrigue sans contenir et ne contient aucun temps mort.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

122 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 janvier 2023
Incroyable film que Bacurau, censé se dérouler dans un futur proche au cœur d’un village de l’arrière-pays brésilien, dont les habitants vont être confrontés à l’apparition de phénomènes étranges et de plus en plus inquiétants, jusqu’à spoiler: l’exécution sommaire de tous les membres d’une famille dans une ferme isolée
. Le long-métrage va alors prendre une tournure inattendue, et multiplier les séquences toutes plus surprenantes les unes que les autres, alors que la violence va monter crescendo. Dans une mise en scène superbe qui distille une tension omniprésente, le cinéaste Kleber Mendonça Filho (et son co-réalisateur Juliano Dornelles, jusqu’ici son directeur artistique attitré) change radicalement de style et nous propose un western qui n’est pas sans évoquer Sam Peckinpah ou John Carpenter. Derrière le film de genre ultra-efficace se cache un regard angoissé sur le Brésil contemporain, radicalement fracturé, ayant porté à sa tête un Jair Bolsonaro qui agite le spectre de la dictature, et dont les habitants les plus populaires spoiler: sont ici sacrifiés pour le petit plaisir de quelques riches occidentaux, avec la complicité d’hommes politiques locaux corrompus.
Tout autant éblouissant que flippant.
Roran Brako
Roran Brako

1 critique Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 novembre 2022
Film Original et Décalé. A voir. Bon moment devant le téléviseur.. Enfin un film aux antipodes des Daubes Marvel.
Fred & Rick
Fred & Rick

3 abonnés 50 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 20 août 2023
Ce film aurait reçu un prix au festival de Cannes... On se demande si le jury l'a vraiment bien regardé. Il n'y a rien à sauver dans ce fatras de scènes insipides ou répugnantes ; en gros, spoiler: des gens vivent dans un petit village paumé dans la cambrousse, et des tueurs étrangers viennent pour massacrer tout le monde sans raison apparente et sans état d'âme
. Scénario réduit au strict minimum, violence gratuite, mise en scène en dessous de celui d'un amateur, jeu des acteurs pas du tout crédible, bref il faudrait inventer une nouvelle lettre dans l'alphabet pour aller au-delà de la série Z.
Jean-luc G
Jean-luc G

77 abonnés 818 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 31 octobre 2022
Mieux aimé que le précédent Aquarius. Une Ambiance de Sertao, il manque juste la musique de Lavilliers!
Un vrai mélange des genres, une proposition de cinéma plutôt réussi même si sanguinolent
Reflet du Brésil actuel, une fable maquisards contre mercenaires/ l'opposition Vie communautaire contre vie moderne
Ca détonne, mais à un tel point que l'on n'a pas obligatoirement envie de le revoir de suite
DVD juillet 2020
maxime ...
maxime ...

282 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 30 octobre 2022
Fable politique, dystopie moderne, Western tripesque et virulent comme manifeste de la violence qui se déchaine ? Bacurau est un peu tout cela, et tellement plus encore ...

Il ne nous faut pas longtemps pour capter que le film est légèrement étrange, on écrase des cercueils au bord de la route lors d'une arrivée au village, on gobe des pilules au enterrements, on y croise un peu plus loin un objet plus que bizarre dans le ciel clair et lumineux de ce coin de Brésil qui disparais soudain de la carte ...

Une chose est sure, ce visionnage fera date et il me tarde déjà d'ici quelque temps de le revoir pour vraiment sillonner ces détails, dénicher ses retors tactiques et m'enivré de sa poésie sur fond de ridicule et de splendeur.

Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles cible des troubles mouvants, historiques et contemplatives, un certain mélange des genres et une perception illusoire référencé en espace libre et autarcique. Un rite qui stimule un tempo et orchestre une musique qui tambourine encore le film écoulé.

Un grand coup de chapeau aux acteurs et actrices. La tache étais rude, mais à l'image de Sonia Braga le geste et l'implication sont sublimes !

Bacurau est d'une de ses petites entorses aux règles qui comble les vides et marasmes en se servant des lignes, de la marge, de son entête et rudoie les attentes standardisés. En noircissant sa feuille de rature et de virgule, ses détours ravivent les passions sommaires de sa monté de colère et livre une rébellion salutaire dans l'unité de sa rage manifeste et questionne déjà sa délivrance à même perçu.

Un coup de folie, du génie, une fiction qui crache sa verve dans une totale démesure !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 23 mars 2022
Le film se déroule à Bacurau, un village situé dans le "sertão" brésilien. Le prof de Bacurau découvre que le village n'est plus sur la carte, tandis que la communauté observe d'étranges événements violents dans la région, concluant qu'ils sont attaqués. Avec cela et sous la direction de Lunga, le groupe s'unit pour défendre sa place.
Le jeu des acteurs est excellent, notamment de Silvero Pereira dans le rôle de Lunga et de Sônia Braga dans le rôle de la docteure Domingas. Les dialogues sont bien construits avec aussi de longs intervalles de silence. Le scénario de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles est bien développé et captive le spectateur du début à la fin.
La chose intéressante à propos du film est que, à travers des allégories de fiction futuriste, il soulève la discussion de points tels que l'indifférence politique dans les petites villes, comme le don de médicaments sans ordonnance et de nourriture périmée, l'impérialisme, à travers l'arrivée de "gringos" qui jouent à tuer les gens, et aussi la résistance populaire, qui s'unit pour défendre ses pairs et sa ville.
Dora M.
Dora M.

68 abonnés 524 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 21 février 2022
Le village de Bacurau est le théâtre d’événements de plus en plus inquiétants (absence de réseau, meurtres…).
Je n’ai pas du tout aimé ce film. On oscille entre les scènes d’ennui profond et les scènes sanglantes. Tout est prétexte à montrer de la violence. Le propos est à peine esquissé et, de cette façon, aussi frontale, je l’ai trouvé totalement inintéressant.
Corentin L.
Corentin L.

12 abonnés 19 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 janvier 2022
Véritable OVNI, le film commence comme une chronique documentaire pour muter en cours de route en film de genre à la Carpenter.
Sebele31
Sebele31

12 abonnés 48 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 novembre 2021
Sous ses dehors initiaux très naturalistes propres au cinéma Brésilien, "Bacurau" cache un film social très énervé. Dans un futur immédiat imminent qui pourrait sans peine être notre présent, au Nordeste Brésilien, le petit village très isolé de Bacurau, écrasé de soleil, peine à survivre et manque d'eau. Partout la tension est palpable, la mort rôde. Nous sommes d'ailleurs directement accueillis dès l'entrée dans le village par une grande scène d'enterrement et tout le film est littéralement traversé d'une farandole de cercueils. Pourtant, la vie s'organise, les jardins fleurissent, école et soins malgré des moyens dérisoires, ne font pas défaut, la solidarité et la bienveillance guident cette communauté arc en ciel et métissée. Les fléaux liés à la pauvreté sont là également; prostitution, criminalité, alcoolisme, folie... L'exposition prend son temps, mais on s'attache à cette communauté ouverte et tolérante par nécessité car tous sont dans le même bateau.

Puis un évènement inattendu survient. Le village a totalement disparu de toute carte sur internet ! Les réalisateurs prennent alors plaisir à brouiller les pistes en jouant avec brio sur les ambiances. Film fantastique ? D'extraterrestres spoiler: (en fait ce seront des américain dégénérés racistes et fétichistes des armes à feu)
? De fin du monde ? De siège ? Survival ? Fresque sociale ? Nanar ? On ne sait pas encore à quelle sauce on va être mangé, mais petit à petit, inéluctablement, le jeu de massacre se met en place, les morts s'accumulent d'abord de manière elliptique puis de façon de plus en plus frontale et sanguinolente. Ici point de véritable tension étirée façon élastique, les actions sont brèves, la violence hyper réaliste et parfois désarmante par son aspect anti climatique. Nous ne sommes clairement pas dans un film hollywoodien. Mais au final, les proies ne sont pas toujours celles que l'on croit. Nos villageois ont de la ressource, de la résilience et, nous le découvrons en filigranes, une longue tradition de résistance...

Tenant tout à la fois du cinéma d'auteur et d'action, bourrin et subtil, allant piocher franchement du côté de Carpenter, de Peckinpah et du cinéma social Brésilien, "Bacurau" brasse sans complexe les influences de façon étonnamment fluide. Mais il ne s'arrête pas là car la charge sociale y est sauvage et farouche. Les thèmes abordés sont innombrables et évoquent sans détour un Brésil Bolsonarien fascisant très actuel rongé par la corruption, la violence, la misère, l'incurie politique, l'injustice sociale et raciale, livré aux appétits insatiables des grandes entreprises ou de l'ogre Américain et son néocolonialisme. Il invoque l'histoire aussi et la figure du cangaçeiro propre au Nordeste Brésilien, ce bandit à la fois justicier et cruel en révolte contre l'état auquel font face les fantômes des escadrons de la mort. Le spectateur Français, de par sa grande méconnaissance de cette région du monde, pourra ainsi peut-être se sentir un peu perdu ou passer à côté de tout cela, n'y voir qu'un petit film de genre un peu bas du front, mais "Bacurau" s'avère d'une grande richesse et d'une profondeur que son pitch ne laisse pas forcément présager. Son message est politique et simple, il déborde de bienveillance pour les "petits", c'est aussi une ode à la solidarité. Pas de place pour les boucs émissaires, ici l'égoïsme et l'individualisme sont des maladies fatales. Le message alors, comme un uppercut vient nous frapper en pleine face : pour les miséreux, les réprouvés, les faibles, les malades, l'union fait définitivement la force !
Volteface Podcast
Volteface Podcast

8 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 8 juin 2021
Venez découvrir les secrets du petit village de Bacurau, isolé dans les montagnes du Brésil.

Les situations étranges s’accumulent, la communauté est privée d’eau potable, effacée des cartes géographiques, visitée par des motards à l’aspect louche, bousculée par un sénateur en quette de réélection, et bien pire encore.

L’ambiance tourne à l’affrontement quand une horde d’Américains armés jusqu’aux dents déboule dans Bacurau et y déverse une violence aveugle. La communauté soudée des villageois ne se laissera pas faire. On ne souille pas impunément le jardin d’Eden.

Les réalisateurs Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles dressent un portait effrayant du Brésil sous la présidence de Jair Bolsonaro, où le peuple et l’état corrompu s’affronte selon la loi du talion.

On parle de ça dans Volte-Face mais aussi de Alice Rohrwacher, Mel Gibson et Jordan Peele ...

A découvrir vite dans notre podcast ! https://vu.fr/kTWx
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